Après la mort

Que se passe-t-il après la mort terrestre ?

Le jugement particulier

Le péché a souillé la perfection originelle de l’homme. Jésus Christ a racheté, par sa passion et sa résurrection, le péché de tous les descendants d’Adam et Ève. Marie, par sa permanente virginité immaculée, a conjuré le péché d’Ève. Désormais celles et ceux qui, d’un cœur sincère, croient en Jésus Christ, pratiquent sa Loi et se repentent de leurs fautes seront sauvés.

À notre mort, notre âme vit son « jugement particulier ». Dieu nous demande alors : « Qu’as-tu fait de ta vie ? » Nous accédons alors à la pleine conscience de ce que nous sommes et de ce que nous avons choisi (notamment au dernier instant).

Jésus : « L’au-delà n’est pas une fable et, dans l’au-delà, on sera récompensé ou puni d’après la vie que l’on aura menée sur la terre. » (Valtorta, 122.11)

Jésus sera notre juge et notre défenseur. Marie sera notre avocate.

Jésus : « Je suis le meilleur défenseur et le meilleur juge qui soit et qui aura jamais été. Pour tous. » (Valtorta, 274.8)

Le Paradis

[Précision : Les mots Paradis, Ciel, Cieux et Royaume de Dieu sont des synonymes.]

Si nous avons eu une vie sainte, nous iront directement au Paradis. Le Paradis est un feu d’amour parfait éternel.

Au Paradis, les défunts vivent dans la présence visible de Dieu (Valtorta, 121.2) et un parfait amour fraternel. Aucun péché ne peut y entrer (Valtorta, 181.4).

Le Ciel comporte 7 niveaux.

Jésus : « Au Ciel tout sera connu des bienheureux. Ils connaîtront, absorbés dans la Sagesse infinie.

– Tout de suite ? À peine morts ?

– Tout de suite, dès l’entrée dans la Vie. » (Valtorta, 362.5)

Le purgatoire

L’existence du purgatoire est suggérée dès le Livre des Maccabées (2 M 12, 43-46).

Si nous avons aimé Dieu par-dessus tout, mais que nous n’avons pas totalement pardonné et expié notre dette particulière constituée de nos fautes, nous irons au purgatoire. L’âme y vit des souffrances supportables et le temps d’être lavée, « car la corruption n’entre pas au Ciel » (Valtorta, 181.4). Aussi, cette purification doit être entreprise dès ici-bas, car beaucoup plus courte.

« Quiconque se fâche contre son frère, en répondra au tribunal ; mais s’il dit à son frère : « Crétin ! », il en répondra au Sanhédrin ; s’il lui dit : « Renégat ! », il en répondra dans la géhenne de feu. Quand donc tu présentes ton offrande à l’autel, si là tu te souviens que ton frère à quelque chose contre toi, laisse là ton, offrande, devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis reviens, et alors présente ton offrande. Hâte-toi de t’accorder avec ton adversaire, tant que tu es encore avec lui sur le chemin, de peur que l’adversaire ne te livre au juge, et le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. En vérité, je te le dis : tu ne sortiras pas de là, que tu n’aies rendu même jusqu’au dernier sou. » (Mt 5, 22-26 et Lc 12, 57-59)

 

« N’est-il pas préférable de souffrir ici, plutôt qu’au purgatoire ? Pensez ! le temps y est multiplié par mille ! » (Valorta, 83.2)

[Cette temporalité est confirmée par la Gospa de Medjugorje.]

Au purgatoire, les âmes souffrent dans un feu d’amour purificateur.

Jésus : Les flammes du purgatoire « sont un incendie d’Amour. Elles purifient en enflammant les âmes d’amour. Elles donnent l’Amour car, lorsque l’âme est parvenue, par elles, à cet amour auquel elle n’était pas parvenue sur terre, elle en est délivrée et se joint à l’Amour au Ciel. » (Valtorta, Les Cahiers, 17 octobre 1943)

Elles se trouvent, d’après le témoignage de Sainte Faustine, dans la nostalgie de Dieu qu’elles ont vu lors de leur jugement particulier.

Nos prières, nos sacrifices et la Sainte Vierge peuvent les soulager dans cette épreuve. Le sacrifice eucharistique que nous célébrons à l’intention d’un défunt peut le délivrer complètement de ses dernières fautes (cf. 2 M 12, 46), ou bien abréger ou adoucir sa purification (Valtorta, Les Cahiers, 31 janvier 1947).

La plupart des défunts vont au purgatoire.

Vierge Marie : « Les hommes qui vont en enfer ne veulent plus recevoir aucun bienfait de Dieu, ils ne se repentent pas, ils ne cessent de jurer et de blasphémer; ils prennent le parti de vivre en enfer et n’envisagent pas du tout de le quitter […] La plupart des hommes vont au purgatoire, beaucoup vont en enfer; un petit nombre va directement au Ciel. » (Apparitions mariales de Medjugorje, Message du lundi 10 janvier 1983)

 

Dieu à sœur Sainte Faustine (au sujet du purgatoire qu’il vient de lui montrer) : « Ma Miséricorde ne veut pas cela, mais la justice l’exige. » (Sainte Faustine, Le Petit journal)

Sainte Françoise Romaine (1384-1440) écrit dans le huitième chapitre de son Traité de l’enfer que le purgatoire comporte 7 niveaux.

