Mgr João Pereira Venâncio, l’évêque de Fatima, lisait Maria Valtorta tous les jours

Mgr João Pereira Venâncio et John Mathias Haffert

Mgr João Pereira Venâncio et John Mathias Haffert étaient deux amis.

João Pereira Venâncio (1904-1985) est un prêtre portugais ordonné le 21 décembre 1929. Il fut professeur de théologie dogmatique à l’université pontificale, à Rome. incardiné dans le diocèse de Leiria. Il est nommé évêque auxiliaire, puis évêque du diocèse de Leiria-Fátima (Portugal), respectivement le 30 septembre 1954 et le 13 septembre 1958. Il occupera cette mission jusqu’au 1er juillet 1972. Il participa aux quatre sessions du Concile Vatican II en tant que Père conciliaire, de 1962 à 1965. Il fonda, dans les années 1970, l’Union sacerdotale de l’œuvre des Saints Anges (Opus Angelorum). En 1980, il fut nommé par le Saint-Siège supérieur général de l’Ordre des Chanoines réguliers de la Sainte Croix (Croisiers) peu après avoir rejoint cet institut religieux.

John Mathias Haffert (1915-2001) est un auteur, éditeur, conférencier et missionnaire américain. En 1946, encouragé par Mgr Venâncio, il collabora avec sœur Lucia dos Santos, la visionnaire de Fatima, pour développer le “Serment de Fatima”. Il cofonda plus tard avec Mgr Harold V. Colgan et dirigea l’association L’Armée bleue de Notre Dame de Fatima (Blue Army of Our Lady of Fatima ; aujourd’hui nommé L’Apostolat Mondial de Fatima), une société mariale approuvée par le pape Pie XII et comptant environ 25 millions de membres à travers le monde. Il fut l’éditeur du Soul Magazine, comptant 240.000 abonnés et le rédacteur en chef du Scapular Magazine, une publication qui a contribué à mobiliser un million d’Américains dans L’Armée bleue et dans la prière pour l’Union soviétique. Pour davantage d’éléments biographiques, vous pouvez visiter le site johnhaffert.com.

Nous vous proposons ci-dessous un texte de John Mathias Haffert, inédit en français, dans lequel nous apprenons que son ami, Mgr João Pereira Venâncio, lisait quotidiennement, à la fin de sa vie, les textes de la mystique catholique Maria Valtorta :

Ce Merveilleux Poème

Un texte de John Mathias Haffert, traduit sous licence Creative Commons (CC-BY-SA) par Edifiant.fr.

Qui était Jésus ?

À la fin de l’année 1994, le magazine Life publiait un dossier spécial titré Qui était Jésus ? Or, il était frappant de voir la diversité des interprétations auxquelles étaient parvenues les personnes, alors que toutes partaient pourtant de la même source : les Évangiles.

Un professeur du Dartmouth College déclara : “Je ne pense pas que nous sachions qui était Jésus.” Un spécialiste des manuscrits de la mer Morte alla jusqu’à déduire qu’il n’était pas originaire de Nazareth, en se basant sur l’une des significations hébraïques du mot Nazaréen. Quant au révérend Jerry Falwell, un pasteur baptiste de renom, il disait : “Je crois que, enfant, Il courait et jouait avec Ses amis, qu’Il aimait s’amuser et batifoler avec eux, qu’Il aimait la bonne nourriture. Les Évangiles nous disent qu’Il grandissait en force et en sagesse…”

À partir de ces mêmes Écritures, certains affirmaient la Divinité de Jésus, tandis que d’autres la contestaient. Tout semblait finalement dépendre des croyances et de la foi personnelle de chacun. Le Cardinal O’Connor, archevêque de New York, fit cette remarque à ce propos : “Vous pouvez étudier les Écritures jusqu’à en perdre la vue, mais, sans le don de la foi, vous ne croirez pas que le Christ est le Fils de Dieu.”

Que de biographies de Notre Seigneur !

Pour découvrir le véritable Jésus, un ami de la Compagnie de Jésus lisait chaque jour les Évangiles. Un jour, l’un de ses confrères jésuites lui lança : “Puisque tu lis le Nouveau Testament tous les jours, tu finiras par écrire une Vie de Notre Seigneur. Cela arrive tout le temps !” Et, en effet, c’est ce qu’il finit par faire.

À cette époque, je dirigeais l’A.M.I. Press. Lorsque mon ami me présenta avec enthousiasme son manuscrit, fruit d’un travail érudit et éclairé s’étalant sur de nombreuses années, je mesurais toute l’importance qu’il y attachait. Pour lui, c’était presque une petite révélation sur la vie et l’époque de Notre Seigneur. Comment aurais-je pu lui répondre que tant d’autres avaient déjà tenté la même entreprise ? Ma propre bibliothèque, qui aurait pu couvrir, du sol au plafond, un mur long de 12 mètres, contenait presque une étagère entière dédiée aux biographies de Jésus. Tous ces ouvrages cherchaient, à travers les rares détails des Évangiles, à comprendre Sa personne, à la fois humaine et divine. Était-Il vraiment né dans l’ignorance, bien qu’Il soit Dieu omniscient ? À quoi pouvait-Il ressembler ?

Pourtant, aucun de ces livres ne m’avait donné de réponse claire. J’étais émerveillé par l’érudition des spécialistes des Écritures et par leurs brillantes interprétations. Mais il ne s’agissait là que de déductions. En fin de compte, tous ces ouvrages ne m’ont rien appris de plus que ce que leurs auteurs avaient eux-mêmes déduit des Évangiles, avec trop souvent des différences notables, laissant dans le désarroi le lecteur ordinaire.

Mon ami jésuite fut rappelé à Dieu avant que je n’aie à décider de publier ou non son œuvre. Celle-ci restait néanmoins considérable. Elle était le fruit d’un homme pieux et saint qui relatait sa découverte personnelle de Jésus. Mais qui, en deux mille ans, su donner corps aux Évangiles avec suffisamment de clarté et de réalisme ?

Dans mon livre You, Too, Go Into My Vineyard (éditions LAF, janvier 1995, 225 pages), je raconte comment j’ai découvert Le Poème de l’Homme-Dieu de Maria Valtorta.

Découverte du Poème

J’étais à Rome avec Son Excellence Mgr João Venâncio, l’évêque de Fatima [de 1958 à 1972], lorsqu’il entreprit de chercher une librairie spécialisée pour acheter les dix volumes de l’édition italienne du Poème de l’Homme-Dieu. Ce livre lui avait été recommandé par l’abbé André Richard, un célèbre auteur-éditeur parisien et un ami très estimé.

Des années plus tard, après la retraite de Mgr Venâncio, nos conversations tournaient souvent autour du Poème. Dans ses dernières années, l’évêque en lisait des passages quotidiennement. Il avait dû relire les dix volumes encore et encore. Aussi, je commençais à me demander ce qui pouvait bien rendre ce livre si particulier. Avant de devenir l’évêque de Fatima, Mgr Venâncio avait été professeur de théologie dogmatique à Rome et, en tant que grand lecteur, il possédait une vaste bibliothèque. Or, maintenant qu’il pouvait lire tout ce qu’il souhaitait, il semblait ne consacrer son temps qu’à ce seul livre.

À cette époque, Le Poème n’était disponible qu’en italien, une langue que je maîtrisais mal. Malgré cela, je retrouvais la librairie à Rome et achetais les dix volumes. Plus tard, à mesure de leur publication, j’achetais chaque volume en français, ma “deuxième” langue. Enfin, j’ai relu l’œuvre en entier (3327 pages) une troisième fois lorsqu’elle sortit en anglais.

