Religions orientales : hindouisme, bouddhisme, taoïsme

Nous allons nous arrêter ici sur quelques traits communs aux religions que l’on rencontre en Asie.

Biais : Les occidentaux qui se sont spécialisés dans l’étude des cultures asiatiques ont souvent fait ce choix en raison de leur affection pour ces cultures. Cet attachement affectif peut altérer leur objectivité.

Le culte des idoles

L’hindouisme et le bouddhisme possèdent un panthéon considérable de dieux et de démons.

Or, nous savons que Dieu est un et trine et que le culte rendu aux idoles est sévèrement condamné tout au long de la Bible.

« Nul homme n’a le pouvoir de façonner un dieu qui lui soit semblable ; mortel, il fait une œuvre morte de ses mains de faussaire ; il a plus de valeur que les objets qu’il adore, car lui, il a reçu la vie ; eux, jamais ! » (Livre de la Sagesse, 15, 16-17)

La ségréation raciale

L’Inde applique un système de ségrégation institutionnalisé (les « castes ») et légitimé par l’hindouisme, donnant lieu à de grandes violences raciales et religieuses.

On trouve de nombreuses références racistes dans ses textes de référence :

Termes :

  • Dasyus désigne à la fois les esclaves et les habitants d’origine de l’Inde.
  • Sudra signifie à la fois intouchable et la couleur noire.
  • Krishnam vacham désigne la peau noire.
  • Dalits désigne les intouchables.

Le Rig-Véda est l’un des plus anciens textes existant en langue indo-européenne. Composé entre 1500 et 900 av. J.-C., il compile des hymnes sacrés composés en sanskrit védique. Il fait partie des quatre grands textes canoniques (Śruti) de l’hindouisme connus sous le nom de Véda.

  • « Indra, le tueur de Vrittra, le destructeur des villes, a dispersé les Dasyus venus d’un utérus noir. » (Rg V, II.20.6)
  • « [Indra] détruisit les Dasyus et protégea la couleur aryenne. » (Rg V, III.34.9)
  • « La peau noire est impie » (Rg V, II.12.4)
  • « la peau noire, la haine d’Indra, balayée du ciel » (Rg V, IX.73.5)
  • « Indra protégea au combat l’adorateur aryen, il soumit l’anarchie à Manou, il conquit la peau noire Indra rendit la couleur impie des Dasyus inférieure et honteuse. » (Rg V, I.130.8 ; Ann.114)
  • Indra est adoré pour « avoir dispersé les bandes d’esclaves de descendance noire » et pour avoir éradiqué « la vile couleur Dasyan ». (Rg V, II.20.7, II.12.4)

La Manusmṛti (« Lois de Manou ») est un « code civil », daté du 2e siècle avant JC environ, qui régit jusqu’à aujourd’hui le système des castes. Il s’agit du texte le plus ancien et le plus important de la tradition hindoue. Il présente un discours prononcé par le sage Manu à un groupe de voyants (rishis) sur les devoirs des brahmanes et des autres castes.

  • « La peau noire est impie » (« dasam varnam adharam »)
  • « Ayant tué un chat, un geai bleu, une grenouille, un chien, un iguane, un hibou ou un corbeau, il accomplira la pénitence pour le meurtre d’un Sudra » (Lois de Manu IX, 132)
  • « Le meurtre d’un Sudra par un Brahmane équivaut seulement à tuer un chat ou une grenouille. Les éléphants, les chevaux, les Sudras et les Mleccha, les lions, les tigres et les sangliers méprisables forment l’obscurité moyenne » (Lois de Manu I, 43)

Les Dalits (intouchables) sont, a priori, totalement exclus de la religion hindoue. Le seul moyen pour eux de ne plus être intouchables serait de se réincarner 7 fois.

L’Inde ferait partie des pays les plus racistes au monde.

L’industrie cosmétique développe et commercialise en Inde de nombreux produits censés éclaircir la peau. Certains passages de leurs films (Bollywood) sont souvent tournés dans les montagnes suisses.

L’éloge du vide

Chez les bouddhistes, l’éveil est considéré comme atteint lorsque la personne parvient à dissoudre son moi.

Or Dieu nous a voulu et créé personnellement. Et c’est à la personne que nous sommes qu’il nous propose d’entrer en communion d’Amour. Dès lors, œuvrer, à force d’exercices intenses, à l’anéantissement de cette personne s’oppose à cette relation personnelle.

La réincarnation

Il ne faut pas confondre résurrection (l’âme qui se réunit à nouveau avec son unique chair régénérée qui était antérieurement la sienne) et la réincarnation, aussi appelée transmigration (l’âme qui revient dans le monde matériel en prenant une nouvelle chair, différente de celle qu’elle possédait dans sa vie antérieure).

Croire en la réincarnation peut nous laisser croire que nous aurons toujours le temps de nous accomplir, ultérieurement, dans nos vies terrestres futures et, ainsi, mettre en dilettante l’impératif de sainteté maintenant.

La vie terrestre n’est pas un jeu vidéo où l’on pourrait recommencer la partie autant de fois, jusqu’à ce qu’on gagne.

