Maria Valtorta. Un miracle pour notre temps.

Maria Valtorta, L’Évangile tel qu’il m’a été révéléRésumé :

Depuis 2000 ans, plusieurs mystiques catholiques ont vu des bribes de l’Évangile. Mais seules trois femmes en ont eu une vision abondante : Marie d’Agréda au XVIIème, Anne Catherine Emmerich au XIXème et Maria Valtorta au XXème siècle, en pleine seconde guerre mondiale. Parmi elles, seule Maria Valtorta (1897-1961), tertiaire italienne des Servites de Marie, transcrit de sa main et en direct les centaines de visions de la vie de Jésus qu’elle reçoit. Elle couvre quelque 9000 pages, en 4 ans, nous laissant ainsi la plus volumineuse biographie de Jésus de l’histoire. En sus, Maria Valtorta transcrit près de 4000 autres pages d’enseignements théologiques que lui donne le Ciel, principalement sous la forme de dictées.

Bien que le pape Pie XII, après lecture, donne son aval dès 1948 à la publication de ces textes, une poignée d’officiels du Saint-Office – convaincus qu’il s’agit là d’une production romancée et personnelle cherchant à se faire passer pour révélée – attaquent Maria Valtorta et la mettent à l’Index, sans qu’il lui soit pour autant reproché la moindre erreur doctrinale ou morale.

Depuis, des Saints, des bienheureux, des cardinaux, des évêques, des théologiens et des biblistes de premier plan, ainsi qu’une multitude de laïcs, se sont enthousiasmés pour cet « écrin de trésors célestes », selon les mots du père Gabriele Allegra, premier traducteur de l’ensemble de la Bible en chinois et béatifié en 2012 (Journal, Macao, 9 janvier 1970). Saint Paul VI a offert l’œuvre complète de Maria Valtorta au grand séminaire de Milan lorsqu’il était l’archevêque de cette ville et Sainte Mère Teresa aimait particulièrement cette lecture. Quant au cardinal Joseph Ratzinger, il revint sur ses réserves initiales et reconnaît, après étude, la catholicité de l’œuvre dans une lettre à Marcel Clément.

Une décennie après la mort de Maria Valtorta, des chercheurs commencent à analyser ses textes et à vérifier les précisions théologiques, linguistiques, historiques, archéologiques et scientifiques dont ils fourmillent. À ce jour, l’exactitude de quelque 20.000 de ces détails a été confirmée. De nombreux sites décrits par Maria Valtorta (Gérasa, Bethsaïde, l’aqueduc de Tibériade, la tombe d’Hillel, l’enceinte de Jezraël, la digue de Ptolémaïs, le palais de Lazare à Jérusalem, etc.) furent excavés ou confirmés lors de fouilles, bien après son décès. De même, les contrôles par ordinateur confirment que les quelque 200 indications stellaires présentent au fil de l’œuvre correspondent avec les cartes du ciel d’il y a 2000 ans. Ces écrits nous permettent, pour la première fois depuis 2000 ans, de retracer la trame historique et géographique de la vie publique de Jésus Christ, semaine après semaine, village après village, en parfaite cohérence avec les quatre Évangiles canoniques. De leur côté, les biblistes ayant passé cette œuvre au peigne fin ont dénombré la présence d’au moins 3133 références à la Septante en usage au temps de Jésus, alors même que Maria Valtorta acheva sa scolarité à 16 ans et ne reçut sa première Bible qu’à l’âge de 47 ans.

Quel que soit l’angle par lequel on observe cette œuvre, on parvient toujours à la même conclusion : elle a Dieu pour origine et pour finalité, faisant d’elle un miracle intégral offert à notre temps égaré entre confusion relativiste et incrédulité rationaliste.

Le pape Pie XII dit à son sujet : « Ceux qui liront comprendront. » (26 février 1948)

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Recommandations :

Il est sans doute préférable de commencer la lecture de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé dans l’ordre pour bénéficier des enseignements de Jésus dans leur cohérence chronologique et progressive. De plus, la profondeur de ces enseignements est si décapante, qu’il semble important d’être simultanément accompagné spirituellement. La parole de Jésus peut être tranchante « pour briser la croûte de la glèbe et la préparer à recevoir la semence » (234.8) et pour sectionner, par Amour, les liens qui nous enchaînent à l’homme ancien.

Biographie de Maria Valtorta

Maria Valtorta naquit à Caserte (Campanie, Italie) le 14 mars 1897. Son père, Giuseppe Valtorta, était sous-officier de cavalerie et sa mère, Iside Fioravanzi, professeur de français. Maria était fille unique.

Les parents de Maria avaient des tempérements très opposés : son père était aussi doux et bon, que sa mère pouvait être froide et autoritaire, pour elle, tout était devoir à accomplir (cf. Autobiographie, trad. 2021, p27).

Maria écrira : « J’ai compris toute petite ce que signifiait l’expression que “Dieu est Père” en regardant simplement mon père. L’étendue de la bonté, du savoir et de l’amour de Dieu-Père, j’ai pu la saisir en comparant mon papa terrestre à mon Père céleste. Et j’ai aimé Dieu parce que j’ai compris ce que signifie être le Père. » (Cf. Autobiographie, trad. 2021, p29).

Elle fit sa scolarité au célèbre collège Bianconi de Monza, où elle reçut une éducation classique. À l’âge de 16 ans, la lecture de L’Histoire d’une âme, de Sainte Thérèse de Lisieux (sa marraine spirituelle), fit grandir en elle le désir de s’abandonner et d’aimer, en Dieu.

Au terme d’exercices spirituels qu’elle fit au collège, elle comprit, lors du sermon inspiré de Mgr Cazzani, quel devait être son avenir face à Dieu.

Elle reçut le sacrement de confirmation par le cardinal Andrea Carlo Ferrari (qui sera béatifié en 1987).

Pendant la première guerre mondiale, elle s’engagea à l’âge de 18 ans comme infirmière samaritaine à l’hôpital militaire de Florence.

Sa mère, possessive, repoussa les prétendants de sa fille par deux fois et parvint à empêcher leur union.

Le 17 mars 1920, alors que Maria se promenait avec sa mère, un jeune anarchiste lui asséna un grand coup de barre de fer dans les reins en hurlant : « À bas les riches et les militaires ! » (le père de Maria était sous-officier), et lui blessa la colonne vertébrale. En conséquence, elle dut être alitée pendant trois mois et ne s’en remit que difficilement.

Elle lut pour la première fois l’Évangile – selon Saint Luc – à l’âge de 25 ans et acheta, trois ans plus tard, les quatre évangiles et L’histoire d’une âme de Sainte Thérèse de Lisieux (mais, ce n’est qu’à l’âge de 47 ans que son confesseur lui offrit sa première Bible).

Elle fit vœu de célibat le 1er janvier 1924, à l’âge de 27 ans, et se donna l’année suivante à l’Amour miséricordieux. À cette même époque, elle s’engagea comme déléguée de l’Action catholique auprès des jeunes femmes de Viareggio, la petite ville balnéaire de Toscane où sa famille vient d’emménager. Le 1er juillet 1931, elle offrit ses souffrances à la Justice divine et à l’Amour pour la rédemption des pécheurs. Ce don libre et volontaire de soi caractérise le plus haut degré de sainteté ; on le désigne par les termes « âmes victimes », « âmes compensatrices » ou « âmes hosties » (553.6 ; 555.6&8). C’est ainsi que sa santé se détériora au point qu’elle dut s’aliter définitivement le 1er avril 1934 (elle avait 37 ans), « crucifiée au lit » (456.1). Son père qu’elle aimait tant décéda l’année suivante. Elle résidera au 257 via Antonio Fratti, à Viareggio, jusqu’à sa mort. En plus d’être semi-paralysée de la taille aux pieds, elle souffrira de maladies chroniques graves – lésion de la moelle épinière, névrite du nerf optique, myocardite, pleurite, tumeur des ovaires, pyélocystite, péritonite, parésie, pachyméningite, névralgie du trijumeau, etc. –, de maladies épisodiques et des stigmates internes (cf. note 459.2). Elle accepta ses douleurs extrêmes sans les laisser paraître et déclina la proposition que lui fit son curé de l’accompagner gratuitement à Lourdes ; non qu’elle doutât de la possibilité de guérir miraculeusement, mais par fidélité envers son sacrifice et pour l’offrir « en faveur d’une autre personne malade et qui ne se résigne pas à la maladie » (Valtorta, Autobiographie). En 1942, les médecins lui donnaient moins de deux ans à vivre.

Maria Valtorta fut seulement assistée de Marta Diciotti (1910-2001), une orpheline du voisinage recueillie par les parents de Maria et devenue son aide domestique durant les 26 dernières années de sa vie. Les deux femmes devinrent très proches. Leurs prénoms ne sont pas sans rappeler les deux sœurs des Évangiles, Marthe et Marie, l’active et l’écoutante.

Sa mère décéda le 4 octobre 1943 et Maria rejoignit, comme tertiaire, le tiers-ordre mendiant des Servites de Marie (O.S.M.) en mars 1944. Frappé par sa grandeur d’âme, son premier directeur spirituel et confesseur, le père Romualdo Maria Migliorini, lui demanda de rédiger son autobiographie, ce qu’elle fit en moins de deux mois, de février à avril 1943, sur 7 cahiers (760 pages manuscrites). C’est au terme de cette rédaction, qu’elle vit, le Vendredi saint 23 avril 1943, Jésus mourant sur la Croix. Sa première vision. C’est là une grâce qui lui fut offerte sans qu’elle l’ait recherchée ou demandée.

Dans l’intimité de ce quotidien contemplatif, Maria Valtorta reçut, de 1943 à 1954, des centaines de visions et de dictées de Jésus et de Marie, mais aussi de l’Esprit Saint, d’Azarias (son ange gardien), de l’archange Raphaël, de Saint Joseph, de Sainte Cécile, de Sainte Agnès, de Sainte Thérèse, de l’apôtre Saint Paul, de Sainte Catherine de Sienne, de Sainte Lucie (Les Cahiers de 1944), de Saint François d’Assise, de Sainte Martine, de l’apôtre Saint Jean, du pape Saint Pie X, de Saint Laurent, (Les Cahiers de 1945 à 1950)… qu’elle transcrivit fidèlement, immédiatement et de sa propre main.

Plus des deux tiers de ces révélations privées – soit 652 visions et dictées reçues de 1943 à 1947 – constituent son œuvre principale. Elles retracent la trame historique de la vie terrestre de Jésus Christ, de la naissance de la Très Sainte Vierge Marie à son Assomption au Ciel. Ces visions et dictées furent réunies et publiées pour la première fois anonymement en juin 1956, en italien, sous le titre de Poema di Gesù (Poème de Jésus), puis, peu après, sous le titre de Il Poema dell’Uomo-Dio (Le Poème de L’Homme-Dieu). Ce recueil est aujourd’hui disponible en français sous le titre L’Évangile tel qu’il m’a été révélé

Les autres contenus, reçus avant, pendant et après – de 1943 à 1950 et, dans une moindre mesure, de 1950 à 1954 – concernent, pour l’essentiel, des messages pour notre temps et des enseignements théologiques, cosmogoniques et pastoraux extrêmement riches.

Maria Valtorta était guidée, passant d’un lieu à un autre, d’une pièce à une autre (549.11). Elle voyait les scènes comme si elle y était. Elle pouvait observer et entendre les protagonistes, mais n’avait pas accès à leurs pensées intérieures. Elle sentait les parfums (ex : 175.1 ; 181.2 ; 188.6 ; 200.5 ; 206.8 ; 208.5 ; 216.1 ; 299.1 ; 323.6 ; 391.4 ; 426.4 ; 428.6 ; 507.12 ; 508.3 ; 518.1 ; 548.8 ; 587.1 ; 589.1 ; 590.13 ; etc.). Elle ressentait (ex : 170.1) ou déduisait (ex : 494.1) la température. Elle pouvait orienter son regard où elle souhaitait. Elle commentait ce qu’elle voyait (ex : 185.1), parfois avec une humble hésitation lorsqu’elle peine à estimer les longueurs ou les quantités (191.1). Elle écrivait tout en direct. Elle sentait parfois un contact physique : la main de Jésus dans la sienne, un léger baiser de la Vierge Marie sur son front.

Il ne s’agissait ni d’écriture automatique, où un esprit agit à travers un médium inconscient, ni de channeling, ni d’état altéré de conscience. Elle écrivait seule, un stylo-plume à la main, un cahier d’écolier sur ses genoux. Elle écrivait sans plans, brouillons, prises de notes ou recherches préparatoires, documentations ou échanges avec des savants.

Tous ces écrits sont en italien. Ces pages furent ensuite dactylographiées par son directeur spirituel et confesseur, le père Romualdo Maria Migliorini (21 juin 1884-10 juillet 1953), et reliées par le père Corrado Maria Berti (1911-1980), tous deux membres de l’Ordre des Servites de Marie (O.S.M.). Le père Berti était également professeur de théologie dogmatique et sacramentelle, et secrétaire de la faculté pontificale de théologie Marianum, à Rome, de 1950 à 1959.

Écrits de Maria Valtorta et dates de rédaction

Maria Valtorta écrivait en pleine seconde guerre mondiale. Viareggio se trouvait, pendant un an, sur la ligne de défense de l’Axe (dite « ligne gothique« ) qui traversait l’Italie, de la Méditerranée à l’Adriatique, et subit de nombreux bombardements. Au plus fort des combats, Maria fut mise à l’abri dans un grenier à Sant’Andrea di Compito (distant de 60 kilomètres de Viareggio), du 24 avril au 23 décembre 1944. Les troubles se poursuivront jusqu’en mai 1945 avec la guerre civile italienne.

Maria Valtorta décéda le matin du 12 octobre 1961, à 10h35, à l’âge de 64 ans, après une longue période de silence. Elle fut inhumée deux jours plus tard, à l’aube, au cimetière della Misericordia de Viareggio, en présence de quelques proches.

L’Évangile tel qu’il m’a été révélé

Les références renvoyant à L’Évangile tel qu’il m’a été révélé (seconde traduction) sont indiquées comme ceci : (98.8) ; où 98 = 98ème vision selon le classement de l’éditeur, et 8 = 8ème passage au sein de cette vision.

Ampleur

La totalité des transcriptions de Maria Valtorta tient sur 122 cahiers d’écolier, pour un total de 13.193 pages manuscrites.

Parmi elles, quelque 9000 pages composent L’Évangile tel qu’il m’a été révélé. En italien, ce recueil fait 10.800.000 caractères (espaces incluses), constituant la plus longue biographie de Jésus de l’histoire. Maria Valtorta l’a rédigé, entre le 28 avril 1943 et le 28 avril 1947 (quelques visions sporadiques, reçues après 1947, y furent ajoutées, à l’exemple de l’Assomption de Marie vue le 8 décembre 1951, n°650). Le cumul des jours durant lesquels Maria reçut une vision et/ou une dictée donne un total de 3 ans et 3 mois, exactement comme la durée de la vie publique de Jésus. Elle transcrivait à toute vitesse pour ne rien omettre, pendant des heures (6000 heures estimées au total), avec une attention constante, sans que l’on puisse percevoir une baisse de qualité tant sur le fond que sur la forme.

Elle décrit ainsi son quotidien à son amie Mère Teresa Maria :

« La première action du jour, c’est écrire sous dictée pendant deux ou trois heures ; la deuxième : corriger ce que j’ai écrit, parce qu’il y a des mots que la vitesse a rendus illisibles ; la troisième : dicter à Marta, qui tape à la machine, ce qui me demande de parler fort et distinctement pendant six heures au moins ; la quatrième : corriger ce que Marta a écrit » (Lettres à Mère Teresa Maria, tome 1, 6 avril 1946, p.95).

Maria Valtorta reçut 166 visions (soit 26% du contenu) de façon non chronologique. Elles furent ensuite classées dans l’ordre par l’éditeur, Jésus donnant lui-même des consignes de classement lors de dictées (ex : 174.10 ; 182.6 ; 229.4 ; 273.8 ; 298.1 ; 336.1 ; 352.4 ; 352.17 ; 360.16 ; 378.1 ; 410.7 ; 415.7 ; 418.8 ; 429.4 ; 467.12 ; 468.1 ; 472.11 ; 493.6 ; 502.5 ; 548.21 ; 586.17 ; 588.13 ; 590.22 ; 592.21 ; 609.35 ; etc.).

Jésus lui dit à ce sujet :

« Des nécessités de réconfort et d’instruction pour toi, ma bien-aimée, et pour d’autres, m’ont contraint à suivre un ordre spécial pour donner les visions et les dictées qui s’y rapportaient. Mais je vous indiquerai, au moment voulu, comment répartir les épisodes des trois années de vie publique. L’ordre des évangiles est bon, mais pas parfait chronologiquement parlant. Un observateur attentif le remarque. Celui qui aurait pu donner l’ordre exact des faits — puisqu’il est resté avec moi depuis le commencement de l’évangélisation jusqu’à mon ascension —, ne l’a pas fait. En effet Jean, en vrai fils de la Lumière, s’est occupé et préoccupé de faire briller la Lumière à travers son vêtement de chair aux yeux des hérétiques qui attaquaient la réalité de la Divinité enfermée dans une chair humaine. Le sublime évangile de Jean a atteint son but surnaturel, mais la chronique de ma vie publique n’en a pas été aidée. Les trois autres évangélistes sont semblables en ce qui concerne les faits, mais ils altèrent l’ordre du temps, car un seul des trois a été présent à presque toute ma vie publique : Matthieu, et il ne l’a mise par écrit que quinze ans plus tard. Quant aux autres, ils l’ont fait encore plus tard, et après en avoir entendu le récit de ma Mère, de Pierre, ainsi que des autres apôtres et disciples. Je veux vous guider pour réunir les faits des trois ans, année par année. […] si vous faites un livre, il vaudra mieux mettre les événements à la suite, dans l’ordre chronologique plutôt que par catégories, en vous limitant à préciser, au début ou dans un renvoi, à quelle catégorie appartient chaque épisode. » (Dictée du 23 septembre 1944 ; 468.1 & 7)

Précisons encore qu’elle transcrivait, en parallèle, d’autres dictées et visions qui allaient composer d’autres œuvres importantes : Les Cahiers, Le Livre d’Azarias et Les Carnets.

À titre de comparaison, À la recherche du temps perdu de Marcel Proust – 9.609.000 caractères (espaces incluses) – est inscrit au Guinness des Records comme le plus long roman de l’histoire. Marcel Proust l’a rédigé en 16 ans et en est mort d’épuisement.

Comparaison livres Maria Valtorta et Marcel Proust

Félix Sauvage, un autodidacte et enseignant à la retraite, effectua généreusement la première traduction en français de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé dans les dernières années de sa vie. C’est la première fois que l’œuvre fut intégralement traduite dans une langue étrangère. Cette traduction sera publiée en 1979, un an après son décès à l’âge de 87 ans, par le Centro Editoriale Valtortiano (CEV). La seconde et dernière traduction française fut réalisée par Yves d’Horrer en repartant de l’italien et publiée par le CEV à partir de 2016. Elle nécessita huit années de travail. Elle est composée de 652 visions et dictées réparties en 7 parties, tenant en 10 tomes et plus de 5300 pages imprimées.

Livre de Maria Valtorta, L’Évangile tel qu’il m’a été révélé
Découpage de la seconde édition :

  • Proto-évangile (naissance et vie cachée de Marie et de Jésus) : visions 1 à 43.
  • Première année de la vie publique de Jésus : visions 44 à 140.
  • Deuxième année de la vie publique de Jésus : visions 141 à 312.
  • Troisième année de la vie publique de Jésus : visions 313 à 540.
  • Préparation à la Passion de Jésus : visions 541 à 600.
  • La Passion et mort de Jésus : visions 601 à 615.
  • De la Résurrection à la Pentecôte (Glorification de Jésus et de Marie) : visions 616 à 651.
  • L’Adieu à l’ouvrage : dictée conclusive 652.

Voir la liste des chapitres.

La première traduction est réputée plus fidèle à l’original (meilleure sur le fond) et la seconde plus fluide (meilleure sur la forme). Dans tous les cas, toute étude théologique ou scientifique du texte devrait privilégier la version originale, en italien.

Notons enfin que le second découpage a conduit l’éditeur à déplacer certains passages de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé vers Les Cahiers, et vice versa. Ainsi, par exemple, ce passage ne figure plus dans la vision 17.16 : il est désormais dans Les Cahiers.

Voir le tableau des correspondances des chapitres entre la première et la seconde édition.

Qualité

Les pages de Maria Valtorta, a fortiori en italien, frappent par leur très bon niveau littéraire. D’autant qu’elles ont été rédigées :

  • sans plans, brouillons, prises de notes ou recherches préparatoires,
  • à la main, d’un seul jet, très rapidement,
  • et pratiquement sans retouches (il lui arrivait d’ajouter quelques précisions et commentaires en bas des pages ou sur des feuillets annexes, parfois à la demande de Jésus ; ainsi, Jésus lui dit : « Il t’arrive d’omettre certains détails. Il faut l’éviter, mets-les au bas des pages mais indique-les tous. », cf. Les Cahiers, 25 janvier 1944),
  • alors qu’elle se trouvait dans un contexte très éprouvant (souffrances physiques extrêmes, seconde guerre mondiale, guerre civile, etc.).

Il est de coutume de dire, dans le monde éditorial, qu’un livre de 300 pages bien relu et corrigé comporte, en moyenne, sept coquilles orthographiques ou grammaticales. Les 13.193 pages manuscrites de Maria Valtorta – non corrigées – n’en comportent aucune.

Maria Valtorta transcrivait souvent les noms propres phonétiquement, n’hésitant pas à employer quatre ou cinq formes différentes pour un même nom afin de rester la plus fidèle à ce qu’elle entendait sur l’instant (ex : 41.3).

Fiabilité

Plusieurs mystiques (Sainte Angèle de Foligno, au 13ème siècle ; Sainte Brigitte de Suède, au 14ème siècle ; Sainte Thérèse d’Avila, au 16ème siècle ; Thérèse Neumann, au 20ème siècle ; Giuliana Butini, au 20ème siècle ; Carver Alan Ames, au 20ème/21ème siècles ; etc.) eurent des visions fragmentaires des évangiles. Mais, seules trois femmes en eurent une vision abondante :

  1. la vénérable sœur espagnole Marie d’Agréda, au 17ème siècle (livre : La Cité Mystique de Dieu, ≈ 3000 pages) ;
  2. la bienheureuse sœur allemande Anne Catherine Emmerich, au 19ème siècle (livre : La Douloureuse Passion du Christ, ≈ 1500 pages) ;
  3. et l’italienne Maria Valtorta, au 20ème siècle (livre : L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, ≈ 4000 pages).

Maria Valtorta a écrit immédiatement ce qu’elle voyait et entendait, et de sa propre main.

Maria Valtorta explique : « Il me faut [écrire ce que Jésus me dicte] tout de suite, car la dictée est une suite de paroles et je suis incapable de m’en souvenir exactement si je ne les note pas au moment où je les reçois, et je ne me permettrais pas d’y apporter quelque modification ou altération que ce soit. En revanche, je peux me rappeler une vision dans ses moindres détails même des heures plus tard, tant elle s’inscrit dans mon esprit. » (Les Cahiers, 23 juin 1944)

Ces deux particularités donnent à ses transcriptions un gage de fiabilité inédit.

En effet :

  • Marie d’Agréda (1602-1665) eut ses visions à l’âge de 25 ans, les rédigea 10 ans plus tard mais les brûla sur ordre d’un confesseur occasionnel (car « les femmes ne devaient point écrire dans la Sainte Église ») et les réécrivit, enfin, sur ordre du confesseur ordinaire de la communauté, 28 ans après les avoir reçues (du 8 décembre 1655 au 6 mai 1660) ; un décalage temporel important ne favorisant pas la précision factuelle (sans endommager la valeur théologique) ;
  • Anne Catherine Emmerich (1774-1824) n’a pas rédigé ses visions, mais les confia à un confident, le poète Clemens Brentano, qui les consigna sur 16.000 feuillets. Elle furent publiées 9 ans après le décès de la mystique, après avoir été largement remaniées, notamment avec l’incorporation d’emprunts apocryphes. Malheureusement, comme le souligne le cardinal José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, ces pages « ne peuvent pas être considérées comme des œuvres écrites ou dictées par Anne Catherine Emmerich ni comme des transcriptions fidèles de ses déclarations et de ses récits, mais comme une œuvre littéraire de Brentano qui a procédé à de telles amplifications et manipulations qu’il est impossible d’établir quel est le véritable noyau attribuable à la bienheureuse » (cf. L’Osservatore Romano, 7 octobre 2004).