Bibliographie :

L’enfer

En revanche, l’âme qui :

  • soit persiste dans son rejet de Dieu
  • soit meurt dans le désespoir
  • soit se suicide (Valtorta, 62.9)
  • soit a aimé une créature ou une création (une autre personne, elle-même, l’argent, les honneurs, le pouvoir, une idole, une idée, une patrie, la science, etc.) plus que le Créateur (il faut aimer en Dieu et non pas plus Dieu ; Valtorta, 93.7)
  • soit se trouve en état de péché(s) mortel(s) au moment de son décès

descend immédiatement en enfer ; à moins, que Dieu ne leur ménage, par les voies que Lui seul connaît, l’occasion d’une salutaire repentance (CEC, 2283).

Jésus : L’enfer c’est le « royaume de la Négation » (Valtorta, 244.6)

Catéchisme de l’Église catholique sur l’enfer | Réponse en vidéo

Drames d’aujourd’hui :

  • Pour le pape Pie XII, «le péché de ce siècle est la perte du sens du péché» (message radio au Congrès catéchistique national des Etats-Unis, Boston, 26 octobre 1946 : Discorsi e Radiomessaggi, VIII, 288.). Pour le pape Saint Jean-Paul II, cette perte de sens est due au sécularisme (humanisme sans Dieu où l’homme est la mesure de tout), au psychologisme (qui excuse tout), au relativisme, l’identification erronée du péché avec la culpabilité ou la transgression du cadre légal, et à l’enseignement ecclésial atténuant excessivement la justice divine.
  • Luxure : l’autre n’est plus considéré comme un sujet, mais comme un objet de jouissance. La majorité des âmes en enfer y seraient pour luxure.
  • Avortement (fausse couche provoquée) : Autorisé en 1975 par la loi Chirac-Veil, plus de 200 000 avortements sont pratiqués chaque année en France, soit 1 grossesse sur 5 ou plus d’1 avortement pour 4 naissances. On estime qu’1 femme sur 3 avorte au cours de sa vie en France. Vatican II qualifie l’avortement de « crime abominable ». Des catholiques viennent en aide aux femmes tentées par l’avortement (meredemisericorde.org ; 0800.746.966).
    • D’un point de vue catholique, la grossesse commence dès la conception de l’embryon, soit dès l’union d’un spermatozoïde avec un ovocyte, formant le génome. C’est à ce même instant que l’âme infuse le corps humain embryonaire. On parle d' »animation immédiate », rejetant ainsi la thèse d’une « animation retardée » autrefois soutenue par Aristote, puis par saint Thomas d’Aquin (cf. Discours du pape Saint Jean-Paul II aux Membres de l’Académie Pontificale pour la Vie, 24 février 1998).
      A contrario, du point de vue de la médecine moderne, la grossesse commencerait plus tard : lors de l’union de l’embryon à la mère.
    • On observe une dissociation entre : altérité sexuelle / amour / mariage / sexualité / fécondité / filiation.

« L’avortement est le meurtre délibéré et direct, quelle que soit la façon dont il est effectué, d’un être humain dans la phase initiale de son existence » (Document de l’Église catholique : Dignitas personae, n° 24)

 

Jésus : « le ventre qui engendre un nouvel homme selon le commandement de Dieu est sacré, de même que la petite vit qui mûrit en lui, et à laquelle Dieu a donné une âme. » (Valtorta, 126.4)

  • Abus scientifiques :
    • Eugénisme (postulat qu’il y aurait des enfants imparfaits) ;
    • Recherches sur les embryons. La recherche scientifique peut mener, en laboratoire, des recherches sur les cellules souches des embryons humains surnuméraires – conçus par fécondation in vitro dans le cadre d’une procréation médicalement assistée (PMA) – et ce jusqu’à 14 jours, en vue de « corriger des gênes défectueux » chez l’embryon, ou de réduire l’infertilité et les fausses couches. Plus de 200 000 embryons humains congelés en France. L’humain devient un simple support matériel exploitable et jetable (cf. CEC 2276-2279) ;
    • PMA pour toutes (en suspens : pour les trans et post-mortem) ;
    • Mères porteuses et GPA ;
    • Réception des ovules de la partenaire (ROPA) : pour couple de lesbiennes, prendre les ovocytes d’une femme, les féconder en labo, puis les inséminer dans une autre femme) ;
    • Tri des embryons par le DPI-A ;
    • Embryons transgéniques ;
    • Utérus artificiel (UA) ;
    • Chimères homme-animal ;
    • Transhumanisme ;
    • Clonage ;
    • Euthanasie (la sédation a été légalisée en 2016 en France), etc.
  • Drogues : Quasi inexistantes au temps de Jésus (hormi les brevages enivrants), elles sont aujourd’hui partout et de plus en plus nocives. Elles poussent à la criminalité, à la dépendance morbide… donc à d’autres péchés.
  • Culte de l’avoir : la publicité représente le 2ème budget mondial apres celui des armées.
  • Troubles psychiques et leur cohorte de camisoles chimiques et d’internements physiques
  • Suicide (CEC 2280-2283) : Jésus précise que certains suicidés, en raison de leur imparfaite connaissance du bien, auront obtenu encore la miséricorde de Dieu. Mais que ce ne sera plus jamais le cas « quand le Verbe aura éclairé toute vérité et donné la force aux âmes par son Esprit » (Valtorta, 69.3). En France, les urgences hospitalières prennent en charge près de 200.000 tentatives de suicides par an (chiffre auquel il faut ajouter les tentatives qui ne passent pas par leurs services). 10 000 décès par suicide sont déclarés chaque année, soit 3 fois plus que le nombre de morts accidentelles sur les routes. [source] Il est bon de savoir que Saint Raphaël archange est le protecteur des désespérés et des personnes tentées par le suicide.
  • Banalisation de la violence dans nos relations, contre nous-même et contre Dieu
  • Les écrans
  • Divertissements morbides :
    • Musiques violentes
    • Jeux vidéos violents
    • Pornographie : la moitié du trafic Internet mondial est destiné à la diffusion de contenus pornographiques. L’érotisme et la pornographie consistent à entreprendre un voyeurisme dans une relation intime qui ne nous concerne pas. De surcroit, ce voyeurisme implique souvent violences, traite d’êtres humains défavorisés et réseaux criminels.
    • Films d’horreur : faire de la souffrance simulée de notre prochain un objet de divertissement.