Toutefois, les orientaux – avec l’idée de réincarnation proportionnelle au karma – ont justement intuité l’idée véritable de jugement parfait au terme de notre vie terrestre selon nos actes.

Jésus Christ à Maria Valtorta sur l’erreur de la réincarnation :

 

« Mais comment pourriez-vous revêtir une chair au moment de ma visite sublime et, avec elle, aller à la condamnation ou à la gloire, si chaque âme avait eu plusieurs chairs ? Laquelle serait choisie ? La première ou la dernière ? Si, selon vos théories, la première a permis l’accession de l’esprit à la seconde, c’est déjà une chair méritoire, et même plus digne que les autres de posséder le ciel, puisque c’est la première victoire qui coûte. Après cette accession, elle est entraînée. Mais si seuls les parfaits doivent aller au Ciel, comment la première peut-elle y aller ? Il serait injuste d’en exclure la première de vos chairs, et tout aussi injuste de penser qu’il en irait de même de la dernière de vos chairs, qu’une théorie néfaste vous fait croire que votre esprit peut revêtir, en une série ascendante, en s’incarnant, se désincarnant pour se réincarner comme un habit que l’on enlève le soir pour le reprendre le lendemain matin. Et comment pourriez-vous invoquer les bienheureux s’ils étaient déjà réincarnés ? Comment traiter vos défunts de vôtres, s’ils sont au même moment les enfants d’autres personnes ? »
(Catéchèse du vendredi 7 janvier 1944)

→ Retrouvez toutes les paroles de Jésus au sujet de la réincarnation.

L’auto-rédemption

Dans l’hindouisme et le bouddhisme, l’individu se réincarnerait selon la qualité de ses actes, de bonnes actions entrainant un bon karma. Et ceci tant qu’il n’a pas atteint – de lui-même, au moyen d’ascèses et de techniques – l’éveil. A fortiori, seuls les moines masculins pourraient y prétendre. Dans cette pensée, Dieu est absent et c’est l’homme qui se sauve lui-même.

Au contraire, Jésus nous dit qu’impossible pour les humains de se sauver par eux-mêmes, mais qu’avec la grâce de Dieu tout est possible (Mt 19, 26 ; Mc 10, 27 ; Lc 18, 27).

L’astrologie

Le taoïsme

Né en Chine il y a 2500 ans, le taoïsme est une philosophie attribuée à Lao Tseu, archiviste impérial. Cette pensée fut transmise dans un petit livre poétique de 5000 idéogrammes chinois (environ 80 pages au format poche) : le Tao Te King ou Le Livre de la Voie et de la Vertu. Une sagesse certaine se dégage du Tao Te King. Son contenu prone la confiance en la vie, l’importance des complémentarités (ying/yang), l’éloge de la sobriété et de la modération.

Ce n’est que plus tard que cette philosophie minimaliste fut déclinée en religion (avec ses déités, ses temples, ses codes, ses rites, ses écoles) et donna naissance à de nombreuses branches sectorisées : médecine chinoise, feng shui (architecture), sexualité taoïste, permaculture (agriculture), etc.

Mais il manque au Tao Te King la connaissance de Dieu, amour et personnel, et du Salut, pleinement révélée dans les Évangiles.

Plus tard, on vit apparaître dans la dynamique taoïste des dérives telles que :

  • Une quête obstinée de l’immortalité corporelle, notamment, à travers certaines techniques sexuelles.
  • L’importance donnée aux pratiques magiques (de type chamanique).

Or, les catholiques savent que nous devons rechercher le salut de l’âme, notamment par la vertu de chasteté (à ne pas confondre avec abstinence sexuelle), et que notre chair ressuscitera au jugement dernier. Quant aux pratiques magiques, elles doivent être rejetées en ce qu’elles sont souvent motivé par de mauvaises raisons et peuvent ouvrir des portes néfastes.

La tentation du syncrétisme

Au XXème, l’Église a vu émerger, sous la déferlante des grandes vagues matérialistes (marxisme, scientisme, modernisme), au sein de se son clergé et de ses instituts de théologie de nombreuses hérésies. Parmi elles, le syncrétisme, insinuant :

  • que toutes les religions mèneraient à Dieu,
  • que le catholicisme peut s’enrichir de l’apport des autres religions.

À titre d’exemple, le père John R. Dupuche écrivit le livre Vers un tantra chrétien (republié aux éditions Tredaniel en 2021) dans lequel il raconte comment il se mit en quête d’un guru du shivaïsme du Cachemire pour recevoir l’initiation tântrika.

L’hérésie syncrétique a pour effet de diluer la Révélation publique dans un meltingpot de croyances contradictoires, de taire les faussetés démoniaques imprégnant les vues païennes (le démon est le père du mensonge) et de ne pas encourager les païens à embrasser la plénitude de la vérité fidèlement gardée par l’Église catholique.

Jésus : « Il n’est pas de paganisme, il n’est pas d’idolâtrie, il n’est pas de vie différente de celle que j’enseigne, qu’on ne puisse renier et repousser pour permettre à l’esprit de se refaire à neuf, délivré de toute mauvaise herbe pour être capable de recevoir de nouvelles semences et de revêtir un nouveau vêtement. » (Valtorta, 531.3)

Quelques ressources

Livres :