Plus encore, si l’attention de Maria Valtorta venait à décrocher, Jésus lui répétait les mots omis :

Maria Valtorta : « Cela fait presque deux ans que je l’entends parler, mais il m’arrive encore de perdre le fil de ses propos tant je m’absorbe dans l’étude de sa voix. Et le bon Jésus, avec patience, me répète ce qu’il vient de me dire et me regarde avec son sourire de bon Maître, pour éviter qu’il ne s’ensuive, dans les dictées, des mutilations dues à mon bonheur d’écouter sa voix, de la savourer, d’étudier son timbre et son charme. » (243.2)

Et si elle était empêchée par un événement extérieur, les visions s’arrêtaient pour reprendre, plus tard, là où elles avaient cessé :

Maria Valtorta : « […] quand je ne peux continuer ou commencer le récit de ce que je vois, alors la scène s’arrête dès le début ou bien au point où je suis interrompue, pour reprendre ensuite quand je suis libre de la suivre. Je crois que c’est Dieu qui veut cela pour éviter des omissions ou des erreurs de détails, ce qui pourrait m’arriver si j’écrivais quelque temps après avoir vu. » (361.1)

Toutefois, plusieurs points communs absents des Évangiles canoniques se recoupent avec exactitude dans leurs trois récits, sans qu’elles se soient copiées entre elles. Par exemple :

  • La désignation de Joseph comme époux de Marie par le fleurissement miraculeux d’un rameau en plein hiver.
  • Le décès de Joseph l’année précédant la vie publique de Jésus.
  • La luxation de l’épaule gauche de Jésus au moment de la crucifixion (les bourreaux tirant outre mesure sur son bras pour lui faire atteindre le pré-trou présent dans le bois). Consultez le site www.spiritualite-chretienne.com/passion pour lire les différentes visions de la Passion.

Tableau comparatif entre les mystiques catholiques ayant eu des visions abondantes de la vie terrestre de Jésus Christ

Profondeur biblique

Bien qu’elle excellait dans les domaines littéraires (mais présentait des lacunes en mathématiques), Maria Valtorta ne termina pas ses études secondaires.

Elle n’était pas ignorante pour autant dans les choses spirituelles. Elle aimait particulièrement les écrits du bienheureux Jan Van Ruysbroeck (disciple de maître Eckhart), car elle y trouvait les mots qui exprimaient le mieux de sa propre vie intérieure. Elle lut Sainte Thérèse d’Avila (Le Chemin de la perfection), Saint Jean de la Croix, Sainte Catherine de Sienne, Saint François d’Assise, Sœur Benigna Consolata ou Sainte Thérèse de Lisieux. Elle donna également des conférences sur des thèmes religieux dans le cadre de l’Action catholique. Mais, dans ses années d’infirmité, elle ne possédait qu’une poignée de livres, tenant sur deux étagères de son armoire, dont sa Bible et un catéchisme de Saint Pie X [source].

Mais ses transcriptions contiennent des enseignements théologiques d’une profondeur sans rapport avec ses seules connaissances humaines. Aussi, était-il fréquent qu’elle ne saisisse pas entièrement le sens de ce qui lui était transmis (ex : 487.9).

Ces transcriptions ne comportent aucun manquement envers la doctrine catholique ou les bonnes mœurs, et apportent de nombreux éclairages exégétiques et un solide soutien pour la pastorale. L’un des premiers théologiens de renom à l’affirmer fut Mgr Alfonso Carinci, archevêque, secrétaire de la Congrégation des rites et proche de Pie XII. Mgr Carinci, reconnu pour son expérience du discernement, travailla sur 200 procès en béatification et 62 procès en canonisation. Or, il déclara dès 1952 au sujet du Poème : « Il n’y a rien dedans qui soit contraire à l’Évangile. Cette œuvre contribue plutôt à une meilleure compréhension de son sens […] Les paroles de Notre Seigneur n’y sont en rien contraires à Son Esprit » (Pisani, Pro e contro Maria Valtorta, 5ème édition, CEV, 2008, pp.68-74).

Elles peuvent être lues, non comme un nouvel évangile (la révélation publique étant close avec la mort du dernier apôtre), mais comme le déploiement et l’illustration des Évangiles canoniques. Ainsi dénombre-t-on :

  • 179 miracles détaillés réalisés par Jésus (30 dans le Nouveau Testament) ;
  • 97 paraboles complètes (39 synthétisées dans le Nouveau Testament) ;
  • 77 pages imprimées pour le Sermon sur la montagne, des visions n°169 à 174 et n°176 (6 pages imprimées dans l’évangile selon Saint Matthieu, chapitres 5, 6 et 7) ;
    • Les 9 points des Béatitudes sont développés, un à un, sur 7 pages (vision n°170) ;
  • des dizaines de pages imprimées pour la Passion.

À titre d’exemple, le père Gabriele Maria Roschini – fondateur de la faculté de théologie pontificale Marianum (site), à Rome, consulteur auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) et éminent mariologue (plus de 900 publications à son actif, dont 125 livres) – écrivit dans son livre La Vierge Marie dans les écrits de Maria Valtorta (éd. CEV, 2009) : « Aucun autre écrit marial, pas même la somme de tous ceux que j’ai lus et étudiés, n’avait été en mesure de me donner sur Marie, chef-d’œuvre de Dieu, une idée aussi claire, aussi vive, aussi complète, aussi lumineuse et aussi fascinante, à la fois simple et sublime, que les écrits de Maria Valtorta ».

Jésus : « le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. » (Jn 14, 26)

La Bible catholique contient 73 livres (46 dans l’Ancien Testament, et 27 dans le Nouveau Testament), découpés en 1334 chapitres (1074 dans l’Ancien Testament, et 260 dans le Nouveau Testament).

Dans leurs discours d’il y a 2000 ans, Jésus et Marie intégraient fréquemment, et parfois de façon subtile, des versets de la Torah (l’Ancien Testament). Ainsi, au chapitre « Une mariologie éminemment biblique » de son étude La Vierge Marie dans l’œuvre de Maria Valtorta, le père Roschini souligne que « presque toute la Bible figure dans le texte ou les notes du Poème ; ses 73 livres et 1166 de ses 1334 chapitres [soit 87%] (y compris les 150 psaumes) s’y trouvent d’une manière explicite ou implicite ». Et, selon le chercheur David Amos, l’œuvre contiendrait 3133 références à la Septante (la traduction en grecque de la Torah) en usage au temps de Jésus, balayant presque l’ensemble de ses 46 livres. Concernant le Nouveau Testament, l’œuvre couvrirait la totalité des 373 péricopes (une unité narrative, comme un épisode ou une parabole) des quatre Évangiles et rapporterait 98,5% de leur contenu (voir toutes les concordances ici). Les 1,5% restants étant principalement des phrases introductives, comme le message de Saint Luc à son ami Théophile, ou des phrases de liaison ; autre exemple : le passage Jn 10, 40-42 ne figure pas dans les visions de Maria Valtorta (538.3). À partir de 1960, le père Berti rédigea 5675 notes de bas de page et appendices théologiques pour L’Évangile tel qu’il m’a été révélé.

Dans la vision 263.2 se déroulant au sein de la synagogue de Capharnaüm, il est écrit que Jésus lit sur un rouleau « le passage du premier livre des Rois où l’on raconte comment David, trahi par les habitants de Ziph, fut signalé à Saül qui était à Gabaa ». En lisant ce passage, certains ont pu penser y voir une erreur flagrante et suffisante pour questionner l’authenticité de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé. En effet, les lecteurs de la Bible savent que la trahison des gens de Zif est rapportée dans le premier de livre de Samuel, au chapitre 23, et non dans le premier livre des Rois. Mais Maria Valtorta voit la vie du Christ il y a 2000 ans. Or, à cette époque, les juifs lisent la Septante et les deux livres de Samuel y sont intitulés : « Un et Deux Livres des Rois (ou des Règnes)« . Ce n’est qu’après la chute du Temple, en l’an 70, que la Bible hébraïque, dont s’est inspiré Saint Jérôme, fut remaniée. Il faudra attendre le Concile de Trente pour que l’Église catholique revienne à la Septante, donnant lieu en 1592 à la Vulgate sixto-clémentine et au reclassement des « livres apocryphes » en « livres deutérocanoniques ». Loin d’être une erreur, la subtilité repérée en 263.2 ne fait que confirmer l’authenticité de la vision.

Le père Kevin Robinson, qui passa au peigne fin chacune des pages rédigées par Maria Valtorta, n’y décela qu’une seule erreur véritable : « Dans Le Livre d’Azarias, le commentaire de la messe du dimanche du Bon Pasteur liste le mot maronite parmi les schismatiques. L’original était probablement mariavite, une secte schismatique polonaise condamnée par Saint Pie X. » (Commentaire du 28 avril 2006.)

Le père Robinson dira également que cette œuvre « est un chef-d’œuvre de la littérature sacrée, se démarquant de tout ce qui a été écrit. D’une certaine manière, c’est comme se trouver au premier séminaire, enseigné par le Maître lui-même. » (Commentaire du 25 avril 2006.)

Sauf à de rares exceptions, Maria Valtorta entend les personnages dans un italien à la fois actuel et « araméisant ». Elle transcrit tout fidèlement.

Le bienheureux père Gabriele Maria Allegra, bibliste de très haut niveau, émet l’hypothèse que « Jésus a répété son Évangile à Maria Valtorta de cette façon, c’est-à-dire en le modernisant, pour enseigner que la doctrine actuelle de l’Église constitue son propre enseignement éternel » (Journal d’Allegra, Macao, 11 janvier 1970), il écrit encore : « cela a pour but de nous faire comprendre que le message de l’Évangile annoncé aujourd’hui par Son Église d’aujourd’hui, avec le langage d’aujourd’hui, est substantiellement identique à celui de Son propre Enseignement d’il y a vingt siècles […] on y entend une excellente traduction de la façon de parler hébraïque ou araméenne, dans un italien vigoureux, multiforme et robuste. » (Allegra, Critique de l’œuvre de Maria Valtorta).

Il n’est pas impossible que Maria Valtorta comprenne les langues des personnages qu’elle voit puisque les disciples venus de contrées éloignées, après la Pentecôte, se comprenaient miraculeusement entre eux (cf. Actes des apôtres).

Jésus rejoindrait ainsi son épouse, l’Église, dans son cheminement à la lumière de l’Esprit. Toujours dans cette dynamique, Allegra observe encore que Jésus emploie la Bible populaire, rédigée par le père Tintori et approuvée par l’Église catholique, dont disposait Maria Valtorta (Journal d’Allegra, Macao, 16 janvier 1970).

Précision temporelle

Les premières recherches matérialistes sur le contenu de l’œuvre débutent dans les années 1970, en Italie, et 1990, en France.

En plus des enseignements de Jésus, L’Évangile tel qu’il m’a été révélé comporte une foule de précisions d’ordre historique, biologique, géologique, topographique, astronomique que Maria Valtorta ne pouvait connaître. Les chercheurs qui les étudièrent confirmèrent l’exactitude de quelque 20.000 de ces détails. Ce miracle semble unique, tant dans l’histoire des lettres que des religions.

Historiographie

L’œuvre comporte près d’un millier de personnages, dont :

  • 736 personnages nominatifs et contemporains de Jésus. (Jean-François Lavère et François-Michel Debroise ont retrouvé la trace historique de 270 d’entre eux, tels que : Thusnelda ; Plautina ; Sidonia ; Cecilius Maximus ; Théophile, père de Lazare et gouverneur d’Antioche ; Euchérie, mère de Lazare ; Fotinaï, la samaritaine du puits de Jacob, honorée sous le nom de Sainte Photine chez les orthodoxes ; les quatre patriciennes et disciples de Jésus que sont : Claudia Procula – la femme de Pilate et la petite-fille de l’empereur Auguste, cf. 425.3 –, Plautina, Valéria et l’humble Flavia Domitilla – l’arrière-grand-mère de Sainte Domitille – ; Lucio Elio Séjan, le préfet de la garde prétorienne de l’empereur Tibère, cf. 461.8 ; Marziam ; etc.) ;
  • et 150 personnages bibliques ou historiques antérieurs à Jésus.

Maria Valtorta nomme, au fil de l’œuvre, 61 membres du Sanhédrin (sur 71 membres), composant chacune de ses trois chambres (Prêtres, Docteurs, Anciens), et dépeint plusieurs d’entre eux à l’instar du scribe Joël d’Abia, du grand prêtre nécromancien Scéva (Ac 19, 14), de Nahum Halbalar, de Simon d’Hammispa, etc. Un grand nombre purent être historiquement authentifiés.

Prenons l’exemple de Saint Martial :

Le récit médiéval rapporte que, enfant, Saint Martial était présent en Terre Sainte au moment Jésus prêchait. Il aurait fait partie de la famille de Saint Pierre, aurait été l’enfant montré en exemple aux apôtres, aurait participé à la distribution des pains et des poissons multipliés miraculeusement par le Christ. Puis, une fois adulte, il aurait été envoyé en Gaule par Saint Pierre où il fonda de l’Église de Limoges et fut le premier évêque de cette ville avant d’être martyrisé. En Ariège, le chœur de l’église Saint-Martial des Cabannes présente également cinq grandes fresques murales relatant ce même récit. Or, Le Poème confirme ces éléments souvent présentés comme « fantaisistes« . En effet, nous y apprenons que l’apôtre Simon-Pierre adopta un jeune orphelin nommé Yabeç (199). Renommé Marziam (198), celui-ci suivra par intermittence le voyage de Jésus et sera présent à la première multiplication de pains et des poissons (273).

Maria Valtorta décrit aussi parfaitement :

  • les croyances, mœurs et coutumes juives et païennes (ex : le minian comptant dix témoins lors de l’examen de majorité ; l’usage de faire des cadeaux pour les Encénies, 532.2 ; le culte du dieu gréco-romain de la médecine Esculape, 116.1, 129.2 ; les fêtes romaines en l’honneur de Cérès, la déesse romaine de l’agriculture ; les cultes de Moloch, de Baal et d’Astarté, 220.2, 555.7 ; etc.),
  • les monnaies (ex : 425.4),
  • les unités de mesure (ex : le mil hébraïque, équivalant 2000 coudées et différent du mil romain, 77.1 ; le log, 382.6 ; le bat, 467.3),
  • les rapports distances/temps (ex : la vélocité des voyages à chameaux, 294.1),
  • les mois calendaires (ex : 181.3),
  • les jeux,
  • les arts,
  • l’urbanisme, l’architecture et les constructions (ex : 204.4 ; fenêtres couvertes par une plaque de mica, 509.9, ou d’albâtre, 583.1 ; une noria fonctionnant avec un âne, 525.1 ; un triclinium, 549.11 ; les bornes militaires romaines, 564.3 ; etc.),
  • le mobilier (ex : un coffre en ébène — ou quelque autre bois de couleur foncée — tout marqueté d’ivoire jaune, 586.16),
  • les outils (ex : les allume-feu à l’amadou, 28.4, 261.1, 265.2, 540.5, 561.3 ; des outils de polissage en peau rugueuse de poisson, 306.1, 434.4 ; usage de tablettes de cire, 426.9),
  • les pratiques agricoles (ex : les vendanges sur de hautes échelles, 108.1, confirmées par des mosaïques romaines ; l’utilisation de l’orme pour soutenir les plants de vigne, 252.7 ; la fumure et paillage des vignes, 428.2 ; l’utilisation d’instruments de percussion par les apiculteurs, 565.13 ; les serres-pépinières utilisées par les romains à Baïes et Syracuse et le long du golf de Sybaris et les solariums utilisés en Égypte, 586.4-5),
  • les pratiques artisanales (ex : la fabrication des cordages en chanvre, 426.1-2 ; la peinture de menuiseries, 434.3 ; le travail du bois avec un poinçon en fer chauffé, 532.2),
  • les saisons de pêches (ex : 250.1),
  • les particularités culinaires (ex : l’ajout de résine pour enrichir la saveur du vin décrite en 337.3, cette coutume grecque fut rapportée par l’agronome romain Columelle ; la mention du farlene, un vin blanc réputé, 487.2),
  • la pharmacopée,
  • les particularités vestimentaires (ex : les habits d’un samaritain, 457.1 ; les tefilim, les franges et les zizits qui ornent les vêtements des pharisiens et des scribes, 461.7 ; l’éphod, un vêtement sacerdotal autrefois utilisé par les Israélites et lié aux pratiques oraculaires, 525.13 ; les différents vêtements portés par les juifs, les romains et les grecs, 242.1),
  • les textiles et leurs méthodes de confection (ex : le byssus, 294.3 ; comment employée la pourpre pour teindre les textiles, 255.6 ; une tente faite en poil de chameau, 540.5),
  • les véhicules (ex : 255.6 ; grands carrosses de voyage dont l’habitacle est suspendu par des sangles en cuir, 193.3 ; un char capoté de cuir et tiré par deux chevaux, 362.6),
  • les systèmes politiques,
  • les soubresauts historiques de l’époque (ex : la tentative d’hellénisation forcée d’Israël par Antiochos IV provoquant la révolte des Maccabées ; la cuisante défaite du général romain Varus ; etc.).

Ces concordances ont été particulièrement étudiées par l’italien Fernando La Greca, chercheur au département des sciences humaines de l’Université de Salerne (Campanie, Italie) et spécialiste de l’histoire gréco-romaine. Lire ses articles (en italien).

Vous trouverez un petit lexique des concordances sur le site valtorta.fr.

Botanique

L’œuvre mentionne quelque 150 espèces végétales, bien que Maria Valtorta se reconnaisse « pas très forte en floriculture » (531.8).

Exemples : cyprès, caroubiers, chênes, palmiers, oliviers, lauriers (135.1) ; buis (135.7) ; rouvres (181.7) ; noyers, amandiers ; clématites (273.2) ; palmiers (417.1) ; cactacées/cactées (147.1 ; 147.3) ; ajoncs (160.5) ; muguets (ou « lys des vallées », 412.1), narcisses (169.3 ; 174.12) ; chardons, églantiers (174.14) ; orties, chiendents, cuscutes, liserons, ciguës (181.4) ; joncs, roseaux, saules pleureurs, queues-de-renard, vesces, liserons, myosotis, nénuphars (187.1) ; aubépines (187.5) ; lin (204.1) ; pommiers (205.2) ; cannelle, œillets, lavande (208.5) ; pins pignons (215.1) ; agaves (221.3) ; jasmins, lauriers-cerises (226.3) ; ciguës, trèfles, chicorées amères (233.1) ; orme (252) ; figuiers d’Inde déjà présents sur le pourtour méditerranéen (254.4) ; frênes, genièvres, genêts, myrtes, mûres, myrtilles (257.2) ; coquelicots (259.1) ; jasmin d’Inde (264.2) ; peupliers (287.2) ; cinnamomes (300.7) ; lys, dictames, armoise (314.5) ; tamaris, lentisques (333.3) ; menthe, violettes (348.5) ; marguerites (358.10) ; fougères (360.5) ; bleuets, camomilles (382.5) ; courges, sénevés, glaïeuls sauvages, broussins (384.1) ; poireaux, ail (384.3) ; platanes (385.3) ; fenouil sauvage (388.3) ; mimosas, pistachiers, myrrhe, safran, aloès, benjoins (389.2) ; gueules-de-loup, scabieuses, campanules (407.1) ; figuiers (436.1) ; rosiers (437.1) ; bruyères (454.9) ; chèvrefeuilles (468.2) ; câpriers, pariétaires, mil, chanvre, (512.1) ; ivraie, cumin, orge (512.3) ; camphre (519.3) ; laitues (536.7) ; grenadiers (551.10) ; radis (551.11) ; pâquerettes (554.5) ; genévriers (560.2) ; marjolaine (574.1) ; près de trèfles rouges (582.9) ; poiriers (586.1) ; fraises, framboises, melons d’Égypte, oranges de Lybie, fèves (586.4) ; tubéreuse (587.1) ; nard, oliban (encens) (612.24) ; etc.

Les recherches ultérieures montrèrent que toutes ces espèces végétales sont correctement géolocalisées dans les transcriptions de Maria Valtorta.

Zoologie

L’œuvre mentionne quelque 200 espèces animales.

Exemples : alcyons ou martins-pêcheurs (92.4 & 448.4) ; ibis blanc et noir, flamants roses, hérons (135.1) ; onagres (des ânes sauvages présents dans le désert de Judée ; 80.2 ; 276.7) ; rouge-gorge, tourterelles (160.5) ; taupes (179.6) ; rossignol, grillon (222.1) ; cigales, aspics, couleuvres (233.1) ; gros sauriens au nord de Césarée, descendant de crocodiles importés depuis l’Égypte (254) ; merles (270.3) ; hyènes, fouines, rats (300.7) ; hirondelles (405.1) ; chrysolite volante (411.2) ; scorpions, renards (428.4) ; fauvette à tête noire (430.4) ; alouette, pie (455.2) ; loups (483.1) ; pigeons, moineaux (512.1) ; colombes (551.1) ; ânes (558.1) ; aigles (560.15) ; passereaux (586.1) ; etc.

Les recherches ultérieures montrèrent que toutes ces espèces animales sont correctement géolocalisées dans les transcriptions de Maria Valtorta.

Géologie / Minéralogie

L’œuvre mentionne quelque 50 types de minéraux (émeraudes, turquoises, opales, améthystes, jaspes, saphirs, hyacinthes, topazes, rubis, 117.6 ; béryls, onyx, chrysolithes, 294.3 ; marbre cipolin, 370.1 ; porphyre, 375.3 ; mica, 509.9 ; sardoines, agates, 525.6 ; basalte, 558.3 ; albâtre, 583.1 ; etc.).

Dr. Vittorio Tredici, président de l’association des industries minières italiennes et familier de la recherche minière en Jordanie, confirma, en janvier 1952, les descriptions géologiques et minéralogiques de Maria Valtorta et l’absence de documents scientifiques qui auraient pu servir à ses écrits. Il note, en exemples, que Maria Valtorta décrit à un certain endroit des blocs de calcaire superposés ressemblant à du granit, une précision qui, selon lui, « ne peut être appréciée, sur le site, que par un expert », ou encore la présence d’une source à proximité de Gerasa, si petite qu’il est très facile de passer à côté sans la remarquer et pourtant bien réelle. (Cf. Pro e contro Maria Valtorta, pp.90-93.)

Géographie / Archéologie

L’œuvre localise, nomme et décrit sans erreur 70 nations, régions et provinces antiques, une cinquantaine de groupes ethniques, et quelque 500 sites confirmés (sommets, cours d’eau, voies romaines, 220 localités, une cinquantaine d’édifices…), dont plus de 350 nommément désignés.

