Dans la sphère catholique contemporaine, il est coutume de dire, à la suite de Jean Ladrière, que la science explique le comment et que la religion explique le pourquoi. Cette posture est aussi désignée par le terme Non-Overlapping MAgisteria (NOMA). C’est une manière élégante de concilier les deux et de s’épargner un réel travail d’approfondissement. Mais cette diplomatie d’apparat – visant à passer pour des gens éclairés et respectables – masque des divergences fondamentales et ne joue ni en faveur du savoir, ni de la recherche de la vérité.
Qui a créé l’univers : Dieu ou le néant ?
Le postulat philosophique fondamental des sciences modernes est qu’il n’est pas sérieux de recourir à Dieu et aux contenus religieux pour expliquer l’origine et le fonctionnement des phénomènes observables. Au mieux, Dieu peut être toléré – à la manière d’Isaac Newton, d’Albert Einstein, de Voltaire ou de certains maçons – comme un grand architecte ou un horloger initial, à l’origine de notre univers aux propriétés physiques et mathématiques parfaites, mais totalement étranger à notre sort. En somme, un Dieu extérieur et lointain ; ni personnel, ni relationnel.
Dans ce nouveau paradigme, l’explication biblique :
Dieu x Volonté x Amour = Tout l’univers observable
a été remplacée par l’équation suivante :
Néant x Hasard x Temps = Tout l’univers observable.
Soit : 0 x h x t = ∞
Soit : 0 = ∞
« Ex nihilo nihil fit » ou « rien ne vient de rien » (Parménide, 540-480 avant JC)
« On veut faire de la nuit le jour. » (Job 17, 12)
Ainsi, selon cette vision :
- Puisque Dieu n’a pas pu décider de créer le cosmos, la terre et la diversité des êtres avec fulgurance, par étapes successives et délibérées, alors ces derniers doivent être sortis très progressivement du néant au cours de milliards d’années, au gré d’innombrables mutations hasardeuses, sélections des plus aptes et isolats génétiques (théorie de l’évolution par autogenèse de Charles Darwin).
- Puisque Dieu n’a pas pu décider de disloquer avec fulgurance la Pangée, alors elle doit s’être morcelée, imperceptiblement, au fil de centaines de millions d’années (théorie de la dérive lente des continents d’Alfred Wegener).
- Puisque les Égyptiens – plus proches des hommes préhistoriques que nous selon la chronologie évolutionniste – n’ont pas pu élaborer une langue, une écriture et une architecture si complexes en un temps bref, alors leur histoire doit nécessairement s’étendre sur de longs millénaires.
Ces théories du temps vertigineux semblent, aujourd’hui, les plus élégantes et plausibles dès lors que l’on refuse, a priori, l’explication divine formulée dans la Bible.
Il est aussi probable qu’un doctorant souhaitant explorer d’autres pistes ne trouve ni directeur de thèse, ni financement, ni revue « prestigieuse » pour publier son travail, ni poste à la fin de ses recherches. (Voir plus bas le sort que connurent les pionniers de la découverte du Big Bang de la part de la communauté scientifique.)
Ensuite, la très grande majorité des Occidentaux se range volontiers derrière les conclusions faisant autorité. Ceci pour trois raisons, au moins :
- Parce qu’ils n’ont ni les compétences, ni le vocabulaire, ni le temps pour comprendre les disciplines mobilisées ;
- Parce qu’ils n’ont aucune raison de douter des compétences des « experts » ;
- Parce qu’ils souhaitent – consciemment ou non – s’épargner les désagréments sociaux encourus en cas de non adoption de la norme dominante.
Mais ce n’est pas parce qu’une théorie semble élégante et fonctionner, qu’elle est vraie.
Nos dernières connaissances sur l’univers
L’univers a un début et une fin, et il évolue
Jusqu’au milieu du XXème siècle, les scientifiques pensaient que l’univers était stable et existait de toute éternité. Depuis, quelques décennies nous avons découvert qu’il avait, au contraire :
- un début (l’hypothèse de l’atome primitif, supposant une masse super dense qui n’a cessé de s’étendre après avoir explosé, fut proposée en 1927 par le prêtre catholique et astrophysicien belge, Georges Lemaître, docteur du MIT, professeur à l’université catholique de Louvain et puis président de l’Académie pontificale des sciences à partir de 1960 ; ses détracteurs s’en moquèrent en la désignant sous le terme « Big Bang », avant qu’elle ne soit prouvée par la découverte du rayonnement électromagnétique du fond diffus cosmologique en 1964),
- une évolution (dont rend compte le principe entropique),
- une fin (« la mort thermique de l’univers »).
Les premiers scientifiques russes et allemands à avoir prédit ces réalités furent persécutés/exterminés par les communistes et les nazis qui ne pouvaient accepter de telles fissures dans leurs édifices athées. En effet, la Bible parle bien d’une genèse, d’une histoire divine progressive et d’une fin des temps.
En URSS :
- Maximilian Musselius (1884-1938 ; astrophysicien) : fusillé au terme de dix ans d’emprisonnement
- Innokenti Balanovski (1885-1937 ; astrophysicien) : condamné à dix ans de prison et fusillé
- Vsevolod Frederiks (1885-1944 ; astrophysicien) : meurt après six années de Goulag
- Alexander Friedmann (1888-1925 ; mathématicien) : persécuté et possiblement assassiné selon George Gamow
- Jacob Tamarkin (1888-1945 ; mathématicien) : s’enfuit aux États-Unis
- Boris Numerov (1891-1941 ; astronome) : fusillé au terme de dix ans d’emprisonnement
- Vladimir Fock (1898-1974 ; physicien théoricien) : emprisonné
- George Gamow (1904-1968 ; physicien théoricien) : s’enfuit aux États-Unis
- Evgueni Perepelkine (1906-1938 ; astrophysicien) : emprisonné et fusillé
- Matveï Bronstein (1906-1938 ; physicien théoricien) : torturé et fusillé
- Dmitri Eropkine (1908-1938 ; astrophysicien) : fusillé au terme de dix ans d’emprisonnement
- Lev Landau (1908-1968 ; physicien théoricien) : emprisonné et torturé, avant d’être réhabilité et d’obtenir le prix Nobel de physique en 1962
- Nikolaï Aleksandrovitch Kozyrev (1908-1983 ; astronome) : envoyé au Goulag et exécuté
- Léonid Pliouchtch (1939-2015 ; mathématicien) : interné en hôpital psychiatrique
En Allemagne :
- Felix Hausdorff (1868-1942 ; mathématicien) : interné avec sa femme dans un camp, ils se suicident
- Albert Einstein (1879-1955 ; physicien théoricien) : contraint de s’exiler
- Max Born (1882-1970 ; physicien) : contraint de s’exiler
- Otto Stern (1888-1969 ; physicien) : contraint de s’exiler en Amérique
Aux États-Unis aussi, défendre le début, l’évolution et la fin de l’univers pouvait détruire les carrières. Ainsi, dans les années 1960, George Gamow (1904-1969 ; physicien théoricien), Robert Herman (1914-1997 ; cosmologiste) et Ralph Alpher (1921-2007 ; cosmologiste) deviennent persona non grata en raison de leur adhésion à la théorie du Big Bang et, face aux portes closes, doivent abandonner la physique.
Albert Einstein lui-même rejeta ces hypothèses dans un premier temps au motif qu’elles étaient trop proches du récit biblique et alla jusqu’à bidonner certaines de ses équations pour préserver sa croyance.
Pourtant, en 1964, Arno Penzias et Robert Wilson découvrent par hasard l’écho du Big Bang : le fond diffus cosmologique (ou « rayonnement fossile »), confirmant les travaux de Georges Lemaître.
L’univers possède des réglages fins
Depuis peu, nous savons que les constantes physiques fondamentales (une trentaine) et le rapport entre les forces au sein de l’univers (la force de gravitation, l’interaction électromagnétique, les interactions nucléaires forte et faible, etc.) doivent avoir des valeurs numériques extrêmement précises pour permettre l’apparition de la vie. On parle ici de réglage ou d’ajustement fin (fine tuning). Si une seule de ces valeurs numériques avait été très légèrement différente, nous ne serions pas là pour en parler.
Le cosmologiste et astrophysicien Martin J. Rees, dans son livre Just Six Numbers: The Deep Forces That Shape the Universe, liste 6 constantes physiques sans dimensions essentielles possédant un réglage fin :
- N : Le rapport de la force électromagnétique à la force gravitationnelle entre une paire de protons.
- Epsilon (ε) : La mesure de l’efficacité nucléaire de la fusion de l’hydrogène à l’hélium.
- Oméga (Ω) : Le paramètre de densité, donnant l’importance relative de la gravité et de l’énergie d’expansion dans l’univers.
- Lambda (Λ) : La constante cosmologique, donnant un rapport de la densité d’énergie noire à la densité d’énergie critique de l’univers.
- Q : Le rapport de l’énergie gravitationnelle nécessaire pour séparer une grande galaxie à l’équivalent énergétique de sa masse.
- D : Les 3 dimensions spatiales visibles dans l’espace-temps.
En donnant des valeurs complètement aléatoires aux constantes fondamentales, il n’y aurait qu’une chance sur 10²²⁹ (soit le chiffre 1 suivi de 229 zéros) pour que l’Univers puisse contenir des étoiles.
Face à une telle profusion d’heureuses coïncidences en faveur de la vie, certains scientifiques ont dû construire la théorie des "univers parallèles" ou "univers multiples" (multivers) pour préserver leur conviction athée du parfait hasard. Selon leur théorie, quelque chose produirait continuellement des milliards de milliards d’univers hasardeux et, au petit bonheur la chance, certains, comme le nôtre, réuniraient l’ensemble des conditions requises pour permettre à la vie d’émerger. Or, cette théorie incroyablement complexe, motivée par la seule négation de Dieu, est aux antipodes du principe de parcimonie. Pour rappel, le principe de parcimonie (ou rasoir d’Ockham) souligne que plus une explication est complexe, plus elle nécessite la vérification de nombreuses hypothèses pour être vraie. Or, il est, en général, moins probable que l’on parvienne à vérifier un grand nombre d’hypothèses qu’un petit nombre d’hypothèses. Ainsi, dans une situation d’incertitude et lorsque l’on dispose de peu d’indices, l’explication la plus simple (ici celle d’un univers parfait créé par Dieu) a bien plus de chance de donner un résultat acceptable qu’une explication infiniment plus complexe (ici celle d’une infinité d’univers hasardeux).
« Les cieux proclament la gloire de Dieu, le firmament raconte l’ouvrage de ses mains. » (Ps 18, 2)
Cf le livre Dieu, la science et les preuves : L’aube d’une révolution, 13 octobre 2021.
Sur la théorie de l’évolution
La théorie de l’évolution soutient que :
- le brassage génétique, les mutations aléatoires et l’expression des gènes tout au long de l’existence produiraient des changements chez les êtres vivants,
- parmi ces changements, ceux favorisant le plus la survie et la procréation d’êtres féconds seraient retenus par la sélection naturelle et transmis à davantage de descendants (plus les facteurs sélectifs seraient nombreux, plus les évolutions seraient rapides),
- sur des échelles de temps extrêmement longues, les dérives entraînées par ces changements successifs iraient jusqu’à produire de nouvelles espèces (il s’agirait d’un phénomène non pas individuel, mais populationnel),
- ainsi, l’ensemble de la biodiversité terrestre émanerait d’un seul être unicellulaire nommé LUCA (Last Universal Common Ancestor) qui aurait vécu il y a plus de 3,5 milliards d’années,
- LUCA serait lui-même le fruit de circonstances ayant ajusté harmonieusement les bons éléments chimiques et énergétiques entre eux, sans volonté et par le plus total des hasards (principe d’autogenèse),
- Ces éléments et tout ce que l’on trouve dans l’univers seraient eux-mêmes le fruit du hasard.
[Nous soutenons que les deux premiers points de cette théorie sont vrais et que les quatre derniers sont des extrapolations fausses.]
Comme le résume le chercheur canadien Jean-Marcel Gaudreault, depuis plus d’un siècle, le darwinisme et les idées qui en découlent « laissent entendre que Dieu, le bien et le mal n’existent pas, que la vie n’a aucun but, que l’être humain peut diriger sa vie par lui-même en fabricant son propre destin et que ce sont les affrontements qui mènent au triomphe des plus performants qui seraient le moteur de l’évolution. »
Traumatisée par l’affaire Galilée et ne voulant pas être taxée d’arriérée, une grande partie de l’Église s’est laissée séduire par la suggestion de l’évolutionnisme. En 1996, Jean-Paul II lui-même y voyait « plus qu’une hypothèse » (cela relève de l’opinion personnelle et non du Magistère).
Depuis, les papes Benoît XVI et François ont développé une vision selon laquelle création et évolution iraient de pair.
Pape Benoît XVI : « Je vois actuellement en Allemagne, mais aussi aux États-Unis, un débat assez vif entre ce qu’on appelle le créationnisme et l’évolutionnisme, présentés comme s’ils étaient des alternatives qui s’excluent : celui qui croit dans le Créateur ne pourrait pas penser à l’évolution et celui qui en revanche affirme l’évolution devrait exclure Dieu. Cette opposition est une absurdité parce que, d’un côté, il existe de nombreuses preuves scientifiques en faveur d’une évolution qui apparaît comme une réalité que nous devons voir et qui enrichit notre connaissance de la vie et de l’être comme tel. Mais la doctrine de l’évolution ne répond pas à toutes les questions et surtout, elle ne répond pas à la grande question philosophique : d’où vient toute chose ? et comment le tout s’engage-t-il sur un chemin qui arrive finalement à l’homme ? » (Rencontre du pape Benoît XVI avec des membres du clergé des diocèses de Belluno-Feltre et de Trevise, Église Sainte-Justine Martyre, Auronzo di Cadore, Italie, 24 juillet 2007)
Le problème immédiat avec cette déclaration est de parler d’évolution au sens large, sans préciser s’il s’agit de micro évolution (qui est une observation scientifique vraie) ou de macro évolution (qui est une spéculation scientifique fausse). C’est comme lorsque les personnes parlent de « démocratie » sans préciser si elles parlent de démocratie directe, de démocratie participative, de démocratie délégative… ce qui est loin d’être la même chose, voir opposé.
Le pape François penche en faveur d’un perfectionnement progressif, au fil des millénaires, des êtres créés par Dieu : « Quand nous lisons dans la Genèse, le récit de la création nous risquons d’imaginer que Dieu a été un magicien, avec une baguette magique en mesure de faire toutes les choses. Mais il n’en est pas ainsi. Il a créé les êtres et les a laissés se développer selon le lois internes qu’Il a données à chacun, pour qu’ils se développent et pour qu’ils parviennent à leur plénitude. Il a donné l’autonomie aux êtres de l’univers en même temps qu’il les a assurés de sa présence permanente, donnant existence à chaque réalité. Et ainsi la création est allée de l’avant pendant des siècles et des siècles, des millénaires et des millénaires jusqu’à devenir celle que nous connaissons aujourd’hui, précisément parce que Dieu n’est pas un démiurge ou un magicien, mais le Créateur qui donne l’existence à toutes les créatures. Le début du monde n’est pas l’œuvre du chaos qui doit son origine à un autre, mais dérive directement d’un Principe suprême qui crée par amour. Le Big-Bang, que l’on place aujourd’hui à l’origine du monde, ne contredit pas l’intervention créatrice divine mais l’exige. L’évolution de la nature ne s’oppose pas à la notion de Création, car l’évolution présuppose la création d’êtres qui évoluent. » (Discours tenu à l’occasion de l’inauguration du buste de Benoît XVI lors d’une Session plénière de l’Académie pontificale des sciences, Casina Pie IV, Vatican, 27 octobre 2014)
En 2014 également, le pape François nomma Yves Coppens (1934-2022) à l’Académie pontificale des sciences. Or, ce célèbre paléontologue matérialiste n’a jamais caché qu’il voyait l’homme comme le produit du déterminisme naturel et évolutif, puis de la culture qu’il a engendrée.