Aujourd’hui encore, comme Mgr Venâncio, je continue de la lire, encore et encore.

Un témoignage de première main

Le Poème est unique en ce qu’il présente un récit de première main des visions de la vie de Jésus, transcrit par Maria Valtorta, une écrivaine naturellement douée. Elle consigna elle-même les descriptions de ces visions, telles qu’elle les voyait. Elle décrivit les scènes et retranscrivit, mot pour mot, les dialogues qu’elle entendait.

À travers ces scènes et ces conversations, les Évangiles prennent vie. Il n’y a jamais eu de livre semblable.

Une âme victime

À l’âge de 23 ans, Maria Valtorta fut gravement blessée par un acte de violence gratuit. Alors qu’elle se promenait avec sa mère, un jeune homme fou la frappa dans le dos avec une barre de fer. Dès lors, la souffrance devint sa fidèle compagne. Cinq ans plus tard, après avoir lu l’autobiographie de sainte Thérèse de Lisieux, elle s’offrit comme âme victime ; une offrande qu’elle renouvela chaque jour.

Sa santé se détériora progressivement, jusqu’à ce qu’elle ne soit plus en mesure de marcher. À partir du 1er avril 1934, elle demeura alitée pour les vingt-sept dernières années de sa vie. Dix ans plus tard commencèrent ses visions de la vie de Notre Seigneur. Les transcrire représenta un travail colossal, souvent accompli dans la douleur physique et l’épuisement. Avant de mourir, elle écrivit son épitaphe : “J’ai fini de souffrir, mais je continuerai d’aimer.”

Maria Valtorta préférait rester dans l’ombre, telle un simple crayon mis de côté. Pourtant, les lecteurs du Poème de l’Homme-Dieu béniront jusqu’à la fin du monde le jour où elle s’offrit comme âme victime et devint celle que Jésus aimait appeler “Mon petit Jean”, en référence à l’Évangéliste Saint Jean.

Comme nous l’avons dit, l’œuvre de Maria Valtorta est unique en raison de son témoignage de première main. Les visions de Thérèse Neumann et de Catherine Emmerich, transitèrent par des intermédiaires, les rendant incomplètes, voire quelque peu déformées — en particulier pour les visions de Catherine Emmerich rapportées par Brentano.

Prenons cet exemple :

Thérèse ne pouvait pas se souvenir

Le père Naber, le curé et confesseur de Thérèse Neumann qui se tenait à ses côtés lorsqu’elle reçut la vision de l’Annonciation, ne parvenait pas à écrire suffisamment vite pour transcrire toutes ses paroles. Lorsqu’il l’interrompit pour lui demander quel mot venait après le précédent, Thérèse lui répondit : “Vous auriez dû écrire plus vite, père, je ne sais plus.” (Et cela ne concernait pourtant que quelques mots !)

On imagine combien de conjectures durent affronter les personnes en charge de compléter la description de visions dont les voyants eux-mêmes peinaient à se souvenir.

Le Poème de l’Homme-Dieu, qui fut transcrit directement pendant que les visions étaient entendues et vues, ne fut pas sujet de telles distorsions. Cependant, comme le Saint-Siège l’a averti en approuvant Le Poème pour une lecture générale, ses données historiques et géographiques ne sont pas toujours destinées à être prises littéralement, comme nous allons l’expliquer. [NdT : Il est probable que, lorsqu’il écrit ces lignes, John Mathias Haffert ignore l’authentification par les chercheurs des détails factuels historiques et géographiques contenus dans Le Poème. Aujourd’hui, la somme de ces recherches dépasse les 20.000 éléments factuels authentifiés.]

Un avocat célèbre

Le père Gabriele Roschini, O.S.M., était déjà âgé lorsqu’il rédigea son chef-d’œuvre sur la Vierge Marie, à partir de la “personne réelle” qu’il découvrit dans Le Poème de l’Homme-Dieu. Conseiller du Saint-Office, fondateur du Marianum (une faculté pontificale de théologie à Rome) et auteur de 130 ouvrages, le père Roschini était un théologien et un auteur renommé. D’abord sceptique à l’égard du Poème, ce n’est qu’au cours de vacances en montagne qu’il le “découvrit”. Et sa réaction pourrait être résumée en un mot : “Wow !”

Dans la préface de son livre consacré à la Vierge Marie, il confia : “J’ai étudié, prêché et écrit sur la mariologie pendant plus de cinquante ans. J’avais lu d’innombrables ouvrages et articles de toutes sortes sur Marie – une véritable bibliothèque. Et je dois avouer que même la somme TOTALE de TOUT CE QUE J’AI JAMAIS LU ET ÉTUDIÉ ne m’a jamais donné une image aussi claire, aussi vivante, aussi complète, aussi lumineuse, ou aussi fascinante…”

En parlant de la réalité de Marie telle qu’on la trouve dans Le Poème (qui, rappelons-le, n’est pas un livre sur Marie mais sur la vie de Jésus), le savant théologien s’exclama : “Il me semble que l’image conventionnelle de la Vierge Marie, telle que mes confrères mariologues et moi-même l’avons représentée, n’est qu’une Madone de papier mâché, comparée à la Vierge Marie vivante et vibrante, telle que l’a vue Maria Valtorta… Si quelqu’un pense que ma déclaration est l’un de ces slogans hyperboliques abusivement utilisés par les publicitaires, je répondrais simplement : qu’ils lisent avant de juger !”

En vieillissant, nous avons tendance à redevenir un peu comme des enfants, et je me demande parfois si cela n’est pas nécessaire pour saisir la merveille de Jésus telle que nous la découvrons dans Le Poème… véritablement homme, tout en étant Dieu.

Après avoir rédigé ce livret, j’ai sollicité l’avis de deux amis de longue date.

Le premier fut le père Venard Poslusney, O.Carm., un carme spécialiste de la théologie mystique, qui a vécu de nombreuses années dans un ermitage contemplatif en Autriche. Il avait plus de soixante-dix ans lorsqu’il découvrit Le Poème, et en fut si captivé qu’il entreprit d’enregistrer un commentaire de l’œuvre complète en cassettes audio. Dans ses enregistrements, on l’entend s’exclamer à maintes reprises : “Oh ! Comment quelqu’un pourrait-il penser que cette œuvre ne soit pas surnaturelle ?”

Je tenais vivement à connaître son opinion pour deux raisons : 1) il avait une solide formation en théologie ; 2) il avait lu et relu Le Poème, en connaissait bien les critiques et avait lui-même répondu à plusieurs d’entre elles. Le seul conseil qu’il me donna fut de continuer à écrire, ajoutant : “C’est ce dont nous avons besoin !”

La seconde personne dont je désirais vivement recueillir les impressions était la supérieure d’une communauté que je connaissais et respectais depuis longtemps. Mais, contrairement au père Venard, elle n’avait jamais pleinement accueilli Le Poème. Je pensais que l’ampleur de l’œuvre l’avait peut-être dissuadée, compte tenu de son emploi du temps chargé en tant que supérieure. Mais en discutant avec elle, je fus surpris d’apprendre que ce n’était pas la longueur de l’œuvre, dont elle avait lu des parties substantielles, mais son contenu qui l’intimidait. Le Poème révèle Jésus comme véritablement homme, et il est possible que cet aspect mette à l’épreuve notre foi en Sa divinité. Nombre d’entre nous avons si souvent affirmé Sa divinité, que nous n’osons pas penser à Lui comme un homme né dans l’ignorance humaine, bien qu’étant omniscient en tant que Dieu.