Par exemple, Maria Valtorta nomma, décrivit et localisa avec exactitude :

  • La ville de Jérusalem (avec ses portes, ses rues, son temple, ses palais et ses principales piscines ; la forteresse Antonia, son faubourg populeux d’Ophel cf. 199.3 ; etc.).
  • La ville de Sichem, située entre le mont Ebal (localisé en 1980) et le mont Gerizim (dont elle dépeint fidèlement le panorama).
  • La cité troglodytique de Gamla et ses environs (186).
  • La forteresse de Massada (fouillée de 1963 à 1965).
  • En-Dannim et son aqueduc aérien (195.5).
  • Les bassins du roi Salomon (208.5).
  • Le golf de Tarichée (187).
  • Les sources chaudes aux eaux sulfureuses et puantes d’Hamat Gader, situées dans la vallée du Yarmouk (356.3), à sept kilomètres au sud-est du lac de Tibériade (356).
  • La florissante cité grecque Gadara (aujourd’hui nommée Umm Qeis).
  • Le torrent de Corozaïn.
  • Le torrent Nimrim Shu’eib.
  • La rivière de Chrysorrhoas.
  • Le ruisseau Amud.
  • La culminance du mont Har Yona.
  • Le village disparu de Khirbat Humsin.
  • Le village de Magdalgad (renommé Al-Majdal Asqalan, dans le faubourg d’Ashkelon).
  • Les Cornes d’Hattin situées en bordure de la Via Maris (le véritable lieu des Béatitudes, conjuguant à la fois une « montagne » – Mt 5, 1 – et une « plaine » – Lc 6, 17 ; détails ; 187.1).
  • Le mont Thabor.
  • La plaine d’Esdrelon (aujourd’hui nommée Jezreel).
  • Le lac Mérom (aujourd’hui drainé et nommé Semechonite ou Hula), avec l’estimation de ses dimensions (110.1 ; 298.1).
  • Les grottes d’Arbel (détails).
  • La crête verdoyante du mont Tel-Asour (le point culminant de Judée-Samarie) faisant face à la chaîne majestueuse du Carmel.
  • Les ruines cyclopéennes d’Hazor (160.4).
  • Le tombeau de Rachel avant sa modification (207.2).
  • La tombe d’Hillel le Sage sur le mont Méron (fouillée en 1974 ; infos).
  • La ville de Bethléem, dont elle dessina le plan.
  • Le quartier de Mataréa ou Al-Matariyyah (119.1 ; 133.4 ; 247.8), situé au nord-est du Caire, en Égypte, où se réfugia la Sainte Famille pour échapper au massacre des innocents commandité par Hérode. Maria Valtorta ne se trompe pas : depuis Mataréa, on ne voit que la pyramide de Khéops qui masque celles de Khéphren et de Mykérinos (36.1 ; 36.3).
  • Les échelles de Tyr, à proximité d’Alexandroscène, qu’Alexandre le Grand aurait fait creuser vers l’an 333 avant JC (328.1).
  • Le cap de « Rosh Hanikra » ou « Cap de la Tempête » (328.1) ; voir sur la carte.
  • Le cap de « Ras el Abyadh », ou de « Ras el Bayada », ou de « Ras el Biyada », ou « Cap Blanc » (328.1) ; voir sur la carte.
  • La Source du Figuier.
  • Le réservoir de Gabaon (516.1). Situé à l’emplacement de l’actuel village El-Jib, ce réservoir, nommé dans l’Ancien Testament (2 S 2, 13), fut repéré par les biblistes Edward Robinson et Eli Smith au milieu du XIXème siècle (Biblical researches in Palestine, and in the Adjacent Regions, vol.1, 1856, p.455), puis dégagé par l’archéologue James Bennett Pritchard, entre 1956 et 1960.
  • Le village de Yutta.
  • La zone jordanienne Caracamoab (Al-Karak).
  • Le mont Casius (aujourd’hui nommé Djebel Akra).
  • Etc.

À ce jour, une centaine de sites géographiques contenus dans l’œuvre auraient été retrouvés ou confirmés après la mort de Maria Valtorta en 1961. Ainsi, par exemple, se révélèrent exacts :

À ce sujet, Jésus dit à Maria : « Il y a quelques jours, tu disais que tu meurs sans voir satisfait ton désir de visiter les Lieux Saints. Tu les vois, et comme ils étaient quand je les ai sanctifiés par ma présence. Maintenant, après vingt siècles de profanations par haine ou par amour, ils ne sont plus comme ils étaient. Donc, à présent, toi, tu les vois et qui va en Palestine ne les voit pas. » (Maria Valtorta, Les Cahiers, 3 mars 1944).

Toponymie

Le père François-Paul Dreyfus (1918-1999) était un Dominicain, polytechnicien et professeur de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem (EBAF). Il confirma à Jean Aulagnier, également polytechnicien, l’exactitude des toponymes antiques – parfois connus seulement d’une poignée de savants – présents dans les écrits de Maria Valtorta (exemples : Abelmaïn ; Betlechi ; Doco ; Lesendam ; Paléocastros, 319.2 ; Jotapate ; Magdalgad ; Rohob ; Ramot ; Alexandroscène, une garnison romaine du sud Liban ; etc.). En 2000 ans, nombre de ces lieux ont changé plusieurs fois de nom ou ont été rayés de la carte. Le père Dreyfus témoigna : « J’ai été très impressionné de trouver dans l’œuvre de Maria Valtorta le nom d’au moins six ou sept villes qui n’apparaissent ni dans l’Ancien ni dans le nouveau Testaments. Ces noms ne sont connus que par quelques rares spécialistes et grâce à des sources non bibliques. »

Consulter l’Index des lieux apparaissant dans l’œuvre.

Cartographie

Ci-dessous : Carte (dé)zoomable comportant 422 lieux mentionnés par Maria Valtorta dans L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, reconstituée par Jean-François Lavère et reproduite ici avec son autorisation. Actualisée en 2021.

Ci-dessous : carte reconstituée et zoomable de la Terre Sainte au temps de Jésus selon Maria Valtorta ; dessinée par Hans J. Hopfen dans les années 1970 et reproduite ici avec l’autorisation de l’éditeur. On peut se la procurer en version papier.

Carte de la Palestine au temps de Jésus à partir des lieux décrits par Maria Valtorta (2/2).

Ci-dessous : gros plan sur la région du lac de Génésareth (Galilée).

Maria Valtorta, piano Palestina, Lago di Genezaret, GalileaCi-dessous : plan de la ville de Jérusalem au temps de Jésus dessiné par Jean-François Lavère pour son Dictionnaire géographique de l’Évangile d’après Maria Valtorta (2017) ; reproduite ici avec son autorisation. Cliquez sur le plan pour l’agrandir.

Plan de la ville de Jérusalem au temps de Jésus selon les visions de Maria Valtorta (1/2).Plan de la ville de Jérusalem au temps de Jésus selon les visions de Maria Valtorta et dessiné par Hans J. Hopfen ; reproduit ici avec l’autorisation de l’éditeur :

Plan de la ville de Jérusalem au temps de Jésus selon les visions de Maria Valtorta ; en italien (2/2)Des chercheurs se sont penchés sur l’ensemble du parcours de Jésus et de ses disciples, comptant quelque 500 étapes. Tout concorde : itinéraires, distances journalières, heures du coucher et du lever du soleil, phases lunaires, adaptation des déplacements en fonction des shabbats, des fêtes, de la météo, de la visibilité nocturne, etc.

On peut retrouver sur le site ValtortaMaps.com tous les tracés des déplacements de Jésus et de ses disciples, année par année (cartes au format .pdf disponibles en six langues ; reproduites ci-dessous avec l’autorisation de leur auteur, l’espagnol Carlos Martinez).

Dans ses 3 ans et 3 mois de vie publique, Jésus aurait parcouru plus de 6400 kilomètres.

Itinéraires de Jésus selon les visions de Maria Valtorta.Aussi, au cours de l’œuvre, Jésus formule plus de 200 promesses à ses interlocuteurs, notamment au sujet de ses futurs déplacements : toutes sont tenues.

Exemple de promesses données (et tenues) par Jésus :

« Cet été, je vous préparerai à cette grande mission. Pour le mois de Tamuz, Isaac et les meilleurs disciples nous rejoindront » (237.2)

« – Mais tu ne reviens pas chez nous, Maître ?
– Si, je reviendrai… Mais pas maintenant. Après la Pâque…
– Ah ! si tu tardes tant, tu vas sûrement oublier ta promesse…
– Ne craignez rien. Le soleil pourra cesser de briller avant que Jésus oublie ceux qui espèrent en lui. » (490.3)

Jésus au scribe Sadoq : « Quand la lune sera revenue à la phase où maintenant elle brille dans le ciel, je t’en donnerai la preuve, la première. Tu auras l’autre quand le grain, qui actuellement dort en terre, agitera ses épis encore verts au vent de Nisan. » (525.16)

Chronologie

En répertoriant et en classant les quelque 5000 indications chronologiques présentes dans les visions de Maria Valtorta, des chercheurs (Jean Aulagnier, Jean-François Lavère, David Webster, Thomas Dubé, Pr. Lonnie Lee VanZandt, Pr. Emilio Matricciani et Dr. Liberato De Caro) purent les replacer dans l’ancien calendrier luni-solaire hébraïque, puis dans le calendrier solaire julien introduit par Jules César en 46 av. J.-C. et, enfin, dans le calendrier solaire grégorien introduit par le pape Grégoire XIII en 1582.

Notons que l’œuvre respecte parfaitement les années embolismiques, auxquelles était ajouté un treizième mois de 30 jours afin de rétablir la concordance entre le cycle lunaire et le cycle solaire.

Un exemple d’indication chronologique :

Syntica adressa une lettre à Jésus où elle dit que Jean d’En-Dor est « mort le sixième jour avant les nones de juin, selon les Romains [soit un 31 mai dans notre calendrier], à la néoménie [nouvelle lune] de Tamuz pour les hébreux. » (461.16)

Ce passage constitue un repère rigoureux pour synchroniser nos trois calendriers. Mais pour identifier ce jour, il convient de voir s’il y a eu, durant la vie publique de Jésus, une nouvelle lune de Tamuz un 31 mai. Or nous savons que cette concordance advient tous les 6940 jours (soit un cycle métonique). Au premier siècle, cette conjonction se produisit en l’an 10, en l’an 29 et en l’an 48. Jean d’En-Dor est donc mort le 31 mai de l’an 29 de notre calendrier.

D’après ces informations, la vie publique de Jésus aurait duré 3 ans et 3 mois ; 1204 jours exactement selon les chercheurs italiens Pr. Emilio Matricciani et Dr. Liberato De Caro. Toujours selon eux, Maria Valtorta décrit « seulement » 380 jours – soit 31,5% – de cette période (cf. Literary Fiction or Ancient Astronomical and Meteorological Observations in the Work of Maria Valtorta?, 9 juin 2017).

Téléchargeable : le compte-rendu détaillé de Jean-François Lavère sur la datation de la vie de Jésus (au format .pdf).

En plus de retrouver la quasi-totalité des événements rapportés par les quatre Évangiles canoniques, l’œuvre de Maria Valtorta les place dans un déroulé parfaitement chronologique et cohérent, ce qui est logique puisque Jésus n’a eu qu’une seule et même vie terrestre. C’est là une prouesse inédite puisque, depuis près de deux millénaires, personne n’était parvenu à replacer les 373 péricopes des quatre Évangiles canoniques sur une unique frise chronologique ordonnée et précise de la vie de Jésus.

Météorologie

Une étude italienne conduite par Pr. Emilio Matricciani (du DEIB, département d’électronique, d’information et de bio-ingénierie de l’Université polytechnique de Milan) et Dr. Liberato De Caro (du IC-CNR, institut de cristallographie du Conseil italien de la recherche) montre que sur les 380 journées de la vie publique de Jésus décrites par Maria Valtorta, 52 sont plus ou moins pluvieuses (ex : 582.5). Or, cette étude constate « l’inattendue correspondance entre le régime des pluies décrit tout au long de l’œuvre avec les données pluviométriques mensuelles et annuelles moyennes produites par l’Office Météorologique Israélienne« .

Cette étude comparative impliqua notamment l’utilisation du logiciel Skychart.

Literary Fiction or Ancient Astronomical and Meteorological Observations in the Work of Maria Valtorta? By Emilio Matricciani and Liberato De Caro, 2017.

Astronomie

L’œuvre compte 873 scènes de nuit. Sur cette base :

Et le miracle se répète : lorsqu’on superpose au calendrier journalier de la vie de Jésus le calendrier des phases lunaires repérées au fil de l’œuvre, la lune est toujours au bon endroit, dans le bon quartier et se lève au bon moment. Jean Aulagnier y voit « une démonstration d’une force irrésistible particulièrement concluante, un contrôle définitif, palpable, à la Saint Thomas » (Aulagnier, Avec Jésus au jour le jour, éd. Résiac, 1994, p43).

Linguistique

Matricciani et De Caro analysèrent les écrits de Maria Valtorta à l’aide d’outils mathématiques et statistiques destinés à l’étude linguistique. On parle aussi de stylométrie, une approche mathématique permettant de révéler les empreintes linguistiques inconscientes et de retrouver, par exemple, l’identité d’un auteur écrivant sous pseudonyme. Ils en conclurent que « Maria Valtorta semble être la seule auteure capable d’une si vaste diversité littéraire, couvrant toute la gamme mathématique (convenablement définie) de la littérature italienne sur sept siècles » (cf. A Mathematical Analysis of Maria Valtorta’s Mystical Writings, 2018). La cohérence psychologique de dizaines de personnages tout au long d’une même œuvre est également une prouesse extrêmement rare en littérature. Ils constatèrent également que le style des dialogues transcrits par Maria Valtorta au cours des visions/locutions différait de son style personnel (utilisé, par exemple, dans son Autobiographie).

A Mathematical Analysis of Maria Valtorta’s Mystical Writings. By Emilio Matricciani and Liberato De Caro, 2018.

Dans une autre étude, les mêmes auteurs font une analyse mathématique des discours de Jésus-Christ dans les écrits mystiques de Maria Valtorta – en tenant compte du contexte, des sujets et de la durée – à l’aide d’outils statistiques de deep-language.

Jesus Christ’s Speeches in Maria Valtorta’s Mystical Writings: Setting, Topics, Duration and Deep-Language Mathematical Analysis. By Emilio Matricciani and Liberato De Caro, 2020.

Scans de ses cahiers autographes, reproduits ici avec l’autorisation de la Fondation Héritière de Maria Valtorta :

Exemple de pages manuscrites dans les cahiers de Maria Valtorta (1/2)

Exemple de pages manuscrites dans les cahiers de Maria Valtorta (2/2)

Anatomie

Lorenzo Ferri (1902-1975) était un célèbre sculpteur, peintre et professeur catholique italien. Il s’était spécialisé dans l’étude minutieuse du Linceul de Turin, avant de passer quatre ans auprès de Maria Valtorta, réalisant des tableaux fidèles à ses visions. Il corrobora de nombreux détails entre l’œuvre et le Linceul de Turin : clous dans la paume de la main gauche et dans le poignet de la main droite, luxation de 4 cm de l’épaule gauche, pied gauche cloué par deux fois, pré-trous dans le bois de la Croix, etc. En 1950, il fut reçu en audience privée par le pape Pie XII auquel il présenta certaines de ses réalisations. Il écrira : « Le contenu des descriptions est si vaste qu’il peut être le sujet d’inspiration pour des œuvres d’art infinies. […] J’ai dessiné et peint, suivant ses instructions précises, en seulement trois jours, les figures des douze apôtres, le visage de Jésus, celui de la Vierge, la résurrection de Lazare et la Nativité. Au cours de mes 34 années de vie artistique, je n’ai jamais travaillé avec autant de bonheur spontané. » (Cf. attestation du Pr. Lorenzo Ferri du 21 janvier 1952, in Pro e contro Maria Valtorta, CEV 2017, 7ème édition, pp.79-80.)

Le Dr Nicola Pende (1880-1970) était un médecin italien de renommée mondiale, spécialiste de l’endocrinologie et des pathologies constitutionnelles. Il fut expert pour l’examen scientifique des guérisons miraculeuses auprès de la Congrégation des Rites, dirigea l’Hôpital Umberto I, enseigna à l’Université de Rome et fut sénateur. À la demande du père Berti, il s’était rendu à Viareggio avec le Pr Duranti, radiologue de Pise, pour réaliser l’examen médical complet de Maria Valtorta. Il avait également lu, en 1949, une partie de ses écrits. Dans un témoignage manuscrit, en date du 23 janvier 1952, il dit les considérer comme « un véritable chef-d’œuvre en termes de style et de beauté du langage et de la forme, d’autant qu’il n’était pas possible de l’attendre d’une femme à la culture littéraire tout juste suffisante », et poursuivit : « Mais ce qui, en tant que médecin, a suscité en moi la plus grande admiration et le plus d’émerveillement, est l’expertise avec laquelle Valtorta décrit une phénoménologie que seuls quelques médecins accomplis seraient capables d’exposer : la scène de l’agonie de Jésus sur la croix. La douleur spasmodique – la douleur la plus atroce subie par le Rédempteur à cause des blessures de la tête, des mains et des pieds supportant avec leurs blessures le poids du corps – provoque, dans le récit de Maria Valtorta, des soubresauts de tout le corps, un raidissement tétaniforme du tronc et des membres, qui n’obscurcissent ni la conscience ni la volonté du mourant, bien qu’ils soient l’expression de la plus grande douleur physique produite par la plus grande des tortures. La pitié et la plus grande émotion envahissent le lecteur chrétien à la lecture de cette magnifique page, dans un style vraiment médical, du manuscrit de Maria Valtorta. »
Il continua, par la suite, à correspondre avec Maria Valtorta et à lui rendre visite.


Au sujet de toutes ces preuves factuelles, Jésus dit à Maria Valtorta :

« Je ne puis permettre que l’on traite cet ouvrage comme une plaisanterie et qu’il reste à l’état de manuscrit. Nous avons affaire à un monde obtus qui ne se soucie guère de relire ces écrits pour pouvoir y reconnaître Ma présence et les approuver, mais qui porte toute son attention à éplucher l’ouvrage dans le dessein d’y trouver un mot qui puisse passer pour une erreur théologique ou simplement historique. J’agis donc en sorte que leur animosité soit déçue. » (Dictée du 21 janvier 1946, Les Cahiers)

Autorisation de l’œuvre par le pape Pie XII

Le père Corrado Maria Berti sympathisa avec Mgr Francesco Norese, archiviste de la Secrétairerie d’État (le dicastère le plus proche du Souverain Pontife pour l’aider dans l’exercice de sa mission), dans le cadre d’une œuvre de charité à l’hôpital dermatologique San Gallicano. Lorsque le père Berti lui parla de Maria Valtorta, Mgr Norese lui proposa de porter ces fascicules au pape pour solliciter son discernement. C’est ainsi que l’œuvre dactylographiée se retrouva sur le bureau de Pie XII en 1947.

Dix mois plus tard, les pères Migliorini et Berti profitèrent d’une audience spéciale que devait avoir avec le pape le père Andrea M. Cecchin – prieur du couvent où ils résidaient – au sujet de sa charge. C’est ainsi qu’ils se rendirent tous les trois, le jeudi 26 février 1948, à l’audience pour d’évoquer Le Poème après l’échange du père Cecchin. Le père Migliorini aurait dû prendre la parole, mais saisit par l’émotion ce fut le père Berti qui parla.

Cette rencontre fut attestée dans l’édition du lendemain de L’Osservatore romano, n°48, p.1, le journal indépendant du Vatican.

Le pape montra qu’il avait pris connaissance du Poème et alla jusqu’à en conseiller la publication, sans préface : « Publiez l’œuvre telle quelle. Il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non. Ceux qui liront comprendront. » Puis, il ajouta : « on entend parler de tant de visions et de révélations ! Je ne dis pas que toutes sont vraies, mais certaines d’entre elles pourraient l’être. » (Propos rapportés sous serment par le père Berti, Affidavit du 8 décembre 1978/lire la traduction, et le père Cecchin auprès du père Peter Mary Rookey.) Il leur dit aussi de trouver un évêque pour l’imprimatur, l’autorisation ecclésiale conventionnelle pour la publication des textes religieux.

Le cardinal Édouard Gagnon, expert de la censure ecclésiale (sa thèse de doctorat en droit canonique portait sur « La censure des livres »), rappellera plus tard que la validation donnée par le Saint-Père devant témoins le 26 février 1948 valait imprimatur (cf. père Oliva Melançon, Exorcisme et pouvoirs des laïcs, éd. Bénédictines, 1996, p.17). En effet, le fait que le pape ait délivré son avis par oral ne le rend pas moins valable, car il est attesté par plusieurs sources. Il en va de même pour les enseignements du Christ que nous ne connaissons que par des témoignages convergents rapportant ses paroles.

Une société d’édition, nommée Laboremus, fut spécialement créée à Rome en vue des impressions.

Dès 1948, le sommaire de l’œuvre fut publié de manière anonyme, sous le titre Parole de Vita Eterna et sous la forme d’un livret de 32 pages, avec l’imprimatur de Mgr Costantino Maria Attilio Barneschi, Servite de Marie et alors évêque in partibus de Thagaste. Mgr Barneschi portait le titre d’évêque in partibus du fait que Thagaste correspond à un ancien siège épiscopal perdu, mais non dissout. À ce titre, il était directement rattaché à Rome, ville où se trouvait l’éditeur du livret, ce qui lui permit de donner cet imprimatur validement. Ce livret circula un temps au Vatican.

Cette même année (1948), un prêtre de la Secrétairerie du Vatican fit demander à Maria Valtorta, par l’intermédiaire du père Berti, si ses visions lui avaient permis d’identifier l’emplacement du tombeau de l’apôtre Saint Pierre que les spécialistes ne parvenaient pas à localiser. Cette demande atteste de l’importance que la Secrétairerie accordait aux visions de la mystique. Cette dernière indiqua que l’hypogée du martyr se trouvait à proximité du début de la Via Nomentana, à Rome. Ses indications firent, en 2020, l’objet d’une étude universitaire détaillée.

Saint Peter’s First Burial Site According to Maria Valtorta’s Mystical Writings, Checked against the Archeology of Rome in the I Century. By Liberato De Caro, Fernando La Greca and Emilio Matricciani, 2020

Censure de l’œuvre par le Saint-Office

Mgr Barneschi fut pressenti pour donner l’imprimatur à l’œuvre complète. Mais, en raison de sa présence à l’étranger, le pape demanda le 25 octobre 1948 aux Servites de Marie – par l’intermédiaire de Mgr Montini et de Mgr Tardini – de trouver un évêque local pour apaiser l’hostilité de certains prélats.

Rappelons que pour être conforme au droit canon de 1917, l’imprimatur devait être donné :

  • soit par l’évêque du lieu de naissance de l’auteur,
  • soit par l’évêque du lieu de décès de l’auteur,
  • soit par l’évêque du lieu de résidence de l’éditeur de l’ouvrage.

Mgr Michele Fontevecchia, évêque de Sora, d’Aquino et de Pontecorvo (Frosinone, Latium, Italie), se proposa de confirmer l’imprimatur (cf. Lettere a Madre Teresa Maria, vol. 2, 16 décembre 1948, p.165), mais, selon ses mots, on lui « arracha des mains » cette possibilité (cf. Lettere a Carinci, 24 août 1950). De plus, Mgr Fontevecchia était en train de perdre la vue.

C’est à ce moment que quelques officiels du Saint-Office – l’institution héritière de l’Inquisition – s’interposèrent brutalement pour empêcher la diffusion de l’œuvre. Ces derniers étaient persuadés qu’il ne s’agissait que d’une « longue et prolixe vie romancée de Jésus », d’une « espèce d’histoire romancée »… ayant la prétention de se faire passer pour révélée et véridique. Ignorant la déclaration du pape du 26 février 1948 (cf. une note du père Roschini mentionnée par Mgr Danylak), ces officiels pensaient devoir agir par tous les moyens.

À cette époque, les secrétaires (plus haut niveau hiérarchique) du Saint-Office étaient :

  • Le cardinal Francesco Marchetti-Selvaggiani, du 30 avril 1939 au 13 janvier 1951
  • Le cardinal Giuseppe Pizzardo, du 16 février 1951 au 12 octobre 1959
  • Le cardinal Alfredo Ottaviani, du 7 novembre 1959 au 7 décembre 1965 & années suivantes

Puis :

  • Le cardinal Joseph Aloisius Ratzinger, du 25 novembre 1981 au 13 mai 2005 (le Saint-Office est renommé Congrégation pour la doctrine de la foi en 1965)

Le supérieur des Servites de Marie reçut un appel téléphonique du Saint-Office, le 29 novembre 1948, menaçant les pères Migliorini et Berti de sanctions s’ils continuaient d’œuvrer à la diffusion de ces textes.

Le père dominicain Mariano Cordovani (25 février 1883 – 5 avril 1950), qui exerçait comme maître du Sacré Palais apostolique à la Maison pontificale, théologien de la Secrétairerie d’État et superviseur du Saint-Office, était semble-t-il le principal opposant au Poème.

Mgr Giovanni Pepe (1880-1955), en charge de la censure des livres, et le père dominicain Girolamo Berutti, agissant tous deux probablement sous la houlette du père Cordovani, convoquèrent le père Berti le 15 février 1949. Ce dernier ne fut pas autorisé à parler, mais seulement à signer la lettre du Saint-Office et à remettre les manuscrits (des copies) qu’il détenait. « Ici, ils resteront comme dans un tombeau », trancha Mgr Pepe (cf. attestation du père Berti, Exposizione, §4). Un tel agissement enfreint les procédures canoniques.