Dès lors, ce serait la science athée qui pose le référentiel dans lequel les croyants sont intimés de se contorsionner. Ils en viennent à se convaincre que l’évolution serait le système que Dieu, dans sa parfaite intelligence, a établi pour créer la biodiversité et l’homme ; et que Dieu guiderait la macro évolution des espèces selon son plan. Ainsi, le prêtre jésuite et paléontologue, Pierre Teilhard de Chardin, fit beaucoup pour concilier la théorie de l’évolution (le hasard des mutations génétiques et la sélection naturelle) avec la foi catholique. De même, Jacques Arnold (ex-dominicain, théologien et historien des sciences), promeut dans ses livres la position « Dieu et Darwin ».
→ Voir la position de l’Église sur le sujet dans le temps.
Mais rappelons que la théorie darwinienne de l’évolution reste, malgré ses prétentions, une théorie ; d’ailleurs plus philosophique que scientifique.
À ce jour, elle présente de graves lacunes et reste à prouver.
Génétique : infiniment petit, infiniment parfait
Au temps de Darwin, on voyait la cellule comme un simple globule homogène constituant une brique élémentaire agençable à souhait. Dès lors, le passage de l’inerte au vivant au moyen d’un déterminisme environnemental particulier semblait plausible. (Certains, comme les américains Stanley Miller et Harold Clayton Urey, ont même essayé de reproduire ce passage en laboratoire à l’aide de soupes primordiales.) On imaginait ensuite que la nature ordonnait ces briques au hasard et retenait les combinaisons les plus aptes à survivre et à produire des descendants féconds.
Aujourd’hui, nos connaissances ont énormément avancé. Et, plus nous pénétrons l’infiniment petit, plus nous y découvrons des univers d’une complexité vertigineuse. Ainsi, le génome humain ressemble à un livre de 3 milliards de caractères issues d’un alphabet à 4 lettres (A, T, C, G) tenant sur le noyau d’une cellule. Nous faisons également des découvertes contre-intuitives : l’humain possède relativement peu de gènes (20.000 à 25.000), soit autant qu’une mouche et largement moins qu’un grain de riz (30.000 à 40.000). Nos outils s’affutent aussi de manière exponentielle : le premier séquençage complet du génome humain fut achevé en 2003. Il prit plusieurs années et coûta 3 milliards de dollars. En 2020, le même séquençage prend une journée et coûte 600 euros. L’ADN s’avère être l’espace de stockage le plus puissant connu. En 2019, Catalog, une start-up basée à Boston, est parvenue à enregistrer tout le contenu anglophone de Wikipédia sur des brins d’ADN.
Stephen C. Meyer, dans son livre Signature in the Cell estime que « la probabilité d’obtenir une cellule fonctionnelle par chance est d’environ 1 x 10^164 » (p.212).
Les études sur le génome ont mis en évidence que notre espèce trouve son origine dans un « couple originel » unique. Les chercheurs ont nommé ces deux individus l’Adam Chromosome-Y et l’Ève mitochondriale. Ces deux individus uniques sont les ancêtres communs patrilinéaire et matrilinéaire les plus récents de la totalité des êtres humains vivant aujourd’hui. Pensons-y la prochaine fois que nous prendrons le métro ou irons à la bibliothèque : tous ces inconnus qui nous entourent, aussi différents peuvent-ils être de nous, sont nos frères et sœurs, formant un unique arbre familial dont toutes les branches prennent racine dans une même mère et un même père biologiques ayant réellement existé dans le passé. Par ailleurs, contrairement à ce qu’avançaient initialement les chercheurs, ils reconnaissent désormais que ce père et cette mère auraient vécu à la même époque. (Ils maintiennent toutefois qu’ils ne se seraient jamais rencontrés : une supposition à prendre avec du recul au regard du nombre d’erreurs qu’ont affirmé ces scientifiques par le passé.)
« Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : ‘Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre […]’ » (Gn 1, 27-28)
Faire remonter l’ensemble du vivant à un être unicellulaire (LUCA pour Last Universal Common Ancestor) semble fantaisiste. Supposons que cette toute première cellule ait existé, elle n’aurait hérité d’aucun code génétique car n’ayant aucun ancêtre, puis elle serait morte sans descendant car elle aurait été incapable de se reproduire.
Fausse extrapolation n°1 : Non, ce n’est pas parce que les êtres évoluent au sein de leur espèce (micro évolution) qu’ils produisent de nouvelles espèces (macro évolution)
L’ADN peut connaître des mutations et les systèmes moléculaires peuvent changer ou disparaître, pouvant ainsi faire apparaître des nouvelles variétés et races au sein d’une même famille. On parle ici de micro évolution.
Mais, en règle générale, ces changements, qui s’opèrent par la pression du milieu, tendent vers une hyper spécialisation adaptée à une niche écologique. Il y a donc une dégradation des facultés d’adaptation au fil du temps, une dévolution suivant un effet entonnoir.
Exemples :
- Le chihuahua (race) descend du loup gris (ancêtre commun de tous les chiens). D’un côté le chihuahua s’est spécialisé au sein d’une niche écologique, de l’autre ses facultés d’adaptation se sont globalement dégradées par rapport à celles du loup.
- Les ressources alimentaires disponibles sur les îles peuvent appliquer une pression sélective qui conduit certains animaux à être beaucoup plus petits (« nanisme insulaire » ; surtout chez les carnivores et les herbivores) ou beaucoup plus grands (« gigantisme insulaire » ; surtout chez les rongeurs et les marsupiaux) que leurs voisins continentaux. Ainsi, retrouve-t-on des éléphants nains sur les îles méditerranéennes ou les plus grands rats au monde sur les îles de Flores ou de Tenerife.
- L’expérience menée en laboratoire sur deux décennies par Henrique Teotonio et son équipe (Institut scientifique Gulbenkian, Portugal) sur la mouche drosophile conclue à l’observation de micro évolutions génétiquement irréversibles.
- Rappelons encore que presque toutes les espèces possèdent, dans le registre fossile, une « version » qui fait plusieurs fois leur taille actuelle. Nous y trouvons, par exemple, des paresseux géants mesurant 2 mètres. La micro évolution et l’adaptation à des niches écologiques ont entraîné ce changement d’échelle.
« La sélection permet aux systèmes vivants de s’adapter de plus en plus finement à une tâche ou niche biologique, cependant, il leur devient alors plus difficile de s’adapter à d’autres situations. » (Michael J. Behe, professeur de biologie moléculaire à l’université de Lehigh aux États-Unis, Darwin devolves, édition française, p.227)
Croire que, en raison des changements génétiques significatifs qui s’opèrent au sein d’une même espèce, ces changements puissent sur un temps considérable aller jusqu’à produire de nouveaux systèmes moléculaires, des structures génétiques complexes et des taxons supérieurs (nouveau genre, nouvelle famille, nouvelle espèce) est une extrapolation spéculative. On la nomme macro évolution.
Or, cette extrapolation est démentie par les faits.
En effet :
- Nous avons deux types d’ADN dans chacune de nos cellules : l’ADN nucléaire (présent dans le noyau de nos cellules ; il est transmis pour moitié par le père et pour moitié par la mère, et contient tout notre programme génétique) et le génome ou ADN mitochondrial (plus simple, il est situé dans les mitochondries présentes au sein de la cellule ; il est généralement transmis par la mère et permet de remonter le fil généalogique de l’individu sur des dizaines de générations). Or, la recherche sur le génome mitochondrial dément l’évolution inter-espèces et montre une grande stabilité au sein des espèces (cf. David Thaler & Mark Stoeckle, Why should mitochondria define species?, Vol. 33, n. 1-2 (1-30), 2018).
- La reproduction naturelle (non contrôlée) ne produit pas de nouveaux gènes.
- La reproduction domestique (contrôlée) ne produit que des « dérives génétiques », élastiques, neutres ou diminutives sur l’ADN.
- Même lorsque, très occasionnellement, le hasard vient à doter un individu d’un réel avantage, les chances pour que cet avantage soit étouffé par le groupe, au moment de la transmission, sont extrêmement importantes. En effet, rappelons que, dans les cas d’une reproduction sexuelle nécessitant un mâle et une femelle (allogamie), les chances de transmettre une singularité génétique sont divisées par deux à chaque génération. Pour que la transmission se fixe dans le temps et au sein de la vaste majorité du groupe, au point de devenir dominante, il faut qu’elle confère, dès son apparition, un avantage reproductif phénoménal lui permettant à lui seul de résister aux nombreux compétiteurs qui l’entourent et de les vaincre. Ces contraintes favorisent plus la stabilité des espèces (avec une marge élastique).
Fausse extrapolation n°2 : Non, ce n’est pas parce qu’on observe des structures similaires chez des espèces distinctes qu’elles ont nécessairement un ancêtre commun
Au temps de Darwin, on comprenait les espèces à partir de l’observation oculaire de leurs caractéristiques.
Aujourd’hui, l’embryologie nous permet de constater que si certaines structures définitives peuvent sembler similaires, les sites d’où elles dérivent lors de leur formation pré-natale peuvent différer selon les classes de vertébrés. Ainsi, nous savons que des ressemblances structurelles finales peuvent être déterminées par des gènes totalement différents selon les espèces. L’observation oculaire est donc insuffisante pour établir des rapprochements exacts.
Absence de formes transitionnelles et graduelles dans le registre fossile
Selon la théorie de l’évolution, des centaines de millions de générations se seraient succédé sur une frise de 3,5 milliards d’années entre le premier être unicellulaire et nous. De plus, il faudrait des millions de mutations aléatoires pour en obtenir une qui apporte un avantage fonctionnel qui soit retenu par la sélection naturelle et transmis aux générations futures, au point de se généraliser à toute l’espèce ou d’en créer une nouvelle dans une niche écologique particulière. En conséquence, nos sols devraient regorger d’une quantité prodigieuse de squelettes fossilisés, vestiges de ce long tâtonnement évolutif graduel.
Or, dans les faits, les fossiles manquent cruellement de formes transitionnelles graduelles convaincantes entre les espèces.
« […] le nombre de variétés intermédiaires qui ont autrefois existé a dû être considérable. Pourquoi donc chaque formation géologique, dans chacune des couches qui la composent, ne regorge-t-elle pas de formes intermédiaires ? La géologie ne révèle assurément pas une série organique bien graduée, et c’est en cela, peut-être, que consiste l’objection la plus sérieuse qu’on puisse faire à ma théorie. » (Charles Darwin, L’Origine des espèces, Chapitre IX : Insuffisance des archives géologiques, 1859)
Darwin ajoutait aussitôt : « Je crois que l’explication se trouve dans l’extrême insuffisance des documents géologiques. » (Ibid)
Aujourd’hui, le « registre fossile » (c’est-à-dire l’ensemble de la diversité des espèces fossilisées qui a été retrouvée sur le globe) est quasi complet, en dépit des innombrables recherches géologiques et des millions de fossiles collectés. C’est-à-dire, que lorsque nous trouvons de nouveaux fossiles dans le sol, ceux-ci appartiennent presque toujours à des espèces déjà présentes dans le registre fossile. La découverte de nouvelles espèces fossilisées devient de plus en plus rare.
Par ailleurs, les fossiles retrouvés jusqu’à présents montrent toujours des individus « finis », c’est-à-dire pleinement fonctionnels (et non d’innombrables échecs évolutifs non viables nécessaires à l’obtention de quelques nouveaux caractères avantageux).
« L’extrême rareté des formes transitionnelles dans les archives fossiles persiste comme le petit secret de la paléontologie. Les données ne se trouvent qu’aux extrémités et aux nœuds des branches des arbres évolutifs qui ornent nos manuels ; le reste n’est qu’une déduction, aussi raisonnable soit-elle. Pas la preuve de fossiles. Nous nous considérons comme les seuls étudiants véritables de l’histoire de la vie. Mais pour préserver notre explication préférée de l’évolution au moyen de la sélection naturelle, nous regardons des données si mauvaises que nous ne voyons jamais le processus même que nous prétendons étudier. » (Stephen Jay Gould, paléontologue évolutionniste et professeur à Harvard, dans Evolution’s Erratic Pace, Natural History, vol.86, mai 1987, p.14)
Concernant les supposés ancêtres primates de l’homme, le paléoanthropologue de l’Arizona State University et directeur de l’Institut des origines humaines, William Kimbel, ne cache pas sa frustration :
« Il n’y a qu’une poignée de spécimens. Vous pouvez tous les mettre dans une petite boîte à chaussures et avoir encore de la place pour une bonne paire de souliers. » (Part Ape, Part Human, National Geographic, août 2011)
À ce jour, les plus solides éléments avancés par les évolutionnistes se sont, par la suite, révélés défaillants :
- Le cœlacanthe n’est pas la forme transitionnelle entre les poissons et les mammifères/vertébrés terrestres. La morphologie du cœlacanthe contemporain est similaire à celle de ses ancêtres fossilisés (que les scientifiques pensaient être éteints avant les dinosaures). De plus, il ne vit qu’en eau profonde. La stabilité du cœlacanthe reste une énigme pour les évolutionnistes.
- L’archéopteryx n’est pas la forme transitionnelle entre les reptiles et les oiseaux. Non seulement l’archéopteryx volait, mais on a retrouvé par la suite des fossiles d’oiseaux plus anciens.
- L’archaeoraptor n’est pas la forme transitionnelle entre les oiseaux et les dinosaures théropodes terrestres. Il s’agissait d’un faux composé par des chinois à partir de plusieurs fossiles provenant de différentes espèces.
- Le rodhocetus n’est pas la forme transitionnelle entre la baleine et son ancêtre mammifère terrestre. Le paléontologue américain Philip D. Gingerich qui a découvert le rodhocetus a fini par se désolidariser de cette hypothèse : en effet, il avait ajouté une nageoire caudale et des pattes imaginaires à son fossile, alors que ce dernier en est dépourvu. Il avait également imaginé la migration des yeux et des narines à partir de quelques fragments. Des découvertes plus complètes ont invalidées ces migrations. La thèse du pakicetus inachus, un mammifère quadrupède ongulés terrestre présenté en 2001, par le National Geographic, comme une baleine primitive « qui marche » (sur la base de la disposition de la cavité au niveau des molaires, de la pliure dans un os de l’oreille moyenne, et de la position des os de l’oreille à l’intérieur du crâne) n’est pas plus convaincante. Des reconstitutions et des mises en scène d’artistes sont systématiquement mobilisées pour renforcer visuellement ces propositions dans l’esprit du public.
- Les supposées formes transitionnelles entre les singes et l’homme ne sont pas plus solides :
- Le fossile de Piltdown, considéré pendant quelques décennies par les paléontologues comme étant le chaînon manquant, s’avéra être un faux réalisé par Charles Dawson en 1912 à partir de fragments osseux d’orang-outan ;
- « L’homme du Nebraska » (nommé Hesperopithecus par les scientifiques), découvert en 1917, s’avéra être échafaudé à partir d’une seule molaire de pécari (cochon sauvage nord-américain) ;
- Le Ramapithecus s’avéra être plus proche du Sivapithecus que de l’homme ;
- L’américain Donald Johanson, l’un des co-découvreurs de Lucy, a longtemps voulu voir en elle l’ancêtre de l’humain. Il clamait que sa découverte était la plus grande de l’histoire de la paléontologie. Il a fini par abandonner cette idée en reconnaissant que Lucy n’était pas strictement bipède. Il s’agit probablement d’une espèce de singe éteinte. En 2015, Gary Sawyer et Mike Smith (American Museum of Natural History, New York), avec Scott Williams (New York University), se sont rendu compte que le fragment vertébral A.L. 288-1am présent sur le squelette de Lucy appartenait à un babouin (cf. Lucy’s back: Reassessment of fossils associated with the A.L. 288-1 vertebral column, Journal of Human Evolution, vol.85, août 2015, pp.174-180). En 2020, une analyse par tomodensitométrie conventionnelle et synchrotron de huit crânes fossiles d’Australopithecus afarensis conclue que leur « organisation cérébrale [est] semblable à celle d’un singe » (cf. Australopithecus afarensis endocasts suggest ape-like brain organization and prolonged brain growth, Science Advances, vol.6, n°14, 1er avril 2020) ;
- Etc.