Mais si nous lisons Le Poème dans son intégralité, nous n’avons pas besoin d’oser. nous en venons à VOIR la réalité de la personne de Jésus dans ses deux natures bien réelles. C’est là toute la MERVEILLE du Poème.

J’aimerais que le père Roschini soit encore parmi nous pour nous expliquer ce qui l’avait empêché, pendant tant d’années, d’accueillir Le Poème, avant de devenir, à la fin de sa vie, peut-être l’un de ses plus ardents défenseurs au XXᵉ siècle. (Il y en aura peut-être un plus grand encore au XXIème !) Je suppose qu’il nous aurait dit qu’il n’avait d’abord lu que des “extraits”. Peut-être aussi qu’il n’avait pas eu l’exemple de quelqu’un de plus savant que lui, comme ce fut le cas pour moi avec Mgr Venâncio, ce théologien que je considère comme un saint, et dont la joie des vieux jours fut de découvrir Jésus dans Le Poème.

J’eus également la chance de découvrir Le Poème avant qu’il ne soit publié dans ma langue maternelle – l’anglais – dans laquelle les mots peuvent parfois apparaître comme des pièces usées, tandis que les mots d’une seconde ou d’une troisième langue, non obscurcis par les habitudes, brillent souvent comme neufs.

En tant qu’éditeur du Soul Magazine, qui comptait à l’époque quelque 240 000 abonnés, j’introduisis Le Poème auprès du public anglophone. Un jour, un lecteur me rapporta qu’un prêtre condamnait Le Poème, qu’il avait lu en français, en lui reprochant d’affirmer que Jésus était mort sur une croix de “Saint André”, ainsi qu’un ou deux autres points de contradiction. Je savais d’emblée que cela n’était pas vrai. Mais je réouvris la version française pour en avoir le cœur net, car je n’imaginais pas qu’un prêtre puisse mentir pour diffamer Le Poème. Mais, effectivement, ces reproches étaient simplement faux.

Un autre lecteur m’écrivit qu’à un certain endroit du texte Jésus semblait encourager la prêtrise des femmes. Et, en effet, lu hors contexte, cela semblait être le cas… , Mais cela découlait d’une ambiguïté spécifique à la traduction anglaise. De plus, le paragraphe suivant clarifiait parfaitement la véritable position. Dans presque toute œuvre – même dans les Écritures – une interprétation trop littérale ou sortie de son contexte permet de trouver des erreurs ici et là.

Le père Slavko Barbaric de Medjugorje disait d’ailleurs : “Si nous voulons connaître et aimer les Évangiles, lisons Le Poème de l’Homme-Dieu.” Et, selon la voyante Marija, passant dans une émission en direct sur EWTN, Notre Dame aurait dit que La Cité de Dieu de Marie d’Agréda et Le Poème sont “vrais”. Cependant, un autre prêtre, qui servait comme guide et interprète à Medjugorje, est devenu l’un des principaux critiques du Poème. Paradoxalement, nous lui devons beaucoup, car ses critiques suscitèrent une défense érudite et largement diffusée, rédigée par Mgr Roman Danylak de Toronto. Son Excellence écrivit : “Ma réaction initiale (à cette critique) fut une appréhension. Je suis alors retourné à la version originale italienne… et j’ai relu, une fois encore, le grand travail du père Gabriel Roschini… Il m’est vite devenu évident que la critique découlait d’interprétations d’épisodes du Poème et de commentaires de seconde main.”

Témoignage du Vénérable Gabriel Allegra

Le vénérable [aujourd’hui bienheureux] Gabriel Allegra, O.F.M., était un théologien et un exégète, dont le procès en béatification fut ouvert en 1984, huit ans seulement après sa mort. Voici ce qu’il écrivit :

Le Poème ne contredit jamais l’Évangile mais le complète admirablement, le rendant vivant, puissant, tendre et exigeant… Les foules bougent, crient, s’agitent. Les miracles, pourrait-on dire, sont VUS. Les discours de Notre Seigneur, même les plus difficiles dans leur concision, deviennent d’une clarté solaire… Quiconque lit cette œuvre respire enfin l’atmosphère de l’Évangile et devient presque l’un de la foule qui suit le Maître.”

Ainsi disons-nous tous : les Évangiles prennent vie.

En 1961, répondant à une critique, le vénérable père Allegra réalisa que cette personne n’avait jamais lu l’œuvre en entier. Il répondit alors :

“Lorsque Le Poème est lu en entier, il nous fait mieux comprendre l’Évangile, mais sans le contredire. Je ne sais toujours pas m’expliquer, et peut-être ne le saurai-je jamais, comment le Seigneur a montré sa vie terrestre à une âme du XXᵉ siècle, mais je crois en l’Amour qui peut tout…”

Je crois que j’exprimais la même idée dans l’un de mes livres, en disant que Le Poème est un don particulier de Dieu pour notre temps… et peut-être, plus encore, pour les temps à venir – celui du triomphe du Cœur Immaculé de Marie – quand le monde sera très différent. Ce sera le temps du règne de Jésus, et il est proche.

Le père jésuite Al Winshman, du Marian Renewal Ministry à Boston, écrivit :

Le Poème ne m’a pas seulement ouvert à la vie de Jésus, de Marie et des apôtres. Il m’a mis au défi, à travers la vie et les prêches de Jésus, et à travers Sa formation des apôtres, de Le suivre plus étroitement. Grâce à cette œuvre, j’ai pris plaisir à être avec Jésus dans la prière, comme le fait de “traîner avec Jésus” pour reprendre les mots avisés d’un adolescent.”

C’est cela ! C’est ce qui est merveilleux à propos du Poème. Nous aimons être comme un enfant, “qui passe du temps avec Jésus”… et oh ! combien nous en venons à L’aimer !

C’est l’essentiel : reconnaître l’arbre à ses fruits.

Il faut plaindre les critiques et ceux qui colportent des ouï-dire, car ils privent certaines âmes de cette joie. Nous devrions prier pour que de plus en plus de personnes reçoivent la grâce (car c’est bien une grâce !) de faire l’expérience du Poème.

Mais, pour le bien des critiques et pour notre propre tranquillité d’esprit – comme nous l’avons dit – il est important de comprendre que les visions bien réelles de Maria Valtorta sont destinées à transmettre un message spirituel, plutôt qu’historique. [NdT : Voir la note précédente sur les détails factuels historiques et géographiques contenus dans Le Poème.]

Les réalités spirituelles

Prenons un exemple pour illustrer le fait que les visions soient parfois plus destinées à transmettre des réalités spirituelles que géographiques ou historiques :

Dans Le Poème, Notre Seigneur est vu portant tout sa croix sur le chemin du Calvaire. Maria Valtorta elle-même semblait surprise par cette vision, du fait que certains affirment que Jésus n’aurait porté que la partie horizontale de la croix. Cependant, elle devait décrire ce qu’elle voyait.

Il est donné à différents visionnaires de voir différents aspects des réalités surnaturelles.

La Vénérable Marie d’Agréda écrit dans La Cité de Dieu (vol. 5, p. 304) :

“Je fus informée des nombreuses opinions divergentes des historiens ecclésiastiques au sujet des choses que je décris, comme, par exemple, le départ des apôtres de Jérusalem… Mais le Seigneur ne m’a pas donné la mission d’éclaircir ces doutes, ou de trancher ces controverses… Si ce que j’écris suit fidèlement le texte sacré et préserve la dignité de ce sujet, je ne peux rien ajouter à l’authenticité du récit, et la piété chrétienne n’en demandera pas davantage.”

En effet, ceux qui lisent ces œuvres avec un esprit de piété ne demandent pas davantage.

