L’Église et les 7 sacrements de la foi

L’Église

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Les 7 sacrements

Un sacrement est un signe sensible et efficace institué par l’Église sur la base des enseignements du Christ.

Les 3 sacrements de l’initiation chrétienne sont :

  • le baptême
  • la confirmation
  • l’eucharistie

Les 2 sacrements de guérison sont :

  • la pénitence/réconciliation
  • l’onction des malades

Les 2 sacrements du service de la communion :

  • l’ordre
  • le mariage

Les sacrements de l’initiation chrétienne

Le sacrement du baptême

Par son baptême, le fidèle reconnaît Jésus Christ comme son Seigneur et Sauveur. Il devient enfant adoptif de Dieu et membre du membre du corps vivant et mystique du Christ qu’est l’Église universelle (1 Co 12).

Par le baptême, nous devenons aussi Prêtre (pour célébrer), Prophète (pour annoncer) et Roi (pour servir), en Jésus Christ ; c’est le « sacerdoce baptismal » ou « sacerdoce commun » de tous les fidèles. Le prêtre sanctifie, le prophète enseigne et le roi gouverne : ces trois caractéristiques rappellent les attributs du Christ. L’Esprit-Saint vient en nous et nous purifie.

Nul ne peut être baptisé deux fois.

Une fois baptisé, le fidèle suit le catéchisme pour mieux comprendre la religion et, plus tard, effectue sa « première communion », une grande cérémonie au cours de laquelle il reçoit l’eucharistie pour la première fois et qui lui permet désormais de communier aux offices.

« Vous êtes le sel de la terre. […] Vous êtes la lumière du monde. » (Mt 5, 13-14)

Devenir chrétien implique une grande responsabilité, celle du cheminement constant vers la sainteté, y compris jusqu’au martyr.

Cas extrême : Un catholique laïc face à un mourant non baptisé peut le baptiser, en vue du salut de son âme. Pour cela, il lui verse de l’eau sur la tête en disant : « Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » et il lui donne un prénom chrétien.

Le sacrement de la confirmation

Le baptême ayant lieux généralement dans l’enfance, le sacrement de la confirmation permet au fidèle de le renouveler en pleine conscience à l’adolescence ou plus tard. Le croyant confirme alors publiquement sa foi devant l’assemblée des fidèles.

Baptême, Première Communion et Confirmation sont les trois étapes nécessaires pour devenir pleinement catholique.

En savoir plus :

Le sacrement de l’eucharistie

« Ceci est mon corps, qui est livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » (Lc 22.19)

L’écoute de la Parole (lectures et homélie) mène à l’Eucharistie : la commémoration de la Sainte Cène, le dernier repas que Jésus prend en compagnie de ses disciples, le Jeudi Saint, la veille de sa crucifixion. À ce moment il rompit le pain et dit : « Prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps. Prenez et buvez-en tous, ceci est mon sang. »

L’Église demande trois conditions pour communier :

  • avoir fait sa première communion.
  • avoir jeûné au moins 1h avant le commencement de la messe (sans manger, ni boire – eau et médicaments exceptés -, mêmes le café ou le thé rompent le jeûne), cf. le Code de droit canonique.
  • ne pas avoir de péché mortel sur la conscience.

Saint Paul commente : « Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. Et celui qui aura mangé le pain ou bu la coupe du Seigneur d’une manière indigne devra répondre du corps et du sang du Seigneur. On doit donc s’examiner soi-même avant de manger de ce pain et de boire à cette coupe. Celui qui mange et qui boit mange et boit son propre jugement s’il ne discerne pas le corps du Seigneur. » (1 Co 11, 25-29)

L’eucharistie nous restaure.

Marie : « La communion est la nourriture de l’âme. » (19ème apparition mariale à María Esperanza, Bétania, Venezuela, 1er avril 1989, 16h30)

Nous parlons également du « pain des anges ».