À l’opposé de rendre compte d’une évolution buissonnante, graduelle et remplie d’innombrables « échecs », le registre fossile collecté de par le monde témoigne d’apparitions soudaines, à l’instar de l’explosion cambrienne ou de l’apparition subite des plantes à fleurs, contredisant l’adage natura non facit saltum (la nature ne fait pas de sauts).
Darwin s’en alarmait, en 1879, dans une lettre adressée à son ami, le botaniste et explorateur Dr Joseph Hooker : « Le développement rapide, pour autant que nous puissions en juger, de toutes les plantes supérieures au cours des temps géologiques récents est un mystère abominable. […] Pourquoi ne pouvons-nous pas voir des formes intermédiaires entre les gymnospermes – comme chez les conifères – et les plantes à fleurs ? Et pourquoi, lorsqu’elles apparaissent, sont-elles déjà si diverses ? »
En 1881, quelques mois avant sa mort, Darwin écrivait encore à Hooker : « Rien n’est plus extraordinaire dans l’histoire du règne végétal, me semble-t-il, que le développement apparemment très soudain ou abrupt des plantes supérieures. Je me suis parfois demandé s’il n’y avait pas eu, quelque part, pendant de longs âges, un continent extrêmement isolé, peut-être près du pôle Sud. »
Le réel rejoint le récit biblique de la Genèse présentant la création sous la forme de grandes phases successives.
Un siècle et demi plus tard, le problème demeure.
La complexité irréductible
Un système présente une « complexité irréductible » lorsqu’il est « composé de plusieurs parties ajustées et interagissantes, qui contribuent chacune à sa fonction élémentaire, alors que l’absence d’une quelconque de ces parties empêche le fonctionnement du système. » (Michael J. Behe ; cf. Darwin’s Black Box: The Biochemical Challenge to Evolution)
Exemples de complexité irréductible : les flagelles bactériens, la coagulation en cascade, le système immunitaire, l’œil, l’oreille interne, etc.
Ainsi, pour fonctionner, l’œil requiert la coopération de très nombreuses fonctions. Il doit intégrer un récepteur extrêmement complexe (globe oculaire), un moyen de transmettre l’information captée (nerf optique), un moyen d’intégrer et de décoder l’information (système nerveux central), la capacité de bien interpréter l’information (cerveau). Si un seul de ces éléments venait à manquer, l’œil serait un désavantage pour son porteur. Il faut donc que tous ces éléments se soient constitués et agencés harmonieusement simultanément pour avoir été retenus par la sélection naturelle comme un avantage sélectif significatif et transmis. Pire : selon les évolutionnistes, cette prouesse, uniquement due au hasard, se serait produite une quarantaine de fois sur des branches évolutives complètement isolées les unes des autres au cours de l’histoire (sans ancêtre commun doté d’yeux).
Bien que Darwin ne voyait pas ce problème comme insurmontable, il l’introduisait par ces mots :
« Il semble absurde au possible, je le reconnais, de supposer que la sélection naturelle ait pu former l’œil avec toutes les inimitables dispositions qui permettent d’ajuster le foyer à diverses distances, d’admettre une quantité variable de lumière et de corriger les aberrations sphériques et chromatiques. » (Darwin, L’Origine des espèces)
L’oreille interne présente le même genre de situation avec l’agencement parfait de ses différentes composantes : le tympan, le marteau, l’enclume, l’étriller, les ligaments, les nerfs, les tendons, etc.
Plus encore, nous pouvons nous demander si l’exploration de l’infiniment petit, suivant une logique fractale, ne nous donne pas à rencontrer uniquement des cas de complexités irréductibles nécessitant l’agencement de plusieurs parties qui sont déjà, en elles-mêmes, des chefs-d’œuvre de perfection aboutis. Alors, la question ne serait plus : quels sont les exemples de complexité irréductible dans le monde vivant, mais existe-t-il seulement un contre-exemple qui ne présente pas les caractéristiques d’une complexité irréductible ?
Attention aux mises en scène
Incapacité à obtenir un arbre du vivant cohérent
Selon le critère retenu pour comparer les espèces entre elles et essayer de les relier au sein d’un arbre du vivant schématique, on obtient souvent des résultats différents. Ainsi, si on se base sur la morphologie des espèces, on obtiendra un arbre. Mais si on se base sur les analyses moléculaires, les chances qu’on obtienne un autre arbre sont très élevées.
Plus encore, comme nous l’avons vu, par manque de formes intermédiaires, seuls les extrémités des branches et les inter-nœuds de l’arbre sont peuplés.
→ Trisha Gura, T. Bones, molecules…or both?, Nature, n°406, 2000, pp.230–233.
→ Graham Lawton, Why Darwnin Was Wrong About the Tree of Life, New Scientist, 21 janvier 2009, p39.
Successifs ou concomitants ?
Alignons quelques dizaines de crânes de chiens de différentes races morts récemment. Il serait alors tentant de vouloir les classer de manière à obtenir une suite logique et graduelle entre eux et d’expliquer qu’ils appartiennent à des espèces distinctes qui se sont succédées sur une même branche évolutive. Et pourtant, tous ces crânes, parfois extrêmement différents, sont bien ceux d’individus concomitants issus de la même espèce.
Poilus ou non ?
Notons encore que les squelettes excavés ne nous donnent aucune information sur l’épiderme, la pilosité, la forme des lèvres, des oreilles ou du nez des individus. Les reconstitutions graphiques produites par les tenants de l’évolutionnisme sont de simples vues d’artistes visant à mettre en scène leurs suppositions. Beaucoup, comme celle du rodhocetus, se sont avérées erronées.
Le problème des « convergences évolutives »
La communauté scientifique a distribué le monde du vivant (composé d’animaux, de plantes, de champignons, de protistes, de bactéries et d’archées) en règnes, eux-mêmes distribués en embranchements, eux-mêmes distribués en classes, elles-mêmes distribuées en ordres, eux-mêmes distribués en familles, elles-mêmes distribuées en genres, eux-mêmes distribués en espèces. En nomenclature biologique, on parle de « rangs taxinomiques » pour désigner cette arborescence.
Ces regroupements sont constitués sur la base des similitudes biologiques.
Ainsi, par exemple les vertébrés sont distribués en 5 classes :
- les mammifères (ils nourrissent les jeunes par lactation, possèdent trois osselets dans l’oreille moyenne, les espèces terrestres ont une peau recouverte de poils),
- les oiseaux (ils ont une peau recouverte de plumes),
- les reptiles (ils ont une peau recouverte d’écailles soudées entre elles),
- les poissons (ils ont une peau recouverte d’écailles que l’on peut enlever une à une),
- les amphibiens (ils ont une peau nue et humide).
Les évolutionnistes ont tout logiquement ordonné cette distribution du monde vivant sous la forme d’un arbre (classement arborescent et buissonnant), soutenant l’idée d’évolution graduelle d’une espèce à l’autre.
Mais le problème est que nous retrouvons sur des embranchements différents des espèces qui ont des caractéristiques génétiques et fonctionnelles analogues.
Exemples :
- La chauve-souris possède des ailes qui ressemblent à celles du dinosaure ptérodactyle et vole, son système reproductif correspond à celui des mammifères. Dès lors, où faut-il la classer ? Chez les oiseaux (oui, mais ce n’est pas possible car elle n’a pas de plume) ? Chez les mammifères (oui, mais ce n’est pas possible car ils ne volent pas) ? Aux côtés des ptérodactyles (oui, mais ce n’est pas possible car des dizaines de millions d’années devraient les séparer) ? Ici, la théorie de l’évolution voudrait que l’on croie qu’un mammifère terrestre aurait très progressivement acquis des ailes similaires à celles du ptérodactyle, disparu des dizaines de millions d’années plus tôt, lui permettant de voler comme les oiseaux.
- Les chauves-souris et les dauphins possèdent le même « gène radar » qui leur permet de se repérer dans l’espace grâce aux ultra-sons. Ce gène identique est composé de 27.000 caractères en moyenne alors que ces espèces se trouvent dans deux branches distinctes.
- On trouve dans la branche indépendante des cétacés (appartenant aux mammifères) et dans la branche indépendante des poissons, des espèces possédant un aileron et des nageoires caudales similaires, placés au même endroit.
- L’ornithorynque (appartenant aux mammifères) et le canard (appartenant aux oiseaux) possèdent un bec et des pattes similaires.
- Le smilodon, le thylacosmilus atrox et le morse possèdent des dents de sabre similaires, bien qu’ils se trouvent dans des branches distinctes.
- Le loup de Tasmanie (appartenant aux marsupiaux) et le loup gris (appartenant aux canidés) possèdent de très nombreuses similitudes physionomiques.
Les évolutionnistes ont nommé ces similitudes « convergences biologiques ».
Ils voudraient que l’on croie que ces caractéristiques communes aient émergé chez des espèces distinctes, sans héritage des caractères acquis, par des mutations aléatoires sur des réseaux de gènes extrêmement complexes, et grâce à la seule orientation de la sélection naturelle exercée dans des contraintes environnementales similaires.
Mais cette explication est purement spéculative, car non démontrable et non reproductible.
De plus, elle impose de croire, par exemple, que les ailes des chauves-souris ont patiemment poussé sur des millions de générations avant que les chauves-souris ne puissent s’en servir pour voler et qu’au cours de cette très longue « attente », ces encombrantes ailes embryonnaires qui ne servaient à rien furent continuellement retenues par la sélection naturelle comme favorisant le plus la survie et la reproduction de leurs porteurs. Nous sommes en plein science-fiction.
Ajoutons à cela que les fossiles qui sont présentés comme des formes transitionnelles par les évolutionnistes restent rares, peu convaincants, voire inexistants sur les cinq continents (comme pour les chauves-souris).
Fausse extrapolation n°3 : Non, ce n’est pas parce que les humains et les chimpanzés ont une physionomie et un génome proches qu’ils ont un ancêtre commun
Du fait que les humains et les chimpanzés ont une physionomie proche et un génome très homologue (le séquençage de leur ADN donne entre 95% et 96% de similarités), les évolutionnistes en déduisent qu’ils sont cousins et partagent un ancêtre commun.
Mais cette extrapolation rencontre deux grands problèmes :
- Les évolutionnistes pensent que l’ancêtre commun supposé de l’homme et du chimpanzé aurait vécu il y a environ 6 millions d’années. En plaçant l’engendrement moyen à 30 ans, 200.000 générations nous sépareraient de cet ancêtre commun supposé. Or, on estime aujourd’hui que le taux de mutation est entre 1.20 et 1.29 × 10-8 par position par génération (source 1, source 2). Ainsi, pour le génome humain (dont la taille est d’environ 3,2 milliards de paires de nucléotides), on obtiendrait jusqu’à une centaine de mutations de novo par génération.
Chez les chimpanzés, le taux de mutation serait de 1.48 x 10e-8 par position par génération, avec une durée pour chaque génération de 24 ans (soit un taux de mutation de 0.62 x 10e-9 par position par an) ; cf. S. Tatsumoto, Y. Go, K. Fukuta et al., Direct estimation of de novo mutation rates in a chimpanzee parent-offspring trio by ultra-deep whole genome sequencing, Nature, Scientific Reports, vol.7, 1er novembre 2017.
Or, ces taux de mutations seraient beaucoup trop faibles pour obtenir les différences génétiques actuellement constatées entre l’homme et le chimpanzé en 200.000 générations. Détails du calcul ici ou sur youtube. - L’homme et le chimpanzé ne possèdent pas le même nombre de chromosomes : le premier en a 46 et le second 48. C’est là un fait d’une grande stabilité (qui empêche toute interfécondité entre homme et singe).
La nécessité de vaincre d’emblée
Dégradation, pas amélioration
Comme l’univers qui se dirige vers sa mort thermique en raison de l’entropie, ou les êtres vivants qui se dirigent vers leur mort en raison du vieillissement cellulaire, toutes les espèces se dirigent inexorablement vers leur fin génétique du fait que les mutations génétiques détériorent à chaque génération un peu plus leur « copie génétique ».
« Comme la rouille ronge l’acier d’un pont, les mutations rongent nos génomes et nous ne pouvons rien faire pour les arrêter. » (Alex Williams)
Dans toutes les espèces :
- Les mutations génétiques trop fortes entraînent des privations organiques, des déficiences, des dépigmentations… allant dans le sens inverse d’un « perfectionnement ». Avec la trisomie 21, par exemple, c’est tout le corps qui déraille à un gène près.
- Les individus présentant une trop grande mutation génétique deviennent stériles et cessent d’être interféconds, empêchant la transmission de leurs caractéristiques génétiques marginales. Ainsi, un âne croisé avec une jument donne un mulet stérile et une ânesse croisée avec un cheval donne un bardeau stérile.
- Les essais ou catastrophes nucléaires provoquent, dans les populations touchées, des lésions, des cancers, des malformations, des difformités… autrement dit de la souffrance, et non des individus plus aptes que leurs parents.
- On estimerait que les mutations heureuses seraient de l’ordre 1 sur 25.000. Mais cela n’apporte rien qui soit l’assise ou l’amorce d’un nouvel organe et n’engendre pas de nouvelles espèces, tout au plus de nouvelles particularités au sein de la même espèce.
→ Lire cet article pour en savoir plus sur l’impossibilité mathématique de l’évolution.
Une théorie invérifiable
Le darwinisme repose sur l’idée de la sélection de mutations hasardeuses (et non sur une programmation a priori). Or, rien ne prouve que les mutations observées furent le fruit du hasard ou non, car – selon les axiomes de Kolmogorov – nous ne sommes pas même en mesure de prouver que le hasard est testable. L’incapacité à tester le darwinisme du fait que le hasard n’est pas testable rend l’équation invérifiable et enferme ses promoteurs dans un raisonnement circulaire.
Rappelons qu’un scientifique devrait constamment chercher à réfuter sa théorie pour s’assurer de sa solidité. Or, c’est l’inverse que nous observons chez bon nombre d’évolutionnistes : ils cherchent absolument à faire tenir leur théorie, comme s’ils avaient gros à perdre.
Prenons encore un exemple. Selon la théorie darwinienne de l’évolution, les mutations se font de manière hasardeuse dans toutes les directions, puis seules les plus avantageuses sont retenues, conduisant peu à peu à l’émergence de fonctions complètement nouvelles (par l’exemple l’émergence de l’œil). Or, paradoxalement, lorsque les tenants de cette théorie cherchent à la prouver au moyen d’algorithmes évolutionnistes (EA), ils intègrent dans leurs modèles de nombreuses fonctions fitness. Le but de ces fonctions est de fournir une série d’indices en amont (emplacement, matériaux, taille de l’organe), afin d’obtenir une évolution progressive, guidée à toutes les étapes, pouvant parvenir, in fine, à un résultat fixé à l’avance. Ils font donc exactement l’inverse de ce que leur théorie avance, puisque Darwin insiste sur le fait que l’évolution s’opère de manière aveugle et hasardeuse et non de manière transformiste (progressionniste et finaliste) comme le proposait Jean-Baptiste de Lamarck. Dans son livre Proving Darwin, Marking Biology Mathematical, le mathématicien Gregory Chaitin s’alarme de l’absence de preuve mathématique du fonctionnement de l’évolution darwinienne (et se rabat sur une « metabiologie » spéculative pour tenter de combler ce manque).