Si un saint voit Notre Seigneur portant seulement une poutre, et si un autre Le voit portant une croix entière, l’un peut être factuel et l’autre peut être symbolique. Le portement de la croix entière symbolise mieux qu’une poutre la mort qu’Il allait endurer, mais aussi Ses propres paroles : “Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes.”, car c’est bien NOUS TOUS qu’Il portait. C’est pour cela qu’Il montait au Calvaire. La vérité est dans les Écritures, tandis que les visions apportent une lumière additionnelle. Et cette lumière est clairement visible par ceux qui cherchent sincèrement à comprendre ce que les Écritures révèlent.
Une chose est certaine : ce que nous lisons dans Le Poème correspond à ce que Maria Valtorta a entendu et vu(hormis de malheureuses erreurs de traduction faites depuis l’italien original). Elle écrivait tout elle-même, pendant qu’elle voyait et entendait.

Pourquoi différents récits ?

Il existe au moins trois raisons pour lesquelles des visionnaires peuvent voir le même événement, y compris la même scène, de manières différentes, toujours pour notre bien :

Certains décrivent des vérités invisibles ;

Dieu désire que nous allions au-delà des faits visibles pour en saisir le sens ;

Certaines visions sont symboliques.

Dans la vie de Notre Seigneur, il y a des événements se produisent au niveau surnaturel que nous ne pouvons pas voir. Ainsi, si nous ne voyons pas saint Joseph aux côtés de Marie lorsqu’elle rend visite à sa cousine Élisabeth, n’était-il pas pour autant avec elle en esprit ? En effet, par son amour et ses pensées, étaient-ils jamais séparés ?

Catherine Emmerich a vu la dormition de la Vierge à Éphèse, tandis que d’autres l’ont vue à Jérusalem. Ne pouvait-Elle pas être présente spirituellement (ou même par bilocation) avec tous ceux qu’Elle aimait au moment de sa transition, et ce où qu’ils se fussent trouvés ? Si la bilocation n’est pas rare chez les saints ordinaires, combien ne fut-elle pas plus probable pour Notre Dame ! Aucune vision ne serait en capacité de nous montrer l’entièreté de tout ce qui s’est passé.

Le fait même que des images soient différentes nous exhorte : “Regardez au-delà des images !” Ne lisez pas pour assouvir une curiosité. Lisez pour comprendre.

Dans l’une de ses visions de la Passion, Thérèse Neumann a vu son curé, le père Naber, au pied de la croix. Était-il vraiment là, lors de la crucifixion, il y a 2000 ans ? Non. Mais l’est-il lors de la crucifixion renouvelée dans chaque messe ? Bien sûr ! Et nous avons tous ce privilège. C’est cela le message… tellement plus important que ce qui est vu.

Pas de vraies contradictions

De prime abord, il peut sembler déroutant de trouver des éléments apparemment contradictoires provenant de visionnaires dignes de confiance, comme Thérèse Neumann ou la Vénérable Marie d’Agréda. Beaucoup ont pu ressentir de la confusion du fait que certains saints ont vu Notre Seigneur cloué par les mains, tandis que le Linceul place les marques des clous aux poignets. Certains mentionnent des cordes, d’autres non. Lequel devrions-nous croire ?

Selon le récit rapporté dans Le Poème de l’Homme-Dieu, ils ont tous raison :
Des pré-trous avaient été percés dans la Croix. Après avoir cloué la première main de Notre Seigneur au niveau du poignet, il s’est avéré que la seconde main n’atteignait pas l’autre trou préalablement percé. Notre Seigneur fut tiré si fortement que Ses épaules en furent déboîtées. Il fallut alors lui clouer la main, tout en l’attachant avec une corde pour éviter qu’elle ne se déchire. De plus, la tension sur le premier poignet fut si importante que la blessure s’élargit jusqu’à la base de la main.

Nous le voyons, tout était là : la blessure au poignet (qui apparaît sur la seule main visible sur le Linceul), la blessure à la main, la corde.

Plus encore, nous devons toujours regarder au-delà de ce qui est vu. Les stigmates des saints sont des plaies relativement petites, qui ne sont pas destinées à montrer la terrible réalité du Calvaire, mais à être des signes de co-rédemption.

Voici un autre exemple. Thérèse Neumann mentionne au sujet du voile qui fut remis à Notre Seigneur lorsqu’Il fut dévêtu pour être crucifié : “Une femme courageuse hôte son châle de ses épaules et le Lui donne.” Voilà tout ce que le père Naber a noté. Or, cela semble contredire Le Poème qui indique que c’est la Vierge Marie qui donna Son voile à Jésus. Comment se fait-il que Thérèse Neumann ne le précise pas ? Le père Naber a-t-il omis quelque chose ? Pourquoi a-t-elle qualifié cette femme de “courageuse” ?
Ces paroles nous rappellent le courage de celle qui est présente au pied de la Croix, et que Notre Seigneur appelle “Femme”. Elle n’était pas, comme on pourrait le penser, paralysée par la douleur : elle participait activement avec, et dans, le sacrifice de Son Fils. Cela est si important !

L’importance de lire avec confiance

En étant assuré que Dieu ne trompe pas Ses saints, les passages apparemment contradictoires deviennent profondément éclairants. Ici, Maria Valtorta décrit l’événement, tandis que la formule de Thérèse Neumann l’illumine davantage.

Notre Seigneur s’est de plus en plus révélé au cours des 2000 dernières années. Et, aujourd’hui, dans notre époque si confuse, Il nous offre Le Poème de l’Homme-Dieu.
Avant de lire Le Poème, j’en étais venu à penser qu’il était impossible – de ce côté-ci du Ciel – de vraiment CONNAÎTRE Jésus comme Dieu et homme, les deux natures opérant en une seule personne.

Mais peu à peu, Le Poème révèle Jésus en action, de jour en jour, parfois d’heure en heure, et nous commençons à saisir QUI Il est. Nous sommes peu à peu bouleversés par la prise de conscience que Dieu est vraiment AMOUR, et que Jésus est Dieu, incarné pour nous racheter et nous révéler l’Amour Infini. Mais nous ne pouvons résumer la réalité en un paragraphe ; elle se trouve dans les plus de trois mille pages du Poème.

Ayant ferraillé – comme des millions avant moi – avec le mystère de la double nature de Jésus, un jour, avant même d’avoir ouvert Le Poème, j’ai posé cette question à l’évêque Venâncio : “Cela vous aide-t-il à comprendre Jésus, comme Dieu et comme homme ?” Le saint évêque (qui, rappelons-le, était un théologien érudit qui avait enseigné la théologie dogmatique à l’université de Rome) sembla alors plonger son regard dans la Lumière Divine et soupira : “Oh, de plus en plus.”

La plupart de ceux qui liront Le Poème feront cette expérience. Ils découvriront Jésus. Mais comment pourront-ils expliquer aux autres qui Il est vraiment… si ce n’est par ces plus de 3000 pages ?

Il grandit en connaissance

Comprendre Jésus, en tant que Dieu omniscient et en tant qu’homme ayant besoin d’apprendre, reste un défi pour beaucoup d’entre nous. Dans Le Poème, lorsque les apôtres lui demandent parfois : “Connaissez-vous ce chemin, Maître ?”, Il répond que non. Pourtant, Jésus se rendait souvent à un endroit exact lorsque cela était nécessaire. Parfois Il sait, parfois Il ne sait pas. Peut-être que les pages du Poème, en particulier, en nous montrant Jésus vivre et parler nous fournissent la clé pour Le comprendre.