Le successeur de Mgr Michele Fontevecchia, Mgr Biagio Musto, se dit prêt à donner l’imprimatur. Mais il finit par renoncer, face aux pressions du Saint-Office. Il confiera plus tard à Marta Diciotti, l’aide de Maria Valtorta : « Oh, comme j’aurais volontiers donné l’imprimatur, s’il n’y avait pas eu quelqu’un qui vint l’arracher de ma main ! S’il te plaît, prie Maria (Valtorta) pour moi » (cf. Albo Centoni, Una vita con Maria Valtorta, Testimonianze di Marta Diciotti, 1987, p.388).

Le père Berti sollicita alors le cardinal Giuseppe Siri (1906-1989), alors archevêque de Gênes, pour l’imprimatur. Mais ce dernier, malgré son « impression excellente » à la lecture des extraits, s’y refusa au motif que le Saint-Office « avait la main dessus et qu’il était périlleux (pericoloso) d’agir contre » (Lettre du 6 mars 1956, in Pro e contro Maria Valtorta, p.97).

Face à ces tentatives d’imprimatur, les décisionnaires du Saint-Office interdirent de publication l’ouvrage principal de Maria Valtorta dès 1949, avant que toute étude approfondie ne puisse en être faite (les recherches théologiques et scientifiques ne commencèrent respectivement qu’une dizaine et une vingtaine d’années plus tard) et que sa diffusion ne commence à porter ses fruits. Ne pouvant attaquer l’œuvre sur le fond – vierge d’erreurs théologiques, dogmatiques ou morales –, ils concentrèrent leurs reproches sur la forme, trouvant Jésus et la Vierge Marie tantôt trop prolixe, tantôt trop poétique, ce qui aurait, selon eux, suffi à prouver que l’œuvre était le fruit d’une invention fictive et son auteur, une fausse mystique. Ils se plaignent aussi du trop grand nombre de femmes disciples. Ils cherchèrent également, mais en vain, à récupérer les originaux pour les faire disparaître.

Jésus Christ demande que deux conditions soient réunies pour la publication :

  1. Que l’œuvre reçoive l’approbation de l’Église (elle fut donnée par Pie XII en 1948) ;
  2. Que le nom de Maria Valtorta ne soit pas divulgué de son vivant.

La première condition fut remplie lorsque le pape Pie XII approuva l’œuvre en 1948. Mais la seconde ne fut pas respectée par le père Romualdo Maria Migliorini qui la diffusa en donnant l’identité de sa rédactrice, sans sa permission, et tenta même de lui interdire d’en disposer. Par deux fois, Maria Valtorta fit appel à un avocat pour empêcher les pères Servites d’employer ses écrits prématurément, en désobéissant à l’Église.

L’éditeur italien commença les publications en juin 1956.

Pie XII décéda le 9 octobre 1958. Le 16 décembre 1959, le Saint-Office ajouta l’ouvrage principal de Valtorta à une liste de livres qu’il souhaitait interdire par décret et qu’il présenta au tout nouveau pape, Jean XXIII. Le pape signa la liste. Nul ne sait s’il connaissait l’œuvre. Le décret fut publié le 5 janvier 1960 et L’Évangile tel qu’il m’a été révélé se retrouva ainsi à l’Index. Ce fut l’un des derniers ouvrages à être censurés avant la suppression de l’Index, six ans et demi plus tard.

Cette condamnation fut commentée dans un article de L’Osservatore Romano daté du 6 janvier 1960. Cet article non signé (comme c’était l’usage) pourrait avoir été rédigé par le père Berutti. Intitulé Une vie de Jésus mal romancée, il fut rédigé sur un ton très agressif. Une fois délesté de toutes ses formulations rabaissantes, on peut dégager les neuf accusations suivantes :

  1. Jésus et la Vierge Marie parleraient trop ;
  2. Jésus et la Vierge Marie donneraient des enseignements théologiques corroborant les connaissances les plus avancées des spécialistes [un éloge rare pour une laïque ayant arrêté ses études à l’âge de 16 ans] ;
  3. De « vains bavardages », de nouveaux faits, de nouvelles paraboles, de nouveaux personnages sont mentionnés ;
  4. De nombreuses femmes disciples suivent Jésus ;
  5. Les transcriptions crues de la confession de la pécheresse Aglaé et d’une danse exécutée devant Pilate pourraient choquer des religieuses et des étudiantes et les troubler sur le plan spirituel ;
  6. « Les spécialistes des études bibliques trouveront certainement beaucoup d’erreurs historiques, géographiques et autres » [supposition formulée comme une évidence, mais sans exemple à l’appui] ;
  7. Les approfondissements donnés au sujet du péché originel, de la Vierge Marie, du Paradis surpassent la compréhension des décisionnaires du Saint-Office ;
  8. L’auteur déclare avoir reçu des visions de tout le temps messianique ;
  9. Le Saint-Office avait interdit l’impression de ces textes et ordonné leur disparition ; dans ce contexte, le passage en force du père Berti pour les imprimer, en l’absence d’imprimatur écrite (qu’au demeurant le Saint-Office avait tout fait pour empêcher), constitue « une désobéissance grave » condamnée par une décision disciplinaire au titre du canon 1385, CIC/1917, §1, 2° (fait confirmé par Mgr Roman Danylak).

Notons que cette mise à l’Index ne concerne que Le Poème. Les six autres livres de Maria Valtorta – tout aussi révélés et profonds – n’ont fait l’objet d’aucune condamnation.

Les détracteurs de Maria Valtorta tentèrent aussi de la faire passer pour aliénée et hystérique ; hypothèse formellement démentie par le professeur Giovanni Gemignani, dirigeant l’hôpital psychiatrique de Maggiano (Lucca, Italie), qui la rencontra en personne, et, plus tard, par le professeur Francesco Marciante de l’université de Palerme (Sicile, Italie) qui étudia ses écrits sous l’angle clinique.

Le 3 août 1952, le pape Pie XII apprend en lisant L’Osservatore Romano que Mgr Pepe vient de mettre l’Index huit livres sur le Padre Pio (pas encore béatifié), sans lui en avoir référé. Cette témérité, vaudra à Mgr Pepe d’être démis de ses fonctions deux jours plus tard par le pape. Ces événements illustrent les tensions qui existaient alors entre le pape et le Saint-Office.

À la veille de la clôture du concile Vatican II, le 7 décembre 1965, le pape Paul VI réforma le Saint-Office par le motu proprio Integrae servandae. L’Index fut définitivement aboli le 14 juin 1966 (cf. les Acta Apostolicæ Sedis, AAS).

La règle de l’imprimatur fut assouplie en 1975.

Le Code latin abrogea en 1983 :

  • Le canon 1385, imposant la censure ecclésiastique (imprimatur) pour les contenus religieux ;
  • Le canon 1398, interdisant l’édition, la lecture, la conservation, la traduction, la communication des livres prohibés ;
  • Le canon 1399, listant les types d’ouvrages prohibés pour erreurs dogmatiques.

À l’initiative du cardinal Joseph Ratzinger – préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et futur pape Benoît XVI –, le secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne, Mgr Dionigi Tettamanzi, adressa le 6 mai 1992 une lettre à l’éditeur de Maria Valtorta, Emilio Pisani, demandant : « qu’il soit clairement indiqué, dès les premières pages, que les “visions” et les “dictées” auxquelles il est fait allusion sont simplement des formes littéraires utilisées par l’auteur pour raconter la vie de Jésus à sa manière. Elles ne peuvent être considérées comme étant d’origine surnaturelle. »

Ici, il ne s’agit pas d’un constat de non-surnaturalité (négation de la provenance divine), mais d’un non-constat de surnaturalité (non affirmation de la provenance divine, à ce stade).

Ce non-constat de surnaturalité fut donné sans expliquer comment une personne seule et physiquement affaiblie put rédiger en quatre ans une œuvre monumentale d’une telle précision théologique et factuelle. Si bien qu’on ignore si, à cette date, les cardinaux Ratzinger et Tettamanzi avaient lu ces textes, et connaissaient leurs fruits spirituels et les recherches menées sur leurs contenus. Quoi qu’il en soit, nous ne connaissons pas leurs motivations puisqu’ils ne les communiquent pas.

L’éditeur répondit ne pas avoir l’autorité de déclarer de lui-même que les « visions » et les « dictées » dans les écrits de Maria Valtorta ne pouvaient être retenues d’origine surnaturelle. Mais il se dit prêt à imprimer sur tous les volumes une telle déclaration si elle était établie de manière officielle par l’autorité ecclésiastique compétente. Il n’obtient jamais de réponse.

Le cardinal Ratzinger reviendra plus tard sur son premier jugement et autorisera la diffusion des transcriptions de Maria Valtorta. Une fois pape, il béatifiera deux soutiens affichés de Maria Valtorta. (Cf. détails plus bas.)

Dieu avait communiqué à Maria Valtorta une exégèse complète de l’Épître de Saint Paul aux Romains et prévoyait de commenter l’ensemble des lettres apostoliques. Mais, en raison des injustices commises contre l’œuvre, Jésus Christ annonça qu’il s’en abstiendrait (cf. Valtorta, Les Carnets, dictée du 17 mai 1953).

À ce jour, l’institution ecclésiale n’est pas revenue sur sa position officielle, essentiellement formulée avant que des recherches théologiques et scientifiques approfondies ne soient menées sur l’œuvre et connues.

Mots du père Gabriele Roschini, rapportés par Maria Valtorta :

« Plus encore que le fait d’avoir pu écrire tant de milliers de pages dans de telles conditions physiques, sans culture théologique ni aide de livres, le signe le plus probant que l’Œuvre est surnaturelle est l’acharnement vraiment diabolique que les hommes et les démons ont mis pour empêcher [son] impression. » (Lettres à Mère Teresa Maria, automne 1949, tome 2, éd. CEV, 2022, pp.262-263)


Si vous êtes ou devenez lecteur de Maria Valtorta, vous tomberez probablement sur des catholiques (laïcs comme religieux) lui étant hostiles, en raison de sa mise à l’Index. Vous pouvez alors leur poser ces trois questions successives, afin de discerner la solidité et le pragmatisme de leur hostilité :

  1. Connaissez-vous la vie de Maria Valtorta ?
  2. Avez-vous lu l’un de ses 16 volumes ?
  3. Envisagez-vous de le faire ?

Vous serez surpris de vous entendre répondre non, non et non quasiment à chaque fois.

L’un des principaux points communs des pourfendeurs de l’œuvre est qu’ils ne l’ont généralement pas lue, ou seulement du bout des doigts, tant ils craignent de se contaminer. Ils l’ont encore moins étudiée et ne projettent pas de le faire, à l’instar du Saint-Office qui interdit d’emblée la publication de l’œuvre. Et lorsqu’ils daignent la parcourir, c’est pour y chercher de quoi lui nuire.

L’absence de connaissance n’est pas problématique en elle-même. Le problème advient lorsqu’on juge sans même désirer avoir les éléments nécessaires pour juger.

Le pape Pie XII avait anticipé : « Ceux qui liront comprendront ».

Autre point commun : tous taisent les milliers de concordances factuelles évoquées plus haut.

Une très petite minorité d’opposants s’est donnée la peine d’ouvrir le premier tome avec la ferme intention de prouver la « supercherie » en y cherchant obstinément l’erreur qui confirmera leur postulat. Cela donne des résultats capillotractés que l’on peut découvrir au hasard du web. Cette méthode téméraire sans cœur, au contraire, en a convaincu plusieurs de l’authenticité de l’œuvre, à l’instar de Jean-François Lavère ou de Stephen Austin.

« N’éteignez pas l’Esprit Saint […] mais vérifiez tout : ce qui est bon, gardez-le. » (1 Th 5, 19-21)

De manière générale, les croyants qui s’opposent à Maria Valtorta ont une vision très arrêtée sur qui est Dieu, sur ce qu’il devrait faire et sur comment il devrait le faire. Ils refusent, par exemple, que l’Esprit Saint puisse continuer à éclairer la Révélation au fil des siècles (notamment par les révélations privées), que la vie mystique puisse approfondir la théologie, que la cour céleste puisse prendre la parole. Il serait, par conséquent, impossible que Maria Valtorta fut guidée par Dieu.

D’autres encore s’opposent à elle et refusent de la lire pour protéger leurs positions (négation des dogmes et des sacrements catholiques, foi en la réincarnation, Dieu doit être aride et économe en mots ; etc.).

Comment expliquer l’hostilité du Saint-Office ?

Un contexte farouchement anti-mystiques

Si Saint Paul place les prophètes directement après les apôtres et devant les docteurs (1 Co 12, 28) ; et affirme que l’Église est une « construction qui a pour fondations les apôtres et les prophètes » (Ep 2, 20), force est de constater que cette réalité ne plaît pas à tous.

Les attaques du Saint-Office intervinrent dans un contexte farouchement hostile aux mystiques catholiques. Ainsi, à la même période, toujours sous la direction du cardinal Alfredo Ottaviani, le Saint-Office :

  • Mit à l’Index Le Petit journal de la mystique sœur Helena Kowalska (1905-1938), interdit la diffusion de l’image de Jésus Miséricordieux en mars 1959, et réprimanda durement le père Michel Sopoćko chargé de faire connaître son œuvre et censura ses écrits. Le pape Saint Paul VI lèvera l’interdit sur son œuvre en 1978 et Helena Kowalska inspirera la deuxième encyclique du pape Saint Jean-Paul II, Dives in misericordia (Dieu riche en miséricorde), publiée deux ans plus tard (cf. John L. Allen Jr., A saint despite Vatican reservations, National Catholic Reporter, 30.08.2002). Elle sera béatifiée en 1993 et canonisée en 2000, sous le nom de sœur Sainte Faustine. Le père Michel Sopoćko sera, quant à lui, béatifié en 2008.
  • Décréta, le 1er juin 1960, la fin du procès de béatification de sœur Yvonne-Aimée de Malestroit (1901-1951), et l’interdiction de publier et de donner l’imprimatur à tout ouvrage sur elle. Or, l’évêque de Vannes, Mgr Boussard, donna l’imprimatur en 1985 à une première biographie sur cette très grande mystique (rédigée par l’abbé René Laurentin), et, en 2009, son successeur, Mgr Raymond Centène, demanda au Vatican de rouvrir l’enquête en vue de sa béatification.
  • Violenta Luigina Sinapi (1916-1978), une jeune mystique italienne très proche du pape Pie XII, notamment pour lui avoir annoncé son élection pontificale (que la Vierge lui révéla, deux ans à l’avance, le 12 avril 1937). Elle était haïe par le Saint-Office, l’antichambre pontificale et de nombreux prélats de la curie romaine aux motifs qu’elle rapportait au pape les terribles agissements de très hauts prélats et défendait l’œuvre de Maria Valtorta. En représailles, ils la calomnièrent, la frappèrent, tentèrent de l’exorciser, de l’interner, et pire encore (cf. Valtorta, Lettere a Madre Teresa Maria, vol. 2, pp.279-283, avril 1950).
  • Réprimanda le Padre Pio (1887-1968), à partir de juillet 1960. Il fut interdit, pendant plusieurs années, de dire la messe et de confesser (suspens a divinis). Or, le Padre Pio sera béatifié en 1999 et canonisé en 2002, sous le nom de Saint Pie de Pietrelcina.

Ces condamnations erronées illustrent la faillibilité du Saint-Office dans son discernement et sa mission, a fortiori à cette période.

Notons que c’est encore à cette époque que les hauts responsables de l’Église refusèrent de rendre public, comme le demandait la Sainte Vierge, le troisième secret confié aux trois petits voyants de Fatima (Portugal). Sous la pression des fidèles, ils en fournirent une version sujette à caution quarante ans plus tard.

Dans les mêmes années, les jeunes voyantes des apparitions mariales de Garabandal (Espagne) subirent des pressions et des menaces terribles de la part des clercs pour les contraindre à démentir leurs témoignages (cf. les travaux du Père José Luis Saavedra).

Les histoires de Maria Valtorta de Luigina Sinapi nous révèlent aussi une guerre profonde entre le pape Pie XII et certains hauts dignitaires de Rome.

Une décision prise à chaud, sans recul ni expertise

Le Saint-Office interdit la publication de l’œuvre seulement deux ans après son achèvement. Il n’est pas réaliste de penser, qu’au regard de la charge de travail de cette congrégation, ses décisionnaires aient trouvé le temps de lire et d’étudier ces milliers de pages en si peu de temps. Une telle promptitude empêcha aussi d’estimer les fruits de cette lecture dans la durée.

Le père Olivia Melaçon, de la Congrégation de la Sainte-Croix, observe que, face à un phénomène mystique, les autorités religieuses mandatent presque exclusivement des spécialistes en droit canonique et en théologie spéculative pour enquêter, alors que les personnes les plus compétentes seraient ici les spécialistes en théologie ascétique et mystique (cf. Magazine Stella Maris n°291, mars 1994). Se faisant, les enquêtes aboutissent presque toujours à des conclusions négatives.

Un contexte pré-Internet

Replaçons ces attaques dans leur contexte. Nous sommes avant Internet. L’information circule mal et très lentement, d’autant plus au Vatican, où l’information est potentiellement freinée, perdue ou altérée à chaque étage de la pyramide hiérarchique et où l’informatisation fut plus tardive que dans le reste des sociétés occidentales (les fuites de l’ambassade étasunienne au Vatican, publiées sur Wikileaks, révélèrent que dans les années 2015, la très grande majorité des plus hauts prélats de Rome n’avait pas même d’adresses électroniques). Il est donc fort probable que le cardinal Ratzinger et ses prédécesseurs ignoraient les recherches factuelles menées sur l’œuvre.

Si l’Église a dominé les outils techniques et les savoirs (universités, médecine, productions littéraires, musique, espionnage, etc.) tout au long du Moyen Âge, force est de constater qu’elle est, aujourd’hui, très largement dépassée par les nouvelles technologies, leurs productions et leurs usages.

La persécution comme norme

Bien rares sont les Saints qui n’ont pas été persécutés par leur famille religieuse, celle-là même pour laquelle ils ont renoncé aux conforts temporels et à eux-mêmes. À ce titre, ils rejoignent les prophètes et, plus encore, le Christ, trahi par son ami Judas, renié par son choisi Pierre, crucifié par son peuple. L’obéissance des Saints les sanctifie dans le sillage du Christ qui, obéissant au Père, va librement au Golgotha. Ces persécutions accompagnent souvent les vies radicalement offertes à l’Amour.

L’Église a condamné de nombreuses fois des personnes et des productions qu’elle reconnut par la suite. Cela se produit lorsqu’elle discerne sur la base de critères plus terrestres que célestes. Puis, vient le jour où, se réveillant de sa fièvre, elle réalise que ces âmes qu’elle accablait sont les plus chastes. Percevant alors sa faute, elle s’abîme dans l’humilité et la repentance, et élève ses persécutés à son faîte, mouvements qui, anéantissant son orgueil, la sanctifient et la rapprochent de Dieu.

Exemples :

  • Saint François d’Assise (1181 ou 1182-1226) fut exclu de l’Ordre des Franciscains dont il était le fondateur.
  • Des membres du clergé montèrent 70 chefs d’accusation contre Jeanne d’Arc (1412-1431) et la condamnèrent au bûcher (à l’âge de 19 ans !) comme « hérétique et relapse« . Or, elle sera canonisée cinq siècles plus tard et nommée par Pie XI, en 1922, sainte patronne secondaire de la France. La première sainte patronne de la France étant la Vierge. L’effigie de Jeanne d’Arc se trouve désormais dans presque toutes les églises de France et figure dans le Catéchisme de l’Église catholique (CEC, La grâce, 2005).
  • Philippe Néri (1515-1595), prêtre fondateur de la congrégation de l’Oratoire, fut accusé de folie et persécuté. Il répondit à ces attaques par la joie et l’obéissance à l’Église. Il sera béatifié en 1615 et canonisé en 1622.
  • Jean de la Croix (1542-1591), prêtre carme, fut exclu de son ordre monastique, mis au cachot, privé de Bible, humilié, fouetté, insulté, diffamé, excommunié par ses frères. Gravement malade et mourant, il sera interdit de visites. Très vite réhabilité pour sa sainteté et ses écrits magistraux, il sera béatifié en 1675, canonisé en 1726 et déclaré Docteur de l’Église en 1926.
  • Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), prêtre et fondateur de la Compagnie de Marie (congrégation des Pères montfortains) et de la congrégation des Filles de la sagesse, il est connu pour sa grande dévotion à la Vierge Marie et son infatigable apostolat dans les campagnes de l’Ouest de la France. Bien que très aimé des malades et des pauvres, il s’attira l’inimitié de certains prêtres pour son comportement jugé excentrique et fut écarté de sa charge d’aumônier de l’hôpital de Poitiers. Mgr de la Poype lui interdisit de prêcher dans le diocèse de Poitiers et Mgr de Beauvau lui interdisit de prêcher et de célébrer la messe dans le diocèse de Nantes. Pourtant, c’est bien le père de Montfort qui sera béatifié en 1888 et canonisé en 1947, et non ses détracteurs haut placés.
  • Jeanne Jugan (1792 – 1879), religieuse sous le nom de sœur Marie de la Croix et fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres, fut rapidement démise de ses responsabilités par l’abbé Auguste Le Pailleur qui se fit passer pour le fondateur de la congrégation. Sœur Marie de la Croix accepta cette injustice et humiliation pendant 27 ans, jusqu’à son décès. Elle fut béatifiée en 1982 et canonisée en 2009. Aujourd’hui les Petites Sœurs des pauvres sont présentes partout dans le monde avec 2500 maisons.
  • Jean Bosco (1815-1888), prêtre et fondateur de la congrégation des salésien, fut expulsé à maintes reprises avec les jeunes désœuvrés dont il s’occupait. Il fut interdit de donner le sacrement de réconciliation. Deux chanoines, Don Nasi et Don Alsoneti, tentèrent de le faire interner dans un asile psychiatrique. Il sera béatifié en 2 juin 1929 et canonisé en 1934.
  • Mélanie Calvat (1831-1904) et Maximin Giraud (1835-1875), les deux petits voyants de la Salette, furent malmenés par un clergé acquis à Napoléon III, en raison du sévère secret que leur confia la Vierge. Maximin qui voulait ardemment accompagner et témoigner auprès des pèlerins venant au sanctuaire de la Salette fut éconduit par le clergé qui s’y était installé et mourut dans l’indigence à 39 ans. Le Saint-Office mit à l’Index l’apparition mariale de La Salette le 9 mai 1923. L’authenticité des messages de Notre Dame de la Salette est aujourd’hui officiellement reconnue par l’Église, même si le Secret reste peu partagé.
  • La stigmatisée bretonne Marie-Julie Jahenny (1850-1941) de La Fraudais (France) fut interdite de communion pendant onze ans et demi, jusqu’à ce que le pape intervienne en personne en 1888 pour la sortir de cette torture.
  • Don Primo Mazzolari (1890-1959), prêtre et résistant italien, fut critiqué et sanctionné par certains responsables catholiques en raison de ses positions anti-fascistes, de sa proximité avec les pauvres et de son appel à une résistance chrétienne non-violente face à la guerre. Il fut notamment persécuté par le prêtre franciscain et médecin Agostino Gemelli (qui persécuta également le Padre Pio). En 1932, il fut transféré et le marginalisé dans la paroisse de Bozzolo, en Lombardie, où il passa le reste de sa vie. Ce ne fut qu’au soir de sa vie que ses qualités furent reconnues par le futur pape Paul VI et le pape Jean XXIII. En 2017, le pape François alla prier sur sa tombe. Une procédure en béatification est désormais en cours.
  • Dolindo Ruotolo (1882-1970), prêtre et mystique napolitain, fut persécuté pendant trente ans par le Saint-Office pour avoir confirmé l’authenticité des visions mystiques de Serafina Gentile, une jeune femme de Catane, qu’il avait suivi. Ses propos furent déformés et il fut accusé d’hérésie, suspendu de son ministère sacerdotal pendant deux ans et demi, soumis à un diagnostic psychiatrique (qui le confirma sain d’esprit), exclu de sa communauté, calmonié dans la presse, marginalisé comme un paria, forcé d’être exorcisé, gardé dans une sorte de prison sacerdotale du Saint-Office et exilé. Il accepta toutes ces injustices sans chercher à se défendre et en restant fidèle au jugement de l’Église. Le Padre Pio, avec qui il entretenait une correspondance, disait aux napolitains qui venaient à lui : « Pourquoi venez-vous ici alors que vous avez un saint chez vous, Don Ruotolo ! ». Après son décès, l’Église le reconnut serviteur de Dieu et ouvrit son procès en béatification.
  • Les évêques portugais se montrèrent très négatifs vis-à-vis des apparitions à Fatima et les considéraient comme une supercherie. L’évêque du lieu interdit au curé de la paroisse et à ceux des environs de se rendre sur place le 13 octobre 1917 (jour du miracle annoncé à l’avance). L’Église institutionnelle refusa d’aider à la construction de la première chapelle demandée par la Vierge. L’administrateur de la localité, Artur de Oliveira Santos (un franc-maçon anticlérical), fit enlever et enfermer les trois petits voyants pour « trouble à l’ordre public » et les menaça de les plonger dans de l’huile bouillante s’ils ne lui révélaient pas le troisième secret. Consacré en 1984, le sanctuaire de Fatima constitue aujourd’hui l’un des plus grands lieux de pèlerinage mariaux au monde. Les voyants François et Jacinthe Marto furent béatifiés en 2000 et canonisés en 2017. Décédés à dix et à neuf ans, ils sont les plus jeunes bienheureux de l’Église. La cause de béatification de Lucie dos Santos – la troisième voyante – fut ouverte en 2008, trois ans après son décès.
  • Marcel Van (1928-1959) persécuté par l’aumônier de sa jeunesse en raison de sa piété, puis chassé du séminaire. Considéré comme apôtre de l’amour aux côtés de Sainte Thérèse de Lisieux, sa cause de béatification fut ouverte en 1997.
  • Bien d’autres exemples pourraient être mentionnés : Hildegarde de Bigen (devenue docteur de l’Église), Thérèse d’Avila (1515-1582 ; l’Inquisition la bloque, l’assigne à résidence et cherche à détruire la totalité de ses écrits, puis elle est béatifiée en 1614, canonisée en 1622 et déclarée Docteur de l’Église en 1970, première femme à recevoir ce titre), Pauline Jaricot (1799-1862 ; fondatrice des Œuvres Pontificales Missionnaires, moquée et oubliée en raison de sa vie mystique, puis béatifiée en 2022), Luisa Piccarreta (1865-1947 ; mystique italienne de la divine volonté, mise à l’Index, classée dans les Archives secrètes du Saint-Office, puis réhabilitée), Madeleine Aumont (1924-2016 ; la voyante de Dozulé), etc.