Afin de pouvoir communier l’Église demande aux fidèles :

  1. d’être baptisé dans la foi catholique reçue des apôtres ;
  2. d’être en état de grâce, c’est-à-dire de ne pas avoir de péché grave sur la conscience ;
  3. d’être à jeun depuis au moins 1h.

Lorsque le fidèle s’approche du prêtre pour communier, ce dernier lui montre l’hostie en disant : « le corps du Christ ». Le fidèle répond : « Amen », voulant dire « je le crois [que c’est réellement le Corps du Christ] ».

Nous sommes unis spirituellement à Jésus par la foi et par la grâce qu’il nous a données au saint baptême.
Nous sommes unis corporellement à Jésus par l’union de son très saint corps avec le nôtre en la sainte Eucharistie.

Transsubstantiation :

Seules les Églises catholique et orthodoxe, dans la continuité des Évangiles, croient en la présence réelle du Seigneur dans le pain et le vin consacrés (transsubstantiation). Cela a été attesté, au fil des siècles, par les miracles eucharistiques (136 reconnus par l’Église) où une hostie se met à saigner et devient véritablement chair. La chair, analysée en laboratoire, s’avère composée de cellules cardiaques. Le cœur est l’organe vital qui permet d’irriguer tous les membres, toutes les extrémités du corps et qui leur donne vie ; il symbolise également l’amour. L’Eucharistie est véritablement le cœur de Jésus qui vient en nous pour nourrir chaque portion de notre être de son Amour divin et infini. Par cette nourriture céleste qui pénètre chacune de nos cellules, Jésus Christ est en nous, et nous sommes en lui ; unis par cette communion d’Amour nous demeurons dans la Vie et la mort n’a pas prise sur nous.

→ Lire notre page sur les miracles eucharistiques

Les mystiques

Certains mystiques, comme Luisa Piccarreta, Marthe Robin ou Marie Julie Jahenny La Fraudais, ont vécu pendant des années sans autre nourriture que l’Eucharistie.

« Moi, je suis le pain vivant, descendu du Ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra pour toujours. […] Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang vraiment une boisson. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » (Jn 6, 51-56)

L’Eucharistie est le plus grand miracle de Dieu. Pendant la communion, Maria Valtorta voit Jésus à la gauche du prêtre (Les Cahiers, 27 décembre 1944).

En cas d’incapacité d’accès à la communion :

En cas d’incapacité d’accès à la communion, le fidèle peut exprimer sa communion spirituelle avec les mots de Saint Alphonse Marie de Liguori (1696-1787), Docteur de l’Église Catholique et fondateur de la Congrégation du Très Saint Rédempteur :

Mon Jésus, je crois à votre Présence dans le Très Saint Sacrement.
Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme.
Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon cœur :
venez y au moins spirituellement.
Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu et je m’unis à vous tout entier.
Et ne permettez pas que j’aie jamais le malheur de me séparer de vous.
Ainsi soit-il.

Un fidèle peut également porter la communion à un malade ou une personne âgée ne pouvant se rendre à l’office.

Adoration eucharistique

À certains moments, le prêtre expose l’hostie consacrée – véritablement Dieu parmi nous – afin que tous puissent l’adorer. Jésus nous invite particulièrement à l’adoration eucharistique les jeudis, de 23h à minuit (« l’heure sainte »), pour l’accompagner dans son agonie au jardin des oliviers.

Les sacrements de guérison

Le sacrement de pénitence et de réconciliation

La confession est la démarche par laquelle le fidèle, après un sérieux examen de conscience, éclairé par l’Esprit-Saint, la Vierge Marie, son saint patron et son ange gardien, va voir un prêtre et lui dit l’intégralité des péchés qu’il sait avoir commis (depuis sa dernière confession), afin de recevoir le sacrement de réconciliation et de faire la paix avec Dieu.

→ Lire notre dossier dédié

L’onction des malades

Lorsque l’eucharistie est donnée à un mourant, on parle de « viatique« . Selon le cardinal Javier Lozano Barragán, le viatique permet au mourant « de ne pas mourir seul, mais de mourir avec le Christ qui lui a promis la vie éternelle ».