Fausse extrapolation n°4 : Non, ce n’est pas parce que j’existe que l’émergence de nouvelles espèces n’est pas hautement improbable
Certains évolutionnistes défendent le fait que les mutations hasardeuses permettant l’émergence de nouvelles espèces n’ont rien d’extraordinaire en s’appuyant sur des exemples du type :
- Il est hautement improbable que j’existe puisque des milliards de spermatozoïdes étaient en compétition ;
- et pourtant j’existe ;
- donc, les événements hautement improbables n’ont rien d’extraordinaire ;
- donc, les mutations hasardeuses permettant l’émergence de nouvelles espèces n’ont rien d’extraordinaire.
Mais ce raisonnement est biaisé.
Ce raisonnement commence par s’appuyer sur un exemple observable a posteriori : le très grand nombre de spermatozoïdes en course pour un seul « vainqueur ». Mais, dans cet arbre des probabilités, qu’importe le vainqueur, le résultat sera toujours le même. En effet, l’union féconde d’un homme et d’une femme aboutira toujours un nouvel être humain, même si les chemins empruntés par cet arbre pour arriver à ce résultat sont tous différents (faisant que chaque nouveau-né est unique).
Puis, il extrapole cet exemple basé sur un arbre des probabilités arrivant toujours au même résultat à un autre type d’arbre des probabilités dont les résultats sont toujours différents.
Cette erreur courante confond les « probabilités » (sans résultat prédéfini) et les « probabilités conditionnelles » (où le résultat est prédéfini).
→ Vidéo traitant de ce type de confusion
Sur les méthodes de datation
Par lamination géologique
En géologie, les méthodes de datation conventionnelles reposent sur l’observation et le comptage des couches géologiques, des dépôts sédimentaires saisonniers laissés par les eaux de fonte des glaciers (les varves) ou des dépôts alluviaux. Elles attribuent ensuite la formation de ces strates à des périodes de temps extrêmement longues et aux conditions climatiques variables. Or, si cette explication est élégante, elle reste de l’ordre de l’hypothèse et n’est pas unique.
Oui, il y a stratification. Oui, ces strates peuvent témoigner de changements climatiques. Mais leur méthode et leur temps de formation peuvent s’expliquer autrement.
En effet, des expériences en laboratoire ont montré que des strates superposées peuvent se former au sein de colonnes d’air ou d’eau en mouvement, par brassage et répartition des particules selon leur granulométrie.
→ Cf. les travaux du polytechnicien et sédimentologue Guy Berthault, du professeur Pierre Y. Julien et de l’ingénieur Yong Qiang Lan, déposés à l’Académie des Sciences de Paris et publiés au Bulletin de la Société géologique de France, t. 164, n° 5, pp. 649-660, 1993, sous le titre « Expériences sur la stratification de mélanges sableux hétérogranulaires ». Guy Berthault conclut que « la lamination [géologique] est un phénomène mécanique, et non chronologique ».
La vidéo ci-dessous résume ces expériences.
Par carbone 14
Le carbone 12 (C12) est un isotope non radioactif du carbone. Le carbone 14 (C14) est un isotope radioactif du carbone. Il y a un 1 atome de C14 pour 1000 milliards d’atomes de C12. Le C14 se forme dans la haute atmosphère de la Terre et se désintègre dans la basse atmosphère au rythme de quatorze désintégrations par minute et par gramme de carbone atmosphérique. La datation par le C14 ne s’applique qu’aux matières organiques (végétaux, cheveux, ongles, os, etc.).
Le principe est le suivant : dès que la vie quitte l’organisme, le stock de C14 cesse d’être renouvelé par des échanges avec l’atmosphère. Le carbone 14 se désintègre lentement et se transforme alors en azote 14 (N14) en suivant une courbe de régression bien connue : la quantité initiale en C14 présente dans l’organisme est divisée par deux tous les 5730 ans ± 40 ans (on parle ici de « demi-vie » ou de « période radioactive »). Le C14 aurait une durée de vie maximale de 50.000 ans. En observant le stade de transformation du C14 en N14, on pourrait déduire l’âge de l’organisme concerné.
→ Explications sur la datation par C14.
Sauf qu’appliquer ce procédé présuppose d’avoir un rapport C14/N14 constant dans l’atmosphère terrestre.
Or, ce rapport fluctue selon :
- La quantité de rayons cosmiques pénétrant l’atmosphère terrestre (celle-ci varie selon l’activité solaire, la présence de nuages magnétiques ou l’intensité du champ magnétique de la Terre) qui affecte directement la quantité de C14.
- Les activités humaines (combustion, déforestation, essais nucléaires, etc.).
De plus, si nous admettons le fait du Déluge universel, il nous faut considérer l’immersion totale des matières organiques à cette période (stoppant la production de N14) et la séquestration de quantité de végétaux (et donc de N14) sous forme de pétrole, de gaz et de charbon. Ces phénomènes auraient complètement bouleversé le rapport C14/N14 présent dans l’atmosphère terrestre.
Les postulats de base de la méthode :
- la constance du taux de C14 dans le temps et dans l’espace,
- et la fixité de la période 5730 ans ± 40 ans,
furent remis en cause par l’expérience. Ainsi :
- L’homme de Lindow trouvé en 1984 a successivement été daté, par C14, de 300 ans avant Jésus-Christ, puis du Ier siècle après Jésus-Christ et, enfin, du Vème siècle après Jésus-Christ (= 800 ans d’écart entre les dates les plus éloignées) ;
- Le site archéologique de Qalaat Jarmo (Irak) a été daté, par C14, de 4700, 6000, 7000 et 10.000 ans avant Jésus-Christ (= 5300 ans d’écart entre les dates les plus éloignées) ;
- Des coquilles d’escargot encore vivants ont été datées, par C14, de 24.000 ans avant Jésus-Christ (= 24.000 ans d’écart) ;
- La momie égyptienne 1770 présente au Manchester Museum fut datée, par C14, avec une différence de 1000 ans entre son squelette et ses bandelette ;
- Un cor viking a été daté, par C14, en juin 1990, de 2006 après Jésus-Christ par le laboratoire de Tucson, Arizona (= 1500 ans d’écart) ;
- En 1953, un sarcophage égyptien fut daté du XXème siècle par un laboratoire de Chicago. L’erreur viendrait du fait qu’il aurait séjourné dans la cour du laboratoire au moment où des résidus radioactifs auraient survolé la ville à la suite d’une expérience atomique dans le désert du Nevada ;
- Etc.
(Source : Arnaud-Aaron Upinsky, L’Énigme du Linceul, éd. Fayard, 1998, p.47)
« Si une datation par le C14 confirme nos théories, nous la mettons bien en évidence dans le texte principal ; si elle les contredit, mais pas totalement, nous la reléguons en note ; et si elle les contredit totalement, nous la cachons à tout le monde. » (Michael Winter, spécialiste réputé du C14, in CPS, novembre-décembre 1988, p.51)
Lectures pour aller plus loin :
→ Cet article pour en apprendre davantage sur les problèmes inhérents à la datation par carbone 14.
Où sont les sépultures pré-néolithiques ?
Le narratif dominant enseigne que les humains enterrent leurs morts depuis 100.000 ans. Si cela est exact, l’ensevelissement fut pratiqué par au moins 4000 générations successives (en prenant une moyenne d’âge de 25 ans par génération). Cela devrait, potentiellement, représenter des millions de sépultures pré-néolithiques et de squelettes. Or, à ce jour, les archéologues n’en auraient retrouvé que quelques centaines ; un décallage excessivement important.
Sur l’âge de la Terre
Certains matériaux naturels, en raison de leur vitesse d’accumulation, imposent une limite temporelle maximale à l’âge de la Terre. (Mais pas de limite temporelle minimale, car on ignore leur quantité d’origine.) Il en va ainsi :
- de la poussière cosmique tombant sur la Terre (40 millions de tonnes/an, cf. Herbert A. Zook du NASA Johnson Space Center, Spacecraft Measurements of the Cosmic Dust Flux),
- de l’hélium présent dans l’air et le sol,
- du sodium dans les mers,
- des sédiments dans les mers,
- du lichen dans les océans,
- ou encore, de la désintégration des radiohalos de polonium 214.
Parmi l’ensemble de ces matériaux, la limite temporelle maximale la plus courte contraint toutes les autres. Or, les résultats montrent des durées d’accumulation extrêmement plus courtes que les milliards d’années enseignés.
L’existence de comètes de courte durée au sein d’un univers supposé très âgé est également une énigme.
→ Voir un exposé vidéo à ce sujet.
Sur l’âge de l’univers
L’âge de l’univers est extrapolé à partir des datations géologiques. Si ces dernières sont erronées, alors les datations de l’univers le sont ipso facto.
Points de vigilance
Ne pas confondre science dure (connaissances), ingénierie (pratiques) et spéculations scientifiques (spéculations)
L’un des biais les plus fréquents est d’accorder une confiance excessive aux discours scientifiques en raison des prouesses techniques dont nous sommes capables :
Puisque nos connaissances scientifiques nous permettent de mettre au point des ordinateurs quantiques et de miner des astéroïdes, alors elles devraient pareillement nous procurer des capacités solides pour établir nos origines.
Mais c’est là une fâcheuse confusion entre sciences dures (connaissances scientifiques démontrées), ingénierie (application pratique et approximative de connaissances scientifiques) et spéculations scientifiques (hypothèses scientifiques non démontrées). Or, faire décoller des fusées ne requiert pas de connaître avec exactitude l’âge de la Terre.
Vase clos et inertie
Par bien des aspects, le monde académique athée actuel peut ressembler à une bulle close sur elle-même.
D’un côté, il déploie un attirail considérable pour se convaincre de sa légitimité à dire la vérité et pour s’en décerner le prestige : diplômes, titres, chaires, prix, médailles, trophées, revues prestigieuses, etc. (Par exemple, la médaille Darwin-Wallace, décernée par la Linnean Society of London, est la plus haute distinction dans le domaine de la biologie évolutionniste.) De l’autre, il tolère mal ce qui peut le déstabiliser (et le faire réellement progresser).
Ce fonctionnement en roue libre peut aisément s’emballer dans une direction trompeuse – renforcée par la logique « publier ou périr » – et produire toute une cohorte d’aberrations.
« Nombre de publications scientifiques, peut-être bien la moitié, pourraient être fausses. Affligée d’études caractérisées par des échantillons trop petits, des effets minimes, des analyses exploratoires non valides et des conflits d’intérêts flagrants, le tout avec une obsession à suivre les modes d’importance douteuse, la science a pris le chemin de l’obscurantisme. » (Richard Horton, Rédacteur en chef du Lancet, 11 avril 2015)
« Il n’est tout simplement plus possible de croire à nombre d’études cliniques publiées, ou de compter sur le jugement de médecins respectés ou de procédures médicales établies. Je ne prends pas de plaisir à cette conclusion, que j’ai atteinte lentement et avec réticence au cours de mes vingt ans en tant que rédactrice du New England Journal of Medicine. » (Dr Marcia Angell, Rédactrice en chef du New England Journal of Medicine, 15 janvier 2009)
Ainsi, les universitaires, en particulier dans les domaines les plus spéculatifs (sociologie, anthropologie, psychologie, sciences de l’éducation, théories des origines, etc.), finissent souvent par admettre que les contenus qui faisaient autorité, une vingtaine d’années plus tôt, sont obsolètes.
Exemples :
Dans les années 1990, la quasi-totalité des évolutionnistes affirmait qu’une immense partie du génome était inutile et constituait un résidu accumulé au fil de millions d’années d’évolution. Ils qualifiaient cette part obsolète d’« ADN poubelle » (junk DNA) pour la distinguer du reste utile. Or, il fut constaté, quelques décennies plus tard, que l’« ADN poubelle » est utile lors de la synthèse des protéines et ne peut plus être utilisé dans le narratif évolutionniste.
Il a longtemps été enseigné que l’appendice présent dans l’intestin constituait un vestige de l’évotion devenu inutile. Or, il fut constaté comme l’explique le professeur de chimie brésilien Marcos Nogueira Eberlin, dans son livre Fomos planejados: a maior descoberta científica de todos os tempos (éd. Mackenzie, 2019), que l’appendice est utile à la préservation d’une colonie de bactéries permettant de repeupler la flore intestinale en cas de diarrhée ou d’infection bactérienne et ne peut plus être utilisé dans le narratif évolutionniste.
Lorsque les paléontologues sont contraints d’abandonner une piste qui leur semblait prometteuse pour prouver la théorie de l’évolution, les manuels scolaires, les médias et les musées continuent souvent, pendant des années, à véhiculer avec aplomb l’hypothèse obsolète. On assiste alors à une véritable inertie éducative.
Exemple : La théorie environnementale de l’éthologue néerlandais Adriaan Kortlandt, visant à expliquer l’acquisition de la bipédie en lien avec la formation du grand rift Est africain, fut popularisée par le paléoanthropologue français Yves Coppens, sous le nom d’East Side Story. Celle-ci fut démentie dans les années 2000, mais continua à se répandre dans le grand public longtemps après.
Querelles incessantes
Derrière le discours médiatique présentant au grand public le narratif évolutionniste comme une évidence cohérente, établie et allant de soi, se cachent des coulisses bien différentes.
Les failles de l’évolutionnisme décrites plus haut et son manque d’assises dans les champs de la physique, de la chimie ou des mathématiques, rendent cette théorie – pourtant séduisante sous l’angle logique – très insatisfaisante sur le plan scientifique. Ainsi, ses défenseurs, loin de s’unir dans un consensus général, s’enlisent dans des querelles internes sans fin. Cf. Does evolutionary theory need a rethink?, Nature, 2014.
Ainsi, par exemple, ils sont incapables de s’accorder sur le mammifère terrestre qui serait l’ancêtre supposé des baleines : certains y voient un ours, d’autres un félin, d’autres encore un cervidé ou un hippopotame. Et que faire avec ces tissus mous retrouvés dans des os de dinosaures, avec ces plantes à fleur qui envahissent la planète sans prévenir, ou avec ces arbres de la vie qui craquent de tous côtés ?
La foi catholique
Ce que croient les catholiques
Les catholiques croient que Dieu a créé l’univers. Et que Dieu a inspiré les rédacteurs de la Bible.
En conséquence :
- La Création et la Bible, ayant le même Auteur, ne peuvent se contredire.
Les catholiques croient que Jésus est Dieu incarné sur Terre.
En conséquence :
- Jésus est pleinement Dieu ; à ce titre, il est la Vérité (Jn 14, 6) : il ne se trompe pas et ne nous trompe pas ;
- Jésus est pleinement homme (et non un grand singe évolué) ; à ce titre, Adam et Jésus partagent une unité de nature : l’espèce humaine ;
- Jésus a librement choisi de s’incarner et de se sacrifier pour racheter l’humanité qui a librement choisi de pécher (les autres espèces n’ont pas besoin d’être rachetées, parce qu’elles n’ont pas d’âme et parce que, régies par leur instinct, elles n’ont pas la liberté de pécher).
Les catholiques croient que les quatre évangiles canoniques sont des récits fidèles des actes et des paroles de Jésus (mais pas toujours chronologiques).
→ Lire notre résumé de la foi catholique
Or :
L’Ancien Testament
L’Ancien Testament affirme explicitement que Dieu a créé chaque être selon son espèce.
L’Ancien Testament décrit la création des espèces animales et végétales comme d’emblée achevées (et Adam est d’emblée créé homme).