La lumière miraculeuse de la bienheureuse Anne Marie Taigi nous offre un exemple. Cette sainte avait constamment à ses côtés, pourrait-on dire, une “télévision surnaturelle” (télé-vision signifiant en grec “voir ce qui est loin”). Il s’agissait d’un globe de lumière surmonté d’une couronne d’épines et encadré, de part et d’autre, par de longues épines. La lumière était portée par un ange qui, vraisemblablement, lui disait à quel moment la regarder. Lorsqu’Anne Marie obéissait, elle voyait des événements présents et à venir. Ils pouvaient aussi bien s’agir d’événements mondiaux, que d’événements ordinaires comme une querelle conjugale réclamant de l’aide.

Pour Jésus, cette lumière était Sa propre Omniscience. En tant qu’homme (venu dans le monde pour être semblable à nous en tout, à l’exception du péché), Il vivait conformément à la Volonté de Son Père. Il regardait dans la Lumière de Son Omniscience seulement lorsqu’Il savait que Son père voulait qu’Il sache quelque chose qu’Il ne pouvait pas savoir les simples facultés humaines.

Quelles leçons pour nous tous !

Jésus savait qui Il était. Toutefois, il semble que le Père voulut que Jésus demeure comme aveugle à Son Omniscience durant les trente premières années de sa vie. Et, les gens de Nazareth, qui pensaient sans doute bien Le connaître, n’avaient en réalité absolument aucune idée de Qui Il était. Pendant trente ans ! Cela incluait même ses quatre cousins, dont les deux plus jeunes furent éduqués avec Lui. Ses deux cousins aînés et leur père, ne comprenant pas la mission divine de Jésus, le réprimandèrent lorsqu’Il commença sa vie publique.

Les Écritures affirment que Jésus accomplit son premier miracle à Cana. Et Le Poème indique que saint Joseph [qui mourut avant cet évément] vécut sans jamais avoir vu les miracles de son Fils adoptif.

Oh, quelles leçons pour nous tous ! Les événements de notre vie ordinaire forment nos moyens de sanctification. Le saint accomplissement (la sanctification) de nos activités quotidiennes est l’alpha et l’oméga de la sainteté.

Oh ! Bienheureux Poème qui met en lumière cette réalité !

Ainsi, le Dr Jerry Falwell n’était pas loin de la vérité lorsqu’il affirmait que, enfant, Notre Seigneur ressemblait et était comme n’importe quel enfant de Son village. (Bien que, s’il avait lu Le Poème, je doute qu’il aurait utilisé le mot “batifoler”.) Par ailleurs, comme le sont aujourd’hui de nombreux protestants éclairés, le Dr Falwell est fermement convaincu que Jésus est Dieu.

Presque tous les savants qui ont commenté cette œuvre ne cessent de le répéter : Le Poème ne remplace pas les Évangiles, mais les enrichit. Plus on lit Le Poème, plus on ressent un besoin profond de lire la Bible, tant l’Ancien que le Nouveau Testament. Dans Le Poème, Notre Seigneur cite plus de 1635 fois l’Ancien Testament. Un abbé bénédictin de Géorgie effectua la tâche laborieuse de recenser toutes ces références et, aujourd’hui, de nombreux lecteurs lisent Le Poème avec la Bible et la liste de cet abbé à portée de main.

Il nous conduit à lire les Écritures

Le Poème nous conduit souvent jusqu’à un certain point avant d’ajouter : “Ce qui suit est raconté dans l’Évangile.” 1635 fois (!), Jésus, s’adressant aux Judéens et aux Samaritains, se réfère à des passages de l’Ancien Testament connus de tous les Juifs. Ceux qui ne lisent pas les Écritures doivent se sentir si ignorants lorsqu’ils lisent ces références et méditent sur les paroles de Jésus affirmant que toutes les prophéties s’accomplissent merveilleusement en Lui.

Il est logique que, tout en approuvant la lecture générale du Poème, le Saint-Siège signale qu’il ne s’agit PAS de “révélation”. Il ne remplace, ni n’ajoute à la “révélation publique”, au même titre que tous les livres traitant de la Vie de Notre Seigneur que l’Église approuve pour une pieuse lecture, afin de nous aider à mieux Le connaître et à mieux L’aimer.

Mais, comme l’a dit le savant Père Roschini, auteur de 130 livres, les autres ouvrages ne nous en offrent qu’une image de papier, loin de la Personne vivante et réelle de Jésus que nous la trouvons dans Le Poème.

Nous avons déjà suggéré qu’une attitude enfantine, un esprit véritablement ouvert et un désir sincère de connaître Notre Seigneur sont des dispositions idéales pour découvrir cette grande œuvre.

Après avoir lu Le Poème, le pape Pie XII dit aux pères Servites à le publier, en affirmant : “Ceux qui le liront comprendront.” Sa Sainteté a également ordonné de “publier l’œuvre telle qu’elle est. Il n’est pas nécessaire de donner une opinion sur son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non. Ceux qui la liront comprendront. On entend parler de nombreuses visions et révélations. Je ne dirai pas qu’elles sont toutes authentiques, mais il y en a dont nous pouvons dire qu’elles le sont.”

Le cardinal Gagnon a certifié qu’il s’agissait bien d’un imprimatur papal, donné en présence de deux témoins, et dont la rencontre fut consignée dans le journal du Vatican.

Ayant commencé par lire, avec peine, l’édition italienne, puis l’édition française et, enfin, l’édition anglaise, encore et encore, je n’ai jamais eu à m’efforcer de garder les paroles de Pie XII à l’esprit, je les ai vécues. Si un passage peut paraître difficile à saisir ou sembler différent de ce à quoi on s’attendrait, il finit souvent par s’éclaircir par une réflexion priante et le désir sincère que Jésus se révèle à nous.

Les critiques prennent parfois plaisir à sortir de rares passages de leur contexte. C’est pourquoi il est essentiel de lire l’œuvre dans son intégralité. Au début, la curiosité vous poussera à vous précipiter et vous penserez alors avoir LU Le Poème, mais vous ne l’aurez qu’effleuré.

Il est probable que les quelques opposants au Poème ne l’ont pas suffisamment lu. Et, même si cette œuvre n’était pas surnaturelle, ils doivent admettre qu’elle est merveilleuse. Ceux d’entre nous qui la lisent, comme l’a conseillé le pape Pie XII, saisiront la véracité de ses mots : “Ceux qui la liront (avec un sincère désir de savoir) comprendront.”

English version: That Wonderful Poem!

An Appreciation of Maria Valtorta’s The Poem of the Man-God, by John M. Haffert , the co-founder and former head of the Blue Army of Our Lady of Fatima.

Who Was Jesus?

In its year-end issue of 1994, LIFE Magazine had a special feature entitled Who Was Jesus? And one cannot fail to be amazed at the variety of concepts different persons reached, all from the same source: The Gospels.

A Professor from Dartmouth College said: “I don’t think we know who Jesus was.” A Dead Sea scrolls scholar deduced that he was not even from Nazareth (because of the special Hebraic meaning of the word Nazarite). The celebrated Baptist minister, Rev. Jerry Falwell, said: “I believe He ran and played with His friends as a child. I believe He enjoyed good food and fun, and frolicking with His buddies and pals. The Gospels say He grew in stature and in wisdom…”

From the very same Scripture some said He was Divine and others said He was not. It all seemed to depend on personal views and personal faith. Cardinal O’Connor, Catholic Archbishop of New York, said: “You can study the Scriptures until your eyes fall out, but without the gift of faith you are not going to believe Christ was the Son of God.”

So Many Biographies of Our Lord!

To discover the real Jesus, a member of the Society of Jesus who was a personal friend of the writer of this booklet reads the gospels every day.

