Démographie et raréfaction des ressources. La terre est-elle surpeuplée ?

Face aux désastres écologiques et aux pénuries, certains clament que nous sommes trop nombreux et prônent, en conséquence, une régulation renforcée des naissances, sur les plans individuel et collectif. Cette vision païenne séduit même des chrétiens qui tournent le dos au tout premier commandement divin adressé aux hommes :

« Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. » (Gn 1, 28)

Commandement qui sera réitéré, neuf chapitres plus loin, par Dieu à l’humanité redémarrant après le Déluge :

« Et vous, soyez féconds, multipliez-vous, devenez très nombreux sur la terre ; oui, multipliez-vous ! » (Gn 9, 7)

Si nous prenons le temps d’observer sereinement la situation, il apparaît que les problèmes de sous-nutrition dans le monde découlent :

  • du matérialisme (qui entraîne dégradation de l’environnement nourricier, pollutions, altérations du climat et des saisons, ralentissement du Gulf Stream/AMOC…)
  • de la cupidité (qui entraîne surproductions, surpêches, mauvaises distributions, gaspillages, privatisation des semences, spéculation sur les denrées de base…)

Alors, les hommes s’affolent devant les conséquences de leurs péchés. Mais, ils cherchent bien souvent à se sauver par leurs propres forces (en recourant à la science, à la politique, au militantisme, à l’humanitaire, au planning familial), et non en revenant à Dieu tels des fils prodigues. Ainsi, doublent-ils leur matérialisme et leur cupidité, d’orgueil, mais aussi d’un esprit de mort : refus de la vie, avortement, stérilisation…

Jésus : « L’orgueil est la luxure de l’intelligence et c’est le péché le plus grand, car c’est le péché même de Lucifer. » (Maria Valtorta, 486.4)

Vouloir quantifier et contrôler les personnes comme des choses est un grand péché et une conduite insensée. Souvenons-nous que lorsque le roi David céda à cette logique en faisant recenser son peuple, Dieu le punit aussitôt par une peste qui emporta soixante-dix mille Israélites en trois jours (2 S 24).

Si nous abandonnons les chemins du matérialisme, de la cupidité, de l’orgueil et de la mort, pour vivre l’Évangile (amour, foi, tempérance, partage), nous retrouverons un jardin d’abondance, dont les capacités physiques, loin d’être restreintes, pourraient accueillir sans peine bien plus d’âmes encore.

Plus encore, Dieu nous porterait secours avec joie – conformément à Son Verbe : « Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : ’Qu’allons-nous manger ?’ ou bien : ’Qu’allons-nous boire ?’ ou encore : ’Avec quoi nous habiller ?’ Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. » (Mt 6, 31-33) – comme il l’a fait avec la manne au désert ou en multipliant les pains et les poissons à profusion pour ses enfants. Pour peu qu’on les demande, les attende et les reçoive avec une confiance filiale.

Jésus : « Lequel d’entre vous donnera une pierre à son fils quand il lui demande du pain ? ou bien lui donnera un serpent, quand il lui demande un poisson ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! » (Mt 7, 9-11)

Jésus à ses disciples inquiets : « Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pains ? Vous ne saisissez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le cœur endurci ? Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, vous avez des oreilles et vous n’entendez pas ! Vous ne vous rappelez pas ? Quand j’ai rompu les cinq pains pour cinq mille personnes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux ? Ils lui répondirent : ’Douze’. Et quand j’en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux ? Ils lui répondirent : ’Sept’. Il leur disait : Vous ne comprenez pas encore ? » (Mc 8, 17-21)

Jésus répondant à des Samaritains hésitant à recueillir quatre orphelins : « là où trente-sept passereaux trouvent leur nourriture, parce que le Père des Cieux leur procure le grain, est-ce que quarante n’en trouveront pas ? Est-ce que la puissance du Père ne pourra pas fournir leur nourriture à […] quatre, de ses fils ? Est-ce que cette divine Providence est limitée ? Est-ce que l’Infini aura peur de rendre vos semences, vos brebis et vos arbres plus féconds, pour qu’il y ait suffisamment de pain, d’huile, de vin, de laine et de viande pour vos enfants et les quatre autres pauvres petits restés seuls ? » (Valtorta, 557.6)

Et ceci jusqu’à la Parousie, car notre monde n’ayant pas vocation à se perpétuer infiniment, s’achemine avec certitude vers son enfantement définitif à l’Amour.

Saint Paul : « La création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. » (Rm 8, 22)

Jésus : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. » (Mt 24, 35 ; Mc 13, 31)

Saint Paul : « L’amour ne passera jamais. » (1 Co 13, 8)

Si Dieu nous enjoint à la fécondité, ce n’est pas d’abord pour peupler la terre (devenue, depuis le péché originel, le lieu de l’épreuve temporaire départageant les brebis dociles des boucs récalcitrants ; Mt 25, 32-46), mais pour peupler le Ciel éternel !

Jésus : « En vérité, je vous dis que Dieu a établi le mariage pour vous élever à l’imiter par la procréation et à coopérer avec lui pour peupler au Ciel. » (Valtorta, 96.6)

En revenant aux causes de nos problèmes et à la logique divine, nous constatons :

  • que c’est par excès de péché – et non d’enfants – que la création s’épuise,
  • et que nous ne souffrons pas de sur-population terrestre, mais de sous-population céleste.

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