En effet, le premier chapitre de la Bible précise que Dieu créa les êtres « selon leur espèce » :
« Dieu dit : “Que la terre produise l’herbe, la plante qui porte sa semence, et que, sur la terre, l’arbre à fruit donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence” […] la plante qui porte sa semence, selon son espèce, et l’arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence […] Dieu créa, selon leur espèce, les grands monstres marins, tous les êtres vivants qui vont et viennent et foisonnent dans les eaux, et aussi, selon leur espèce, tous les oiseaux qui volent. Et Dieu vit que cela était bon. […] Et Dieu dit : “Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages selon leur espèce.” Et ce fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce, et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon. » (Gn 1, 11 & 12 & 21 & 24 & 25)
Une telle insistance (à 10 reprises en l’espace de 15 versets) est rare ! « Que celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » (Mt 11, 15, Mt 13, 43, Mc 4, 23)
L’Ancien Testament liste la descendance masculine d’Adam (noms, âge de paternité, âge de décès) dans un récit généalogique, chronologique et historique explicite (non allégorique) et précis (non évasif).
Le Nouveau Testament
Le Nouveau Testament donne la généalogie complète de Jésus :
Ainsi, Mt 1, 1-17 en déroulant la lignée essentiellement légale et royale de Jésus, et Lc 3, 23-38 en déroulant la lignée essentiellement biologique et adamique de Jésus, le Nouveau Testament nous dit explicitement (en nommant chaque père de famille) qu’il s’est écoulé :
- 72 générations entre Adam et Saint Joseph,
- 75 générations entre Adam et la Sainte Vierge Marie.
Ici, n’oublions pas que les premières générations de l’humanité avaient une longévité autrement plus longue que nous (par exemple, Mathusalem, le grand-père de Noé, aurait vécu 969 ans).
L’évangile de Saint Matthieu nous donne ce décompte :
- depuis Abraham jusqu’au roi David = 14 générations,
- depuis le roi David jusqu’à l’exil à Babylone = 14 générations,
- depuis l’exil à Babylone jusqu’à Jésus Christ = 14 générations.
Soit 42 générations depuis Abraham jusqu’à Jésus Christ (Mt 1, 17).
Le Nouveau Testament ni ne rejette, ni ne relativise le moindre élément de l’Ancien Testament, mais le reconnaît comme historique.
Le Nouveau Testament confirme, par les paroles de Jésus :
- l’explication créationniste donnée par la Genèse,
- et la chronologie donnée par l’Ancien Testament :
Jésus : « Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme » (Mt 19, 4 ; Mc 10, 6)
Jésus : « depuis la fondation du monde, depuis le sang d’Abel [le fils d’Adam et Ève] jusqu’au sang de Zacharie » (Luc, 11, 50-51)
Le Nouveau Testament confirme la réalité du Déluge universel :
Saint Pierre apôtre : « Ceux-ci, jadis, avaient refusé d’obéir, au temps où se prolongeait la patience de Dieu, quand Noé construisit l’arche, dans laquelle un petit nombre, en tout huit personnes, furent sauvées à travers l’eau. » (1 P 3, 20)
Saint Pierre apôtre : « dans les derniers jours, des moqueurs viendront avec leurs moqueries, allant au gré de leurs convoitises […] ils oublient que, jadis, il y avait des cieux, ainsi qu’une terre sortie de l’eau et constituée au milieu de l’eau grâce à la parole de Dieu. Par ces mêmes éléments, le monde d’alors périt dans les eaux du Déluge. » (2 P 3, 3-6)
Le Magistère de l’Église catholique :
Le credo catholique affirme que Dieu est « le Créateur du ciel et de la terre ».
Le Catéchisme de l’Église catholique affirme que « Dieu crée librement à partir de rien » (CEC 296-298).
La Commission Biblique Pontificale a répondu le 30 juin 1909 sur le caractère historique des premiers chapitres de la Genèse :
Question 1 : Les divers systèmes exégétiques qui ont été conçus pour exclure le sens littéral historique des trois premiers chapitres du livre de la Genèse, et qui ont été défendus sous l’apparence de la science, s’appuient-ils sur un fondement solide ?
Réponse : Non.
Question 2 : Est-il possible […] d’enseigner que les trois chapitres précités de la Genèse ne contiennent pas des narrations de choses véritablement arrivées, c’est-à-dire qui correspondent à la réalité objective et à la vérité historique, mais sont soit des fables empruntées aux mythes et aux cosmogonies des peuples anciens et adaptées par l’auteur sacré à la doctrine monothéiste après expurgation de toute erreur polythéiste, soit des allégories ou des symboles dépourvus du fondement de la réalité objective et qui ont été proposés sous l’apparence de l’histoire pour inculquer des vérités religieuses et philosophiques, soit enfin des légendes pour une part historiques et pour une part inventées qui ont été composées librement en vue de l’instruction et de l’édification des âmes ?
Réponse : Non pour les deux parties.
Question 3 : Est-il possible en particulier de mettre en doute le sens littéral historique lorsqu’il s’agit de faits racontés dans ces mêmes chapitres qui touchent au fondement de la religion chrétienne, comme sont, entre autres, la création de toutes choses faite par Dieu au commencement du temps ; la création particulière de l’homme ; la formation de la première femme à partir du premier homme ; l’unité du genre humain ; le bonheur originel des premiers parents dans l’état de justice d’intégrité et d’immortalité ; le commandement donné par Dieu à l’homme pour éprouver son obéissance ; la transgression du précepte divin, à l’instigation du diable sous la forme du serpent ; la déchéance des premiers parents de cet état primitif d’innocence ; ainsi que la promesse du Rédempteur à venir ?
Réponse : Non.
Question 4 : Dans l’interprétation des passages de ces chapitres que les Pères et les docteurs ont compris de diverse manière sans transmettre quelque chose de certain et de défini est-il permis, le jugement de l’Église étant sauf et l’analogie de la foi étant sauvegardée, de suivre et de défendre l’opinion que chacun, avec prudence, aura considérée comme juste ?
Réponse : Oui.
Question 5 : Toutes les choses et chacune, c’est-à-dire les mots et les phrases, qui figurent dans les chapitres précités, doivent-elles toujours et nécessairement être entendues au sens propre, de sorte qu’il n’est jamais permis de s’en écarter, même lorsqu’il apparaît que les façons de parler ont été utilisées de façon impropre, métaphorique ou analogique, et que la raison interdit de tenir le sens propre ou que la nécessité contraint à l’abandonner ?
Réponse : Non.
Question 6 : Le sens littéral et historique étant présupposé, est-il possible de mettre en œuvre, de façon sage et utile, une interprétation allégorique et prophétique de certains passages de ces mêmes chapitres, conformément à l’exemple lumineux des saints Pères et de l’Église elle-même ?
Réponse : Oui.
Question 7 : Bien que lors de la composition du premier chapitre de la Genèse, l’intention de l’auteur sacré n’ait pas été d’enseigner de manière scientifique la constitution interne des réalités visibles et l’ordre complet de la création, mais plutôt celle de transmettre à son peuple une connaissance populaire telle que le permettait le langage commun de l’époque, et qui était adaptée aux sens et aux capacités des hommes, faut-il, dans l’interprétation de ces choses, rechercher exactement et constamment le caractère propre du discours scientifique ?
Réponse : Non.
Question 8 : Dans cette désignation et cette distinction des six jours dont il est question dans le premier chapitre de la Genèse, le mot yôm (jour) peut-il être compris aussi bien au sens propre, comme un jour naturel, que dans un sens impropre, comme un certain laps de temps, et est-il permis de discuter de cette question entre exégètes ?
Réponse : Oui.
Ainsi, si on accepte la théorie de l’évolution, on est de facto en désaccord avec l’un des points de la foi catholique mentionnés précédemment. Être catholique et évolutionniste constitue un grand écart inconciliable.
→ Voir l’exposé de ces éléments en vidéo.
Certains s’appuient sur la lettre encyclique Humani Generis pour affirmer que le pape Pie XII aurait explicitement écrit que la théorie de la macroévolution humaine ne serait pas incompatible avec la foi catholique. Mais, voici les mots de Pie XII :
« c’est bien [ceux qui sont hors du bercail du Christ] qui prétendent que le système dit de l’évolution s’applique à l’origine de toutes les choses ; or, les preuves de ce système ne sont pas irréfutables même dans le champ limité des sciences naturelles. Ils l’admettent pourtant sans prudence aucune, sans discernement […]
La fiction [d’un unique tout fatalement soumis à l’évolution continue], faisant rejeter tout ce qui est absolu, constant et immuable, a ouvert la voie à une philosophie nouvelle aberrante (l’existentialisme) […]
Nombreux sont ceux qui demandent avec instance que la religion catholique tienne le plus grand compte [des sciences qu’on dit positives]. Et cela est assurément louable lorsqu’il s’agit de faits réellement démontrés ; mais cela ne doit être accepté qu’avec précaution, dès qu’il s’agit bien plutôt d’“hypothèses” qui, même si elles trouvent quelque appui dans la science humaine, touchent à la doctrine contenue dans la Sainte Écriture et la “Tradition”. Dans le cas où de telles vues conjecturales s’opposeraient directement ou indirectement à la doctrine révélée par Dieu, une requête de ce genre ne pourrait absolument pas être admise.
C’est pourquoi le magistère de l’Église n’interdit pas que la doctrine de l’“évolution” […] soit l’objet, dans l’état actuel des sciences et de la théologie, d’enquêtes et de débats entre les savants de l’un et de l’autre partis : il faut pourtant que les raisons de chaque opinion, celle des partisans comme celle des adversaires, soient pesées et jugées avec le sérieux, la modération et la retenue qui s’imposent ; à cette condition que tous soient prêts à se soumettre au jugement de l’Église à qui le mandat a été confié par le Christ d’interpréter avec autorité les Saintes Écritures et de protéger les dogmes de la foi. Cette liberté de discussion, certains cependant la violent trop témérairement : ne se comportent-ils pas comme si l’origine du corps humain à partir d’une matière déjà existante et vivante était à cette heure absolument certaine et pleinement démontrée par les indices jusqu’ici découverts et par ce que le raisonnement en a déduit ; et comme si rien dans les sources de la révélation divine n’imposait sur ce point la plus grande prudence et la plus grande modération. […]
Comme dans le domaine de la biologie et de l’anthropologie, il en est qui, dans le domaine de l’histoire, négligent audacieusement les limites et les précautions que l’Église établit. […]
les onze premiers chapitres de la Genèse, quoiqu’ils ne répondent pas exactement aux règles de la composition historique, telles que les ont suivies les grands historiens grecs et latins et que les suivent les savants d’aujourd’hui, appartient néanmoins au genre historique en un sens vrai, que des exégètes devront étudier encore et déterminer [… Ils donnent dans le style simple et figuré] une description populaire de l’origine du genre humain et du peuple élu. […] on ne doit jamais oublier qu’ils l’ont fait sous l’inspiration divine qui les a préservés de toute erreur dans le choix et l’appréciation de ces documents. » (cf. Pape Pie XII, Lettre encyclique Humani Generis, 12 août 1950)
Dans sa lettre encyclique, Pie XII dit en substance que l’on peut – dans le contexte des années 1950 – enquêter et débattre avec prudence sur la théorie de Darwin (eu égard aux importants dégâts qu’elle a déjà entraînés), en vue d’arriver à d’éventuelles conclusions solides dans le futur. Cette démarche, saine, est celle du chercheur de vérité. Mais il serait malhonnête de présenter la position du pape, exprimée dans des termes très prudents, comme neutre (ou même de type 50/50) vis-à-vis la théorie de la macroévolution humaine.
Quant à la question de savoir si nous pouvons considérer Adam comme un concept théorique désignant l’ensemble des premiers hommes, Pie XII répond non :
« Les fidèles en effet ne peuvent pas adopter une théorie dont les tenants affirment […] qu’Adam désigne tout l’ensemble des innombrables premiers pères. En effet on ne voit absolument pas comment pareille affirmation peut s’accorder avec ce que les sources de la vérité révélée et les Actes du magistère de l’Église enseignent sur le péché originel, lequel procède d’un péché réellement commis par une seule personne Adam et, transmis à tous par génération, se trouve en chacun comme sien (cf. Rm 5, 12-19 ; Conc. Trid., sess. V, can. 1-4) ». (cf. Pape Pie XII, Lettre encyclique Humani Generis, 12 août 1950)
Les révélations privées :
Luisa Piccarreta et Maria Valtorta, deux mystiques catholiques italiennes, ont reçu d’abondantes visions et dictées de Jésus Christ, au XXème siècle, authentifiées factuellement et théologiquement. Nous pouvons considérer ces révélations privées comme des contenus théologaux (d’origine divine et non humaine).
Or, dans ces révélations privées, Jésus Christ – le Maître qui ne se trompe pas et qui ne trompe pas – et l’Esprit de Vérité disent :
- À Luisa Piccarreta qu’Adam a été créé par Dieu il y 6000 ans.
Jésus-Christ : « Ma fille bien-aimée, je veux te faire connaître l’ordre de ma Providence. À tous les deux mille ans, j’ai renouvelé le monde. À la fin du premier deux mille ans, je l’ai renouvelé par le déluge. À la fin du second deux mille ans, je l’ai renouvelé par ma venue sur la terre où j’ai manifesté mon Humanité. À travers elle, comme à travers un treillis, ma Divinité s’est laissé deviner. Les bons et les très saints des deux mille ans qui ont suivi cette venue ont vécu des fruits de mon Humanité et ont joui un peu de ma Divinité. Actuellement, nous sommes près de la fin de la troisième période de deux mille ans. Il y aura un troisième renouveau. » (à Luisa Piccarreta, le 10 mai 1919, Le Livre du Ciel, tome 12, p. 85, éd. Résiac)
- À Maria Valtorta que les théories de l’autogenèse et de l’évolution sont fausses.
Jésus-Christ : « Le Puissant et l’Infini n’avaient certainement pas besoin d’obtenir l’homme d’une évolution séculaire de singes. Le singe fut ce qu’il est dès l’instant où il fut créé et fit ses premiers bonds sur les arbres du paradis terrestre. L’homme fut ce qu’il est dès l’instant où Dieu le créa à partir de la boue et où il lui insuffla l’esprit, ce qu’il n’avait fait à aucune autre créature (Gn 2, 7). » (à Maria Valtorta, Les Cahiers, 14 juillet 1944)
Jésus-Christ : « Est-il logique, purement logique et raisonnable, d’admettre le miracle du chaos qui s’ordonne tout seul, engendre tout seul la cellule, que la cellule évolue en espèce, et cette espèce en d’autres toujours plus parfaites et plus nombreuses, tandis que Dieu est décrit comme incapable de réaliser tout seul toute la création ? Est-il logique et raisonnable de soutenir la thèse de l’évolution de l’espèce, et même d’une espèce donnée jusqu’à la forme animale la plus parfaite puisque dotée de parole et de raison – même cela seulement –, quand on voit que, depuis des millénaires, toutes les autres créatures animales n’ont acquis ni raison ni parole bien qu’elles coexistent avec l’homme ? Chaque animal est tel qu’il a été créé il y a des millénaires de cela. Il y a eu, certes, des réductions structurelles, des croisements par lesquels les premières races créées ont produit des races hybrides. Mais on n’a jamais vu, au cours des années et des millénaires, le taureau cesser d’être ce qu’il est, pas plus que le lion ou le chien, qui vit pourtant avec l’homme depuis des siècles. On n’a pas davantage vu les singes devenir des hommes, ou du moins des animaux hommes, malgré les millénaires passés et ses contacts avec l’homme, dont il peut certes imiter les gestes mais pas la parole. Ces créatures inférieures démentent, avec l’évidence des faits, les élucubrations des amateurs de science uniquement rationnelle. Ils sont tels qu’ils étaient. La variété de leurs espèces témoigne de la toute-puissance de Dieu. Mais elles n’ont pas évolué. Elles sont restées telles qu’elles étaient, avec leurs instincts, leurs lois naturelles, leur mission particulière, qui n’est jamais inutile en dépit de ce qu’elle peut paraître. Dieu ne crée pas d’œuvres inutiles et totalement nuisibles. » (à Maria Valtorta, Les Cahiers, de septembre à novembre 1950)
Jésus-Christ : « Un des points qui fait sombrer votre orgueil dans l’erreur – un point qui avilit par-dessus tout précisément votre orgueil en vous donnant une origine que vous répudierez comme étant dégradante si vous étiez moins dévoyés – est celui de la théorie darwinienne.