En réalité ces persécutions internes ont épargné si peu de Saints, qu’elles en sont venues à constituer la norme comme le remarque le cardinal jésuite et savant Henri de Lubac dans Méditation sur l’Église (1953). Le cardinal de Paris, Mgr Jean-Marie Lustiger, disait quant à lui que « tant qu’on n’a pas été persécuté par l’Église, on n’est pas un vrai chrétien ».

« Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. » (Mt 5, 11)

Il y a sur terre un grand combat pour les âmes entre Dieu et le diable. Et ce combat est d’autant plus intense au sein de l’Église, car le diable sait que si l’Église tombe (Jésus a dit que cela n’arrivera pas, cf. Mt 16, 18), tout tombe.

(Précisons, que la censure par l’Index se limitait pas aux œuvres spirituelles. De nombreux classiques de la littérature y furent inscrits : Les Contes et nouvelles en vers de La Fontaine ; tous les romans d’Alexandre Dumas, dont Les Trois mousquetaires ; Notre-Dame de Paris et Les Misérables de Victor Hugo ; tous les romans d’amour Balzac ; Madame Bovary de Flaubert ; l’œuvre complète de Zola ; tous les romans de Stendhal ; etc.)

Quelle est l’origine des écrits de Maria Valtorta ?

Nous pouvons avoir six grandes hypothèses, trois naturelles (1, 2, 3) et trois surnaturelles (4, 5, 6) :

1. L’imagination et/ou les connaissances de Maria Valtorta.

Cette hypothèse fut celle défendue par le Saint-Office de 1949 à 1963, et par le cardinal Ratzinger et la Conférence des évêques italiens en 1993.

Démentis :

  • Maria Valtorta n’avait pas les connaissances qu’elle délivrait.
  • Des milliers de concordances avec la réalité d’il y a 2000 ans furent attestées ultérieurement.
  • Des dizaines de sites parfaitement décrits par Maria Valtorta ne furent découverts ou confirmés par les archéologues qu’après sa mort, en 1961.

2. Un collège de rédacteurs extérieurs.

On peut supposer que des dizaines de grands spécialistes internationaux – de mèche avec Maria Valtorta, ses médecins et les Servites de Marie – décidèrent de réaliser l’un des plus grands canulars religieux de l’histoire. Ces géographes, historiens, archéologues, anthropologues, linguistes, théologiens, météorologues, astronomes, graphologistes… auraient travaillé jour et nuit, en pleine seconde guerre mondiale, sans logiciels puissants ni Internet, pendant une dizaine d’années, dans l’anonymat le plus complet et en effaçant la moindre trace de leurs travaux, le tout en réussissant à subvenir à leurs besoins matériels. Cette hypothèse n’a, semble-t-il, été défendue par personne à ce jour.

Démentis :

  • De nombreux de sites parfaitement décrits dans L’Évangile tel qu’il m’a été révélé ne furent découverts par les archéologues que longtemps après sa publication.
  • S’il s’agissait d’un canular visant à favoriser l’Église catholique, la censure acharnée du Saint-Office en aurait largement court-circuité le résultat.

3. Le hasard.

Cette hypothèse n’a, semble-t-il, été défendue par personne à ce jour.

4. Les annales akashiques.

En 1956, l’imposteur Cyril Henry Hoskin (1910-1981) – un technicien anglais au chômage se faisant passer un lama tibétain – popularisa le concept ésotérique d’ »annales akashiques » dans le milieu New Age. Les annales akashiques serait l’espace éthérique au sein duquel l’ensemble de la mémoire du monde serait enregistrée et auquel il serait possible d’accéder, en esprit et par sa propre volonté, pour connaître des événements passés. Le New Age étant devenu un courant religieux majeur en Occident, certains de ses adeptes pensent que Maria Valtorta se serait simplement « branchée » sur les annales akashiques de Jésus. Mais cette hypothèse est invalidée par, au moins, quatre raisons :

  • Les « annales akashiques » seraient accessibles par la volonté. Or, Maria Valtorta n’a jamais cherché à voir la vie de Jésus : cela lui a été donné sans qu’elle le demande.
  • Les « annales akashiques » ne concerneraient que les faits passés. Or, l’expérience de Maria Valtorta ne se limite pas à revoir des événements anciens. En effet, Jésus l’accompagne et lui parle au temps présent. Il parle ainsi avec elle de sujets composant son quotidien, tels que les épreuves que vivent des membres de la famille de Maria Valtorta ou encore les agissements des membres de la curie à son égard.
  • Si les visions de Maria Valtorta proviennent des « annales akashiques », pourquoi sont-elles les seules à pouvoir être confirmées factuellement, alors que le processus « akashique » est supposé avoir existé depuis toujours et concerné d’autres personnes ? Cela ne tient.
  • Les « annales akashiques » n’existent pas. Le concept d’ »annales akashiques » est une invention occidentale datant de la fin du XIXème siècle, recyclant quelques éléments de la philosophie indienne, promu par des auteurs frauduleux en quête de succès (l’anglais Hoskin fabulant sur son identité, ou le français Daniel Meurois plagiant le rosicrucien Raymond Bernard).

5. Le diable.

Lui qui connaît l’histoire de Jésus dans les moindres détails et pourrait la reraconter en y glissant des erreurs théologiques en vue de nous égarer et de nous diviser. Cette hypothèse est émise occasionnellement par des personnes n’ayant pas lu les transcriptions de Maria Valtorta sans qu’elles n’apportent de preuves pour l’étayer. D’ailleurs, Jésus Christ l’anticipe et la désamorce dans certaines dictées.

Démentis :

  • En dépit de son acharnement contre l’œuvre, le Saint-Office n’a pas été en mesure de relever un seul élément contraire à la foi catholique ou aux mœurs, ni dans les 13.000 pages de Maria Valtorta, ni dans la vie de celle-ci.
  • Ces textes sont une magistrale et constante exhortation à la conversion, à l’Amour et au bien (Mt 12, 26 ; Mc 3, 23 ; Lc 11, 18) et à lutter contre le mal.
  • Si ces révélations venaient du diable, ce ne serait pas seulement Maria Valtorta qui se serait fait « piéger », mais également le bienheureux Pie XII, Saint Paul VI, le Saint Padre Pio, Saint Jean-Paul II, le bienheureux père Gabriele Allegra et tant d’autres mystiques, érudits et grands connaisseurs des écritures qui ont été touchés par ses écrits. [Cf. la section « Réhabilitation posthume »]
  • Nous constatons chez les lecteurs des fruits spirituels, bons, abondants et durables. Or, avec le pharisien Jean, nous ne pouvons pas croire « que le démon puisse accomplir des œuvres capables de faire louer le Seigneur » (510.10). Le bienheureux Gabriele Maria Allegra écrivit à ce sujet : « Maintenant, sans anticiper le jugement de l’Église, que dès à présent j’accepte avec une absolue soumission, je me permets d’affirmer qu’étant donné que le principal critère de discernement des esprits est le mot du Seigneur : ‘À leurs fruits vous les reconnaîtrez’ (Mt 3, 20), et avec les bons fruits que Le Poème produit chez un nombre toujours croissant de lecteurs, je pense que cela vient de l’Esprit de Jésus. » (cf. Père Allegra, Rapport sur l’œuvre de Maria Valtorta). Les bons fruits sont « la dimension spirituelle de l’action, la fécondité de la bonté du cœur animé par l’Esprit Saint qui produit durablement amitié, joie, unité, concorde, fidélité, douceur et tempérance » (Commission doctrinale de la Conférence des Évêques de France, L’arbre et ses fruits, 9 mars 2021). Les fidèles doivent être vigilants, car certains fruits ne sont bons qu’en apparence, et s’en remettre au jugement de l’Église dont par le père Allegra.
  • Maria Valtorta avait une vie de prière et sacramentelle constante. Elle faisait partie d’une communauté religieuse, était accompagnée sur le plan spirituel par des prêtres et a toujours été fidèle à l’Église catholique. Imaginer qu’elle ait pu être trompée quotidiennement par le diable pendant des années est une accusation grave qui ne devrait pas être lancée sans le moindre fondement.
  • Le transfert de la sépulture de Maria Valtorta dans la chapelle du chapitre au Grand Cloître de la basilique de la Santissima Annunziata, à Florence, en présence d’un once apostolique et de nombreux prêtres marque une forme de reconnaissance insigne (cf. la section « Réhabilitation posthume »).

6. Dieu.

C’est ce qu’affirment explicitement Maria Valtorta et Jésus Christ dans ses dictées. C’est l’hypothèse largement majoritaire chez ceux qui ont lu l’œuvre, catholiques ou non, consacrés ou non, scientifiques ou non.

Dans le domaine surnaturel, l’une des erreurs communes consiste à croire que puisqu’une chose fonctionne (channeling, reiki, leveur de feu, etc.), elle est bonne (d’origine divine). Cependant, Dieu et le diable agissent sur les plans naturels et surnaturels et peuvent procurer des capacités hors-norme à des humains. En effet, si les artifices du diable étaient sans effets – bien que superficiels et temporaires – personne ne s’y laisserait prendre. Il convient donc de discerner avec rigueur chaque phénomène mystique. Pour cela, l’Église catholique retient plusieurs grands critères de discernement – devant impérativement être cumulés – pour s’assurer de l’origine divine d’un charisme :

  1. La personne ne doit pas avoir recherché/demandé le charisme dont elle dispose, par exemple au moyen d’exercices ou d’initiations, mais l’avoir reçu (« les dons extraordinaires ne doivent pas être témérairement recherchés », in Lumen Gentium, 1964) ; aussi, le charisme reçu peut-il disparaître à tout moment ;
  2. Les qualités de la personne qui reçoit le charisme sont avérées. « Si nous disons que nous sommes en communion avec [Dieu], alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous ne faisons pas la vérité », 1 Jn 1, 6 ;
  3. Le charisme ne doit pas servir les intérêts personnels de la personne qui le reçoit (gloire, enrichissement), mais l’unité et l’édification de l’Église. « C’est toujours pour le bien commun que le don de l’Esprit se manifeste dans un homme » (1 Co 12, 7) et le charisme temporaire doit être subordonné à la charité éternelle (1 Co 13, 8) ;
  4. Les communications reçues doivent être exemptes d’erreurs doctrinales et morales ;
  5. L’œuvre et son auteur doivent produire des fruits spirituels abondants et constants, et une saine dévotion. (Exemple : témoignage du père Benjamin Dewitte-Dubrana, salésien de Don Bosco, chanteur et fondateur de Cap Cœur, sur sa propre vie spirituelle.) ;
  6. L’œuvre et son auteur produisent des miracles durables (plan surnaturel).

Les transcriptions de Maria Valtorta cochent chacun de ces critères haut la main en faveur d’une origine divine.

Dans le cadre de son étude sur la datation du récit de Maria Valtorta, Jean-François Lavère écrivait :

« Lorsque j’ai entrepris, voici maintenant plus de quinze ans, la “vérification” de la chronologie proposée par Jean Aulagnier d’après les visions reçues par Maria Valtorta, je me suis posé les questions suivantes :

  1. Cette chronologie rend-elle compte des données qui résultent directement des textes évangéliques (partant du postulat que “l’Évangile dit vrai et que c’est la base incontournable”) ?
  2. Cette chronologie est-elle compatible avec les données astronomiques ? En effet “l’harmonie des choses célestes” louée par Chateaubriant est telle qu’il est de nos jours possible de “calculer” avec précision la position céleste des astres à une date et à un instant donné, en tout lieu de la terre. Ainsi que plusieurs détails “valtortiens” que Jean Aulagnier n’avait pas pu prendre en compte venaient s’ajouter à la liste déjà impressionnante des détails qu’il avait vérifiés.
  3. Cette chronologie est-elle compatible avec les données historiques, épigraphiques, numismatiques, hagiographiques reconnues comme les plus fiables, couvrant les deux siècles qui entourent le séjour terrestre de Jésus ? Ces informations sont bien plus abondantes qu’il n’y paraît au premier abord, et chacune doit pouvoir trouver une place harmonieuse dans la reconstitution de ce séjour. Ce devrait être le cas, par exemple, pour les éléments biographiques des contemporains de Jésus, tout spécialement sa parenté, ses apôtres et disciples, et bien sûr Saint Paul.
    En rédigeant les deux volumes de L’Énigme Valtorta, je me suis efforcé de démontrer par bon nombre d’exemples que le récit de Maria Valtorta était à la fois totalement cohérent et hautement crédible. Cette constatation avait suscité en moi cette quatrième question :
  4. Y a-t-il dans le texte de Maria Valtorta des informations “inédites” susceptibles de consolider davantage encore cette datation ? Le texte de Maria Valtorta est riche, en effet, d’informations à caractère “historique” dont l’exactitude dépend de la datation (par exemple les informations biographiques relatives aux personnages). J’ai tenté de les prendre également en considération, tout en gardant à l’esprit d’éviter d’accorder aux données personnelles et spécifiques d’une mystique une importance absolue ou primordiale. Les révélations privées, comme toute œuvre humaine, ne sauraient prétendre à la perfection, et ne peuvent pas être incluses dans le dépôt de la Foi… »

Les transcriptions de Maria Valtorta peuvent être vues comme un miracle intégral en ce qu’elles manifestent la présence de Dieu et révèlent dans une parfaite clarté et générosité ce qu’il attend de nous. De plus, ce miracle s’offre à l’étude de toutes les disciplines des science profanes.

Objections habituelles

Objection : Dieu ne peut pas nous forcer à croire en lui, car cela serait contraire à la liberté intrinsèque à son Amour.

Réponse : Dieu peut nous donner, à tout moment, des manifestations fortes de son existence – Jésus réanimant son ami Lazare mort depuis quatre jours ou montrant ses plaies à Thomas, apparition et message à Paul sur le chemin de Damas, le voile de Véronique, le Linceul de Turin, la tilma de Guadalupe, les corps incorrompus de 330 Saints catholiques, les 136 miracles eucharistiques, le miracle solaire de Fatima devant 70.000 personnes, etc. –, mais il n’oblige pas. Nous restons toujours libres de nous saisir ou non de ces manifestations. Ainsi, face au retour à la vie de Lazare, le Sanhédrin décide de torturer et d’assassiner Jésus, face à Maria Valtorta, le Saint-Office et le cardinal Ratzinger ne voient que le fruit d’une imagination personnelle. C’est bien librement qu’ils ont choisi l’incrédulité. Plus encore, les démons croient en Dieu, mais ont librement choisi de ne pas l’aimer (cf. Fabrice Hadjadj, La Foi des démons, L’athéisme dépassé, Albin Michel, 2011).

Objection : Il ne peut pas y avoir de cinquième évangile.

Évangile veut dire « bonne nouvelle » en grec ancien. Le but premier des quatre évangiles canoniques n’est ni historique ni biographique, il est de transmettre la Révélation : la deuxième personne de la Trinité – le Verbe – s’est incarnée afin de s’offrir en sacrifice expiatoire parfait pour la rémission des péchés de ceux qui se repentent et le reconnaissent comme Sauveur. Les faits et les enseignements rapportés par les évangélistes, parfois dans un ordre non chronologique, servent à illustrer ce but. Si « Jésus a accompli en présence des disciples encore beaucoup d’autres signes qui ne sont pas écrits dans ce livre, nous dit Saint Jean, ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. » (Jn 20, 30-31)

D’ailleurs, consigner toute sa vie publique semblait matériellement impensable, comme le dit Saint Jean en conclusion de son évangile : « Jésus a accompli encore bien d’autres actions. Si on les relatait en détail, le monde même ne suffirait pas, je pense, à contenir les livres qu’on en écrirait. » (Jn 21, 25)

L’Évangile tel qu’il m’a été révélé n’est ni un cinquième Évangile, ni un texte apocryphe. Il est une somme de révélations dites “privées”, apportant un déploiement miraculeux, généreux et solide de la vie et des enseignements de Jésus, particulièrement adapté pour notre temps et pour l’évangélisation, et qui nous invite à considérer comme centraux les écrits bibliques et le Magistère de l’Église catholique.

Comme le dit le Catéchisme de l’Église catholique, « même si la Révélation est achevée [avec le Nouveau Testament], elle n’est pas complètement explicitée ; il restera à la foi chrétienne d’en saisir graduellement toute la portée au cours des siècles » (CEC, §66). Le rôle des révélations privées est d’aider à « vivre plus pleinement [la Révélation définitive du Christ] à une certaine époque de l’histoire. » (CEC, §67). Leur lecture n’est pas indispensable pour accéder à la Parole de la vie éternelle et être sauvé, mais elle n’est pas négligeable. Elles requièrent « un assentiment de foi humaine conforme aux règles de prudence, qui nous les présentent comme probables et crédibles dans un esprit de piété » (Cardinal Prospero Lambertini, futur pape Benoît XIV, De Servorum Dei Beatificatione et Beatorum Canonizatione, 1734). Saint Paul écrivait : « N’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les prophéties, mais discernez la valeur de toute chose : ce qui est bien, gardez-le » (1 Th 5, 19-21).

Ainsi, Jésus précise à Maria Valtorta que cet « ouvrage […] n’est pas un livre canonique[, mais] un livre inspiré que je vous accorde pour vous aider à comprendre certains passages des livres canoniques. » (Les Cahiers, dictée du 28 janvier 1947)

Objection : L’Évangile suffit. On peut se passer des écrits de Maria Valtorta.

Réponse : Il est vrai que la lecture des évangiles suffit à l’acquisition de la connaissance nécessaire au Salut et que les révélations privées ne conditionnent pas la foi catholique. Toutefois, Jésus ne parle pas en vain. Chacune de ses paroles est porteuse d’une multitude de bienfaits. Une créature devrait faire preuve d’une prodigieuse suffisance pour juger si les paroles de son Créateur sont optionnelles ou non, surtout avant même de les avoir écoutées.

Étonnement, les personnes ayant recours à cet argument à l’encontre de Maria Valtorta ne semblent jamais l’appliquer ni à Marie d’Agréda, ni à Anne Catherine Emmerich, toutes deux également visionnaires de la vie de Jésus en détail.

Les chemins qui conduisent à Dieu sont multiples. Pour l’amour de vos frères ne leur barrez pas certaines voies saintes, au seul motif égoïste que vous, vous pourriez vous en passer.

Jésus au sujet de cette œuvre : « Pouvez-vous peut-être dire que vous n’en avez pas besoin, vous dont l’esprit est tellement embrumé, sourd, affaibli aux lumières, aux voix, aux invitations d’en-haut ? […] Ne me repoussez pas. J’ai soif de me donner à vous, parce que je vous aime. C’est ma soif inextinguible. Je désire ardemment me communiquer à vous pour vous préparer au banquet des noces célestes. » (Dictée conclusive n°652, 28 avril 1947)

Objection : Les lecteurs de Maria Valtorta ne lisent plus que ses écrits, au détriment de la Bible.

Réponse : Les personnes qui entreprennent de lire Maria Valtorta expérimentent généralement une forte croissance dans leur vie religieuse (prière, célébrations, sacrements, méditation de la Parole…). Si bien qu’il est probablement faux (en volume horaire), de dire qu’elles ouvrent moins leur Bible qu’auparavant.

Pour les catholiques, la Bible est – en harmonie avec la Tradition et le Magistère – l’une des trois sources d’autorité qui nous éclairent sur Dieu et son agir de manière sûre.

En tant que révélations dites « privées », les communications reçues par Maria Valtorta ne peuvent pas concurrencer la Bible dans son statut de source d’autorité universelle.

Le canon de notre Nouveau Testament a été fixé lors du Concile de Rome en 382 et celui de la Bible définitive lors du Concile du Trente en 1546. Les premiers chrétiens n’avaient donc pas La Bible sous la main. Ils se communiquaient la parole du Christ de manière essentiellement orale. Cela ne les a pas empêchés de donner une profusion de Saints. De même, le Ciel n’est pas fermé aux illettrés.

Vouloir instaurer des obligations quantitatives en imposant de plus lire la Bible que Le Poème est se méprendra sur l’objectif. En effet, la finalité n’est pas la Bible, mais notre relation personnelle, aimante, vraie et éternelle à Dieu. Ici, l’écueil subtil serait d’idolâtrer la Bible. Pareillement, il ne faut pas idolâtrer les transcriptions de Maria Valtorta : c’est bien vers le Christ et son Église qu’elles nous conduisent.

Si l’Église est riche de la Révélation publique et des révélations privées, ce n’est pas pour les opposer, mais pour les unir dans une même symphonie d’amour. Aussi, dès lors que les secondes viennent de Dieu et épousent ce qu’enseigne l’Église depuis toujours, entretenir des peurs paralysantes ou des quotas quantitatifs est inadapté.

À une époque où tant ne lisent plus et se désintéressent du Ciel, si des âmes se plongeant dans la lecture de Maria Valtorta et y font l’expérience d’une véritable conversion, est-il sage de les accabler et de les ostraciser comme si elles commettaient un crime ?

Enfin, la lecture d’un Évangile canonique prend quelques heures, là où il faut des mois pour lire Le Poème. Dès lors, est-il pertinent de vouloir à tout prix imposer aux personnes de passer un plus grand volume horaire sur les premiers que le second ?

Objection : Ces écrits, en amenant nombre de leurs lecteurs à critiquer l’Église pour son inertie à leur égard, sont un facteur de division et font le jeu du diable.

Réponse : Cet argument ne résiste pas aux faits. Certes, la douleur de voir ce joyau délaissé, voire attaqué, peut susciter des critiques, mais pas des divisions. On n’a jamais rencontré une personne ayant quitté l’Église catholique après avoir découvert Maria Valtorta ; et pour cause : Valtorta lui vouait une fidélité inaltérable et Jésus désigne très clairement, dans ces révélations, le catholicisme romain comme étant l’unique religion véritable. Loin d’éloigner de l’Église, beaucoup d’âmes viennent à elle par cette lecture (écouter ici le témoignage de Florian Boucansaud).

Objection : Le devoir d’obéissance des catholiques envers l’Église leur interdit de lire les textes de Maria Valtorta et de se prononcer dessus.

Réponse : Insinuer que toute l’œuvre de Maria Valtorta serait prohibée est faux puisque seul Le Poème fut censuré (et en aucun cas ses autres écrits révélés).