L’Amour véritable accepte aussi le choix de ceux qui le refusent volontairement et définitivement. Dès lors, pour ces derniers, Dieu est justice : le rejet de l’Amour, c’est l’enfer. C’est une décision de certains, non une punition de Dieu. Dieu ne viole pas la liberté qu’il nous a donné. Dieu efface l’apostat de sa mémoire et « fidèle comme l’écho », Il lui répond : « je ne te connais pas » (Valtorta, 212.5).

« L’homme a le terrible don de la liberté, par lequel il peut dire non, même à Dieu ! » (bienheureux père Gabriel Maria Allegra)

 

Jésus : « Dieu ne vous fait pas violence, ni sur le plan de votre pensée ni sur celui de votre sanctification. Vous êtes libres. Mais il vous rend la force. Il vous délivre de la domination de satan. À vous de reprendre le joug infernal, ou de donner à votre âme des ailes d’ange. Tout dépend de vous pour me prendre comme frère afin que je vous guide et nous nourrisse d’une nourriture immortelle. »(Valtorta, 170.4)

L’enfer est un feu de souffrances éternelles.

« [Jésus enseigna :] Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Dans l’Hadès, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui.
Alors il cria : ‘Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. »
Abraham : ‘Mon enfant, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.’
Le riche : ‘Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !’
Abraham : « Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! »
Le riche : ‘Non, père Abraham, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.’
Abraham : ‘S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.' » (Lc 16, 19-31)

 

« Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas du Royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas ! Ni impudiques, ni idolâtres, ni adultères, ni dépravés, ni gens de mœurs infâmes, ni voleurs, ni cupides, pas plus qu’ivrognes, insulteurs ou rapaces, n’hériteront du Royaume de Dieu. » (1 Co, 6, 9-10)

 

Jésus Christ : « Ce qui est à Dieu retourne à Dieu pour l’éternité. Ce qui est de Satan retourne à Satan pour l’éternité. » (Valtorta, Catéchèse du vendredi 7 janvier 1944)

 

« La porte du royaume infâme de Satan sera fermée, boulonnée par mes anges pour toujours, pour toujours, pour toujours, un toujours dont le nombre d’années est sans nombre. En comparaison, si les grains de sable de tous les océans de la terre devenaient des années, ils formeraient moins d’une journée de mon éternité impossible à mesurer, faite de lumière et de gloire en haut pour les bienheureux, mais de ténèbres et d’horreur pour les maudits dans les profondeurs. […] Oh ! Vous ne pouvez vous imaginer ce qu’est l’enfer. Prenez tout ce qui tourmente l’homme sur terre : le feu, les flammes, le gel, les eaux qui submergent, la faim, le sommeil, la soif, les blessures, les maladies, les plaies, la mort… Additionnez-les et multipliez ce total des millions de fois : vous n’aurez qu’une pâle image de cette terrible vérité. […] Oh ! Ce n’est pas là un langage métaphorique, car Dieu peut faire en sorte que les âmes, lourdes des fautes qu’elles ont commises, aient une sensibilité égale à celle de la chair, même avant qu’elles ne revêtent cette chair. Vous ne savez pas et ne croyez pas. Mais je vous dis, en vérité, que mieux vaudrait pour vous subir tous les tourments de mes martyrs plutôt que passer une seule heure dans les tortures de l’enfer. » (Valtorta, Catéchèse du samedi 15 janvier 1944)

Plusieurs mystiques catholiques ont directement vu l’enfer pour en attester : Sainte Catherine de Sienne (XIVème siècle), Sainte Françoise Romaine (fondatrice des Oblates, XIV-XVème siècles), Sainte Thérèse d’Avila (première femme docteur de l’Église, XVIème siècle), Sainte Véronique Giuliani (XVII-XVIIIème siècles), bienheureuse Anne-Catherine Emmerich (XVIII-XIXème siècles), pape Léon XIII (XIXème siècle), Sainte Josepha Menendez (XXème siècle), sœur Sainte Faustine (XXème siècle), sœur Lucie de Fatima (XXème siècle), Maria Valtorta (XXème siècle), Luz Amparo (XXème siècle), père José Maniyangat (XX-XXIème siècles). Nier l’enfer, c’est soit se croire plus savant que Dieu, Marie et les Saints, soit les nier eux-mêmes (Valtorta, 503.11).

Ce n’est pas parce que de nombreux catéchistes ou prêtres ne parlent pas – ou peu – de l’enfer qu’il a cessé d’exister.