Pour ne pas admettre l’existence de Dieu, qui dans sa puissance peut très bien avoir créé l’univers du néant et l’homme de la boue déjà créée, vous assumez la paternité d’une bête.
Ne vous rendez-vous pas compte que vous vous diminuez, parce que, pensez-y, quelque sélectionnée, améliorée, perfectionnée qu’elle soit dans sa forme et son instinct, et si vous voulez, même dans sa formation mentale, une bête sera toujours une bête ? Ne vous en rendez vous pas compte ? Cela ne témoigne pas en votre faveur en ce qui a trait à votre orgueil de pseudo-surhommes.
Mais si vous ne vous en rendez pas compte, ce ne sera pas moi qui vais gaspiller mes paroles à vous en rendre conscients et à vous convertir de cette erreur. Je ne vous demande qu’une chose que, nombreux comme vous êtes, vous ne vous êtes jamais demandée. Et si vous pouvez me répondre par les faits, je ne combattrai plus cette avilissante théorie.
Si l’humain descend du singe, lequel est devenu humain par une évolution progressive, comment se fait-il que, depuis le temps que vous soutenez cette théorie, vous n’ayez jamais réussi à faire un humain d’un singe, même pas avec les méthodes et les instruments perfectionnés d’aujourd’hui ? Vous auriez pu prendre les petits les plus intelligents d’un couple de singes intelligents, et puis les petits intelligents de ceux-ci et ainsi de suite. Vous auriez désormais plusieurs générations de singes sélectionnés, instruits, dont la plus patiente, ingénieuse et tenace méthode scientifique prendrait soin. Mais ils ne seraient toujours que des singes. Si jamais il y avait une modification, ce serait que ces bêtes seraient moins fortes physiquement que les premières et plus vicieuses sur le plan moral, puisque par toutes vos méthodes et vos instruments, vous auriez détruit la perfection simiesque que mon Père créa en ces quadrumanes.
Une autre question. Si l’humain est venu du singe, comment se fait-il que maintenant, même par des greffes et des croisements répugnants, l’humain ne redevienne pas singe ? Vous seriez capables même de tenter de pareilles horreurs si vous saviez que cela pourrait sanctionner favorablement votre théorie. Mais vous ne le faites pas, car vous savez que vous ne réussiriez pas à faire un singe d’un humain. Vous en feriez un enfant humain laid, un dégénéré, un délinquant peut-être. Mais jamais un vrai singe. Vous ne tentez pas de le faire parce que vous savez à l’avance que l’expérience serait un échec et votre réputation en serait ruinée.
C’est pour cela que vous ne le faites pas. Pour aucune autre raison. Car de rabaisser un humain au niveau d’une brute dans le but de soutenir une de vos thèses ne vous fait pas horreur et ne vous cause aucun remords. Vous êtes capables de cela et de bien d’autre. Vous êtes vous-mêmes déjà des brutes, car vous niez Dieu et tuez l’esprit qui vous distingue des brutes.
Votre science me fait horreur. Vous avilissez l’intellect et comme des fous, vous ne vous en rendez même pas compte. En vérité, je vous dis que beaucoup de primitifs sont plus humains que vous. » (à Maria Valtorta, Les Cahiers, 20 décembre 1943)
L’Esprit Saint : « L’esprit, l’intelligence et la matière formaient en [l’homme] une harmonie globale dont il avait été gratifié à partir du premier moment de son existence, et qu’il avait reçu comme un tout déjà constitué, non par étapes successives comme certains le prétendent.
Il n’y a pas eu d’autogenèse, il n’y a pas eu d’évolution. Il y a eu simplement la Création voulue par le Créateur. Votre raison, dont vous êtes si orgueilleux, devrait suffire à vous convaincre qu’à partir de rien, on ne peut former quelque chose d’initial, et qu’à partir d’une chose initiale unique, on ne peut former le tout.
Dieu seul peut mettre de l’ordre dans le chaos et le peupler d’innombrables créatures qui forment la Création. Ce Créateur très puissant n’a pas eu de limites dans ses actes créatifs, qui ont été multiples. Pas de limites non plus dans la création de créatures déjà parfaites, parfaites selon le but pour lequel chacune d’elles a été conçue. Voilà une sottise que de croire que Dieu, après avoir décidé de se donner une Création, ait pu faire des choses informes ou incomplètes, et attendre d’en être glorifié seulement à la fin du cycle évolutif, lorsque chaque créature, et toutes les créatures ensemble, auraient atteint la perfection de leur nature, en devenant enfin aptes à satisfaire le but naturel ou surnaturel pour lequel elles auraient été créées.
De même qu’une telle théorie ne peut s’appliquer aux créatures inférieures, dont le but naturel est situé à l’intérieur d’un espace de temps limité, de même et à plus forte raison elle ne peut s’appliquer à l’homme, créé dans un but surnaturel et destiné à la gloire du Ciel. Pourrait-on seulement imaginer un Paradis dont les légions de Saints glorifiant Dieu autour de son trône seraient le produit dernier d’une longue évolution de bêtes sauvages ?
L’homme actuel n’est pas le résultat d’une évolution qui monte, mais le résultat douloureux d’une évolution qui descend, car la faute d’Adam a entamé pour toujours la perfection physique, morale et spirituelle de l’homme initial. La blessure a été tellement grave que même la Passion de Jésus-Christ, qui pourtant redonne la vie de la Grâce à tous les baptisés, ne peut effacer les résidus de la faute, les cicatrices de la grande blessure, c’est-à-dire les mauvais appétits qui sont la ruine de ceux qui n’aiment pas Dieu, ou très peu, et qui sont le tourment des justes qui ne voudraient pas se sentir attirés par la voix de ces appétits, et qui luttent de façon héroïque, et pendant toute leur vie, pour gagner cette bataille et demeurer fidèles au Seigneur.
L’homme n’est pas le résultat d’une évolution, de même que la Création n’est pas le produit d’une autogenèse. Une évolution suppose toujours une première source créative. De plus, penser que les innombrables espèces existantes puissent dériver d’une seule cellule auto-engendrée, est un pur absurde.
Pour vivre, la cellule a besoin d’un milieu fertile, pourvu d’éléments qui permettent et maintiennent la vie. Si la cellule s’est auto-engendrée à partir de rien, où a-t-elle trouvé les éléments pour se former, vivre et se reproduire ? Si elle n’existait pas encore lorsqu’elle a commencé à être, comment a-t-elle trouvé les éléments vitaux : l’air, la lumière, la chaleur, l’eau ? Ce qui n’existe pas encore ne peut pas créer. Alors, comment la cellule aurait-elle trouvé les quatre éléments déjà prêts à la recevoir au moment de sa formation ? Qui lui aurait donné le germe qui s’appelle “la vie” ? Quelle source ? Même si, par hypothèse, on voulait admettre que ce non-existant se soit formé à partir de rien, de quelle façon à partir de son unité et de son espèce unique, aurait-il pu produire toutes les variétés d’espèces qu’on retrouve dans la Création visible ?
Astres et planètes, mottes de terre, rochers, minéraux, les multiples et différentes qualités du règne végétal, les différentes espèces et familles du règne animal, encore plus nombreuses et variées que celles du règne végétal… Des invertébrés aux vertébrés, des mammifères aux ovipares, des quadrupèdes aux quadrumanes, des amphibies et reptiles aux poissons, des carnivores féroces aux ovins doux, des animaux armés de redoutables armes d’attaque ou de défense aux insectes qu’un rien suffit à détruire, des colosses qui habitent les forêts vierges et contre qui aucun autre animal ne peut s’élever sauf leurs propres semblables, à toutes les catégories d’arthropodes, jusqu’aux protozoaires et bacilles : tous venus d’une seule et unique cellule ? Et par génération spontanée ?
Si tel était le cas, la cellule serait plus grande que l’Infini. Pourquoi l’Infini, Celui dont les attributs n’ont pas de mesure, a-t-il été occupé pendant six jours (Gn 1), six étapes sidérales, pour faire la Création visible, en départageant l’œuvre de cette création en six ordres de création ascensionnelle qui évoluait, elle oui, vers des perfections toujours plus hautes ? Non parce qu’il avait besoin d’apprendre à créer toujours mieux, mais à cause de l’ordre qui règle toutes ses divines opérations. Cet ordre aurait été violé – car cela aurait eu pour effet de rendre impossible la survie de la dernière créature à être créé : l’homme – si l’homme avait été créé au tout début, avant que la Terre ne soit constituée dans toutes ses parties, pour être prête à le recevoir grâce à l’ordre établi dans ses eaux et dans ses continents ; avant que cette même Terre ne soit rendue confortable par la création du firmament ; avant qu’elle ne soit rendue lumineuse, belle, fertile par le soleil bénéfique, la lune luisante et les innombrables étoiles ; avant qu’elle ne soit devenue la demeure, le réservoir, le jardin de l’homme grâce aux créatures végétales et animales dont elle est recouverte et peuplée.
L’homme a été fait au sixième jour. En lui sont résumés les trois règnes de la Création sensible et, merveilleuse vérité, en lui se trouve aussi la preuve de son origine divine : l’âme spirituelle que Dieu a infuse dans la matière de l’homme.
L’homme : véritable anneau de jonction entre la Terre et le Ciel, véritable trait d’union entre le monde spirituel et le monde matériel, être où la matière sert de tabernacle à l’esprit, être où l’esprit vivifie la matière non seulement pour la vie mortelle, qui est limitée, mais aussi pour la vie immortelle qui doit venir après la résurrection finale.
L’homme : créature en qui resplendit et demeure l’Esprit Créateur.
L’homme : merveille de la puissance de Dieu qui par son souffle, partie de son Être infini, pénètre et transforme la poussière en puissance d’homme, en l’élevant à la condition de créature surnaturelle, de fils de Dieu par participation de nature, devenue apte à se mettre en relation directe avec Dieu et à comprendre l’Incompréhensible. L’homme devenu capable d’aimer et en droit d’aimer Celui qui dépasse tout autre existant, à un point tel, que cet homme, bloqué par un respect écrasant, ne serait même pas en mesure de désirer de l’aimer sans le don du divin soutien.
L’homme : le triangle créé qui avec sa base de matière touche la Terre d’où il a été tiré ; avec ses facultés intellectuelles tend à monter vers la connaissance de Celui à qui il ressemble ; et avec sa partie la plus élevée, l’esprit de l’esprit, la partie la plus choisie de l’âme, touche le Ciel et se perd dans la contemplation de Dieu-Charité, tandis que la Grâce, gratuitement reçue, l’associe à Dieu, et la charité allumée par cette union avec Dieu le divinise. Car “celui qui aime est né de Dieu” (1 Jn 4,7), et le privilège du fils est de participer à la nature de son père. C’est donc dire que l’homme est l’image de Dieu à cause de son âme divinisée par la Grâce, et ressemble à Dieu à cause de la charité qui est rendue possible par cette même Grâce.
L’homme a donc été créé le sixième jour. Il a été créé complet, parfait en chacune de ses parties matérielles et spirituelles, fait selon la Pensée divine et selon la fin pour laquelle il avait été créé : aimer et servir son Dieu pendant la vie terrestre, le connaître dans sa Vérité, et jouir enfin de Lui dans l’autre vie, éternellement.
L’Homme unique a été créé, celui à partir de qui devait naître toute l’Humanité, à commencer par la Femme, compagne de l’Homme, faite pour lui, et qui avec lui aurait peuplé la Terre entière et dominé les autres créatures inférieures. L’Homme unique a été créé, celui qui en tant que père aurait transmis à sa descendance tout ce qu’il avait reçu : la vie, les sens, les facultés matérielles, ainsi que l’immunité de toute souffrance, la raison, l’intelligence, la science, l’intégrité, l’immortalité, et pour finir, le don des dons : la Grâce.
La théorie évolutionniste qui s’appuie sur la conformation du squelette, ainsi que sur la diversité des couleurs de la peau et celle des physionomies, et qui par-là voudrait prouver ses propos erronés sur l’origine de l’homme, n’est pas une théorie contre la vérité des origines de l’homme – créature créée par Dieu – elle est en sa faveur. Car ce qui prouve l’existence d’un Créateur, c’est justement la diversité des couleurs et des structures chez les différentes espèces de créatures que lui, le Tout-Puissant, a appelées à l’existence.
Si cela s’applique au cas des créatures inférieures, à plus forte raison cela s’applique à l’homme. A l’homme créé par Dieu, même si certaines circonstances de vie, de climat, et aussi de corruption – c’est cela qui a provoqué le déluge (Gn 7), et aussi, mais beaucoup plus tard, dans les prescriptions du Sinaï et dans les malédictions de Moïse, des ordres et des menaces si sévères (Lv 18, 23 ; Dt 27, 21) – font qu’il présente des aspects et des couleurs différentes selon les différentes races.
Tous savent, et l’expérience de la vie le prouve et le confirme continuellement, qu’une impression violente peut provoquer des réactions imprévues sur l’embryon d’une mère en gestation, à un point tel que celle-ci met au monde un petit monstre qui rappelle dans ses formes l’objet qui a troublé la mère. On reconnaît aussi que la longue insertion d’une personne de race aryenne au sein d’un peuple non aryen produit des modifications plus ou moins accentuées dans les traits du visage. Cette personne finit par emprunter certains traits caractéristiques de la race qui l’accueille. De même il est prouvé que des climats particuliers, ou les caractéristiques spéciales d’un milieu ambiant, ont une influence sur la croissance et le développement des membres du corps humain, et sur la couleur de la peau.
Tout cela pour dire que les chimères sur lesquelles les partisans de l’évolutionnisme voudraient construire l’édifice de leur présomption ne soutiennent pas leur édifice mais en favorisent l’effondrement.
Dans le déluge ont péri les branches corrompues de l’humanité errante dans les ténèbres par suite de la faute. Un seul rayon de l’étoile perdue – le souvenir de Dieu et de sa promesse – parvenait encore à se frayer un chemin, comme au travers d’un épais brouillard, jusqu’au petit nombre des justes.
Une fois les monstres détruits, l’Humanité préservée s’est multipliée à partir de la race que Dieu avait reconnue comme juste, la race de Noé. L’Humanité a donc été reconduite à son premier état, celui du premier homme, dont la nature toujours constituée de matière et d’esprit, et restée telle même après que la faute en eut dépouillé l’esprit de la Grâce divine et de l’innocence.
Si l’homme eût été le produit final d’une évolution ayant des brutes pour ancêtres, à quel moment et de quelle façon aurait-il reçu son âme ? Est-il possible que des brutes aient reçu avec leur vie d’animaux l’âme spirituelle ? L’âme immortelle ? L’âme intelligente ? L’âme libre ? Cette simple pensée est un blasphème. Et comment donc auraient-elles pu transmettre ce qu’elles n’avaient pas ? Et Dieu, serait-il allé jusqu’à se déshonorer Lui-même en plaçant l’âme spirituelle, son souffle divin, dans un animal ? Un animal si évolué qu’on l’imagine, ne demeure-t-il pas toujours un animal ? Le descendant d’une longue série d’animaux ? Même cette supposition est de nature à offenser le Seigneur.