Ensuite, comme le stipulent les articles 218 et 219 du code de droit canonique de 1917, le pouvoir de juridiction papal est suprême, entier et souverain sur l’Église universelle (Saint-Office inclus). Or, comme l’a rappelé le cardinal Édouard Gagnon, expert de la censure ecclésiale, la validation donnée par le Saint-Père devant témoins le 26 février 1948 valait, dans le contexte de l’époque, une forme d’imprimatur. Donc qui veut obéir à l’Église doit obéir au pape Pie XII qui a demandé la publication de cette œuvre.

Enfin, vouloir à tout prix maintenir l’Index en vigueur contrevient à la volonté du pape Paul VI qui l’a aboli en 1966.

Objection : Si Dieu désire que cette œuvre soit connue et lue, il s’en chargera.

Jésus-Christ répond à cette objection dans sa dictée du 16 août 1949 à Maria Valtorta :

« Quand j’entends cette phrase hypocrite et absurde : “Si c’est l’œuvre de Dieu, il s’en occupera et la fera triompher” qui est un défi à la charité, à la sagesse, à la justice ainsi qu’un écran pour cacher leur volonté contraire – si audacieusement, si orgueilleusement et même si lâchement opposée à la mienne –, je voudrais dans un sursaut de sainte colère descendre sur terre et réitérer le geste par lequel j’ai débarrassé le Temple de ses changeurs, voleurs et marchands. C’est ce que je devrais faire. Mais je suis la Miséricorde, et je le resterai aussi longtemps que l’homme sera sur la terre. J’attends leur conversion aussi longtemps qu’il leur reste un souffle. Mais ensuite, pour les obstinés et pour ceux qui tentent le Seigneur – ils le savent en effet trop bon à leur égard –, viendront le premier et le second jugement ; ils connaîtront alors un visage du Seigneur différent de celui contre qui ils lancent le crachat de leur phrase provocante.
Que devrais-je faire pour m’occuper de l’Œuvre et la faire triompher ? Je devrais faire intervenir le Dieu terrible du Sinaï, le Dieu des temps de l’indignation et de la rigueur, et je devrais les foudroyer dans leur péché, dans leurs péchés plutôt, car ceux qu’entraîne leur obstination contre ma volonté sont nombreux. Quoi d’autre, si ce n’est cela ? Par ton intermédiaire, j’ai donné toutes les preuves. Il n’y a en toi aucun péché de rébellion, de simulation ou d’orgueil. Tu es une victime docile de leur volonté. Parce qu’ils sont “l’Église”, tu défends toi-même leur volonté contre ceux qui voudraient la piétiner. En raison de ta crucifixion, il est certain que tu ne peux scruter les livres des docteurs. En raison de ton niveau culturel, il est certain que tu ne peux écrire ces pages. Que demandent-ils d’autre, si cela ne leur suffit pas pour reconnaître : Oui. L’Esprit de Dieu est bien présent ici ? Il ne s’y trouve aucune erreur dogmatique ; en vérité il n’y en a pas dans l’Œuvre.
Si l’Esprit a donné des lumières (des lumières de grâce) pour rendre pleinement lumineux ce que, en vingt siècles, telle ou telle école a seulement éclairé d’un rayon sur tel point précis, qu’ils bénissent Dieu pour sa grâce au lieu de prétendre : “Mais nous, nous disons autre chose”.
Qui est la Sagesse ? Est-elle leur servante ou leur reine ?
Mais pour ne pas se dire rebelles par orgueil humain, pour dissimuler ces plaies en eux, ils disent : “Cela regarde Dieu”. […]
Tu informeras tes et mes vrais amis qu’ils ne doivent plus jamais dire cette phrase. Ils la disent sans penser à mal. Mais cela me fait souffrir pareillement. Puisqu’ils veulent être fils de la Vérité, qu’ils se taisent à ce sujet ou qu’ils disent la vérité : “Jésus ne peut triompher grâce à l’Œuvre parce que les hommes ne le veulent pas”. […]
Préviens-les tous, laïcs et prêtres, afin qu’ils ne me causent pas cette peine. Quelle douleur ! Quelle souffrance ! Voir, moi qui suis Dieu, ma volonté foulée aux pieds par les hommes et me voir incompris au point de m’entendre dire : “C’est à lui de s’en occuper !”.
Personne ne réfléchit-il au fait que cette phrase “si c’est l’œuvre de Dieu, c’est à lui de s’en occuper” est la preuve qu’ils doutent qu’elle soit de Dieu, ce en quoi ils m’offensent ? Ne pensent-ils pas qu’ils offensent la charité à mon égard en insinuant que Dieu devrait, pour les convaincre, accomplir des œuvres extraordinaires en vue de faire triompher celles qui sont déjà extraordinaires, et qu’ils en font autant à ton égard en insinuant, ne serait-ce qu’inconsciemment, que tu as simulé ou que tu as eu les Ténèbres pour maître ? Qu’ils ne le disent plus. Plus jamais.
Voici longtemps que je voulais le dire. Je vois en effet ton cœur se couvrir de blessures au fur et à mesure que cette phrase stupide est dite. Mais tu es maintenant trop blessée, mon âme, pour me permettre de me taire davantage.
Mon âme, mon âme, mon âme ! Viens pleurer ici, pour pouvoir vivre encore. Viens à moi, ici. Pleurons ensemble, car encore une fois je suis venu “chez moi et je ne fus ni accueilli ni reconnu” (Jn 1, 10-11), et encore une fois “Jérusalem tue ses prophètes entre le temple et l’autel…” (Lc 13, 34).
Depuis la création des anges et de l’homme, combien d’œuvres parfaites de Dieu furent méprisées ou gaspillées par les hommes ! Si elles n’ont pas triomphé, serait-ce parce qu’elles ne venaient pas de Dieu ? Au contraire, c’est précisément parce qu’elles venaient de Dieu qu’elles furent foulées aux pieds. Je t’affirme que c’est vrai. »

Et la Vierge Marie dit à Maria Valtorta le 4 juillet 1953 (Cf. Les Carnets) :

« Je voudrais que la révélation qui t’a été faite soit connue du monde, car elle serait un filet de pêche miraculeuse, une lumière dans les ténèbres de nombreux cœurs, et du sel, du pain, du vin de vie qui y sont mis ; je pleure sur ceux qui empêchent la diffusion de l’Œuvre, sur toi, enfin sur ceux qui meurent en état de péché parce qu’ils en ont été privés. »

Objection : L’abondance de détails dilue le message du Christ.

Le 16 décembre 1946, Jésus-Christ précise à Maria Valtorta :

« il n’est rien de superflu dans cette œuvre […] la diversité des figures, des épisodes, des leçons, de ces trois années de vie évangélique, contemplées comme du haut du sommet de mon œuvre de Maître, servent à donner la vision exacte de ce complexe ensemble politique, religieux, social, collectif, spirituel, égoïste jusqu’au crime ou altruiste jusqu’au sacrifice, où je fus un Maître et où je suis devenu Rédempteur. Le caractère grandiose du drame n’apparaît pas en une seule scène, mais dans toutes. La figure de l’acteur principal émerge des lumières diverses dont l’éclairent les parties secondaires. » (540.12)

Objection : Dix tomes ? Je n’ai pas le temps !

Combien de temps gaspillons-nous, au cours de notre vie, à lire des choses autrement plus futiles ?

Mère Teresa, qui avait certainement un agenda bien rempli, parvint à lire l’œuvre avec joie.

Une vision fait une dizaine de pages, en moyenne. Donc, en lisant L’Évangile tel qu’il m’a été révélé au rythme d’une vision par jour, on aura achevé ses 10 tomes en 1 an et 10 mois. Celui qui lit deux visions par jour l’aura achevé en moins d’un an.

Il est vrai que de nombreux prêtres sont surchargés. Certains, passant beaucoup de temps sur la route, écoutent l’œuvre au volant (elle est disponible sur supports usb et cd).

Réhabilitation

Reconnaissance et honneurs posthumes

Le 12 octobre 1971, une messe fut concélébrée par neuf prêtres, à la Basilique San Andrea, pour commémorer le dixième anniversaire de la mort de Maria Valtorta.

Le lundi 2 juillet 1973, jour de la fête de la Visitation de la Vierge Marie, la sépulture de Maria Valtorta fut transférée du petit cimetière communal de Viareggio à la chapelle du chapitre au Grand Cloître de la basilique de la Santissima Annunziata, à Florence. L’exhumation du corps fut conduite par le père Berti en présence de plusieurs prêtres et laïcs. La cérémonie eut lieu dans la chapelle du Chapitre, dans le grand cloître, là où se trouve désormais la tombe de Maria Valtorta. Sur sa pierre furent gravés les mots Divinarum rerum scriptix (« historienne du divin »).

On sait, grâce au témoignage de la journaliste Geneviève Esquier, que l’abbé André Richard publiait, dans les années 1990, de nombreux articles très favorables à Maria Valtorta dans le journal catholique français L’Homme Nouveau. Or, un jour, le cardinal Ratzinger, qui était un lecteur assidu du journal, demanda au directeur du bimensuel (Marcel Clément) de suspendre la publication des contenus sur Maria Valtorta, le temps de vérifier quelques points doctrinaux sur la théologie du mariage. Un an plus tard, le cardinal lui adressa une nouvelle lettre pour le remercier de son obéissance et lever sa réserve, car rien de contraire à la doctrine de l’Église n’avait été décelé dans les transcriptions de la mystique.

Mgr Roman Danylak, administrateur apostolique de l’éparchie de Toronto et de l’Est du Canada, au terme d’une minutieusement étude de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, en italien et en anglais, approuva cet écrit le 24 juin 2001 dans un document élogieux.

En avril 2001, les Servites de Marie demandèrent l’introduction de sa cause en béatification.

Le 15 octobre 2011, la messe commémorative du cinquantenaire de la mort de Maria Valtorta fut présidée, dans la basilique où elle repose, par Mgr Pier Giacomo De Nicolò, ancien nonce apostolique et archevêque de Martana (Italie).

Une fois pape, Benoît XVI béatifia en 2012 deux soutiens affichés des transcriptions de Maria Valtorta : bienheureuse mère María Espinosa (1904-1981) et bienheureux père Gabriele Allegra (1907-1976).

Indifférents aux condamnations du Saint-Office, des Saints, des bienheureux, des cardinaux, des évêques, des théologiens et des biblistes de premier plan (voir liste plus bas), ainsi qu’une multitude de laïcs, s’enthousiasmèrent pour l’œuvre de leur sœur dans la foi. Mais, chose peu ordinaire, ce sont probablement les scientifiques qui firent le plus pour la faire (re)connaître.

Aujourd’hui, la Fondazione Erede di Maria Valtorta – à but non lucratif – a pour mission de protéger et de diffuser les œuvres de Maria Valtorta. Elle a également la responsabilité de sa maison qu’elle fait visiter gratuitement sur rendez-vous.

Soutiens ecclésiastiques

Le livre Pro e contro Maria Valtorta (éd. CEV) d’Emilio Pisani et le site Internet associatif Maria-Valtorta.org [lien 1, lien 2] répertorient les principaux témoignages fac-similés ecclésiastiques en faveur de Maria Valtorta, et leurs propos. Voici une liste indicative :

  • Saint Padre Pio (1887-1968) : Le soutien du Padre Pio aux textes de Maria Valtorta nous est rapporté par le témoignage de la pénitente Elisa Lucchi à qui il aurait répondu, en 1967, au sujet du Poème : « Je ne vous le conseille pas, je vous le commande ! » (cf. Témoignage de Rosi Giordani, Bollettino Valtortiano n°39, 1989.). Et par le témoignage de Nonna Susanna (pseudonyme de sœur Maria Veronica Algranati), fondatrice en 1946 à Bologne la communauté religieuse Opera della Riconoscenza et rédactrice pour l’hebdomadaire Vita Femminile. Aujourd’hui, l’héritage de Nonna Susanna se perpétue dans la communauté des Filles de la Très Humble Mère, Servantes de la Rédemption (Figlie di Madre Umilissima, Serve della Redenzione) fondée en 2002. Nonna Susanna adressa cette lettre en 1972 à Emilio Pisani, président de la Fondation héritière de Maria Valtorta :
    « Monsieur le Directeur,
    Dès demain je vous enverrai les numéros de la revue Vita dans lesquels nous avons reproduit des chapitres du Poema dell’Uomo-Dio de Maria Valtorta. Vous devez savoir que, quelques mois avant sa naissance au Ciel, c’est le Padre Pio qui m’avait demandé de lire ces ouvrages et d’en publier des chapitres dans notre revue Vita Femminile. Il aimait lire notre revue et de temps en temps il me communiquait ce qu’il désirait y voir publié. Il voulait absolument que la revue soit toujours disponible à l’hôpital Sollievo della Sofferenza et donc toutes les semaines j’en envoyais 900 exemplaires. Je fis observer au bon Père qu’à cause du peu de temps disponible je ne pourrais pas lire les 10 tomes. En souriant il me répondit : “Vous les lirez et vous m’écouterez”.
    Ma seule déception fut de ne pas avoir obéi à sa demande avant son décès. Je l’ai écrit au père Avidano, en lui signalant que le bon Padre Pio désirait voir cette œuvre se répandre dans les familles. Vu que le père Avidano connaissait lui aussi ces ouvrages pour les avoir lus, je faisais donc une commande de plusieurs exemplaires à envoyer à nos associés. Le père Avidano me fit cadeau du tome 1 et, lors d’une de ses visites à Bologne, il m’offrit aussi le tome 9 en me disant qu’il utilisait ces ouvrages pour ses méditations personnelles et que souvent il en pleurait. […] Je vous ai écrit ceci pour que vous sachiez que le mérite de la diffusion des ouvrages de Maria Valtorta que nous faisons est entièrement due au Padre Pio et au Père Avidano. […] »
    Les parcours de Maria Valtorta et du Padre Pio étaient si proches qu’un livre a été consacré à leur proximité. Padre Pio avait été aussi condamné par le Saint-Office [en 1933] et réprimandé par le Cardinal Ottaviani, Préfet de cette Congrégation, en 1961.
  • Sainte Mère Teresa de Calcutta (1910-1997) : d’après le témoignage écrit du père Leo Maasburg, directeur national des Œuvres pontificales missionnaires autrichiennes et confesseur pendant 4 ans de Mère Teresa, la Sainte lui aurait recommandé la lecture de Maria Valtorta qu’elle aimait particulièrement.
  • Bienheureux Gabriele Maria Allegra (1907-1976), prêtre franciscain, bibliste et linguiste, fondateur du Studium Biblicum Franciscanum (1945 Pékin, 1948 Hong-Kong), fondateur de l’Étude Sociologique de Singapour (1960), traducteur de la première Bible complète en chinois à partir des textes originaux (de 1935 à 1968), et rédacteur d’un dictionnaire biblique en chinois (1975). Il rédigera de nombreux commentaires sur l’œuvre de Maria Valtorta qu’il considérait comme un « écrin de trésors célestes » (Macao, le 9 janvier 1970). Il donna plusieurs conférences sur Maria Valtorta à la fin de sa vie, y compris au Vatican, conduisant plusieurs pontifes à la lire. Les démarches en vue de sa canonisation débutèrent en 1984, soit huit ans seulement après son décès. Il fut béatifié en 2012 sous le pontificat de Benoît XVI.
  • Bienheureuse mère María Inés Teresa Arias Espinosa (1904-1981), fondatrice des Missionnaires clarisses du Saint Sacrement. Elle écrivit le 22 mai 1978 dans une lettre adressée à Emilio Pisani : « J’aime beaucoup lire Le Poème de l’Homme-Dieu. C’est vraiment devenu l’une des plus belles sources de lecture spirituelle. » et l’offrit à chacun des 35 monastères qu’elle avait fondés dans le monde.
  • Vénérable Giorgio La Pira (1904-1977) : Professeur universitaire de droit romain, député au Parlement, élu trois fois maire de Florence, il fut connu pour son engagement politique au rayonnement international et son témoignage de vie chrétienne. Il est surnommé « le saint maire de Florence ». Il vivait dans le couvent San Marco des Dominicains, Piazza San Marco, à 200 mètres de la basilique Santissima Annunziata, où Maria Valtorta est ensevelie. C’est dans cette basilique qu’il participa, en 1976, à certaines rencontres mensuelles de lecture du Poème. Il enverra cette note à l’éditeur Pisani : « Je n’ai trouvé aucune incorrection théologique dans l’Œuvre sur l’Évangile intitulée Paroles de vie éternelle ; il s’agit d’une expérience du plus grand intérêt. C’est là mon opinion. » (cf. Note du 12 février 1952, Florence) Sa cause en béatification fut introduite en 1986 et il fut déclaré vénérable le 5 juillet 2018, sous le pontificat du pape François.
  • Cardinal Augustin Bea (1881-1968), jésuite, recteur de l’Institut biblique pontifical, conseiller du Saint-Siège, et confesseur du pape Pie XII. Dans un écrit du 23 janvier 1952, il relate : « Il y a quelques années, avant que je sois nommé consulteur de la Suprême Congrégation du Saint-Office, j’ai lu plusieurs fascicules de l’ouvrage Paroles de vie éternelle, écrit dicté — par Mademoiselle Maria Valtorta. J’ai été particulièrement attentif à la partie exégétique, historique, archéologique et topographique. Quant à l’exégèse, je n’ai trouvé, dans les fascicules que j’ai examinés, aucune erreur, de quelque sorte que ce soit. J’ai d’ailleurs été fort impressionné par l’exactitude remarquable des descriptions archéologiques et topographiques. » S’il dit trouver « la lecture de l’Œuvre non seulement intéressante et agréable, mais est vraiment édifiante » le cardinal Bea – qui fut un influent jésuite moderniste lors du Concile Vatican II – il suggère, pour « tenir compte des idées modernes », « d’éliminer tout ce qui pourrait offusquer des lecteurs modernes ». Il proposa ainsi « d’abréger, d’épurer et de corriger » le texte et de le publier comme un simple récit anonyme d’une « vie de Jésus, racontée et illustrée pour le peuple catholique », sans le présenter « comme provenant de visions ou d’états spirituels extraordinaires ». Ce « camouflage » – selon les mots du père Berti – ne se concrétisa pas. (Cf. Pisani, Pro e contro Maria Valtorta, éd. CEV.)
  • Cardinal Édouard Gagnon (1918-2007), notamment expert de la censure ecclésiale, conseiller théologique lors du Concile Vatican II et président, de 1974 à 1990, du Comité pour la famille, renommé Conseil pontifical pour la Famille. Il reconnut que la validation donnée par le Saint-Père au sujet des textes de Maria Valtorta, devant témoins le 26 février 1948, vaut imprimatur (cf. père Oliva Melançon, Exorcisme et pouvoirs des laïcs, éd. Bénédictines, 1996, p.17).
  • Mgr Alfonso Carinci (1862-1963), archevêque, secrétaire de la Congrégation des rites, responsable de la cause des Saints au Vatican, proche de Pie XII. Il écrit le 17 janvier 1952 : « il me vient tout à fait spontanément le désir de remercier le Seigneur de nous avoir donné par l’intermédiaire de cette femme qui a tant souffert, qui est clouée au lit, une œuvre littérairement sublime, doctrinalement et spirituellement si élevée, accessible et profonde, attirante à la lecture […] » (cf. Pro e Contro Maria Valtorta, CEV, p.41). Ce dernier rencontra Maria Valtorta, célébra la messe dans sa chambre et entretint une correspondance avec elle pendant six ans.
  • Mgr René Laurentin (1917-2017), docteur en théologie, docteur ès lettres, exégète, spécialiste des apparitions mariales, expert du concile de Vatican II (1960-1965), officier de la Légion d’honneur française, quatre prix de l’Académie française, plus de cent ouvrages et de deux mille articles à son actif. Il dira à propos de Maria Valtorta que « sa longue vie de souffrance, vécue dans un abandon total à Dieu témoigne de sa sainteté ». Il lui consacra son dernier livre, le Dictionnaire des personnages de l’Évangile selon Maria Valtorta.
  • Mgr Ugo Emilio Lattanzzi (1899-1969), doyen de la Faculté de théologie de l’Université pontificale du Latran, conseiller du Saint-Siège.
  • Mgr Roman Danylak (1930-2012), administrateur apostolique de l’éparchie de Toronto de l’Est du Canada, docteur en droit canonique et en droit civil, diplômé de l’université Pontificale du Latran (Rome), administrateur apostolique de l’Église gréco-catholique ukrainienne pour l’est canadien, consulteur auprès de la Commission pontificale pour la révision du droit canon traitant des Églises orientales. Il étudia l’œuvre complète de Maria Valtorta en langue originale et synthétisa ses observations dans un article intitulé In Defense of The Poem (publié dans A Call to Peace, août-septembre 1992, vol. 3, no. 4). Il l’approuva dans un document du 24 janvier 2001. Il dit : « Je recommande vivement que tous les critiques se procurent et étudient L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, qu’ils le lisent dans son intégralité et sans communiquer sur des impressions superficielles ou des répétitions d’autres critiques. Ils y trouveront, j’en suis sûr, la paix et la joie, la connaissance plus profonde et plus intime de Notre Divin Sauveur et de Sa Sainte Mère, que moi-même et un nombre incalculable d’autres lecteurs dans le monde, y avons trouvé. »
  • Mgr Alberto Gaudêncio Ramos (1915-1991), archevêque de Belém (Brésil). Il donna son imprimatur à une anthologie sur L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, publiée en 1978.
  • Mgr Gaetano Bonicelli (1924-), alors évêque d’Albano (Italie) et futur archevêque métropolitain de Siena-Colle di Val d’Elsa-Montalcino (Italie), a donné son imprimatur le 28 mai 1978 au livre de Vincenzo Cerri, La S. Sindone e le intuizioni mistiche di Maria Valtorta (1978), traitant du Linceul de Turin et faisant l’éloge de l’exactitude scientifique et théologique de l’œuvre.
  • Mgr Maurizio Raffa (1887-1968), fondateur du Centre romain de comparaison et de synthèse, nommé membre du Conseil pontifical pour les communications par le pape Pie XII. Il observa notamment que « pour écrire une seule partie de l’œuvre [de Maria Valtorta], il faudrait être un auteur (qui n’existe pas aujourd’hui) tout à la fois grand poète, bibliste talentueux, théologien confirmé, expert en archéologie et en topographie, et profond connaisseur de la psychologie humaine. » (Pro e contro Maria Valtorta, éd. CEV, 7ème édition, 2017, Gli attesti del 1952 e une petizione a Pio XII, p.89)
  • Mgr João Pereira Venâncio, évêque de Leiria-Fatima, Portugal, de 1958 à 1972 ; il enseigna aussi la théologie dogmatique à l’université pontificale, à Rome.
  • Mgr George Hamilton Pearce (1921-2015), évêque d’Apia (Samoa), puis archevêque métropolitain de Suva (îles Fidji). « Il m’est impossible d’imaginer que quelqu’un puisse lire ce travail monumental, avec un esprit ouvert, et ne pas en être convaincu que l’auteur ne peut être autre que l’Esprit-Saint de Dieu. »
  • Mgr Aldo Maria Patroni (1904-1988) : Lorsqu’il fut à la retraite, ce jésuite et ancien évêque de Calicut (Inde), adressa plusieurs lettres à l’éditeur Pisani entre 1984 et 1988, dans lesquelles il dit avoir « lu avec admiration les dix volumes du Poème de l’Homme-Dieu de Maria Valtorta » et demande des précisions sur les traductions anglaises, les prix de vente et les frais d’expédition vers l’Inde (cf. lettre du 18 avril 1984). Il fait également part de l’enthousiasme que manifestent les religieux qu’il côtoie. « Ici, en Inde, Le Poème de l’Homme-Dieu de Maria Valtorta en italien est très apprécié des missionnaires italiens qui le lisent. Je le relis moi-même pour la cinquième fois. » (cf. lettre du 21 novembre 1986) « Moi qui suis un évêque à la retraite depuis sept ans, et maintenant convalescent d’une grave maladie, j’ai eu l’occasion de parler du Poème à plusieurs évêques indiens qui sont venus me rendre visite. Ils en ont été enthousiasmés, et désirent vivement pourvoir profiter du Livre de l’Évangile vivant dans sa traduction anglaise. Je dois en dire autant de nombreuses religieuses à qui j’ai pu parler du Poème à l’occasion de conversations ou dans mes homélies. » (cf. lettre 5 septembre 1987) C’est jusqu’à son dernier souffle qu’il œuvra à la propagation du Poème. Ainsi, il décéda quelques heures après avoir envoyé à l’impression son commentaire finalisé de l’œuvre en anglais.
  • En mars 1992, sept évêques de l’Inde saluent la traduction de l’œuvre en langue malayalam :
  • Mgr Ottavio Michelini (1906-1979), prêtre et mystique italien honoré du titre de chapelain de Sa Sainteté par le pape Saint Paul VI. Le 19 septembre 1975, Jésus lui confirma être l’auteur du Poème par ces mots : « J’ai dicté à Maria Valtorta, âme-victime, une œuvre merveilleuse. De cette œuvre, Je suis l’auteur. Tu t’es rendu compte toi-même des réactions rageuses de Satan. Tu as constaté la résistance que beaucoup de prêtres opposent à cette œuvre qui, si elle était – Je ne dis pas lue – mais étudiée et méditée, apporterait un bien immense à tant d’âmes. Cette œuvre est source de sérieuse et solide culture. Mais à cette œuvre, à laquelle est réservé un grand succès dans l’Église régénérée, on préfère les ordures de tant de revues et livres de présomptueux théologiens. » (Cf. Don Michelini, Confidences de Jésus à ses prêtres et à ses fidèles, message du 19 septembre 1975, éd. du Parvis).
  • Mgr Gianfranco Nolli, directeur du Musée grégorien égyptien du Vatican, écrira : « Quiconque lit Le Poème de l’homme-Dieu obtient bénédiction spirituelle et paix intérieure » (1971).
  • Père Gabriele Maria Roschini (1900-1977), professeur de l’Université pontificale du Latran, mariologue, principal théologien du tiers-ordre des Serviteurs de Marie, membre de la Congrégation des rites, réviseur de livres au Saint-Siège, et fondateur de la faculté de théologie pontificale, le Marianum, à Rome. Initialement très réservé envers Le Poème, ce sont ses pages sur la Vierge Marie qui ont convaincu le père Roschini de sa profondeur spirituelle. Il considérait que, parmi les 125 livres qu’il écrivit, La Vierge Marie dans l’œuvre de Maria Valtorta était le plus important.
  • Honorable Camillo Corsanego (1891-1963), juriste italien (droit canon et droit pénal), cofondateur du parti Démocratie chrétienne, élu à 31 ans président de la Jeunesse catholique italienne (qui deviendra l’Action catholique), député au Parlement, maître de conférences à l’Université pontificale du Latran, procureur au tribunal de l’État de la Cité du Vatican et doyen des conseillers consistoriaux chargés de plaider les causes de béatification et de canonisation. Il fut le seul membre laïc à assister aux professions de foi de Jean XXIII et de Paul VI, à l’ouverture des deux premières sessions de l’assemblée du Concile œcuménique Vatican II. Il dit en janvier 1952 : « Dans ma vie, désormais assez longue, j’ai lu beaucoup d’ouvrages apologétiques, hagiographiques, théologiques et d’exégèse biblique ; mais je n’ai jamais trouvé un ensemble de science, d’art, de piété et d’adhésion aux enseignements de l’Église comme dans l’œuvre à propos des Évangiles de Mme Maria Valtorta. »
  • Père jésuite Fernando Bortone (1902-1982). Revenu à Rome, après avoir passé 18 ans en Chine comme missionnaire, il tança des prélats romains hostiles à Maria Valtorta : « On ne jette pas une montagne d’or seulement parce qu’elle pourrait contenir un grain de sable. »
  • Père Vernard Poslusney (1917-2005), prêtre carme américain, professeur, spécialiste de la théologie mystique, auteur de plusieurs livres sur la prière et de nombreux articles sur des thèmes spirituels, conseiller auprès du Saint-Office dans le domaine des révélations privées. Il donna plus de 300 conférences aux États-Unis, au Canada, en Autriche et à Rome. Il donna une série d’enseignements sur les visions de Maria Valtorta diffusés sur cassettes audio : les écouter en ligne.
  • John Haffert (1915-2001), auteur, éditeur, conférencier, cofondateur et directeur de l’association L’Armée Bleue de Notre Dame de Fatima, une société mariale approuvée par le pape Pie XII (environ 25 millions de membres dans le monde), rédacteur en chef du Scapular Magazine qui a aidé à enrôler un million d’Américains dans l’Armée bleue de Notre-Dame de Fatima et dans la prière pour l’Union soviétique. Défenseur du message de Notre-Dame de Fatima, il travailla avec la visionnaire de Fatima, sœur Lucia dos Santos, pour développer le « Serment de Fatima » en 1946. En 1992, il rédigea le livre That Wonderful Poem (« Ce merveilleux poème ») dédié aux visions de Maria Valtorta et dans lequel il raconte comment l’évêque de Fatima lui a fait découvrir ces écrits. En 1995, il écrivit : « J’ai les dix volumes du Poème de l’Homme-Dieu en italien et en français. C’est l’œuvre la plus merveilleuse que j’ai jamais lue et je la considère comme une bénédiction de Dieu. Je suis dans mes soixante-dix ans. Et, dans toute ma vie, parmi tous les livres que j’ai lus, Le Poème de l’Homme-Dieu est celui qui m’a fait le plus de bien dans ma vie spirituelle. »
  • Mère Teresa Maria de Saint Joseph (1900-1985), prieure du monastère des Carmélites déchaussées et mère spirituelle de Maria Valtorta. Elles entretinrent une abondante correspondance écrite pendant 11 ans, en partie publiée en deux volumes, sous le titre Lettres à Mère Teresa Maria, éd. CEV, 2022.
  • Père Daniel Ange de Maupeou d’Ableiges (1932-), missionnaire, moine ermite, docteur honoris causa de l’Université Catholique de Lublin Jean Paul II (Pologne), auteur de 68 ouvrages sur le christianisme et fondateur de l’école de prière et d’évangélisation Jeunesse-Lumière. Lecteur de Maria Valtorta, il lui arrive de lire des passages de ses transcriptions dans ses homélies.
  • Père Dominique Duten, spécialiste de Luisa Piccaretta et en lien avec les Disciples Amoureux Missionnaires ; ils proposent sur leur site la correspondance évangile du jour/divine volonté/Maria Valtorta. Espace youtube du père Duten.
  • Etc.