Les sacrements du service de la communion

Le sacrement de l’ordre

En plus du « sacerdoce commun » à tous les fidèles, il existe le « sacerdoce ministériel » concernant les clercs (diacres, les prêtres et les évêques). Les clercs ne sont pas supérieurs aux laïcs, c’est une différence de « nature » et non de « degré ».

Tout comme Saint Pierre, on ne décide pas de devenir prêtre. On accepte l’appel de Dieu. Et cet appel doit être confirmé ou infirmé par l’Église – qui a un devoir de discernement – avant, pendant ou au terme de la formation. En cas de nécessité, l’Église peut démettre un prêtre de ses fonctions, mais celui est ordonné à vie.

Les membres ordonnés prononcent trois vœux : obéissance, continence et pauvreté.

À l’instar de Jésus, les prêtres sont des hommes. Ils sont célibataires, car ils sont les époux exclusifs de l’Église (et ne peuvent avoir plusieurs épouses) et lui donne toute leur attention, toute leur disponibilité, toute leur mobilité, toute leur obéissance, toute leur vie, faisant de cette phrase de Jésus leur ligne de conduite : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10, 11). Chez les chrétiens orientaux, la tradition autorise les prêtres à se marier, mais pas leurs évêques.

« Ne craignez pas qu’on vous raille si vous êtes chastes. Craignez seulement d’être ennemis de Dieu. » (Valtorta, 96.6)

Conformément à la promesse du Christ, l’ordination confère au prêtre le pouvoir de bénir et d’administrer les sacrements. Le degré de sainteté personnelle du prêtre et la validité des sacrements qu’il administre sont deux choses distinctes. Pour illustrer cette distinction, Saint Augustin disait : « Quand la lumière passe à travers une vitre sale, elle passe et n’est pas salie. » Le concile de Latran de 313 affirma qu’un sacrement est effectif indépendamment des antécédents du prêtre qui le délivre, du fait que le Christ est présent dans tous les sacrements. Cette affirmation fut confirmée au concile d’Arles l’année suivante.

Les prêtres sont d’abord au service des catholiques laïcs qui, eux-mêmes, sont au service du monde.

Les évêques sont tous dans la filiation de Saint Pierre, l’Apôtre choisi par Jésus pour être le premier pape de son Église. Ils sont les seuls à pouvoir donner tous les sacrements, car le sacrement d’ordination leur est exclusif.

« chaque saint prêtre est un filet qui amène des âmes à Dieu. » (Valtorta, 31.10)

Le sacrement du mariage

Dieu : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. » (Gn 2, 18)

L’homme quittera ses parents pour ne former qu’une seule chair avec sa femme, sa Virago, son autre soi-même (Gn 2, 23-24). Cette loi proclamée par Adam en découvrant Ève « devint la loi première, irréformable » (Valtorta, 174.19).

De même qu’une relation affective est précaire si elle repose avant tout sur le sexe, un mariage est précaire si son principal socle est un « sentiment amoureux » fluctuant.

Pour les catholiques, le mariage repose sur un sacrement d’amour scellé par Dieu, par l’intermédiaire de son serviteur consacré, le prêtre. Dans ce sacrement, les époux se promettent, jusqu’à la mort, soutien mutuel dans la sanctification de leur société domestique (eux, leurs enfants et leurs proches parents), puis, plus largement, de la société civile. Par conséquent, les époux doivent avoir le regard tourné vers Dieu et ne pas aimer leur conjoint plus que lui (ce serait de l’idolâtrie). De même, Dieu doit être leur source de plénitude (attendre d’être pleinement comblé par son conjoint reviendrait à, faire peser sur lui/elle, une pression inhumaine). Seul Dieu comble.

Les fiançailles constituent le temps dans lequel s’engagent deux célibataires pour discerner, dans le respect mutuel et la prière, la justesse de leur union. Durant cette période, ils ne vivent pas ensemble et s’abstiennent de toute relation sexuelle.