Pour se donner un peuple de fils et donner ainsi expression à l’amour dont il surabonde et recevoir l’amour dont il est assoiffé, Dieu a créé l’homme directement avec un acte parfait de sa volonté, en une seule opération qui a eu lieu le sixième jour de la création. Dieu alors a pris de la poussière et l’a transformée en chair vivante et parfaite. Ensuite il lui a insufflé l’âme, une âme adaptée à sa spéciale condition d’homme, fils adoptif de Dieu et héritier du Ciel. Il ne s’agit pas ici de l’âme “que même les animaux ont dans les narines” (Qo 3,18-21), et qui va disparaître avec la mort de l’animal. Il s’agit de l’âme spirituelle qui, elle, est immortelle, qui survit à la mort du corps et ranimera ce corps au son des trompettes du Jugement – lors du triomphe du Verbe incarné, Jésus-Christ –. Il ranimera ce même corps. Car il faut que les deux natures qui ont vécu ensemble sur la Terre s’unissent à nouveau pour l’éternité, dans la joie ou la douleur, selon les mérites qu’ensemble elles auront acquis.
Voilà la vérité. Que vous l’acceptiez ou que vous la refusiez. Et même si vous êtes nombreux à vouloir la refuser avec obstination, le jour viendra où vous la connaîtrez parfaitement, où votre esprit en sera convaincu en un instant, et vous réaliserez que pour avoir suivi l’orgueil et le mensonge vous aurez perdu le Bien éternellement.
Il va de soi que ceux qui n’admettent pas que l’homme a été créé par Dieu, n’arrivent pas à saisir la nature exacte de la Faute, le pourquoi de la condamnation, les conséquences inhérentes à celle-ci et à celle-là. L’homme a besoin de croire à la création telle que décrite. Cela lui est nécessaire pour le rendre capable de se guider afin d’orienter toujours, s’il le veut, toutes ses actions vers le but pour lequel il a été créé ; but immédiat : aimer et servir Dieu sur terre ; but ultime : jouir au Ciel de sa présence.
Mais suivez-moi. Ma parole est lumineuse et simple parce que je suis Dieu. Et Dieu, Sagesse infinie, sait s’adapter à l’ignorance et à la relativité de ses petits. J’aime les petits, pourvu qu’ils soient humbles. Je leur dis : “Venez vers moi, vous qui êtes petits, et je vous apprendrai la Sagesse” (Pr 9, 1-6). » (à Maria Valtorta, Leçons sur l’Épître de Saint Paul Apôtre aux Romains, n° 23, commentaires de Rm 7, 14-25)
Jésus-Christ : « Vous vous gonflez l’esprit des fleuves de votre science, et vous parlez d’évolution comme d’un signe de votre génération spontanée. Vous dites que l’homme-animal évoluera jusqu’à devenir un surhomme. Oui, c’est vrai, mais à ma manière, dans mon camp, pas dans le vôtre. Non pas en passant du sort de quadrumanes à celui d’hommes, mais en passant de celui d’hommes à celui d’esprits. Plus l’esprit grandira, plus vous évoluerez. » (à Maria Valtorta, L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, 606.14)
Jésus-Christ : « les livres qui renferment l’histoire de notre peuple […] seront des livres éternels autant que le monde, car c’est à eux que les docteurs de tous les pays et de tous les temps s’adresseront pour fortifier leur science et leurs recherches sur le passé à l’aide des lumières de la vérité » (à Maria Valtorta, L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, 487.5)
Si nous admettons ces révélations privées comme des explicitations véridiques de la Bible, la théorie de l’évolution est erronée, à la fois sur nos origines et sur notre chronologie.
« Oui, Dieu est si grand qu’il dépasse notre science. » (Jb 36, 26)
→ Lire ce qu’enseigne Jésus au sujet de la science (en général).
Sur la base des indications temporelles présentes dans la Bible, l’archevêque anglican d’Armagh (Irlande), James Ussher, réalisa au XVIIème siècle une chronologie allant d’Adam à Jésus → voir la frise complète.
Dernières précisions
Quid des dinosaures ?
Le mot « dinosaure », qui vient du grec deinos (« terriblement grand ») et sauros (« lézard »), ne fut inventé que récemment – en 1841 – par le zoologiste britannique Richard Owen.
La vision évolutionniste affirme que les dinosaures auraient disparu il y a 66 millions d’années. Par conséquent, ils n’auraient jamais côtoyé les humains. Cette période serait également bien trop éloignée pour restituer des éléments organiques flexibles ou du carbone 14 (ne pouvant pas dépasser les 50.000 ans).
Cependant, plusieurs études récentes ont rapporté avoir trouvé des tissus souples et des microstructures de type cellulaire dans les os de dinosaures :
- 2007 : On retrouve des tissus mous dans le Tyrannosaure MOR 1125 (B-rex) : Mary Higby Schweitzer, Jennifer L. Wittmeyer & John R. Horner, Royal Society Publishing, Soft tissue and cellular preservation in vertebrate skeletal elements from the Cretaceous to the present, Proc. R. Soc. B.274183–197, 2007.
- 2013 : On retrouve des tissus osseux fibrillaires mous à partir d’une corne supraorbitaire de Triceratops horridus : Mark Hollis Armitage & Kevin Lee Anderson, Acta Histochemica, Soft sheets of fibrillar bone from a fossil of the supraorbital horn of the dinosaur Triceratops horridus, vol.115, n°6, juillet 2013, pp.603-608.
- 2015 : On retrouve des fibres et des structures cellulaires dans un spécimen officiellement daté de 75 millions d’années : S. Bertazzo, S. Maidment, C. Kallepitis et al., Nature Communications, Fibres and cellular structures preserved in 75-million–year-old dinosaur specimens, 6, 7352, 2015.
- 2018 : On retrouve des « restes de la peau originale sans écailles encore mous et comprenant des couches épidermiques et dermiques morphologiquement distinctes » dans un spécimen de stenopterygius très bien conservé appartenant à l’ordre des Ichthyosauria et officiellement daté du Jurassique inférieur : Lindgren, J., Sjövall, P., Thiel, V. et al., Nature, Soft-tissue evidence for homeothermy and crypsis in a Jurassic ichthyosaur, 564, 359–365, 2018.
- 2019 : On retrouve des tissus mous et d’autres biomolécules provenant du Mésozoïque : Hugh Miller, Robert Bennett, Jean de Pontcharra, Maciej Giertych, Marie C. van Oosterwyck-Gastuche et al., Geol Earth Mar Sci, The Search for Solutions to Mysterious Anomalies in the Geologic Column, vol.1(1): 1–15, 2019.
- 2020 : On retrouve du carbone 14 dans un dinosaure : Philip J. Senter, The American Biology Teacher, Radiocarbon in Dinosaur Fossils: Compatibility with an Age of Millions of Years, 1er février 2020; 82 (2): 72–79.
- 2020 : On retrouve « des protéines, des chromosomes et des marqueurs chimiques de l’ADN dans le cartilage » d’un Hypacrosaurus : Tracey Peake, NC State University, Original Cartilage and Evidence of DNA Preserved in 75 Million-Year-Old Baby Dinosaur, 2 mars 2020.
D’autres chercheurs, à l’instar du Paleochronology group, aurait réussi à dater des restes de dinosaures par la méthode du Carbone 14.
Soit la date d’extinction avancée par les évolutionnistes est fausse, soit les tissus analysés sont faux. On ne peut pas avoir les deux simultanément.
La Bible affirme de son côté que la mort n’existait pas dans la Création avant le péché originel perpétré par les premiers humains. Ainsi, aucune espèce animale ne disparut et aucun être ne mourut (dinosaures inclus) antérieurement à l’homme et à son péché.
Il est probable que les dinosaures aient survécu, aux côtés des premiers hommes, jusqu’à l’arrivée du Déluge, au moins.
L’Ancien Testament contient d’ailleurs un passage décrivant deux animaux – que le rédacteur nomme Behémoth et Léviathan – ayant tous les traits de dinosaures :
« Vois donc Behémoth ; je l’ai fait tout comme toi. Comme le bœuf, il mange de l’herbe. Vois donc : sa force est dans ses reins, et sa vigueur dans les muscles de son ventre. Il se raidit comme un cèdre, les nerfs de ses cuisses s’entrelacent ! Ses os sont des tubes de bronze, ses membres, comme des barres de fer. C’est lui la première des œuvres de Dieu ; son Créateur lui fournit un glaive. Les montagnes lui paient leur tribut, ainsi que toutes les bêtes sauvages qui s’y ébattent. Sous les lotus il est couché, dans le secret des roseaux et des marais. Les lotus le protègent de leur ombre, les saules de la rivière l’entourent. Voici que le fleuve grossit ; lui ne bronche pas. Le Jourdain jaillirait-il vers sa gueule, il resterait calme. C’est par les yeux qu’on va le prendre, avec des crocs, lui percer le naseau. Et Léviathan, vas-tu le pêcher à l’hameçon, et lui serrer la langue avec une corde ? Lui passeras-tu un jonc dans le naseau, d’un crochet lui perceras-tu la mâchoire ? Va-t-il redoubler envers toi les supplications et te dire des mots tendres ? Fera-t-il alliance avec toi ? Le prendras-tu pour serviteur à vie ? Joueras-tu avec lui comme avec un oiseau, l’attacheras-tu pour tes petites filles ? Sera-t-il mis en vente par des associés, et débité entre marchands ? Cribleras-tu de dards sa peau, et sa tête, de harpons ? Pose seulement la main sur lui : imagine la lutte, tu ne continueras pas ! Vois, la témérité est illusoire : rien qu’à son aspect, n’est-on pas terrassé ? N’est-il pas cruel dès qu’on le réveille ? Qui donc oserait me tenir tête, à moi ? Qui m’a donné d’avance, que je doive le payer de retour ? Tout ce qui est sous les cieux est à moi. Je ne passerai pas ses membres sous silence, ni le détail de ses prouesses, ni l’élégance de ses proportions. Qui a jamais soulevé le devant de sa cuirasse ? Qui pénétrera dans sa double denture ? Qui a jamais ouvert les battants de sa gueule ? Autour de ses dents, c’est l’effroi ! Son dos : des rangées de boucliers étroitement rivés par un sceau, si rapprochés l’un de l’autre que l’air ne passe pas entre eux. Ils adhèrent l’un à l’autre, pris ensemble, sans fissure. Ses éternuements font jaillir la lumière ; ses yeux sont les paupières de l’aurore. De sa gueule partent des éclairs, des étincelles de feu s’en échappent. De ses naseaux sort une fumée, comme d’une marmite chauffée et bouillante. Son haleine embrase les braises, et de sa gueule sort une flamme. En son cou réside la force, devant lui bondit l’épouvante. Les fanons de sa chair tiennent ferme, durs sur lui et compacts. Son cœur est dur comme pierre, dur comme la meule de dessous. Quand il se dresse, les vaillants prennent peur et se dérobent par crainte des coups. L’épée l’atteint sans pouvoir s’enfoncer, pas plus que lance, trait ou javeline. Il regarde le fer comme paille, le bronze, comme bois vermoulu. Le tir de l’arc ne le fait pas fuir ; pour lui, les pierres de fronde se changent en fétu de paille. La massue lui semble un fétu, il se rit du sifflement du javelot. Son ventre est garni de tessons pointus, herse qu’il traîne sur la vase. Il fait bouillonner le gouffre comme un chaudron, transforme la mer en brûle-parfums. Il laisse derrière lui un sillage de lumière ; on dirait que l’abîme a pris des cheveux blancs. Sur terre il n’a pas son pareil, lui qui fut créé intrépide. Tout ce qui est altier, il le toise, lui, le roi de tous les fauves. » (De Jb 40, 15 à Jb 41, 26)
Notons ici que la présence de l’eau dans cette description biblique (couché sous les lotus ; dans le secret des roseaux et des marais ; entouré par les saules de la rivière ; campé dans le fleuve) n’est peut-être pas fortuite. En effet, si les paléontologues considèrent d’ordinaire les dinosaures comme de gros animaux terrestres malhabiles, pour le professeur Brian J. Ford (site) – chercheur en biologiste cellulaire, président émérite à l’université de Cambridge et membre honoraire de la Royal Microscopical Society et de la Linnean Society – les dinosaures seraient principalement des créatures aquatiques ayant passé la majeure partie de leur temps dans des lacs peu profonds, l’eau permettant de soutenir leur masse volumineuse (pesant souvent plusieurs dizaines de tonnes) et facilitant leurs déplacements. Tandis que leur queue, énorme et musculaire, leur aurait servi de gouvernail, comme c’est le cas pour les crocodiliens. Cela expliquerait pourquoi beaucoup de dinosaures n’avaient que deux petites pattes alors que les grands mammifères actuels en ont quatre ; et pourquoi les archéologues n’ont jamais trouvé d’empreintes de leurs immenses queues, mais seulement de leurs pas (essentiellement imprimées dans les profondeurs boueuses).
Le Léviathan est également mentionné en Jb 3, 8, Ps 73, 14, Ps 103, 26, Is 27, 1. Parfois, ce terme était employé comme synonyme de « crocodile » (Valtorta 254.1).
Les sauroctones sont des Saints connus pour avoir combattu, dans les premiers siècles du christianisme, des dragons, des lézards géants, des tarasques, des vouivres et des cocatrix (habitant souvent dans des marécages). Ces figures combatives et valeureuses se retrouvent universellement aux quatre coins du globe.
Les évolutionnistes et spécialistes mondiaux des dinosaures, John « Jack » Horner et Mark B. Goodwin (University of California, Berkeley), se sont rendu compte en 2009 que de nombreux fossiles de dinosaures qu’on pensait appartenir à des espèces différentes (mais proches et graduelles) étaient, en réalité, des individus de la même espèce, fossilisés à différents moments de leur vie (nouveau-né, jeune, adulte…). C’est notamment le cas de nombreux hadrosauridae. Sur la base de ces travaux, ils avancèrent qu’un tiers des espèces de dinosaures pourraient ne jamais avoir existé.
Dans ses révélations à Consuelo, la Vierge Marie évoqua aussi la présence des « dinosaures » dans les premiers temps :
« [Après le péché originel], les premiers parents, Adam et Ève, se souvenaient avec nostalgie du Paradis… Avant le péché, les animaux, grands et petits, leur étaient soumis et aucun d’entre eux n’osait faire face à l’homme, le roi de la nature ; et beaucoup étaient des monstres énormes, très charpentées, devant lesquels l’homme semblait n’être qu’un enfant ; et cependant tous les êtres inférieurs le respectaient et lui obéissaient. Parce que c’était là la volonté divine et que « la création tout entière se soumettait aux ordres du Seigneur » (Sg 19, 6). » (à Consuelo, Marie, Trône de la Sagesse, pp.49-50)
Quid de Neandertal ? Fausse extrapolation n°5 : ce n’est pas parce que certains hommes préhistoriques ont une physionomie plus « bestiale » qu’ils sont antérieurs à Homo sapiens
Lorsque Maria Valtorta se montra perplexe quant à la nature des « hommes-singes » découverts par les archéologues de son temps, Jésus, dans sa dictée du 30 décembre 1946 (cf. Les Cahiers), lui demanda de méditer sur le sixième chapitre de la Genèse.
Voici les premiers versets de ce chapitre :
« Quand les hommes commencèrent à se multiplier sur la terre et qu’ils eurent des filles, les fils des dieux s’aperçurent que les filles des hommes étaient belles. Ils prirent pour eux des femmes parmi toutes celles qu’ils avaient distinguées. Alors le Seigneur dit : ‘Mon souffle n’habitera pas indéfiniment dans l’homme : celui-ci s’égare, il n’est qu’un être de chair, sa vie ne durera que cent vingt ans.’ En ces jours-là, et même plus tard, il y avait des géants sur la terre. Les fils des dieux s’approchaient des filles des hommes et elles en avaient des enfants : ce sont les héros du temps jadis, des hommes de renom. Le Seigneur vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toutes les pensées de son cœur se portaient uniquement vers le mal à longueur de journée. Le Seigneur se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre ; il s’irrita en son cœur et il dit : ‘Je vais effacer de la surface du sol les hommes que j’ai créés – et non seulement les hommes mais aussi les bestiaux, les bestioles et les oiseaux du ciel – car je me repens de les avoir faits.’ Mais Noé trouva grâce aux yeux du Seigneur. » (Gn 6, 1-8)
Mais devant son incompréhension persistante, Jésus lui sourit et lui dit :
« Tu n’es pas la seule à ne pas comprendre. Les savants et les hommes de science ne comprennent pas non plus, pas plus que les croyants ou les athées. Écoute-Moi attentivement : les fils de Dieu sont les fils de Seth [cf. la généalogie de Noé donnée en Gn 5 et le terme ‘enfants de Dieu’ en Jn 1, 12 et Rm 8, 12-17]. Ils virent que les filles des hommes, c’est-à-dire les filles de Caïn, étaient belles. Ainsi, après que les fils de Dieu eurent épousé ces filles de l’homme, il en résulta quelques ‘héros’, fameux à travers les siècles. Ce sont ces premiers hommes qui frappent vos hommes de science. Ils en déduisent qu’aux premiers temps, l’homme était plus grand et plus fort qu’actuellement, et, de la structure de leur crâne, ils en concluent que l’homme dérive du singe. Ce sont les erreurs habituelles de l’homme, devant les mystères de la Création.