« Aujourd’hui j’ai été dans les gouffres de l’enfer, introduite par un ange. C’est un lieu de grands supplices, et son étendue est terriblement grande. Genres de supplices que j’ai vus :
le premier supplice qui fait l’enfer c’est la perte de Dieu [confirmé par de nombreuses visions];
le deuxième : les perpétuels remords ;
le troisième : le sort des damnés ne changera jamais ;
le quatrième supplice : c’est le feu qui va pénétrer l’âme sans la détruire, c’est un terrible supplice, car c’est un feu purement spirituel, allumé par la colère de Dieu ;
le cinquième supplice : ce sont les ténèbres continuelles, une terrible odeur étouffante et malgré les ténèbres, les démons et les âmes damnées se voient mutuellement et voient tout le mal des autres et le leur ;
le sixième supplice : c’est la continuelle compagnie de Satan ;
le septième supplice : le désespoir terrible, la haine de Dieu, les malédictions, les blasphèmes.
Ce sont des supplices que tous les damnés souffrent ensemble, mais ce n’est pas la fin des supplices. Il y a des supplices qui sont destinés aux âmes en particulier, ce sont les souffrances des sens. Chaque âme est tourmentée d’une façon terrible et indescriptible par ce en quoi ont consisté ses péchés. Il y a de terribles cachots, des gouffres de tortures où chaque supplice diffère de l’autre ; je serais morte à la vue de ces terribles souffrances, si la toute-puissance de Dieu ne m’avait soutenue. Que chaque pécheur sache : il sera torturé durant toute l’éternité par les sens qu’il a employés pour pécher. J’écris cela sur l’ordre de Dieu pour qu’aucune âme ne puisse s’excuser disant qu’il n’y a pas d’enfer, ou que personne n’y a été et ne sait comment c’est.
Moi, Sœur Faustine, par ordre de Dieu, j’ai été dans les gouffres de l’enfer, pour en parler aux âmes et témoigner que l’enfer existe. Je ne peux en parler maintenant, j’ai l’ordre de Dieu de le laisser par écrit. Les démons ressentaient une grande haine envers moi, mais l’ordre de Dieu les obligeait à m’obéir. Ce que j’ai écrit est un faible reflet des choses que j’ai vues. J’ai remarquée une chose : qu’il y a là-bas beaucoup d’âmes qui doutaient que l’enfer existe. Quand je suis revenue à moi, je ne pouvais pas apaiser ma terreur de ce que les âmes y souffrent si terriblement, c’est pourquoi je prie encore plus ardemment pour la conversion des pécheurs, sans cesse j’appelle la miséricorde divine sur eux. Ô mon Jésus, je préfère agoniser jusqu’à la fin du monde dans les plus grands supplices que de T’offenser par le moindre péché. »
(sœur Sainte Faustine, Le Petit journal, 741 + source vidéo)

 

« […] Autour d’elles régnait une nuit éternelle ; en sorte que rien ne pouvait faire diversion aux peines qu’elles enduraient. Là, comme dans les autres parties de l’enfer, chacune des âmes réprouvées était livrée à deux démons principaux, exécuteurs des arrêts de la justice divine. La fonction du premier était de la frapper, de la déchirer et de la tourmenter sans cesse ; celle du second était de se moquer de son malheur, en lui reprochant de se l’être attiré par sa faute ; de lui rappeler continuellement le souvenir de ses péchés, mais de la manière la plus accablante, en lui demandant comment elle avait pu céder aux tentations, et consentir à offenser son Créateur ; de lui reprocher enfin, tous les moyens qu’elle avait eus de se sauver, et toutes les occasions de faire le bien, qu’elle avait perdues par sa faute. De là des remords déchirants, qui, joints aux tourments que l’autre bourreau lui faisait éprouver, la mettaient dans un état de rage et de désespoir, qu’elle exprimait par des hurlements et des blasphèmes. […] »
(Vision de Sainte Françoise Romaine, Traité de l’enfer, Chapitre I)

 

« Instantanément, je me trouvai en Enfer, mais sans y être traînée comme les autres fois, et vraiment comme y tombent les damnés. L’âme s’y précipite d’elle-même, comme si elle désirait disparaître de la vue de Dieu pour pouvoir Le haïr, et Le maudire. […] Une des âmes damnées criait : « Voilà mon tourment : vouloir aimer, et ne plus pouvoir le faire. Il ne me reste que haine et désespoir. Oh ! Si je pouvais, une seule fois, faire un acte d’amour, ce ne serait plus l’enfer. Mais je ne le puis. Le plus grand tourment, ici c’est de ne pouvoir aimer Celui que nous haïssons éternellement.' »
(Expérience vécue par Sainte Josepha Menendez, cf. Un appel à l’amour, chapitre : L’entrée dans les ténèbres de l’Au-delà)

 

« Notre-Dame ouvrit ses mains une fois de plus, comme elle l’avait fait durant les deux précédents mois. Les rayons de soleil semblaient pénétrer la terre, et nous vîmes cela comme une mer de feu. Démons et âmes aux formes humaines étaient plongés dans ce feu, comme s’ils étaient des braises transparentes, tous noirs ou bronzés, flottant dans cet incendie, soulevés dans les airs par les flammes qui sortaient d’eux-mêmes, avec des nuages de fumée. Ils retombaient de tous côtés, comme les étincelles retombent dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, avec des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui nous horrifiaient et nous faisaient trembler de frayeur. (C’est peut-être cette vue qui me fit crier, comme les gens disent qu’ils entendirent ma voie.) Les démons se distinguaient par leurs formes horribles et dégoûtantes d’animaux épouvantables et inconnus, mais noirs et transparents tels du charbon brûlant. Terrifié et comme plaidant pour une aide, nous levâmes les yeux vers Notre-Dame, qui nous dit avec tristesse et bienveillance : ‘Vous avez vu l’enfer, là où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à Mon Cœur Immaculé.' »
(Apparition du 13 juillet 1917, à Fatima, au Portugal)

L’enfer a également été dépeint à Sainte Catherine de Sienne par Jésus Christ, et été révélé en de nombreuses autres occasions dans l’histoire du catholicisme.