A fellow member of the Society one day remarked to him: “Since you read the new testament every day, you will surely write a Life of Our Lord. It happens all the time.” And he did.

I was in charge of AMI Press at the time. When my friend eagerly presented the manuscript, the product of years of enlightened and scholarly work, I knew how much it meant to him. In his eyes it was little less than a minor revelation of the life and times of Our Lord.

How could I protest that many others before him had done the same? My own small library (which would fill a wall 40 feet long from floor to ceiling) had almost an entire shelf full of biographies of Jesus. All those many books searched the scanty details of the gospels to understand His Person, at once human and divine. Was He born in ignorance, even though as God He was omniscient? What was He really like?

My whole shelf of books never gave me a clear answer. I marveled at the erudition of the scripture scholars and at the brilliance of their deductions. But that is all they were: deductions.

In the end, all these books told me nothing more than what the authors themselves had deduced from the Gospels. And too often, to the bewilderment of an average person, one author’s deductions were different from another’s.

My Jesuit friend went into the Divine Light before I had to make the publishing decision. His book was indeed great. It was written by a man of holiness and faith and it was his personal discovery of Jesus. But who, in two thousand years, has been able to flesh out the gospels with sufficient enlightenment and realism?

In my book “You, Too, Go Into My Vineyard” (published by LAF, Jan. 1995, 225pgs.) I tell how I came to discover The Poem of the Man-God by Maria Valtorta.

Discovery of The Poem

I happened to he in Rome with the Most Rev. John Venâncio, the Bishop of Fatima [from 1958 to 1972], when he sought out a special bookstore to purchase the ten volumes of the Italian edition. It had been recommended by a highly esteemed friend in Paris, the celebrated author-editor, Abbé André Richard.

Years later, after Bishop Venâncio retired, whenever I visited him our conversation seemed to turn to The Poem. In his last years the Bishop read from it every day. He must have read all ten volumes over and over. I began to wonder what could be so special about it. The Bishop was widely read and had a sizable library. He had been a professor of dogmatic theology in Rome before becoming the Bishop of Fatima. Yet now, when he had ample time to read anything he wished, he seemed to spend all his time on this one book.

At the time it was available only in Italian, which was not my best language. But I found my way back to the same bookstore in Rome and bought the ten volumes. Next I bought each volume in French (my “second” language) as it came out. Finally I read the entire work a third time (3,327 pages) when the English edition became available. Today I continue, like Bishop Venâncio, to read it over and over.

A First Hand Account

The Poem is unique in that it is a first hand account of visions of the life of Jesus, recorded by a naturally gifted writer named Maria Valtorta. She personally wrote down descriptions of the visions as she saw them. She describes actual scenes, and records – word for word – the conversations she hears.

The gospels, in these vivid scenes and conversations, come alive. There has never been a book like it.

A Victim Soul

Maria Valtorta was severely injured by a wanton act of violence when she was 23 years old. While walking with her mother, a crazy youth struck her in the back with an iron bar. Suffering became her constant companion. Five years later, after reading the autobiography of St. Therese of Lisieux, she offered herself as a victim soul. She renewed the offering every day.

Her health deteriorated until she was barely able to walk. After April 1, 1934, she was bedridden for the remaining 27 years of her life.

Ten years later began her visions of the life of Our Lord. Recording them was a colossal work during which she was often in physical pain, often exhausted. Before she died she wrote her own epitaph: “I have finished suffering, but l will go on loving.”

One has the impression that Maria Valtorta would prefer to be forgotten, like a pencil laid aside. But from now until the end of the world, readers of The Poem of the Man-God will bless the day she offered herself as a victim soul and became what Jesus liked to call her: ‘My little John”… likening her to St. John the Evangelist.

As was said above, what is special about the work of Maria Valtorta is that it is first hand.

The visions of Therese Neumann and Catherine Emmerick are as told to someone else, and therefore incomplete and perhaps even somewhat distorted. (The latter may especially apply to Brentano’s accounts of the visions of Catherine Emmerick.) Consider this example:

Therese Could not Remember

During Therese Neumann’s vision of the annunciation, Father Naber (her pastor and confessor) could not write down quickly enough what Therese said. He interrupted to ask her what word followed another. Therese (and this was only a few words later!) said: “You should have written it down faster, Father, I don’t know anymore.”

So we can imagine how much conjecture may have been necessary, for writers who had to fill out the description of visions not exactly remembered.

We know there are no such distortions in the Poem, which was written while the visions were being heard and seen. But even so, they are not always meant to be taken literally. As the Holy See warned in approving the Poem for general reading, historical and geographical data are not always to he taken literally, as we shall explain in a moment.

A Celebrated Advocate

Father Gabriele Roschini, O.S.M., was an old man when he wrote his masterpiece on Our Lady as he had discovered Her “a real person” in the Poem. He was an advisor to the Holy Office, founder of the Marianum (a Pontifical Faculty of Theology in Rome), and author of 130 books.

This celebrated author and theologian had been a skeptic about the Poem, and finally “discovered” it during a holiday in the mountains. “Wow!” is probably the best word to describe his reaction.

In the preface of the book mentioned above he wrote: “I have been studying, preaching, and writing Mariology for over half a century. I had read innumerable works and articles of all kinds on Mary – a veritable library. And I must candidly admit that not even the sum total of EVERYTHING I HAVE EVER READ AND STUDIED gave me as clear, as lively, as complete, as luminous, or as fascinating an image…”

Speaking only of the reality of Our Lady as found in the Poem (which is not a book about Our Lady but about the life of Jesus!), the learned theologian exclaimed: “It seems to me that the conventional image of the Blessed Virgin, portrayed by myself and my fellow mariologists, is merely a papier mache Madonna, compared to the living and vibrant Virgin Mary envisioned by Maria Valtorta… If any one believes my declaration to be one of those ordinary hyperbolic slogans abused by publicity, I will say this only: “Let them read before they judge!”

One tends to become childlike in old age, and I sometimes wonder if it is not necessary to be like children, to grasp the wonder of Jesus as we find Him in the Poem… truly a man, while at the same time God,

After I wrote this booklet I asked the opinion of two life-long friends.

The first was Father Venard Poslusney, O.Carm., a Carmelite specialist in mystical theology who had spent many years in a contemplative hermitage in Austria. He was in his seventies before he discovered the Poem. He became so enthralled, that he began recording a commentary of the entire work on audio tapes. Over and over on the tapes one hears him exclaim: “Oh! How could anyone think that this work was not supernatural!”

I eagerly sought his opinion because: 1) He was well schooled in theology; 2) He had read the Poem over and over and was well acquainted with all the criticism. Indeed, he himself had answered much of it. His only suggestion was that I write more. His comment: “This is what we need!”

The second person whose criticism I eagerly sought was the superioress of a religious community I had long known and respected, but who – unlike Fr. Venard – had never wholeheartedly accepted the Poem. I thought that perhaps the size of the work could have intimidated her, since she was the busy superioress of a community. But she had read substantial parts.

To my surprise, I learned in discussing this booklet, that it was not the size of the work, but the very work itself which had proved intimidating. The Poem reveals Jesus to be really man. And it is possible to feel that our utter faith in His Divinity is tested, when we admit that He was a Man. Many of us have so constantly affirmed His Divinity, that we cannot dare to think of Him as a Man born in human ignorance, even though as God He was omniscient.

But if we read the Poem through, we do not have to dare. Little by little we come to SEE the reality of Jesus as a Person, with two very real natures. And that is the WONDER of the Poem.

I wish Fr. Roschini were still alive, to tell us what prevented him for years from accepting the Poem, and then, at the end of his life, becoming perhaps its greatest proponent of the 20th century. (There may be a greater in the 21st!)