Tu n’as toujours pas compris ? Je t’explique mieux : tu sais comment la désobéissance à l’ordre de Dieu, et ses conséquences, ont pu inoculer le mal chez les innocents, avec ses manifestations diverses de luxure, de gourmandise, de colère, d’envie, d’orgueil, d’avarice. Mais songe quelle décadence encore plus profonde, quelle soumission complète au pouvoir de satan, devait provoquer le fratricide. Adam et Ève avaient manqué à l’obéissance, ce qui les a détournés d’aimer Dieu de tout leur cœur, toute leur âme, toute leur force, comme le Seigneur l’ordonna explicitement longtemps après. Ils en furent punis, mais ils ne péchèrent pas dans l’autre branche de l’amour, celle envers le prochain ; ils restèrent ainsi fils de Dieu. Ils ne maudirent même pas Caïn, mais pleurèrent sur sa mort, dans la chair et dans l’esprit, reconnaissant le caractère juste de la punition que Dieu avait infligée aux hommes. Eux, et leurs descendants venus au monde par la suite [de Seth jusqu’à Noé et ses enfants] restèrent donc fils de Dieu.
Mais Caïn, lui, pécha contre l’amour de Dieu et contre l’amour du prochain. Il enfreignit totalement la loi de l’amour ; et Dieu le maudit, car il ne se repentit pas. Ainsi lui et ses descendants ne furent plus que les fils, animaux, d’une espèce d’apparence humaine – ils avaient tué l’esprit en eux –. Quels fleuves de péché dans le cœur de ces hommes-animaux, qui se sont totalement privés de Dieu ! Non seulement Caïn a écouté les conseils du Maudit, mais il en a fait son maître bien-aimé, tuant sur son ordre. La chute de ce rameau [la descendance de Caïn], possédé par Satan, n’eut pas de cesse et comporta mille visages. Chacun d’eux devint alors un satan, qui viole les normes les plus élémentaires et instinctives de l’homme doté d’âme, ainsi rabaissé à l’état animal. Et leurs fils et leurs filles furent des monstres. Ce sont ces monstres qui induisent aujourd’hui vos scientifiques en erreur. Ces monstres avaient des formes puissantes, une beauté sauvage, une ardeur belliqueuse. Ils allèrent même, pour les plus dépravés, jusqu’à s’unir aux bêtes sauvages. Et leurs filles séduisirent les fils de Dieu, c’est-à-dire les descendants de Seth, jusqu’à Noé, père de Sem, Cham et Japhet. Ce fut alors que Dieu, pour empêcher que le rameau des fils de Dieu ne se corrompe en entier avec le rameau des fils des hommes (dépourvus de toute spiritualité) envoya le déluge (dont les archéologues ont retrouvé les traces en Mésopotamie, berceau de l’ascendance d’Abraham et de Noé).
Et l’homme, l’homme actuel, délire sur les lignées somatiques, sur les formes des joues ! Ne voulant pas admettre un Créateur, parce qu’il est trop orgueilleux pour se reconnaître créature, il admet descendre des bêtes sauvages ! Tout simplement pour pouvoir se dire : ‘Nous, nous avons évolué par nous-mêmes, de l’animal à l’homme !’
Il s’auto-dégrade, pour ne pas vouloir se faire humble devant Dieu. Et il s’abaisse. Oh ! comme il s’abaisse ! Au temps des premières corruptions, il eut effectivement l’aspect animal. Aujourd’hui, il en a les pensées et le cœur, et son âme, toujours plus profondément unie au mal, a pris, chez beaucoup trop d’entre vous, le visage de satan.
Écris-la, cette dictée. J’aurai ainsi pu traiter cet argumentaire plus amplement, pour combattre les théories coupables de trop de pseudo-savants. Il doit y avoir une punition pour ceux qui ne veulent pas entendre les paroles que tu écris sous Ma dictée. En allant aussi loin, J’aurai révélé de grands mystères, pour que l’homme sache que les temps sont mûrs. Il n’est plus temps de contenter les hommes sur de petites choses. Sous la métaphore des histoires antiques, vous trouverez les véritables clés de tous les mystères de l’Univers, et Je les aurai expliqués au travers de mon patient et petit porte-voix [Maria Valtorta] ; parce que l’homme doit savoir la vérité pour se retrouver sur le même pied que l’ennemi, dans la dernière lutte qui précédera la fin du monde. Cette page viendra en aide à certains contre les restes d’une pseudo-science qui atrophie les cœurs, et elle réconfortera ceux dont la spiritualité est déjà forte et qui voient en tout le signe irréfutable de Dieu. »
En résumé :
- « Les fils de Dieu » sont des descendants de Seth jusqu’à Noé et ses fils. Cette branche a péché envers l’amour de Dieu, mais pas envers l’amour du prochain.
- « Les fils et les filles des hommes » sont des descendantes de Caïn. Cette branche, possédée par satan, est devenue bestiale et monstrueuse (psychiquement et corporellement) pour avoir complètement tué l’esprit en elle par le double péché, contre l’amour de Dieu et du prochain, à partir du fratricide commis par Caïn sur Abel.
- « Les héros du temps jadis » sont des descendants issus de l’union des fils de Dieu (1) et des filles des hommes (2) ; face à leurs squelettes (Neandertal), les scientifiques les ont assimilés à des « hommes-singes ». Ces croisements se retrouveraient aujourd’hui sur le plan génétique : selon le Neandertal Genome Project, de l’institut Max Planck pour une Anthropologie de l’évolution (Leipzig, Allemagne), entre 1 et 4% du génome des Sapiens eurasiens actuels proviendraient de Neandertal.
Il est vrai que les squelettes attribués à l’homme de Neandertal témoignent d’une constitution physique plus grande et vigoureuse que celle d’Homo Sapiens. Leur boîte crânienne plus développée laisse à penser qu’ils avaient un cerveau également plus gros (mais un cervelet plus petit) : le volume moyen du cerveau serait de 1410 cm³ chez Neanderthalensis et de 1350 cm³ chez Sapiens.
« Bien rasé, coiffé et habillé, un Néandertalien passerait inaperçu dans le métro de New York. » (Carleton S. Coon, anthropologue, 1939)
Quid des peintures rupestres ?
Il ne fait aucun doute que les peintures rupestres furent effectuées par nos ancêtres les plus lointains. Le seul point de désaccord concerne la période de leur réalisation et la durée de cette pratique.
Quid de la chronologie de l’Égypte antique ?
Pour des raisons chronologiques, les égyptologues pensent qu’il a fallu des millénaires pour que les scribes perfectionnent les hiéroglyphes. Mais songeons à l’informatique. 70 ans seulement auront suffi pour passer des premiers ordinateurs à la « suprématie quantique« . Pourquoi, un tel laps de temps serait imposé aux scribes, alors même qu’ils évoluaient dans un environnement physique et psychique autrement plus sain que le nôtre ?
Les américains :
- Immanuel Velikovsky, Ages in Chaos, éd. Doubleday, 1952,
- Roger Henry, Synchronized Chronology, Rethinking Middle East Antiquity, éd. Algora Publishing, 2003, 256 pages,
confirment également la concordance biblique en reprenant toute la chronologie égyptienne.
Conséquences de la théorie de l’évolution
Contrairement aux prétentions rationalistes de cette théorie, observons qu’attribuer au néant l’origine de l’infinie richesse de l’univers observable (autogenèse ou génération spontanée sans créateur) relève de la croyance et n’a rien de rationnel.
Observons maintenant que, par-delà leurs graves carences scientifiques, les théories philosophiques du néant créateur, de l’évolution hasardeuse et du temps vertigineux changent nos perceptions et favorisent :
- La réduction de l’homme à un élément insignifiant.
- Le déclassement de l’homme au rang d’espèce comme les autres.
- L’absence de sens.
- L’absence d’espérance transcendante.
- L’absence de relation à Dieu.
- La vacuité de la Rédemption par la Passion.
- La déchristianisation de l’Occident.
- Le darwinisme social promu par Herbert Spencer, visant à justifier le laisser-faire libéral, puis la sociobiologie. L’idée étant qu’il serait nécessaire pour le perfectionnement évolutif de l’espèce humaine d’écarter les plus fragiles au profit des plus aptes (anti-christianisme).
- L’eugénisme pré et post natal, notamment promu par Francis Galton (cousin de Darwin). L’idée étant qu’il faudrait atténuer la dégradation du patrimoine génétique de l’espèce humaine en empêchant les porteurs de gènes déficients de vivre ou de se reproduire (anti-christianisme). Mise en application au cours du XXème siècle : avortements, stérilisations forcées, camps d’internement.
- La peur de la procréation et de la domestication (comme facteurs d’une surpopulation alarmante). En effet, la présentation du paléolithique comme une période extrêmement longue à la démographie humaine très stable (en-deçà de 10 millions d’individus), suivi par l’envolée de notre démographie en raison de la domestication des plantes et des animaux au néolithique, peut nous conduire à percevoir la domestication alimentaire comme un dysfonctionnement aux conséquences dommageables (la mise à mal d’écosystèmes limités par une population exponentielle).
- Le transhumanisme. En effet, l’évolutionnisme le rend acceptable en le présentant comme la suite logique de notre longue adaptation à un milieu sans cesse changeant.
- La nécessité de la mort, de la cruauté et de la souffrance comme éléments essentiels à la sélection, à l’amélioration et à la diversification des espèces. À l’inverse, la Bible enseigne que la mort, la cruauté et la souffrance sont des conséquences de la désobéissance de l’homme (péché) postérieures à la création et la biodiversité. Nous sommes en présence de deux approches philosophiques antinomiques : pour l’évolutionnisme, la mort est un bien ; pour la Bible, elle est un mal.
- Les craintes démesurées sur l’altération du climat par l’homme.
Lors de la messe solennelle inaugurant le début de son pontificat, le pape Benoît XVI rappela que « nous ne sommes pas le produit accidentel et dépourvu de sens de l’évolution. Chacun de nous est le fruit d’une pensée de Dieu. Chacun de nous est voulu, chacun est aimé, chacun est nécessaire. » (Homélie, dimanche 24 avril 2005, place Saint-Pierre)
Derniers mots
Jésus : « Voilà trouvée la route de la vérité. La vérité est ici, ô hommes qui la cherchez. La vérité est Dieu. C’est la clé pour comprendre la science. Il n’y a de doctrine sans défaut que celle de Dieu. Comment l’homme peut-il apporter des réponses à ses pourquoi, s’il n’a pas Dieu pour lui répondre ? Qui peut dévoiler les mystères de la création, même seulement et simplement ceux-ci, sinon le suprême Ouvrier qui a fait toute cette création ? Comment comprendre ce prodige vivant qu’est l’homme, en qui s’unissent la perfection animale et cette perfection immortelle qu’est l’âme, par laquelle nous sommes des dieux si nous avons en nous une âme vivante, c’est-à-dire libre des fautes qui aviliraient la brute et que pourtant l’homme accomplit et se vante d’accomplir ?
Je vous répète ces mots de Job, à vous qui cherchez la vérité : “Interroge les bêtes de somme et elles t’instruiront, les oiseaux et ils te feront comprendre. Parle à la terre et elle te répondra, aux poissons et ils te feront savoir.” (Jb 12, 7)
Oui, la terre, cette terre verdoyante et fleurie, ces fruits qui se gonflent sur les arbres, ces oiseaux qui prolifèrent, ces courants de vents qui répartissent les nuages, ce lever de soleil qui ne se trompe pas depuis des millénaires, tout parle de Dieu, tout explique Dieu, tout dévoile et découvre Dieu. Si la science ne s’appuie pas sur Dieu, elle devient une erreur qui avilit au lieu d’élever. Le savoir n’est pas corruption s’il est religion. Qui connaît en Dieu ne tombe pas, car il a le sentiment de sa dignité, parce qu’il croit en son avenir éternel. Encore faut-il chercher le Dieu réel. Pas les fantômes qui ne sont pas des dieux mais des délires des hommes encore enveloppés dans les langes de l’ignorance spirituelle, pour lesquels il n’y a pas ombre de sagesse dans leur religion ni ombre de vérité dans leur foi. » (à Maria Valtorta, L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, 242.9)
Jésus : « La vie passe. Le ciel vient. La douleur meurt. La béatitude demeure. Ceux qui m’ont aimé et servi seront les étoiles éternelles quand tout astre sera mort à la fin de la création. Mes étoiles… » (à Maria Valtorta, Les Cahiers de 1944, 19 octobre)
Ressources
En français
- Père Olivier Nguyen, Stabilité des espèces. L’enquête, Montrouge, éd. du Jubilé, 2014, 400 pages
- Guy Berthault (polytechnicien, sédimentologue, Chevalier de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite, lauréat du prix Maurice Allais 2018) : site
- Dominique Tassot
- Jean-Marcel Gaudreault (site + chaîne youtube)
- Marcel Toussaint, La Terrible Responsabilité de l’exégèse moderne dans la crise de l’Église, Considérations sur la Bible, la Science, l’historicité d’Adam et le Péché Originel, 2015, 364 pages
- Georges Salet et Louis Laffont, L’Évolution régressive, éd. Franciscaines, 1943
- Michael Denton, Évolution : Une théorie en crise, Éd. Flammarion, Coll. Champs Sciences, 2010, 385 pages
- Le Centre d’Étude et de Prospective pour la science (Le CEP)
- Chaînes youtube de vulgarisation :
En anglais
Livres :
- Ann Gauger, PhD, God’s Grandeur: The Catholic Case for Intelligent Design, éd. Sophia Institute Press
- Michael J. Behe,
- Darwin Devolves: The New Science About DNA That Challenges Evolution, 2019
- The Edge of Evolution: The Search for the Limits of Darwinism, 2007
- Darwin’s Black Box: The Biochemical Challenge to Evolution, 1996 (traduit en français sous le titre La Boîte Noire de Darwin : L’Intelligent Design, aux éd. Presses de la Renaissance, 2009)
- David Berlinski (PhD ; enseigne la philosophie, les mathématiques et l’anglais à : Columbia University ; Stanford University ; Rutgers University ; City University of New York ; Université de Paris ; IIASA, Austriche ; IHES, France),
- David Gelernter (professeur de computer science, université de Yale), Giving Up Darwin
- Stephen Meyer (PhD en histoire et philosophie des sciences),
- Dean H. Kenyon & Gary Steinman, Biochemical Predestination, 1969
Vidéos :
Sites :
- Gideon Lazar, CreationTheologyFellowship.org
- Organisations catholiques specialisées sur ces sujets :
- The Kolbe Center For The Study of Creation (États-Unis). Ils ont notamment produit la série documentaire How the World Was Made in Six Days sur la création du monde en se basant sur les Pères et les Docteurs de l’Église, sur les connaissances scientifiques et sur l’exégèse.
- Daylight Origins Society
- In Six Days (Archive)