Jésus : « Pour les bons, ce sera l’extase, pour les satans, ce sera la foudre, mes amis. En vérité je vous le dis : être toute sa vie esclave, lépreux, mendiant, est un bonheur royal en comparaison d’une heure, d’une seule heure de punition divine. » (Valtorta, 110.3)

L’enfer est l’agrégat de ce qu’il reste lorsque l’Amour de Dieu est totalement absent. Ainsi, le tourment le plus grand est l’éternelle absence de Dieu, renforcé par le « souvenir de la beauté indicible » du Ciel que le condamné put entrevoir pendant une seconde à sa mort et garde en mémoire (Valtorta, 191.6).

Jésus : « il n’y a pas de misère plus grande que celle-là, la misère de celui qui a perdu pour toujours l’amitié de Dieu et son Royaume. Et elle doit faire pitié, seulement pitié. » (Valtorta, 135.7)

Certains personnes ont fait l’expérience de l’enfer au cours d’une expérience de mort imminente (EMI) :

L’Église ne se prononce pas sur qui est en enfer. Cette connaissance appartient à Dieu seul.

L’enfer comporte 7 niveaux.

Jésus : « Voilà la vérité. Que vous l’acceptiez ou que vous la refusier. Et même si vous êtes nombreux à vouloir la refuser avec obstination, le jour viendra où vous la connaîtrez parfaitement, où votre esprit en sera convaincu en un instant, et vous réaliserez que pour avoir suivi l’orgueil et le mensonge vous aurez perdu le Bien éternellement. » (Valtorta, Leçons sur l’Épître de Saint Paul Apôtre aux Romains, n° 23, commentaires de Rm 7, 14-25)

Dieu nous fait-il du chantage ?

En nous prévenant de l’enfer si nous lui désobéissons, Dieu nous fait-il du chantage ? sommes-nous encore libres ?

Il ne faut pas confondre la liberté du Créateur et la liberté de la créature. En tant que créatures, nous n’avons pas la liberté de créer les règles du cosmos à l’intérieur duquel nous vivons, mais nous avons la liberté de les respecter ou de les enfreindre. Cette liberté, parce qu’elle interagit avec des éléments et des règles extérieurs à nous-mêmes, implique des conséquences et des responsabilités (dont la misère, la destruction écologique ou l’enfer font partie). Dans sa volonté de ne pas nous voir échouer, Dieu nous prévient de ces conséquences et de ces responsabilités, mais nous restons libres de l’écouter ou non.

Dieu dit à Moïse : « je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie […] » (Dt 30, 19)

Aller au Paradis

L’accès au Paradis n’est pas automatique

On ira tous au Paradis est le titre d’une chanson et d’un mauvais film. Pas une réalité.

« L’enfer existe réellement. Le salut n’est pas automatique et ne viendra pas pour tous. Aujourd’hui, dans l’Église, on parle trop peu du péché, comme aussi du Paradis et de l’enfer… » (Pape Benoît XVI)

 

Jésus : « Celui qui n’a pas le ferme désir du Ciel ne le possédera pas. » (Valtorta, 96.2)

Ne pas désespérer d’aller au Paradis

Jésus Christ nous a donné plusieurs exemples de l’immensité de sa miséricorde pour les repentents :

  • Le bon larron : Crucifié à côté de Jésus, il se convertit au seuil de sa mort. En raison de cette conversion sincère et malgré ses grands péchés, Jésus lui dit : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis ! » (Luc 23, 43).
  • Marie de Magdala : S’étant convertie après s’être beaucoup égarée, elle est la deuxième personne à qui Jésus apparaît ressuscité (après la Vierge Marie). Elle est devenue sainte.
  • Jean d’En-Dor : Cet ex-professeur, assassin, bagnard et fugitif mû par la haine, nommé Félix, se laisse toucher par l’amour de Jésus et sauver par lui. Jésus le renomme Jean. Il quitte tout et le suit comme disciple.
  • Aglaé : Cette romaine, prostituée de ses 15 à 26 ans, vit un chemin de convertion radicale – avec l’aide priante et secrète de l’apôtre André – vers la sainteté et devient ermite au désert. (Valtorta, 168 & 200)
  • Judas : On apprend, dans L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, que Judas aurait encore pu être racheté après sa trahison déicide s’il s’était repenti. Jésus l’a même prévenu à ce sujet (Valtorta, 180.8).
  • Saint Paul : Après sa conversion, Saul de Tarse – de la tribu de Benjamin, pharisien et persécuteur des chrétiens – devient l’un des plus grands apôtres du christianisme.

Jésus : « C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie au Ciel pour un seul pêcheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes, qui n’ont pas besoin de repentir. » (Lc 15, 7 ; Mt 18, 13)

Jésus : « Mais en vérité je te dis que, même après le forfait des forfaits, si le coupable accourait aux pieds du Père – il s’appelle Père pour cela, Judas, c’est un Père d’une perfection infinie – si, en pleurant, en suppliant de lui pardonner, il s’offrait à l’expiation, mais sans désespoir, le Père lui donnerait le moyen d’expier pour qu’il mérite le pardon et sauve son âme. » (Valtorta, 62.2)

Cette réalité, Jésus l’illustre notamment par trois paraboles (Lc 15) : celle du bon berger qui emploie toutes ses forces pour retrouver sa brebis égarée, celle de la femme qui retourne toute sa maison pour retrouver le drachme qu’elle a perdu et, enfin, celle du père qui accueille à bras ouverts son fils qui revient à lui et se repent après avoir gravement péché.