Les papes suivants auraient lu tout ou partie de l’œuvre :

  • Vénérable Pie XII (1876-1958)  ; d’après Mgr Francesco Norese, archiviste de la Secrétairerie d’État, qui lui a remis l’œuvre en main propre en 1947. Après lecture, le pape Pie XII demanda la publication de ces textes le 26 février 1948 ;
  • Mgr Giovanni Battista Montini, alors proche collaborateur du pape Pie XII et futur pape Saint Paul VI (1897-1978) :
    • Mgr Pasquale Macchi, secrétaire particulier du pape Paul VI, confia en 1963 au père Corrado Maria Berti que le pape avait lu, en partie, Maria Valtorta et lui avait demandé d’envoyer l’œuvre complète au grand séminaire de Milan, à l’époque où il était archevêque de cette ville sous le nom de Mgr Giovanni Battista Montini, de 1954 à 1963 (fait rapporté sous serment par le père Berti dans son affidavit de 1978, cf. le second document Esposizione, §9, pp.7-8) ;
    • Le père Gabriele Maria Roschini envoya une copie de son livre La Vierge Marie dans l’œuvre de Maria Valtorta à Paul VI. En retour, il reçut une lettre du secrétaire d’État du pape, le cardinal Giovanni Benelli, datée du 17 janvier 1974, le remerciant pour ce « précieux résultat » et s’achevant par ces mots : « le Saint-Père vous remercie chaleureusement pour votre nouveau témoignage de pieux hommage et exprime l’espoir que vos efforts recueillent des fruits spirituels abondants ». Cette formule d’usage rangeait le livre du père Roschini parmi les ouvrages religieux dignes de confiance ;
  • Saint Jean-Paul II (1920-2005) ; d’après le cardinal Stanisław Dziwisz (1939-), secrétaire et exécuteur testamentaire du pape, qui confia au père Yannik Bonnet (1933-2018), lorsque ce dernier étudiait à Rome, avoir souvent vu les œuvres de Maria Valtorta sur la table de chevet du Saint Père.
  • Cardinal Joseph Ratzinger et futur pape Benoît XVI (1927-2022) :
    • Alors qu’il est à la tête du Saint-Office, il prit le temps de se pencher sur l’œuvre de Maria Valtorta, puis adressa une lettre à Marcel Clément – le directeur du journal catholique français L’Homme Nouveau – dans laquelle il reconnaît la catholicité de ces écrits.
    • Sous son pontificat, Benoît XVI béatifia deux défenseurs affichés de Maria Valtorta, la mère Maria Inés Teresa Arias Espinosa et le père Gabriele Allegra, et ouvrit le procès de béatification de Mgr Luigi Novarese (achevé sous le pontificat du pape François), un ami de Mgr Carinci qui connaissait Maria Valtorta et appréciait Le Poème.

Autres témoignages :

  • Père Benjamin Dewitte-Dubrana, salésien de Don Bosco, chanteur et fondateur de Cap Cœur. Il dit qu’il ne serait pas resté catholique et devenu prêtre sans le soutien des écrits de Maria Valtorta. Dans son autobiographie Tu as du prix aux yeux de Dieu
    (Éditions Artège, 2023), il note : « On m’en avait recommandé la lecture pendant des années, mais je m’en méfiais un peu. J’ai dû cependant reconnaître qu’au bout de quelques pages, j’ai reçu une claque céleste monumentale. Une nouvelle fois, je le reconnaissais. C’était [Jésus]. Il n’y avait aucun doute là-dessus. Cet ouvrage a été, après Frère François de Julien Green, celui qui m’aura fait le plus pleurer de toute ma vie. Émotion immense de découvrir ce Jésus que j’aimais tant avec un nouveau regard. Le sien. Mon amour et ma compréhension de la parole de Dieu n’en ont été que renforcés.
    Cela peut paraître étrange, mais je crois que la lecture de la mystique a développé chez moi une plus grande fidélité au Magistère. Elle m’a permis une analyse plus pertinente en exégèse et m’a évité certaines erreurs théologiques dont mes cours à l’université catholique ne m’avaient pas autant prémuni. » (pp.183-184).
  • Dr Patrick Theillier, médecin et ancien responsable du bureau des constatations médicales de Lourdes. Il rédige un article sur Maria Valtorta, pour la revue diocésaine de Bayonne, Notre Église, n°132, pp26-27, dans lequel il prend sa défense.
  • Andrea Bocelli, ténor italien devenu aveugle à l’âge de 12 ans, il est l’un des chanteurs italiens les plus connus au monde. Le lundi 16 mars 2020, alors que l’Italie est confinée en raison du Covid-19, Andrea Bocelli, en direct dans l’émission Uno, nessuno, 100 Milan sur Radio 4, invite les auditeurs à lire Maria Valtorta. En novembre 2021, il témoigne avoir lu tous les tomes de Maria Valtorta et avoir été transformé par cette lecture. Le 2 octobre 2022, alors qu’il est l’invité d’honneur de Seguimi, La vita di Pietro, un événement artistique qui se tient sur le parvis de la basilique Saint Pierre, Andrea Bocelli fait les éloges de Maria Valtorta en présence du Cardinal Mauro Gambetti, Vicaire Général de Sa Sainteté pour la Cité du Vatican.
  • Peter Bannister, musicien anglais, diplômé en musique au King’s College de Cambridge et en théologie systématique de l’Université du Pays de Galles, il signe un article faveur de Maria Valtorta et témoigne, en 2016, à la Conférence française Valtorta.
  • Véronique Lévy, mystique d’origine juive et baptisée catholique en 2012. Elle lit, le 20 mai 2017 à l’église d’Auteuil, un passage de la Passion du Christ transcrit par Maria Valtorta et rédige, en 2022, la préface du livre La Force des Martyrs.

Medjugorje :

En 1982, à la question de Mirjana Dragićević, l’une des voyantes de Medjugorje, « Quelqu’un qui le demande peut-il lire l’œuvre de Maria Valtorta ? », la Vierge Marie répond : « Vous pouvez la lire ».

Le 27 janvier 1988, Vicka Ivanković, une autre des voyantes, précise dans un entretien accordé à Jan Conell, un avocat américain du Pittsburgh Center for Peace, que le livre La Cité Mystique de Dieu de Marie d’Agréda (une révélation privée en quatre volumes) « est une version authentique » de la vie de Marie, et que Notre Dame confirme que L’Évangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta « est la vérité [et] que si une personne veut connaître Jésus, il doit lire [ce texte]. Ce livre est la vérité. » (Cf. « Eco di Maria » n° 124, déc. 1995/janvier 1996. Fac-similé de l’entretien de Vicka, paru dans la Queen of Peace Newsletter.)

D’autre part, à la fin des années 1990, le Centro Editoriale Valtortiano a reçu des photos de Vicka, se recueillant sur la tombe de Maria Valtorta à la basilique Santa Annunziata.

Diffusion

À ce jour (2020), les œuvres de Maria Valtorta furent traduites dans 29 langues (italien ; français ; espagnol ; anglais ; portugais ; néerlandais ; russe ; roumain ; hongrois ; grec ; arabe en trois versions : égyptien, syrien, libanais ; malayalam ; vietnamien ; coréen ; japonais ; swahili ; etc.), souvent bénévolement par des prêtres et des missionnaires. Et d’autres sont en cours (suédois ; chinois ; etc.).

Le premier tome fut traduit en chinois et publié en 2006. Le 27 avril 2007, les évêques chinois, préparant un synode sur La Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église, demandèrent à ce que les œuvres de Maria Valtorta continuent à être traduites « pour aider le peuple de Dieu à apprécier le message évangélique » (cf. le site officiel du Vatican ; traduction en français). C’est désormais chose faite.

L’Évangile tel qu’il m’a été révélé s’est écoulé à environ 4 millions d’exemplaires dans le monde. En France, on estimait, en 2017, à 50.000 le nombre de ses lecteurs.

Dictée conclusive du 3 février 1947, de Jésus Christ à Maria Valtorta : « Et je vous dis encore : “Prenez, prenez cette œuvre et ‘ne la scellez pas’, mais lisez-la et faites-la lire ‘car le temps est proche’” (Ap 22, 10) “et que le saint se sanctifie encore” (Ap 22, 11). »

Le combat spirituel continue

Depuis plus de dix ans, un petit nombre d’auteurs anonymes censure la page Wikipédia FR de Maria Valtorta. Leur but est de réduire l’œuvre à la condamnation du Saint-Office pour en dissuader la lecture. Ainsi, suppriment-ils dans les heures ou les jours qui suivent tout ajout positif, même dûment sourcé. Il s’agit malheureusement d’une pratique courante sur cette encyclopédie alternative.

Cette biographie à charge a trompé une multitude de laïcs, religieux, prêtres, évêques et journalistes, d’autant que cette page apparaît en tête sur les moteurs de recherche. Pour exemple, le 29 septembre 2021, la commission doctrinale de la Conférence des évêques de France (CEF) publie une note intitulée Bref avertissement au sujet de la diffusion de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta, reprenant le narratif présent sur Wikipédia FR, avec les mêmes omissions. Sur la base de cette note, un évêque français fait interdire le lendemain un atelier qui devait présenter les transcriptions de Maria Valtorta et la presse catholique (La Croix, Famille chrétienne) relaie la note auprès de dizaines de milliers de lecteurs.

Nous voyons ici comment quelques individus, bien organisés et agissant hors de l’Église, parviennent à en orienter les membres les plus influents et, par ruissellement, des milliers d’âmes.

Cette censure sur Wikipédia FR est détaillée ici.

Intérêts de l’œuvre

Maintenant que nous avons vu la solidité de l’œuvre, il convient de se questionner sur les intérêts qu’elle représente.

Les sept raisons de Jésus

Dans son adieu, Jésus Christ énumère lui-même sept raisons qui ont motivé la transmission de cette œuvre (cf. dictée conclusive n°652) :

  1. Combattre les erreurs
  2. Réveiller chez les prêtres et chez les laïcs un vif amour pour l’Évangile
  3. Donner aux maîtres spirituels et aux directeurs d’âmes une aide pour leur ministère
  4. Ramener à leur vérité les figures du Fils de l’Homme et de Marie
  5. Faire connaître avec exactitude sa Passion
  6. Faire connaître la puissance de sa Parole
  7. Faire connaître le mystère de Judas (468.7)

Ces raisons sont détaillées ici.

Écoutez ce témoignage du père Yannik Bonnet (son site), dans lequel il parle notamment des points 2, 3, 5 et 7 :

Apprendre de Jésus

Jésus traite, dans les écrits de Maria Valtorta, tous les sujets auxquels un humain peut être confronté au cours de sa vie.

Exemples : Comment le monde fut-il créé ? Quelle est la place de l’homme dans l’univers ? Quel est le sens de l’existence ? Pourquoi le mal et la souffrance ? Pourquoi Dieu a-t-il placé, dans le jardin d’Éden, un arbre aux fruits défendus ? L’enfer et le purgatoire existent-ils ? À quoi ressemble le Paradis ? Existe-t-il d’autres formes de vie en dehors de notre planète ? Que dit-il du concubinage, de la relation de couple, de la sexualité ? Comment honorer ses parents ? Quel rapport avoir au travail, à l’argent, à l’injustice, aux autorités politiques et militaires ? Les animaux ont-ils une âme, que se passe-t-il pour eux après leur mort ? Que dit Jésus au sujet du suicide ? Que dit-il des autres religions ? Judas était-il prédestiné à trahir ? Aurait-il encore pu être sauvé, par son repentir et la miséricorde divine, après avoir livré Jésus ? Etc.

Apprendre sur Jésus

Les transcriptions de Maria Valtorta nous éclairent

sur la personne de Jésus :

Exemples : À quoi Jésus ressemblait-il physiquement ? Avait-il des frères – adelphos – et des sœurs de sang (Mt 12, 46-47 ; Mt 13, 55-56 ; Mc 3, 31-32 ; Mc 6, 1-3 ; Lc 2, 7 ; Jn 2, 12 ; Jn 7, 3 & 5 & 10 ; Jn 20, 17 ; Ac 1, 14 ; 1 Co 9, 5 ; Ga 1, 18-19 ; dans l’œuvre : 323.5 note, 348.9-12) ? Savait-il, depuis le début, être Dieu ? Que dit-il de lui-même ? Sa pensée évoluait-elle dans le temps (ici, la transcription des échanges du jeune Jésus au Temple de Jérusalem nous aide à répondre) ? Etc.

sur les événements de la vie de Jésus :

Exemples : Qui sont les bergers appelés les premiers à venir adorer l’enfant Jésus et que sont-ils devenus ? Les rois mages visitent-ils la Sainte Famille à la crèche ou, plus tard, dans une maison ? Y a-t-il eu une ou deux multiplications des pains ? Jésus chassa-t-il une ou deux fois les marchands du Temple de Jérusalem ? Que signifie le sabbat « second-premier » (Lc 6, 1) ? Lors de l’exorcisme au cours duquel Jésus chasse une « légion » de démons dans des porcs, y a-t-il une (Mc 5, 2) ou bien deux (Mt 8, 28) personnes possédées (186) ? Pourquoi les porcs possédés se jetèrent dans le lac (450.2) ? La couronne d’épines avait-elle la forme d’un casque ou d’un cercle ? Sur le chemin menant au calvaire, Jésus a-t-il porté sa croix entière ou seulement la barre transversale (608.2) ? Qui, parmi les disciples, se trouvait au pied de la Croix lors de l’agonie du Christ ? Quel était le nom et l’histoire du bon larron (609.11-14) ? Que sait-on sur le suaire avec lequel Véronique essuya le visage de Jésus sur le chemin de la Passion ou sur le linceul qui l’enveloppa au tombeau ? Comment Jésus organisait-il ses déplacements et où logeait-il avec ses disciples ? Jésus a-t-il produit des écrits de sa main (comme des lettres) ? L’Assomption a-t-elle eu lieu à Éphèse ou en Judée ? Etc.

sur les personnes qui entouraient Jésus :

Exemples : Marie de Magdala, Marie de Béthanie et la pécheresse anonyme évoquée dans l’Évangile selon Saint de Luc sont-elles une seule et même personne ? Alphée et Cléophas (ou Clopas) sont-ils une seule et même personne ? Jacques fils d’Alphée et Jacques le Juste, dit le frère du Seigneur et premier évêque de Jérusalem, sont-ils une seule et même personne ? Qui est Manahène (Ac 13, 1) ? Etc.

Apprendre sur les enseignements de Jésus

Les transcriptions de Maria Valtorta nous éclairent sur des enseignements donnés par Jésus.

Exemples : Pourquoi Jésus fut-il été si dur envers la Syrophénicienne qui implorait la guérison de sa fille possédée (Mt 15, 21-28 ; Mc 7, 24-30) ? Comment Jésus peut-il faire l’éloge d’un intendant mal honnête (Lc 16, 8) ? Pourquoi les ouvriers de la première heure reçoivent-ils le même salaire que ceux de la dernière heure (329.11) ?  Que s’est mis à écrire Jésus sur le sol avec son doigt lorsque les juifs voulurent lapider la femme adultère ? Dans la parabole du pauvre Lazare et du mauvais riche, ce dernier se retrouve-t-il en enfer ou au purgatoire (634.12) ? Jésus demande-t-il vraiment à ses disciples de partir sans sandales (Mt 10, 10 ; Lc 10, 4 ; Lc 22, 35 ; cf. 265.5) ? Pourquoi leur dit-il de ne pas prendre d’habits de rechange (Mt 10, 10 ; cf. 265.5) ? Pourquoi leur conseille-t-il de fuir en cas de persécution (Mt 10, 23 ; cf. 265.9) ? Pourquoi dit-il qu’ils n’auront « pas fini de passer dans toutes les villes d’Israël quand le Fils de l’homme viendra » (Mt 10, 23 ; cf. 265.10) ? Etc.

Notons encore que le fait que Maria Valtorta rédige ses visions et locutions directement en italien moderne dissipe les débats autour de la fidélité des traductions et des interprétations des textes antiques.

Jésus Christ parle de ces problématiques à Maria Valtorta, le 17 mai 1945 : « Je te fais seulement remarquer comment une seule phrase omise ou un mot mal retranscrit peut tout changer. […] Réfléchis donc et comprends comment vingt siècles ont pu priver l’Évangile apostolique de certaines parties ; certes, cela ne nuit pas à la doctrine, mais à la facilité de comprendre l’Évangile apostolique. » (165.11) [Note : Cette remarque s’applique particulièrement aux noces de Cana, à la question « des frères et des sœurs » de Jésus ou encore à l’identité de Cléophas (Jn 19, 25).]

Jésus présente cette œuvre comme « un don extraordinaire : une nouvelle annonce de l’Évangile qui vient confirmer l’ancienne » (Valtorta, Les Carnets, dictée du 23 décembre 1948)

Dissiper les hérésies

Parfaitement conformes à la révélation (Écritures, Tradition et Magistère de l’Église catholique, apostolique et romaine), les transcriptions de Maria Valtorta permettent d’éviter bien des erreurs. En effet, en tout temps, de nombreuses personnes ont cherché à insérer leurs propres spéculations entre les lignes des Évangiles, voire à contester leur authenticité.