But I think he would have told us that he began by reading “parts.” And perhaps he did not have the example of someone more learned than himself, as I did in the case of Bishop Venâncio (to me both theologian and saint), the joy of whose old age was discovering Jesus in the Poem.

Another benefit I had was to read the Poem before it was published in English, my native tongue, in which words seem often like weathered coins, while those in a second or third language seem quite often to sparkle like new, not clouded by the same range of different usages.

While editor of Soul Magazine (which at the time had some 240,000 subscribers) I had introduced the Poem to the English public. Later one reader wrote and told me that a priest denounced the Poem because he had read it in French, and it said Jesus died on a “St. Andrew” cross. And he mentioned one or two other contradictions.

I knew at once this was not true. But I went back to the French edition to make sure. I could not imagine that a priest would want to defame the Poem with lies. But indeed what he said was just not true.

Another person wrote that a certain passage seemed to say that Jesus favoured women priests. And sure enough, at least out of context, that seemed to be the case… But it was due to an ambiguity in the English translation. Moreover the following paragraph made the true position perfectly clear.

One can find fault here and there in almost any work, including scripture, by taking words too literally or taking them out of context.

It is interesting that Father Slavko Barbaric of Medjugorje said: “If we want to know and love the Gospels, read The Poem of the Man-God.” (We are told that Our Lady said that the City of God by Mary of Agreda and the Poem were “true”, according to the visionary Marija, speaking on a live EWTN telecast.)

But another priest – who was a guide and interpreter at Medjugorje – is one the of Poem’s major critics. To him, oddly enough, we owe a great debt, because his criticisms have elicited a scholarly defense written by Bishop Roman Danylak of Toronto, which has become widely diffused. His Excellency wrote:

“My initial reaction (to this criticism) was one of apprehension. I went back to the original Italian… and reviewed again the major work of Fr. Gabriel Roschini… It soon became evident to me that the criticism stems from interpretations of hearsay comments, and interpretation of episodes in the Poem.”

Testimony of Ven. Gabriel Allegra

The Ven. [now Blessed] Gabriel Allegra, O.F.M., whose process for canonization was opened in 1984 just 8 years after his death, was a theologian and a biblical exegete. He wrote:

“The Poem never contradicts the Gospel but admirably completes it, making it living, and powerful, tender and demanding… the crowds move, shout, are agitated. The miracles you would say are SEEN. The discourses of Our Lord, even the most difficult in their conciseness, become of solar clarity… Whoever reads this work breathes at last the atmosphere of the Gospel and almost becomes one of the crowd which follows the Master.”

So say we all: The gospels come alive.

Answering a critic in 1961, the Venerable Father Allegra realized that the critic had never read the entire work. He wrote: “When completed the Poem makes us better understand the Gospel, but does not contradict it. I still do not know how to explain to myself, and perhaps I will never know, how the Lord had ever shown His earthly life to a soul of the 20th century, but I believe in the Love which can do all…”

In one of my books I suppose I was expressing the same thought when I called the Poem a special gift from God to our time… and perhaps especially for the time that is coming, the time of the triumph of the Immaculate Heart of Mary, when the world will be very different. It will be the time of the reign of Jesus, and it is near.

Fr. AI Winshman, SJ., of the Marian Renewal Ministry in Boston, wrote: “The Poem has not only opened the life of Jesus, Mary and the apostles to me, but has challenged me through the life and preaching of Jesus, and His training of the apostles, to follow Him more closely. Using this work, I have enjoyed being with Jesus in prayer in a the way a teenager insightfully described prayer as “hanging around with Jesus.”

That’s it! That is what is WONDERFUL about the Poem. We enjoy being like a child “hanging around with Jesus”…and Oh! how we come to love Him!

That’s the bottom line… knowing the tree by its fruit.

One must pity the critics and the hearsayers who keep some of us from this joy. We should pray that more and more will have the grace (and that is what it is!) of the Poem experience.

But for the sake of the critics, and for our own peace of mind – as we said before – it is important to realize that the very real visions of Maria Valtorta are meant to convey a spiritual message, rather than an historical one.

The Spiritual Realities

To realize that visions sometimes are intended to convey spiritual realities more than geographical or historical ones, consider the following example:

Our Lord is seen carrying the entire cross on the way to Calvary in the Poem. Maria Valtorta herself seemed surprised. She comments that others say Our Lord carried only the horizontal beam. But she had to describe what she saw.

Different visionaries are shown different aspects of the supernatural realities.

The Venerable Mary of Agreda writes in the City of God (Vol. 5, pg. 304): “I was made acquainted with the many contrary opinions of ecclesiastical historians concerning things which I am describing as, for instance, the departure of the Apostles from Jerusalem… But I have no commission from the Lord to clear up these and other doubts, or to decide controversies… If what I write follows naturally and does not contradict in any way the sacred text, and at the same time maintains the dignity corresponding to the matter, I cannot undertake to add to the authenticity of this history, and Christian piety will ask for no more.”

Those who read such works in a spirit of piety indeed ask for no more.

If one saint sees Our Lord carrying only one beam, and another sees Him with the entire cross, one may be factual and the other symbolical. The entire cross symbolizes better than a beam the death He was to endure. Moreover it symbolizes much better His own words: “If I be lifted up I will draw all men to Myself” That is what He was carrying: ALL of US. That is why He was going to Calvary. The truth is in the Scriptures. There is only additional light in the visions, a light clearly seen by those sincerely seeking to understand what the Scriptures reveal.

One thing is certain: In the Poem we know that what we read (barring faults of translation from the original Italian, some of which are unfortunate) is what Maria Valtorta heard and saw. She herself, while seeing and hearing, wrote it down.

Why Different Accounts?

There are at least three reasons why different visionaries may see the same event, even the same scene, in different ways (always for our benefit).

1) Some depict unseen truths; 2) God intends that we look beyond the visible facts to their meaning; 3) Some visions are symbolical.

In the case of the life of Our Lord, on the supernatural level, things are happening which we cannot see. If some vision does not show St. Joseph with Mary at the moment she greeted her cousin Elizabeth, was he not there in spirit? Indeed, by his love and in his thoughts, was He ever absent from Her?

Catherine Emmerick saw Our Lady’s dormition in Ephesus, and others in Jerusalem. Could She not have been present spiritually (or even by bi-location) to all whom She loved at the moment of Her transition – wherever they were? If bi-location was not uncommon with ordinary saints, how much more likely in the case of Our Lady! No single vision could show all that really happened.

But even more, does not the very fact of different images cry out to us: ‘Look beyond the images!’ Do not read out of curiosity. Read to understand.

Therese Neumann saw her pastor, Father Naber, at the foot of the Cross in one of her visions of the crucifixion. Was he really there? At the actual crucifixion 2,000 years ago, no. At the Crucifixion renewed in the Mass, of course! And all of us have that privilege. That is the message… so much more important than what is seen.

No Real Contradictions

At first it may be disconcerting to meet apparently contradictory statements from persons like Therese Neumann or Ven. Mary of Agreda, whom we know beyond reasonable doubt to be credible. Many of us have felt confused, because some saints have seen Our Lord nailed through the Hands, the Shroud shows the nail marks in the Wrist, some mention ropes, some do not. Whom should one believe?

They are all correct according to the account in the Poem:

Holes had been drilled in the Cross in advance. After the first Hand of Our Lord was nailed through the Wrist, it was found that the other Hand did not reach the pre-drilled hole.

Our Lord was pulled so strenuously that His shoulders were dislocated, but still the nail had to be put through the Hand … and further secured by rope because the Hand could have torn away. Furthermore, the strain on the other Wrist was so great that the wound tore down into the base of the Hand. So all were there: Wrist wound (which shows on the only Hand visible on the Shroud), Hand wound, rope.