Jésus : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez donc apprendre ce que signifie : ‘C’est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice’. En effet, je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pêcheurs, au repentir. » (Mt 9, 12-13 ; Mc 2, 17 ; Lc 5, 31-32)

Dans la pratique

Les plus sûr moyens d’aller au Paradis sont :

  • D’être fidèle au Verbe de Dieu, en foi et en œuvres, « non par crainte du châtiment, mais par amour pour toi, Père saint » (Valtorta, 78.6) ;
  • De participer fréquemment aux sacrements ;
  • De prier pour obtenir la grâce de la persévérance finale ;
  • Chaque premier vendredi du mois, pendant 9 mois consécutifs : se confesser + communier (source : message de Paray-le-Monial)
  • De pratiquer la dévotion au cœur immaculé de Marie, comme suit : chaque premier samedi du mois, pendant 5 mois consécutifs : se confesser + communier + réciter le chapelet + méditer un quart d’heure sur 15 mystères du rosaire (source : message de Fatima) ;
  • Prier quotidiennement le rosaire ; source : message de Fatima ;

La Sainte Vierge, apparue à Fatima, précise : « Lorsque vous priez le Rosaire, dites après chaque mystère : ‘Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Attirez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui ont le plus besoins de votre miséricorde’. » [Source]

  • Réciter le chapelet de la Miséricorde Divine ; source : message à sœur Sainte Faustine (confirmé par Jésus Christ à Maria Valtorta, cf. Les Carnets, éd. CEV, 2018).

Jésus-Christ : « Les âmes qui réciteront ce chapelet [à la Miséricorde Divine] seront enve­loppées par ma Miséricorde pendant leur vie et surtout à l’heure de la mort. » (Petit Journal, 754)

  • De porter sur soi, au moment de notre mort, l’habit en laine brune dont notre Mère céleste souhaite vêtir ses enfants : le scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel (apparue à Aylesford, en Angleterre, en 1251). Il ne s’agit ni d’un grigri ni d’un laissé-passer. Cet habit rappelle à celui qui le porte, par la conscience du corps, son aspiration divine, et le fait croître vertueusement. Le pape Saint Jean-Paul II le portait en permanence, depuis l’âge de 10 ans jusqu’à sa mort.

Quoi qu’il en soit, hormis pour les petits enfants, l’accès à la vie éternelle représente la victoire d’un combat spirituel.

Jésus : « Combats le bon combat de la foi, conquiers la Vie éternelle à laquelle tu as été appelé et en vue de laquelle tu as fait ta belle profession de foi en présence de nombreux témoins. » (1 Tim, 6, 12)

 

Jésus : « Seuls les vigilants seront victorieux. » (Valtorta, 92.6)

 

« Quand notre dernière heure aura sonné, quand les battements de notre coeur se seront tus, tout sera fini pour nous, le temps de mériter et le temps de démériter… Il est difficile de devenir des saints ; difficile, mais non pas impossible. La route de la perfection est longue, comme l’est la vie de chacun. Ne nous arrêtons donc pas en chemin et le Seigneur ne manquera pas de nous envoyer le réconfort de sa grâce ; Il nous aidera, et nous couronnera par un triomphe éternel. » (Saint Padre Pio)

 

Les combats spirituels « sont le tourment des justes qui ne voudraient pas se sentir attirés par la voix de ces appétits, et qui luttent de façon héroïque, et pendant toute leur vie, pour gagner cette bataille et demeurer fidèles au Seigneur. » (Valtorta, Leçons sur l’Épître de Saint Paul Apôtre aux Romains, n° 23, commentaires de Rm 7, 14-25)

Aider les âmes égarées

De leur vivant :

  • En évangélisant pour que, en se convertissant, ils puissent gagner leur salut.
  • En offrant de petits sacrifices d’Amour pour leur salut (une mystique a vu des âmes qu’elle aurait pu sauver par des sacrifices qu’elle n’avait pas accomplis).

La Sainte Vierge, apparue à Fatima, précise : « Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites plusieurs fois, spécialement chaque fois que vous faites des sacrifices : Ô mon Jésus, c’est pour l’amour de Vous, en réparation des offenses commises contre le Cœur Immaculé de Marie, et pour la conversion des pécheurs. » [Source]

  • En récitant pour eux le chapelet de la Miséricorde Divine remis à sœur Faustine et, notamment, auprès des agonisants.

Dieu à sœur Sainte Faustine : « À l’heure de la mort, je défendrai comme ma propre gloire chaque âme qui récitera ce chapelet [à la Miséricorde Divine] elle-même ou bien si d’autres le récitent près d’un agonisant – l’indulgence est la même. Quand on récite ce chapelet auprès d’un agonisant, la colère divine s’apaise, une insondable miséricorde s’empare de son âme et les entrailles de ma miséricorde sont émues par la douloureuse Passion de mon Fils. » (Petit Journal, 811)

 

Jésus Christ : « Écris : si l’on récite ce chapelet [à la Miséricorde Divine] auprès d’un agonisant, je me tiendrai, entre le Père et l’âme agonisante, non pas en tant que Juge Juste, mais comme Sauveur Miséricordieux. » (Petit Journal, 1541)

Après leur mort (au purgatoire) :

Maria Simma donne 8 manières d’aider les âmes du purgatoire :

  1. Faire célébrer des messes (célébrer pour les défunts le Sacrifice véritable de la Victime parfaite, au nom de laquelle tous les pardons sont accordé ; Valtorta, 305.5)
  2. Consentir des souffrances expiatoires
  3. Le rosaire
  4. Le Chemin de Croix
  5. Les indulgences
  6. Les aumônes et les bonnes œuvres
  7. Faire brûler des cierges
  8. Jeter de l’eau bénite

En France, nous avons le sanctuaire mondial de la prière pour les défunts et de l’espérance chrétienne : la basilique Notre-Dame Montligeon, en lien avec la Fraternité Notre-Dame de Montligeon.