Voici les plus répandues aujourd’hui : Jésus a-t-il réellement existé ou bien est-il un personnage composite fusionnant plusieurs mythes locaux ? Sa mère était-elle vraiment vierge et éternellement sans péché ? Que veut dire Joseph « ne s’unit pas à [Marie], jusqu’à ce qu’elle enfante [de Jésus] » (Mt 1, 25) ? Marie a-t-elle eu d’autres enfants après Jésus ? Jésus et/ou Jean-Baptiste furent-ils initiés par des esséniens ? Jésus s’était-il formé en Inde avant sa vie publique (264.8) ? Était-il végétarien ? Était-il en couple avec Marie-Madeleine et a-t-il, éventuellement, eu une descendance cachée ? Jésus a-t-il parlé de la réincarnation ? Ou, s’en est-il sciemment abstenu car ses contemporains n’étaient pas prêts à recevoir une telle information (Jn 16, 12) ? Jean le Baptiste est-il la réincarnation du prophète Élie (Ml 3, 23 ; Mt 11, 11-15 ; Mt 17, 9-13 ; Mc 9, 9-13 ; Lc 1, 17 ; Jn 1, 19-21) ? Jésus a-t-il vraiment fait tous ces miracles (marcher sur l’eau, multiplier les pains et les poissons, réanimer le défunt Lazare, etc.) ? Les miracles sont-ils des phénomènes naturels rares pouvant être expliqués rationnellement ? Judas est-il l’artisan secondaire et indispensable de la Rédemption (468.7 ; 605.14) ? Judas a-t-il servi de bouc émissaire, libérant les autres disciples de leur culpabilité d’avoir abandonné Jésus ? Jésus a-t-il vraiment été crucifié, comme le conteste l’islam (sourate 4, verset 157) ? Ou bien a-t-il échappé à la crucifixion en mettant Judas à sa place, comme le pensent certains musulmans ? Le Christ est-il mort sur une croix ou sur un poteau, comme l’affirment les Témoins de Jéhovah ? L’apôtre Jean et l’évangéliste Jean sont-ils deux personnes distinctes (464.17 ; 468.1) ? Sommes-nous, nous aussi, fils et filles de Dieu, à l’égal de Jésus ? Est-il vraiment Dieu incarné ou simplement un grand sage-philosophe, à l’instar de Socrate ou de Lao Tseu ? Jésus voulait-il vraiment créer une religion nouvelle ? Jésus parlait-il réellement de Dieu au masculin (Le Père) ? Qu’a-t-il dit au sujet des sacrements, de la transsubstantiation, de la communion des Saints ? Saint Paul a-t-il travesti l’enseignement de Jésus Christ ? Les Évangiles ont-ils été altérés par leurs rédacteurs ou ultérieurement ? L’empereur Constantin a-t-il déifié Jésus – en le présentant comme Fils de Dieu – afin de diffuser une théologie plus conforme à ses vues impériales ? Les rédacteurs du Nouveau Testament ont-ils sciemment occulté certains faits qui auraient pu donner une image moins parfaite de Jésus ? Nos traductions actuelles de la Bible déforment-elles le message de Jésus ? L’Église tente-t-elle de cacher certaines vérités à ses fidèles, notamment en rejetant les évangiles apocryphes des premiers siècles ? Le catéchisme et le magistère actuels de l’Église catholique sont-ils toujours conformes aux enseignements d’origine ? L’histoire du Christ a-t-elle des racines communes avec d’autres grands récits traditionnels, tel que celui de Krishna en Inde ? Marie est-elle co-rédemptrice de l’humanité avec son Fils ? Le diable est-il une créature voulue maléfique par Dieu afin de permettre aux humains de choisir entre le bien et le mal ? Le terme pluriel Elohim, que l’on trouve dans la Genèse, renvoie-t-il à des êtres extraterrestres ayant créé l’homme par manipulation génétique ? Etc.

Jésus à Maria Valtorta : « cette Œuvre est celle de l’Esprit de l’Esprit de Dieu, de l’amour du Père et du Fils, de l’Esprit qui connaît toute vérité et vient la révéler aux hommes pris dans le tourbillon actuel comme dans les anciens tourbillons, afin qu’ils puissent se défendre contre les doctrines infernales. » (Les Cahiers, 16 août 1949)

Unifier les chrétiens

Par la profondeur de leurs détails – vérifiables – et leur production récente, les transcriptions de Maria Valtorta offrent aux chrétiens de toutes traditions un éclairage unificateur.

L’Évangile tel qu’il m’a été révélé est l’un des plus grands leviers pour la conversion, la clarification et l’unité.

Même les musulmans, qui croient au retour de Jésus à la fin des temps (le Mahdi) et à la virginité de sa mère (Maryam), peuvent trouver un réel intérêt à lire cette œuvre pour mieux connaître ces deux personnes qu’ils aiment.

Évangéliser en notre temps scientiste

Dieu aurait pu offrir ce formidable cadeau à l’humanité il y a des siècles, par l’intermédiaire d’un autre de ses fidèles. Nous pouvons donc nous demander pourquoi au milieu du XXème siècle ? Voici trois pistes :

  • Les besoins du temps. L’athéisme, l’agnosticisme, le scientisme, le positivisme, l’humanisme immanent et le relativisme sont des croyances extrêmement récentes qui ont accompagné la modernisation, l’industrialisation et la technicisation du monde. Aucune époque n’a jamais été aussi incrédule (voire indifférente) que la nôtre. Elle a déplacé sa foi dans la science, prétendument salvatrice. Maria Valtorta reçoit ses révélations en pleine seconde guerre mondiale, alors que le scientisme révèle le paroxysme de son horreur dans les totalitarismes nazi et communiste, s’adonnant respectivement à l’eugénisme de masse et à la « dictature du prolétariat ». Mais, « là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé » (Rm 5, 20) et c’est au cœur de cette période que Dieu a jugé bon d’offrir à ses enfants l’Évangile dans ses moindres détails. Et, de fait, ces derniers sont si nombreux qu’ils fournissent un matériel suffisamment dense (big data) pour être analysé scientifiquement (data mining), à une époque où ce qui n’est pas « prouvé scientifiquement » est dévalorisé.
  • Seule notre époque dispose des capacités techniques nécessaires pour vérifier la solidité des transcriptions de Maria Valtorta (archives historiques, fouilles archéologiques, big data, logiciels de statistique et d’astronomie, cartographies satellites, etc.).
  • Notre époque dispose des moyens techniques nécessaires pour diffuser aisément et massivement cette œuvre volumineuse en version papier, numérique et audio (chose impensable pour les moines copistes du Moyen Âge).

Notons que Dieu a offert ce cadeau, certes lorsque la science était suffisamment avancée, mais juste avant l’informatisation du monde, de sorte qu’on ne puisse accuser Maria Valtorta d’avoir bénéficié de puissants logiciels par l’intermédiaire de complices. De plus, ces écrits furent donnés en italien, une langue actuelle et facile à traduire.

C’est donc une œuvre taillée pour transcender le rationalisme et son cœur de pierre. En rendant manifestes les réalités invisibles, elle réenchante le monde.

Dans une lettre dictée à Maria Valtorta et destinée au pape, le Très Haut parle de l’œuvre comme de « la Bonne Nouvelle ré-évangélisée afin de confirmer l’Évangile qui a traversé les âges, afin de t’aider, ô Père de la Chrétienté, et d’aider la chrétienté tout entière contre laquelle s’avance le Dragon maudit. » (Dictée du jeudi 23 décembre 1948)

Et, dans L’Adieu à l’Œuvre (tome 10), Jésus dit « donner [par cette œuvre] à la sainte Église un plus grand nombre de moyens pour combattre le modernisme qui, bien que condamné par mon saint vicaire Pie X, dégénère aujourd’hui en diverses doctrines de plus en plus nuisibles. »


Jésus-Christ : « Comprendra-t-elle tout cela, la société d’aujourd’hui à qui je me fais connaître moi-même pour la rendre forte contre les assauts de plus en plus violents de satan et du monde ? » (le 16 décembre 1946, 540.13)


Écrits de Maria Valtorta

Michele Pisani (1896-1965) fut le premier éditeur de Maria Valtorta. Son fils, le Dr. Emilio Pisani, fonda, avec son épouse Claudia Vecchiarelli, la société d’édition Centro editoriale valtortiano (CEV), entièrement dédiée aux écrits de Maria Valtorta. Le siège de la maison d’édition se trouve dans la ville d’Isola del Liri (Frosinone, Lazio, Italie).

Frise chronologique de la publication des écrits de Maria Valtorta en Italie et en France

Les écrits inspirés (5 livres, 16 volumes)

  • L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, éd. CEV, 2016 : compilation des visions et des dictées sur la vie de Jésus, reçues du 28 avril 1943 au 28 avril 1947, 5376 pages en 10 tomes. Commander l’œuvre en version papier (seconde traduction) ; on la trouve également dans presque toutes les libraires catholiques.
    Vous pouvez lire gratuitement et en intégralité L’Évangile tel qu’il m’a été révélé en français sur les sites maria-valtorta.org (première traduction) et valtorta.fr (seconde traduction). Pour vous orienter dans la table des matières complète de l’œuvre, cliquez-ici.
  • Les Cahiers (Quaderni) rassemblent des dictées d’ordre catéchétique, en lien avec l’ascèse, l’exégèse et la doctrine, des commentaires d’Isaïe, d’Ézéchiel, de Sophonie, de Habacuc, d’Abdias, des enseignements sur notre époque et son devenir, des visions des premiers martyrs (Agnès, Perpétue, Félicité, Pétronille, Phénicule, Cécile, Anaclet, Diomède, Irène… ou, plus récemment, Flore et Marie au IXème siècle, à Cordoue, sous le règne d’Abd al-Rahman II), du Paradis, de l’enfer ou d’évènements présents ou à venir, d’apparitions de Jésus et de Marie, etc. Les Cahiers furent publiés en trois tomes :
    1. Les Cahiers de 1943, éd. CEV, 2002. Parcourir en ligne.
    2. Les Cahiers de 1944, éd. CEV, 2003. Parcourir en ligne.
    3. Les Cahiers de 1945 à 1950, éd. CEV, 2004 : dont 70 pages de commentaires sur l’Apocalypse. Parcourir en ligne.

    Vous pouvez écouter gratuitement Les Cahiers en ligne ici.

  • Le Livre d’Azarias, éd. CEV, 2002 : 58 messes festives du missel romain de Saint Pie V (pré-Vatican II) commentées par Azarias, l’archange Raphaël, l’ange gardien de Maria Valtorta. (Observons que dans le Livre de Tobie figurant dans l’Ancien Testament, l’archange Raphaël se présente à Tobit et à sa famille sous le nom d’Azarias ; Tb 5, 4-13.) Le livre comprend également des révélations sur la chute de Lucifer. Lire en ligne.
  • Leçons sur l’Épître de Saint Paul aux Romains, éd. CEV, 1999 : 48 leçons dictées par l’Esprit Saint à Maria Valtorta, de 1948 à 1950, commentant l’Épître verset par verset. Thèmes : la création, la grâce, la justice, la miséricorde, la venue du Royaume de Dieu. Parcourir en ligne.
  • Les Carnets, éd. CEV, 2018, 298 pages, traduction française : Yves d’Horrer. Les Carnets parurent pour la première fois en 2007 en Italie, sous le titre Quadernetti. Ils rassemblent les dernières dictées de Jésus Christ à Maria Valtorta, de 1943 à 1954. Thèmes : premiers temps de l’Église, crise de l’Église, commentaires de Jésus sur le Notre Père et le Je vous salue Marie, conseils pastoraux, précisions sur certains textes évangéliques, messages de Marie, révélations sur l’emplacement du tombeau oublié de Saint Pierre.

Les écrits « non inspirés » (2 livres, 3 correspondances)

  • Cuore di una donna (Cœur de femme en français) : écrit antérieur aux visions et dictées, détruit en 1978 conformément à la demande de Jésus Christ, afin que Maria Valtorta soit « seulement connue comme écrivain pour l’œuvre » (cf. Les Carnets : document non daté n° 5). Personne n’a lu le contenu de ce manuscrit.
  • Autobiographie : à la demande de son confesseur, Maria Valtorta rédige son autobiographie de février à avril 1943. Ces 550 pages écrites (en version imprimée) en deux mois et demi seront publiées après son décès. Le bienheureux père Gabriele Maria Allegra écrivit dans son Journal le 18 juin 1970 au sujet de ce livre : « L’Autobiographie de M. Valtorta se détache des œuvres similaires, même celles écrites par des saints. Elle est puissante et originale au point de me faire souvent penser à celle de B. Cellini quant au style, robuste, vivace, spontané. […] Style vigoureux et très vivace, foisonnant et coloré, qui peut-être dépasse celui du Poème de l’Homme-Dieu. Des pages riches de pensées et de profondeurs psychologiques, qui nous aident à comprendre la physionomie spirituelle de la porte-parole de Jésus : Maria Valtorta. »
  • La correspondance de Maria Valtorta comprend des centaines de lettres :
    1. avec le père Romualdo Maria Migliorini (du 29 octobre 1942 au 6 octobre 1952) – en cours de traduction
    2. avec Mgr Alfonso Carinci (du 9 janvier 1949 au 23 décembre 1955) – non disponibles en français à ce jour
    3. avec mère Teresa Maria de Saint Joseph, une carmélite cloîtrée ; publiée en deux volumes, éd. CEV :

Compilations thématiques

Certains (éditions CEV, Rassemblement À Son Image, etc.) ont réalisé plusieurs compilations thématiques :

Quelques extraits

Voici quelques extraits de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé :

Jésus : « Le Décalogue, c’est la Loi. Mon Évangile c’est ma doctrine, qui vous rend plus claire cette Loi et qui vous donne le goût de la suivre. Cette Loi et cette doctrine suffiraient pour faire, des hommes, des Saints. » (35.7)

Jésus : « La présomption c’est la ruine. » (54.3)

Jésus : « Simon, fils de Jonas. Sais-tu ce qu’est le cœur de ton Jésus ? Tu n’as jamais vu la mer, la vraie mer ? Si ? Eh bien ! Mon cœur est bien plus vaste que son étendue. Il y a de la place pour tous. Pour toute l’humanité. Le plus petit y a place comme le plus grand. Et le pécheur y trouve l’amour comme l’innocent. » (55.4)

Jésus à Jonas, l’un des bergers de la nativité : « Dis aux morts que je suis la Vie, à ceux qui dorment que je suis le Soleil qui se lève pour les tirer du sommeil. Dis aux vivants que je suis la Vérité qu’ils cherchent. » (88.4)

Jésus à ses disciples : « Grande est votre destinée ! Mais aussi : grande et redoutable est votre mission ! Rappelez-vous que celui à qui on a donné davantage est tenu de fournir davantage. Et à vous, c’est le maximum qui sera donné en fait d’instruction et de don. Vous êtes instruits par moi, le Verbe de Dieu, et vous recevez de Dieu le don d’être ‘les disciples’, autrement dit les continuateurs du Fils de Dieu. Je voudrais que vous ne cessiez de méditer sur le choix dont vous êtes l’objet, que vous vous examiniez, que vous vous soupesiez… Et si l’un d’entre vous se sent capable d’être seulement fidèle, mais ne trouve pas en lui l’énergie d’un apôtre, qu’il se retire – je ne veux pas même dire : s’il se sent pécheur et endurci, mais simplement : s’il ne se sent incapable d’être plus que fidèle –. Moi, je n’offre rien d’autre que la sainteté. Sur la terre c’est la voie la plus étroite, la plus pauvre, la plus escarpée, la plus épineuse, la plus persécutée qui soit. Au Ciel, son étroitesse se change en immensité, sa pauvreté en richesse, ses épines en un tapis de roses, son escarpement en un sentier facile et agréable, sa persécution en paix et béatitude. Mais ici-bas, c’est un effort héroïque que d’être saint. Moi, je n’offre que cela. » (98.8)

Jésus à Lazare : « Tu t’inquiètes de trop de choses… et si peu importantes ! Laisse faire le temps : ce sont des bulles d’air qui crèvent et disparaissent avec leurs reflets gais ou tristes. Regarde vers le Ciel. Lui, il ne s’évanouit pas : il demeure pour les justes. » (113.5)

Écoutez le chapitre ci-dessous en version audio pour vous faire une idée de la profondeur de l’œuvre : L’appel de Matthieu (seconde traduction en Français).

Aller plus loin :

Ressources numériques

En français

L’Évangile tel qu’il m’a été révélé :

Lire le Nouveau Testament et la transcription lui correspondant :

Lire l’Évangile du jour et la transcription lui correspondant :

Lire l’Évangile du dimanche et la transcription lui correspondant :

(Aussi disponible en version imprimée.)

Sites généralistes :

Vidéos :

Audios :

App (téléphones et tablettes) :

En langues étrangères

En italien

Titre de l’ouvrage principal en italien : L’Evangelo come mi è stato rivelato.

En anglais

Voir le sommaire complet des 10 tomes en anglais.

Lire en ligne et gratuitement 20% du livre principal de Maria Valtorta, traduit en anglais, The Gospel as Revealed to Me :

Autres sites :

En espagnol

En allemand

Titre de l’ouvrage principal en allemand : Der Gottmensch – Leben und Leiden unseres Herrn Jesus Christus.

En néerlandais

Titre de l’ouvrage principal en néerlandais : Het Epos van de God-Mens.

Les livres furent traduits de l’italien par Th. JM Keulemans et sont vendus au prix coûtant de 10€/tome. Il existe également une version pour les enfants.

En polonais

Titre de l’ouvrage principal en polonais : Poemat Boga-Człowieka.

En lituanien

En chinois traditionnel (taïwanais)

Recherches scientifiques

En français

En anglais

Livres sur Maria Valtorta et son œuvre

En français

  • Dernière traduction en français : L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, 10 tomes, 5376 pages, traduit depuis l’italien par Yves d’Horrer, éd. CEV, 2016 ; voir sur le site de l’éditeur
  • Père Gabriele Maria Roschini, La Vierge Marie dans l’œuvre de Maria Valtorta, éd. CEV, 2013.
  • Emilio Pisani, Padre Pio et Maria Valtorta, éd. CEV, 2000
  • Jean Aulagnier :
  • Jean-François Lavère :
    • L’Énigme Valtorta, tomes 1 et 2, éd. Rassemblement à Son Image, 2012 et 2014. Télécharger gratuitement le tome 1 au format .epub, via l’association Maria Valtorta.
    • Dictionnaire géographique de l’Évangile d’après Maria Valtorta, éd. Maria Valtorta, éd. Rassemblement à Son Image, 2017
    • Enquête sur la datation de la vie de Jésus éclairée par l’étude des évangiles et les écrits de Maria Valtorta, éd. CEV, mai 2021
  • Mgr René Laurentin et François-Michel Debroise, La Vie de Marie d’après les révélations des mystiques, Que faut-il en penser ?, éd. Presses de la Renaissance, 2011
  • Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise et Jean-François Lavère, Dictionnaire des personnages de l’Évangile selon Maria Valtorta, éd. Salvator, 2012 (ce dictionnaire analyse 670 personnages historiques présents dans l’œuvre)
  • Mgr René Laurentin et François-Michel Debroise, La Vierge des derniers temps, éd. Salvator, 2014
  • François-Michel Debroise :
    • Maria Valtorta et l’Église, Quelle attitude avoir envers les visions et dictées de Maria Valtorta ?, éd. Rassemblement à Son Image, 2015
    • Maria Valtorta, visionnaire et mystique pour notre temps, éd. Maria Valtorta, 2016
    • Trilogie À la rencontre de Maria Valtorta, 2019-2020 :
      • Tome 1 : Sa vie (140 pages)
      • Tome 2 : Son œuvre (280 pages)
      • Tome 3 : Sa spiritualité
  • Bienheureux père Gabriele Maria Allegra, Éloge de l’œuvre de Maria Valtorta, éd. Rassemblement à Son Image, 25 juin 2020 (lire en ligne | acheter au format livre)
  • Les éditions Rassemblement à Son Image gèrent la diffusion des œuvres pour la France. Elles ont aussi réalisé de très nombreuses adaptations écrites ou audios (CD ou clé USB) des textes de Maria Valtorta : l’œuvre en 260 heures d’enregistrement, livres et enregistrements thématiques, versions adaptées pour les enfants (4-8 ans ; 8-12 ans ; 13 ans et plus), version simplifiée en 11 tomes, bandes dessinées, L’Évangile du dimanche (les deux textes en miroir), etc. Ils éditent également la revue Chrétiens Magazine.

En langues étrangères

En italien

  • L’Evangelo come mi è stato rivelato : titre actuel de l’œuvre principale de Maria Valtorta en italien.
  • Albo Centoni, Una vita con Maria Valtorta, Testimonianze di Marta Diciotti, CEV, 1987 : témoignage de celle qui fut la femme de ménage de Maria Valtorta pendant les 26 dernières années de sa vie.
  • Emilio Pisani, Pro e contro Maria Valtorta, CEV : La première partie contient le témoignage de Pisani sur l’épopée Valtorta avec de nombreux détails et anecdotes, et un hommage au père Berti. La seconde partie rassemble des témoignages et attestations fac-similés de membres éminents de l’Église.
  • Hans J. Hopfen, Indice e Carta della Palestina : travail cartographique de la Terre Sainte d’après les visions de Maria Valtorta.
  • Fernando La Greca, Gesù e il mondo greco-romano nell’opera di Maria Valtorta, CEV, 2019, 218 pages : sur les concordances historiques avec le monde gréco-romain d’il y a 2000 ans.
  • Vincenzo Cerri, La S. Sindone e le intuizioni mistiche di Maria Valtorta (1978) : étude sur le Linceul de Turin d’après les transcriptions de Maria Valtorta. Ce livre fut complété par le supplément d’Ugo Bertolami intitulé La Sindone secondo Maria Valtorta (14 pages).
  • Dr. Emilio Pisani :
    • Lettera a Claudia, CEV : témoignage du président-fondateur de la Fondazione Erede di Maria Valtorta sur l’engagement de son couple pour la diffusion des œuvres de Maria Valtorta.
    • Casa Valtorta, CEV : fascicule sur la maison de Maria Valtorta à Viareggio.
    • Bollettino Valtortiano : bulletin bisannuel, depuis 1972, sur l’actualité de Maria Valtorta.
  • Les documents concernant l’emplacement de l’hypogée (tombeau) de Saint Pierre ont inspiré le roman I giorni della tempesta (Les jours de tempête), du journaliste italien Antonio Socci (éd. Rizzoli, 2012).

En anglais

  • The Gospel as Revealed to Me : titre actuel de l’œuvre principale de Maria Valtorta en anglais. La traduction anglaise est considérée comme l’une des meilleures traductions à ce jour.
  • A Summa and Encyclopedia to Maria Valtorta’s Extraordinary Work, juin 2017 : étude historique et théologique en anglais de 1369 pages réalisée par le chercheur catholique Stephen Austin (PDF gratuit).
  • Le Maria Valtorta Research Centre (MVRC) est un groupe d’étude interdisciplinaire travaillant depuis 1981 sur les transcriptions de Valtorta. Le MVRC a compilé ses recherches dans Sunrise of Truth, une encyclopédie en plusieurs volumes.
  • Vincenzo Cerri, The Holy Shroud and the Visions of Maria Valtorta, 1994 : étude sur le Linceul de Turin d’après les transcriptions de Maria Valtorta.

En espagnol

  • El Evangelio como me ha sido revelado : titre actuel de l’œuvre principale de Maria Valtorta en espagnol.

Bienfaisances et initiatives

    • Jean-Louis Lacourt, encouragé par le père Xavier Malle (prête de la communauté de L’Emmanuel et recteur du sanctuaire marial et angélique de Notre-Dame de la Prière à L’Île-Bouchard, puis consacré évêque de Gap et d’Embrun en 2017), coordonne des groupes de lecteurs de Maria Valtorta sur toute la France (tél : 02 44 27 61 85 ou 06 30 77 78 09, mél : lacourtjeanlouis(a)gmail.com) ; présentation vidéo.
    • L’association Lecteurs sans frontières, fondée par Stéphane Jah Nadir, organise des sessions de lectures de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé auprès des personnes hospitalisées (tél : 06 60 84 30 66, mél : nadirjah(a)gmail.com).
    • Le professeur Léo A. Brodeur PhD et le père Kisito Vodounon ont développé les exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola en lien avec les écrits de Maria Valtorta.
    • Les éditions Rassemblement à Son Image offrent gracieusement les droits éditoriaux de leurs adaptations pour les enfants de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé.
    • Chaque année, des pèlerinages sont organisés en Terre Sainte sur les pas de Jésus selon Maria Valtorta, en partenariat avec Pax Tour.
    • L’association Maria Valtorta (France) :
      • envoie gratuitement le premier tome de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé aux prêtres de France qui en font la demande en écrivant à : m.valtorta(a)gmail.com
      • organise quelque 200 conférences par an, en France, pour faire connaître la richesse de ces écrits (carte ci-dessous).

Association Maria Valtorta : 200 conférences par an en France


Jésus : « Mes œuvres ont un intérêt collectif : enlever tout doute aux personnes sceptiques, convaincre celles qui sont opposées, renforcer toujours plus la foi des croyants. Mes œuvres témoigneront en ma faveur pour les générations à venir, et elles les convaincront. C’est pour cet intérêt collectif, en faveur de tous les hommes présents et à venir, que mon Père me donne la puissance d’agir comme je le fais. Rien ne s’accomplit sans une fin qui soit bonne dans les œuvres de Dieu. Souvenez-vous-en toujours. Méditez cette vérité. » (537.6)