And we must always look beyond what is seen. The stigmata of the saints are comparatively small wounds, not intended to show the ghastly reality of Calvary, but to be seen as signs of co- redemption.

A further illustration of apparent contradiction is found in the case of Therese Neumann’s description of the veil, given to Our Lord when He was stripped to be crucified. She said:

“A courageous woman takes off her shoulder cloth and hands it to Him.”

That is as much as Father Naber recorded. This seems to contradict the Poem, which says that it was Our Lady who gave Her veil to Jesus. Why would Therese Neumann not say so? Or was there something Father Faber missed? Why did she exclaim that it was a “courageous woman”?

These words remind us of the courage of the “Woman”, as Our Lord referred to Her, at the foot of the Gross. She was not, as could he supposed, immobilised by grief. She was actively participating with, and in, the sacrifice of Her Son. How important!

Important to Read With Trust

Reading with trust that God would not deceive His saints, what might at first appear to be contradictory, becomes profoundly illuminating. In this case, Maria Valtorta describes the event. Therese Neumann’s exclamation further illuminates it.

Our Lord has revealed Himself more and more during the past 2,000 years. And now, when there is much confusion, He has given us this great gift, The Poem of the Man-God.

Until I read the Poem, I had begun to think it was impossible – this side of Heaven – to really KNOW Jesus as God and man, both natures operative in one person.

But little by little the Poem reveals Jesus in action from day to day, sometimes from hour to hour, and we begin to grasp WHO He is. Little by little we are overwhelmed by the realisation that God truly is LOVE, and that Jesus is God, Who has become incarnate to redeem us, and to reveal to us Infinite Love.

That having been said, it remains that the reality cannot be summarised in a paragraph. It is to be found in the more than three thousand pages of the Poem.

Having struggled – like millions before me – with the mystery of the dual nature of Jesus, I said one day to Bishop Venâncio, before I myself had begun to read the Poem: “Does it help you to understand Jesus at once as God and man?”

The holy bishop (and let it he remembered he was a learned theologian who had taught dogmatic theology at the university in Rome) seemed to be looking into the Divine Light, as he sighed: “Oh, more and more.”

Most who read the Poem will have this experience. They will discover Jesus. But how… except by those more than 3,000 pages… will they he able to tell others what He is really like?

He Grew in Knowledge

One of the problems most of us face, in trying to understand Jesus, is the fact that He was omniscient as God, but as a man He had to learn.

In the Poem, sometimes when the apostles asked: ‘Do you know this road, Master?”, He would reply that He did not. Yet many times He journeyed to be at a certain place at a precise time he was needed. Sometimes He knew. Sometimes He did not. And perhaps here, more than in any other circumstance, we have the key to understanding Him, as we see Him living and speaking in the pages of the Poem.

Blessed Anne Marie Taigi’s miraculous light gives us an example.

This saint had constantly at her side what could be best described as “supernatural television” (television being from the Greek word meaning to see what is far away). It was a globe of light beneath a crown of thorns, framed on both sides by long thorns.

The light was borne by an angel, who apparently told Anne Marie when to look into it. When she obeyed, she would see events of the present and the future – sometimes events of world-shaking importance, and sometimes an event as ordinary as that of a husband and wife quarrelling, in need of help.

For Jesus, the light was His own Omniscience. As man (since He came into the world to be like us in everything but sin), He lived by the Will of his Father. He looked into the Light of His Omniscience only when He knew it was His Father’s Will that He know something He could not know merely by human faculties.

What Lessons for us All!

During His first thirty years, it was apparently the Will of His Father that, even though He knew Who He was, He lived most of His childhood as though blind to His Omniscience. The people of Nazareth, who must have felt that they really knew Him, had no idea whatever who He really was. For 30 years! This included even his four cousins, two of whom were educated with Him. The older brothers and their father reproached Jesus when He first began His public life.

The Poem says that St. Joseph lived by faith, without ever having seen the miracles of his foster Son. Scriptures confirm that Jesus performed his first miracle at Cana.

Oh! What lessons for us all! The ordinary circumstances of life are our means of sanctification. Holy fulfillment (which is sanctification) of every-day activities is the alpha and omega of holiness.

Oh! Blessed Poem which reveals this reality!

Consider again that the Poem remarks that St. Joseph lived by faith – as do we all – having never seen the miracles of Jesus. Then note again that the Scriptures say that Our Lord’s first miracle was at Cana. From this we may gather that Dr. Jerry Falwell was not far from the truth, when he expressed the belief that Our Lord as a child seemed, and was, like any normal child of His town. (Although, had he read the Poem, I don’t think Dr. Falwell would have used the word “frolicking.”) And Dr. Falwell, like many enlightened Protestants today, is firmly secure in his belief that Jesus was God.

The Poem does not replace the gospels – as almost every scholar who has commented on it repeats over and over – but enhances them. Indeed, the more we read the Poem the more we feel a real need to read the Bible, both the Old Testament and the new. One thousand and six hundred and thirty five times in the Poem, Our Lord quotes from the Old Testament. A Benedictine Abbot in Georgia completed the laborious task of identifying all 1,635 references. Many read the Poem with the Bible and the Abbot’s list at hand.

Leads us to Read Scripture

The Poem often leads us to a certain moment, and simply adds: “What followed is as told in the Gospel.” And how very often (1,635 times!) Jesus, speaking to the people of Judea and Samaria, refers in detail to passages in the Old Testament, passages with which all Jews were familiar. How woefully ignorant those who do not read scripture must feel, as they read these many important references, while recalling that Jesus said all the prophecies were marvelously fulfilled in Him.

It is with good reason that, while approving the Poem for general reading, the Holy See warns that it is NOT “revelation.” It does not replace or even add to “public revelation.” It is essentially like all those other books about the Life of Our Lord which are approved by the Church as pious reading, to help us to a better knowledge and deeper love of Him.

But with Fr. Roschini, that learned author of 125 books, we can say that all the other books give us little more than a paper image of the living, real Person of Jesus we find in the Poem.

We have already suggested that a childlike attitude and a truly open mind, plus a sincere desire really to know Our Lord, will best prepare us to experience this great work.

Pope Pius XII, after reading the Poem, told the Servite Fathers to publish it, saying: “Those who read it will understand.” His Holiness further instructed that they “Publish the work as it is. There is no need to give an opinion about its origin, whether it he extraordinary or not. Those who read will understand. One hears of many visions and revelations. I will not say they are all authentic, but there are some of which it can be said they are authentic.”

Cardinal Gagnon certified that the above was a papal imprimatur, given before two witnesses (whose meeting with the Pope was reported in the Vatican newspaper).

As one who first struggled to read the Italian edition, then read all ten volumes in French and finally the English edition, over and over, I have not found it necessary to keep the words of Pius XII in mind. I experienced them. If there is a passage difficult to understand, or which seems quite different from what might be expected, it can become clear with prayerful thought and a sincere desire that Jesus make Himself known to us.

There are some passages (very few) which critics delight to take out of context. It is important to read through.

At first, curiosity will cause you to rush through. You will think you have READ the Poem, and you will have only sampled it. It is likely that the few critics of the Poem have sampled not enough. But they must admit it is a wondrous work, even if it were not supernatural.

Those of us who read as Pope Pius XII advised, will find the truth of his words: “Those who read it (with a sincere desire to know) will understand.”

Source: http://johnhaffert.com/writings/other-writings/reviews/wonderful-poem/

Miror: https://www.valtorta.org.au/Poem.html