La Miséricorde Divine

Soyons assurés que la Sainte Trinité, la Vierge Marie, les anges et tous les Saints mettent tout en œuvre pour sauver le plus grand nombre d’âmes : don du Fils unique, envoie du Paraclet, institution de l’Église, sacrement de réconciliation, plusieurs indulgences plénières par an (Fête de la Miséricorde Divine ; Pentecôte ; début novembre ; 31 décembre), pénitences (jeûnes, pèlerinages…), sacrement des malades, miracles, prodiges, signes, clins Dieu, apparitions, scapulaire surnaturel, révélations privées, communion des Saints et foule des anges, chapelet de l’Archange Saint Michel et des Saints anges (qui protège nos parents de la perdition), chapelet et Fête de la Miséricorde Divine, prières de délivrance, exorcismes… Ces passerelles vers le Ciel témoignent leur infini amour pour les hommes. Sainte Faustine, dans son Petit Journal, n°1697, parle même de la grâce de l’illumination finale post-mortem dont elle fut témoin en accompagnant les âmes agonisantes.

Personne n’est prédestiné à l’enfer (CEC 1037). Notre désespoir et notre suicide sont interdits.

Dieu à sœur Sainte Faustine :

 

« Écris cela pour les âmes affligées : lorsque l’âme verra ses péchés et en mesurera le poids, lorsque se dévoilera à ses yeux tout l’abîme de la misère dans laquelle elle s’est plongée, qu’elle ne désespère pas, mais qu’elle se jette avec confiance dans les bras de ma Miséricorde, comme l’enfant dans les bras de sa mère bien-aimée. Ces âmes-là ont la priorité dans mon Cœur rempli de pitié. Elles ont la priorité sur ma Miséricorde. Dis-leur qu’aucune âme faisant appel à ma Miséricorde n’a été déçue, ni n’a éprouvé de honte. Je me complais particulièrement dans l’âme qui fait confiance à ma Bonté. » (Petit Journal, 1541)

 

« Récite constamment le chapelet [à la Miséricorde Divine] que je t’ai appris. Quiconque le dira obtiendra une grande miséricorde à l’heure de sa mort. Les prêtres le donneront aux pécheurs comme leur dernière planche de salut ; et même le pêcheur le plus endurci, s’il dit ce chapelet une seule fois, recevra la grâce de mon infinie miséricorde. Je désire que le monde entier connaisse ma miséricorde ; je désire accorder des grâces inconcevables aux âmes qui ont confiance en ma miséricorde. » (Petit Journal, 687)

Dieu nous a créé avec amour et il a créé l’univers avec amour pour rendre notre existence possible, nous aimant à ce point, il ne veut pas que nous nous perdions.

« On ne veut pas, chez votre Père qui est au cieux, qu’un seul de ces petits se perde. » (Mt 18, 14)

Hors de l’Église, point de salut ?

La phrase du Père de l’Église, Cyprien de Carthage (IIIème siècle), Salus extra ecclesiam non (« Le salut hors de l’Église n’est pas ») a fait date. Elle n’est cependant pas à prendre stricto sensu, mais comme suit : si la vie est un jeu, la manière la plus sûre de remporter la partie est de bien comprendre ses règles et de les appliquer (2 Tim 2, 5). Or, ces règles ont été transmises et donné en exemple par Jésus Christ, dont l’Église catholique – instituée par lui – est le corps mystique et offre l’ensemble des « moyens du salut ». C’est le Fils qui révèle le Père (Jn 1, 8) et qui nous montre le chemin, et c’est l’Esprit-Saint qui nous permet de le parcourir.

Une âme ne connaissant pas le Christ peut, par ses bonnes œuvres, parvenir à la vie éternelle. Ceux qui vivent l’Évangile sans le connaître font partie de « l’âme de l’Église » ou de « l’âme du Christ » (Valtorta, Les Carnets, éd. CEV, 2018). Saint Paul parle de ces païens en Rm 2, 14-16.

Esprit Saint : « Cette récompense ira aussi à tous ceux qui appartiennent au moins à l’âme de l’Église par leur bonne volonté, leur pratique de la justice, et par la charité qu’ils exercent envers leur prochain et envers Dieu, le Dieu qu’ils n’ont pas connu, mais dont ils ont saisi intuitivement l’existence. » (Valtorta, Leçon n°42 sur l’Épître de Saint Paul aux Romains)

 

Jésus : « ceux qui, convaincus d’être dans la vérité, suivront la religion de leurs pères avec justice et sainteté, ne seront pas mal vus de Dieu ni punis par lui. » (Valtorta, 289.6)

Jésus répondant à la Romaine Plautina : « il serait trop horrible que tout le monde païen appartienne aux démons. » Il y a aussi des justes chez les païens. (Valtorta, 426.5)

Mais ce n’est certainement pas le parcours le plus sûr.