Comme le souligne le pape Saint Jean-Paul II dans sa Théologie du corps, le mariage comprend les trois dimensions suivantes : Don, Communion, Fécondité.

Jésus : « En vérité, je vous dis que Dieu a établi le mariage pour vous élever à l’imiter par la procréation et à coopérer avec lui pour peupler le Ciel. » (Valtorta, 96.6)

Le sacrement du mariage demeure invalide tant que le mariage n’est pas consommé.

Les rapports sexuels hors mariage sont des péchés.

Jésus condamne « les liaisons immorales et les concubinages [qui] sont odieux à Dieu. » (Valtorta, 104.4)

Les rapports sexuels n’ayant pas pour finalité la procréation sont des péchés (cf section sur la sexualité).

Dès lors, le mariage peut être perçu comme un sacerdoce ponctué d’événements procréateurs et dédié au soin des nouveaux enfants de Dieu.

L’Église n’interdit pas la séparation (sans l’encourager !)

En revanche, l’Église interdit le remariage car celui-ci demeure effectif jusqu’à la mort (Valtorta, 174.19). Une personne divorcée ou veuve ne peut donc pas se remarier (Valtorta, 174.19). La seule exception est le cas de nullité du premier mariage reconnue par les autorités.

En matière de vie conjugale, il faut savoir se contenter de ce qu’on a eu (Valtorta, 174.19).

Jésus : « Dans la religion mosaïque, le mariage est un contrat. Dans la nouvelle religion chrétienne, qu’il soit un acte sacré et indissoluble sur lequel descend la grâce du Seigneur pour faire des conjoints deux de ses ministres dans la propagation de l’espèce humaine.

Cherchez, dès les premiers moments, à conseiller au conjoint membre de la nouvelle religion de convertir son conjoint qui n’en fait pas encore partie, afin qu’il l’adopte. Cela permettra d’éviter ces douloureuses divergences de pensées, et par conséquent ces obstacles à la paix que nous avons observés parmi nous aussi. Mais quand il s’agit de conjoints fidèles au Seigneur, qu’on ne sépare pour aucune raison ce que Dieu a uni. Dans le cas d’une personne unie à un conjoint païen, je lui conseille de porter sa croix avec patience et douceur, et aussi avec force, jusqu’à savoir mourir pour défendre sa foi, mais sans quitter le conjoint auquel elle s’est unie avec un plein consentement. C’est mon conseil pour une vie plus parfaite dans l’état de mariage, jusqu’à ce qu’il soit possible, grâce à la diffusion du christianisme, de se marier entre fidèles. Alors que le lien soit sacré et indissoluble, et l’amour saint.

Ce serait mal si la dureté des cœurs devait amener dans la nouvelle foi ce qui est arrivé dans l’ancienne : l’autorisation de la répudiation et de la dissolution pour éviter les scandales créés par la luxure de l’homme. Je vous dis en vérité que chacun doit porter sa croix dans tout état de vie, donc aussi dans le mariage. J’ajoute qu’aucune pression ne devra faire fléchir votre autorité quand vous déclarerez : “Cela n’est pas permis” à celui qui voudra passer à de nouvelles noces avant la mort de son conjoint. Je vous le dis : il vaut mieux qu’une partie en décomposition se détache, seule ou suivie par d’autres, plutôt qu’accorder, pour la retenir dans le corps de l’Église, des permissions contraires à la sainteté du mariage, en scandalisant les humbles et en leur faisant faire des réflexions défavorables à l’intégrité sacerdotale et sur la valeur de la richesse ou de la puissance.

Le mariage est un acte grave et saint. Pour vous le montrer, j’ai pris part à des noces et j’y ai accompli mon premier miracle. Mais malheur s’il dégénère en luxure et en caprice. Le mariage, contrat naturel entre l’homme et la femme, doit dorénavant s’élever à un contrat spirituel par lequel les âmes de deux personnes qui s’aiment jurent de servir le Seigneur dans leur amour réciproque, offert à Dieu pour obéir à son commandement de procréer pour donner des enfants au Seigneur. » (Valtorta, 635.9)