Jésus priant son Père : « [Le Fils] donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés ! Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. » (Jn 17, 2-3)

Il est également clair que la justice divine comporte une notion de proportionnalité : apôtres > disciples > fidèles > méconnaissants de Dieu… ne seront pas jugés de la même manière. Dieu est juste, donc proportionnel (Valtorta, 289.6).

« À qui on aura donné beaucoup il sera beaucoup demandé, et à qui on aura confié beaucoup on réclamera davantage. » (Lc 12, 48)

Jésus à ses compagnons : « Rappelez-vous que celui à qui on a donné davantage est tenu de fournir davantage. » (Valtorta, 98.8)

Jésus à des Romains : « Dieu est juste. Il ne peut punir quelqu’un qui fait le mal en croyant faire le bien. Il punit celui qui, ayant eu la possibilité de connaître le bien et le mal, choisit ce dernier et y persiste. » (Valtorta, 204.6)

 

« plus on connaît la volonté et la pensée du maître, plus on est tenu de l’accomplir avec exactitude. » (Valtorta, 276.11)

En revanche, pour ceux qui connaissent Jésus Christ et son Évangile et les rejettent, voire les combattent, les choses en vont autrement, indépendamment de leurs œuvres :

« qui résiste au Fils ne verra pas la vie ; mais la colère de Dieu demeure sur lui. » (Jn 3, 36)

 

Jésus : « Mais celui qui ne croit pas, il est inutile qu’il fasse des œuvres saintes. Il est déjà jugé car il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. » (Valtorta, 116.9)

 

« Si je n’étais pas venu et ne leur avais pas parlé, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils n’ont pas d’excuse à leur péché. » (Jn 15, 22)

Un autre regard sur la vie : la terre comme salle d’attente active

Je vois la terre comme la salle d’attente de la maison du Père. Par notre vie terrestre, on y bouge, on y vit, on y interagit, on y construit. Lorsqu’à notre décès notre âme se détache de notre corps, en fonction de notre vécu dans cette salle, c’est soit le Paradis éternel, soit le purgatoire temporaire suivit du Paradis, soit l’enfer éternel. Cette salle d’attente, ce filtre nécessaire pour ne pas souiller le Ciel, c’est l’humain qui l’a créé en introduisant librement le péché dans le monde. Ce passage est extrêmement bref au regard de l’éternité et la vie terrestre est le moyen de rendre cette éternité sublime. L’enjeu est énorme : tout se joue là. Jésus : « Dans l’autre vie pas de construction. Malheur à celui qui n’a que des décombres à présenter ! » (Valtorta, 174.21) À nous de l’habiter au mieux en prenant de Dieu pour appui et modèle.

Jésus : « Qu’est-ce que la vie ? C’est un temps d’attente, je dirais les limbes des Limbes que vous donne le Dieu Père, pour prouver votre nature de bons fils ou de bâtards et pour vous réserver, en fonction de vos actes, un avenir qui ne connaîtra plus ni attentes ni épreuves. » (Valtorta, 77.2)

 

« Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais dans l’autre. » (Troisième parole de la Vierge Marie à Sainte Bernadette, 18 février 1858, Lourdes)

 

« Je ne meurs pas, j’entre dans la Vie. » (Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus)

 

« L’homme est semblable à un souffle, ses jours sont une ombre qui passe. » (Ps 143, 4)

 

Jésus : « La durée de la vie n’est pas ces quelques jours passés sur la terre. La vie commence quand elle vous semble finir, et elle ne finit pas. » (Valtorta, Catéchèse du samedi 15 janvier 1944)

 

Jésus : « Mais puisque vous vivez une seule fois et que vous savez que votre destin se joue à ce seul moment, si vous n’êtes pas de nauséabonds adorateurs de la Bête, agissez au moins avec ce minimum de bonne volonté qui me suffit pour vous sauver. » (Valtorta, Catéchèse du vendredi 7 janvier 1944)

Dès lors, les ambitions terrestres et mondaines sont bien fades. Le sage Salomon parlait de « vanité des vanités » (Qo 1, 2 et 12, 8). Nous voulons plaire au monde, mais ce n’est pas avec ses critères que Dieu nous jugera.

« Ne vous amassez point de trésors sur la terre, où la mite et le ver consument, où les voleurs percent et cambriolent. Mais amassez-vous des trésors dans le Ciel : là, point de mite ni de ver qui consument, point de voleurs qui perforent et cambriolent. Car où est ton trésor, là sera aussi ton cœur. » (Mt 6, 19-21 et Luc 12, 33-34)

« Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il perd et ruine son âme ? » (Luc 9, 22-25)

Un autre regard sur la vie : notre âme comme un oiseau, la terre comme une cage

Jésus enseigne au petit Marziam, attristé par le décès de ses parents et de ses frères et sœurs, que « les âmes sont comme autant d’oiseaux que la chair emprisonne dans sa cage. La terre est le lieu où ils sont amenés dans la cage. Mais les âmes aspirent à la liberté du Ciel, au Soleil qui est Dieu, à cette nourriture faite pour elles qu’est la contemplation de Dieu. » Dans son amour, Dieu libère les âmes, une à une, quand il juge le moment opportun.

Au Ciel, celles-ci ne sont pas séparées de leurs proches sur terre. Bien au contraire, elles les aident avec davantage de force que lorsqu’elles étaient emprisonnées dans leur chair. Dieu « ajoute alors au ministère de l’ange gardien le ministère de l’âme qu’il a rappelée à lui, et qui aime d’un amour pur de toute pesanteur humaine sa famille qu’elle aime en Dieu. »

(Valtorta, 305.5)